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Critiques de Ferenc (56)
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Soigne, maltraite et tais-toi !

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Soigne, maltraite et tais-toi ! qui retrace le parcours de Céline Boussié, une lanceuse d'alerte.

En 2008, Céline Boussié (qui a toujours aimé aider les autres) intègre l’IME de Moussaron pour prodiguer des soins aux résidents polyhandicapés.

Mais, alors qu’elle pensait avoir décroché le job de rêve, c’est une réalité tout autre que découvre Céline : à Moussaron, les équipements et locaux sont vétustes, le personnel insuffisant et, de fait, les pensionnaires subissent des traitements indignes.

Pendant 5 ans, elle essaiera de composer avec ce peu de moyen.

Pendant 5 ans, on lui reprochera de se mêler de ce qui ne la regarde pas.

En 2013, elle va lancer l'alerte les réactions ne se feront pas attendre : sanctions financières, menaces, vandalisme…

Elle sera licenciée puis inculpée pour diffamation – comme trois autres employé.es avant elle.

Mais, jamais elle ne baissera les bras, malgré les difficultés !

Soigne, maltraite et tais-toi ! est une bande dessinée nécessaire, pour prendre conscience que malheureusement de tels scandales arrivent.

Et éviter, évidemment, que ça ne se reproduise !

Mais, attention si vous êtes sensibles, car il faut avouer que parfois la lecture est très difficile.

C'est une bande dessinée donc il y a des images ! Et ici, les illustrations sont très parlantes, au point que je n'ai pas pu lire cet ouvrage d'une traite, il a fallut que je fasse des pauses. Je me retrouvé à plusieurs reprises avec les larmes aux yeux et la nausée.

Pour moi c'est inimaginable de traiter ainsi des personnes vulnérables, en situation de handicap, qui ne peuvent pas se défendre seules !

Une de mes cousine était handicapée mentale, elle n'est jamais allé en institut mais si cela avait été le cas.. comment imaginer qu'elle aurait pu être traité ainsi ! C'est à pleurer !

Une petite claque de temps en temps, c'est normal.

Les attacher, les laisser dans les excréments.. c'est normal..

Non Non et définitivement Non !

Céline et certains de ses collègues ont essayer d'alerter pendant des années, à chaque fois ils ont subit des pressions et ont même été inculpés en diffamation devant la justice ! Non mais sérieusement !!

Je ne sais pas ce qui me choque le plus, le fait de faire de telles choses à des handicapés ou que ce soit cautionné par la justice !

Ils avaient des preuves, et pourtant ils ont été reconnus coupables, soit disant que cet institut n'était pas ainsi !

Franchement, c'est à gerber.

Céline a fait de son mieux, je suis épatée qu'elle ai tenu autant de temps, en essayant de prodiguer un peu de confort, de bienveillance, à des personnes qui n'en n'avaient plus l'habitude.

Je ne me souvenais pas de ce scandale, pourtant il faut le faire connaitre et ne pas oublier. Surtout pas.

Les handicapés mentaux et physiques ont évidemment le droit d'être traités comme tout un chacun ! Il ne faut pas faire de différence, surtout dans les instituts spécialisés.

Soigne, maltraite et tais-toi ! n'est pas une lecture plaisir mais je vous recommande cette bande dessinée documentaire car elle est hyper importante.

Je la note cinq étoiles.
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Soigne, maltraite et tais-toi !



Une bande dessinée qui alterne des fonds pastels pour nous conduire sur les épisodes d'une histoire vécue par une mère de famille.

Le trait fait ressortir la personne qui agit ou alors des flous donnent l'émotion indicible de passages tragiques.

Les étapes suivies par cette lanceuse d'alerte commencent par une prise de poste animée d'une motivation ordinaire. Mais peu à peu, Céline s'investit d'autant plus qu'elle est heurtée dans ses convictions. Un handicapé reste un être humain et doit être traité comme tel. Il doit être protégé, mais la sécurité ne doit pas être un prétexte pour le priver de liberté.



Comment les dirigeants, responsables des maltraitances décrites ici, en sont arrivés à de telles exactions ? Est-ce leur goût pour le luxe, les voitures de collection notamment, qui les ont poussés à agir ainsi ?

L'histoire de ce combat nous prend aux tripes, d'autant plus qu'il est mêlé au quotidien difficile d'une femme qui doit s'occuper de ses enfants seule.
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Soigne, maltraite et tais-toi !

Je suis handicapé, j’ai été en psychiatrie mais j’ai eu la chance d’être quelqu’un de verbal et de dit fonctionnel. Ce n’est malheureusement pas le cas de tous mes adelphes handicapés, enfermés en IME, en EPHAD et dans ces endroits qui devraient correspondre au soin et à la bienveillance, non à la maltraitance. Soigne, maltraite et tais-toi est un coup de poing qui permet de rappeler la tristes situation du care en France, rappelé maintes et maintes fois par l’ONU.



Un coup de poing. Cette bande-dessinée reprend l’Affaire « Moussaron », un institut médical et éducatif pour des jeunes en situations de handicap. En 2013, Céline Boussié lance l’alerte sur les situations autant immondes et illégales dans lesquelles les jeunes de l’IME sont détenus. Deux autres femmes ont déjà essayés, plus de dix ans plus tôt, mais elles ont été condamnées à la place des gérants de ce lieu.

François Sanz et Ferenc, dans leur retranscription de ce qu’il s’est passé, mettent en lumière Céline Boussié, une mise en lumière nécessaire pour cette lanceuse d’alerte qui en a bavé et bavé par une institution – je me répète – qui est censée soigner et protéger.

L’encre de Ferenc est claire, l’handicap n’est pas recouvert d’un voile de pudeur. Il est là, présent par cette société qui met en difficulté, qui ne permet pas aux soignants de soigner et non de garder. La plume de François Sanz montre combien la réalité peut être salie par des gens qui préfèrent l’argent à l’humain. Une seconde fois, les deux auteurs permettent à Céline Boussié de lancer cette alerte, une alerte qui sera et est malheureusement toujours d’actualité.



Lorsqu’il s’agit d’évoquer les violences subies par les enfants et les jeunes placés à Moussaron, l’avocat adverse énonce que ce sont des choses « normales » dans le milieu. Dans le domaine du médical, il y a un manque flagrant de personnels, ce qui entrainent les burn-out et les actes violents des autres. Le médical, le soin et la psychiatrie est un grand cercle vicieux qui finit éternellement par emmener la violence dans des lieux qui ne devraient pas en voir.



Soigne, maltraite et tais-toi est une lecture terriblement nécessaire. Dans son alerte, Céline Boussié a porté la parole et les droits de celles et ceux qui n’étaient pas en capacité de le faire. Ce genre d’œuvre est important.

Les deux personnes présentes sur l’image, trinquant sur une plage, sont les anciens propriétaires de Moussaron, après le procès.
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Fronde fiscale - Antoine Deltour : Parcours..

Un héros moderne.
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Soigne, maltraite et tais-toi !

Un roman graphique à ne pas mettre dans toutes les mains tellement il est criant de vérité inadmissible.

Merci à Céline Boussié d'avoir eu le courage de dénoncer ces affreuses conditions de vie de ces enfants handicapés. Comment a t on pu faire cela? moi qui suit dans la santé, je ne comprends même pas que cela a pu exister!

Un livre dur par les images et les mots mais tellement injuste pour ces enfants qui ont subit tout cela.... et qui montre le courage de Céline qui a dénoncé tout ca!

Un livre choc mais utile et courageux!
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Soigne, maltraite et tais-toi !

En choisissant ce roman graphique je pensais qu il traitait de la maltraitée institutionnelle et non du témoignage de Céline Boussié lanceuse d alerte sur des actes de maltraitance vécu par des enfants polyhandicapés au sens d un IME du Gers. J avais vu le reportage à l époque que M6 mais n a pas su tout le dénouement ni même ce que Céline Boussié a enduré avec sa famille.

Moi même maman d une petite fille en situation de handicap ce roman graphique m a bouleversée et je ne peux que saluer le courage de Céline Boussié.
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Soigne, maltraite et tais-toi !

Ame sensible, abstiens- toi sur cette lecture ou tente ta chance en sachant que le sujet abordé est dur. Cette BD suit le chemin de Céline qui va lancer l'alerte sur un IME (Institut Médico Educatif) qui maltraite ses patients. Alors qu'elle travaille dans cet établissement depuis peu, Céline va très vite noter des choses scandaleuses: Manque d'hygiène, bâtiments dangereux et maltraitances ne sont que la face émergée d'un établissement à la morale plus que douteuse.

J'ai vraiment pris en pleine face cette terrible situation! Céline fait son devoir de citoyenne en dénonçant de tels faits. Mais , l'IME contre lequel elle se bat, ne compte pas se laisser faire! Harcèlement, procès, diffamations vont pleuvoir sur la jeune femme.

Cette BD livre donc le véritable parcours du combattant que va devoir parcourir Céline. J'ai été traversé par de multiples sentiments durant ma lecture: tristesse, colère, dégoût.... On ne peut pas rester indifférent face à une telle lecture.

Pour accompagner ce récit, le choix d'une esthétique sobre mais détaillée est vraiment judicieux. Ainsi cela illustre le propos, tout en le soutenant et le mettant en avant.

C'est donc une BD coup de poing qui dénonce et pousse à la réflexion.
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Doigts d'honneur

Autant la découverte du contexte géopolitique de l'intérieur, de la place de femmes dans la société et des difficultés de femmes à se faire entendre ont été intéressante. Le dessin en noir et blanc est souligné par des touches de couleurs couleur qui mettent l'accent sur le personnage principale et qui rend le récit plus intime.

Dommage, le récit s’arrête au moment ou l'on s'attache au personnage principal ce qui donne un gout d'inachevé au récit.

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Giscard, mon père et moi

1966 : Le bon, la brute et le truand : Sergio Leone scénarise un trio improbable dans l’Ouest américain où l’argent tient lieu de Saint Graal.

2021 : Giscard, mon père et moi : C’est au tour de Francois Bugel d’éclairer les fêlures psychologiques d’un autre trio dont il fait accessoirement parti, entre quête d’amour et de réussites, individualisme aventureux et insatisfactions.



Le récit familial de F.Bugel traverse les années 70. La figure tutélaire de Valery Giscard d’Estaing et la scène politique française tiennent une place prépondérante dans les souvenirs de l’auteur comme la figure de ce père instable, immature, perpétuel insatisfait qui conduit la famille dans une incessante errance jusqu’à sa dislocation définitive.



Au ridicule de VGE en quête constante d’un improbable amour de l’ensemble de ces concitoyens répondent les paris professionnels osés, les errances écologiques, les expériences ésotériques loufoques voir dramatiques du géniteur de François.



Quand VGE, aristocrate révélé sur le tard, prétend se faire aimer de la plèbe, quand la roture se rêve en gentilhomme, les contrariétés tiennent lieu de constante.



Le dessin est léger et plaisant, doté d’un trait résolument caricatural dont les visages des hommes politiques servent d’étalon. On se surprend à sourire aux rebondissements du récit.



Une histoire familiale poignante racontée sur un air faussement baladin et insérée dans une superbe rétrospective des années 70. Le récit hésite entre ascension et déclassement social dans une France récemment décorsetée.

Jubilatoire pour tout nostalgique de la période.
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Giscard, mon père et moi

J'ai bien aimé cette BD. D'une part car l'histoire est intéressante : la vie de l'auteur à travers le prisme des événements politiques. D'autre part car les dessins sont amusants, mélange de caricatures et visages plus ou moins expressifs. On dirait que le témoin se focalise sur certains détails historiques et familiaux qui s'entremêlent. Un bon moment de lecture !
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Giscard, mon père et moi

J'ai été tres sensible a l'histoire de l'auteur, Francois Bugel, et le parallèle avec l'Histoire de VGE est vraiment innovant. La recherche historique sur les événements des années Giscard est tres pointue, et donne a la lecture de la BD une qualité educative aux generations qui ne connaissaient pas VGE! Le graphisme est d'une grande qualité, la precision du trait et l'utilisation de la couleur sont impressionnantes. J'ai vu que la BD est sortie il y a presqu'un an, j'espère qu'elle aura encore de nombreux lecteurs!
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Doigts d'honneur

Été 2013, au Caire. Près d'une centaine d'agressions sexuelles ont été commises sur la place Tahrir en quelques jours, en marge des manifestations contre le président Morsi. Layla, étudiante à l'avenir prometteur, fait partie des victimes. Nous suivons son combat pour la vérité. Mais comment se défendre lorsque pour les femmes, qui n'ont pas voix au chapitre, il s'agit de mener de front deux révolutions? La révolution politique et la révolution socio-culturelle. Car il s'agirait bien là d'un mode de pensée à réformer car globalement : " Si je ne poursuivais pas les femmes, mes copains me prendraient pour un homosexuel ", “Si tu n'étais pas accompagnée par un homme, que faisais-tu ici, tu mens”. En effet, l'homme du peuple n'aurait que peu d'occasion d'occuper l'espace public alors si la femme, cette subalterne, s'y met aussi…elle doit être punie!



Le titre, “Doigts d'honneur”, est tellement fort et renvoie à plein d'interprétations. Ce geste, probablement vieux de plusieurs milliers d'années met ici en parallèle violences sexuelles, sacro-saint honneur qui surpasse la dignité, insulte envers les harceleurs…J'aimerai bien mieux retenir l'origine possible dans le monde méditerranéen au Ier siècle, où tendre le digitus impudicus était l'une parmi plusieurs méthodes utilisées pour éloigner le mauvais oeil…



Cette non fiction à charge contre les violences faites aux femmes et pour leurs droits est servie par une mise en image simple et efficace. Du noir et blanc avec des touches de couleurs pour mettre en relief les éléments/personnages importants comme le voile vert de Layla. Un ouvrage glaçant qui me fait dire que le chemin est vraiment long, très long...

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Giscard, mon père et moi

Les blessures de l'enfance qui s'enchaînent sur plusieurs générations se mêlent aux mouvements de l'Histoire. Beau travail de mise en image d'un récit familial en parallèle à l'histoire d'un homme politique emblématique, Giscard d'Estaing.

De Gaulles, Pompidou, Giscard, trop jeune pour avoir vécu ces moments politiques ,ces noms résonnent néanmoins dans ma mémoire car je les entendait à la télévision ou des les discussions des adultes sans

du tout savoir de quoi il s'agissait .

Ce livre parlera plus aux générations qui ont côtoyé cette période évidemment..

Du concours de ridicule imaginé par le scénariste entre Giscard et son père, Giscard sort largement gagnant. Être ridicule devant la France entière, c'est un autre niveau!

Les transitions entre les deux histoires se fait d'une page à l'autre puis d'une case à l'autre sans qu'on s'en aperçoive au gré des évènements.



A un moment où il faut redorer son blason en vue de l'élection, Giscard s'exclame: " il faut que je trouve une action d'éclat qui marque les esprits, et si je me mettais à la pétanque"

Après l'accordéon, la pétanque, voilà comment Giscard pensait assurer sa popularité!
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Giscard, mon père et moi

*** De la politique et des chaussures***





Premier gros coup de cœur de l'année avec cette bande dessinée originale, au scénario inédit, remportée lors de la Masse Critique du mois de décembre.



Deux personnages principaux, deux destins, deux hommes ayant le même ego ...

Un est célèbre : Valérie Giscard d'Estaing, qui se lance dans la politique, l'autre un peu moins : Français lambda, le père (Serge) de François Bugel (l'auteur), Serge, donc, qui lui fait dans un premier temps, dans la chaussure !



Quel est leur point commun à tous les deux ? : Le ridicule !

En tout cas c'est ce que veut nous démontrer l'auteur.





Giscard, issu d'une famille aristocratique, devenu Président à l'âge de 48 ans, en 1974. Giscard, connu pour ses frasques ridicules : des dîners improvisés chez les Français qui se terminaient par le son d'un accordéon, Giscard et ses parties de chasse en Afrique au pied levé "Préparez mon avion je pars à la chasse en Afrique, le vieux lion ne fera pas un pli cette fois-ci .." et bien sûr le scandale des diamants de Bokassa ....

Parallèlement nous faisons la connaissance de Serge, éternel insatisfait, qui n'hésite pas à mettre sa famille en danger pour assouvir ses ambitions. D'abord responsable d'une chaîne de magasins de chaussures (Myrys) puis d'un magasin plus grand (Bata) prenant sa femme et enfants comme de vulgaires bagages pour sauter de grandes villes en grandes villes, ce brave Monsieur a durant toute sa vie, été arnaqué par des gens de "passage" ... Frustré et déçu par cette société de consommation, il se lance dans l'ésotérisme puis se fait enrôler dans une secte qui fera la perte de sa famille ...





J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée, ces deux destins qui se croisent au fils des pages. Me replonger dans les années 70' qui retrace toute mon enfance (je dois avoir le même âge que l'auteur), me souvenir de ces deux grandes chaînes de magasins de chaussures : Myrys et Bata.

L'album en lui-même est très agréable, trois bandes par planches, le papier est d'une superbe qualité.

Les dessins graphiques sont d'une grande réussite, les couleurs sont belles et reposantes, la reconstitution des décors des années 70' sont sans fautes ni mauvais goût, à chaque planche son atmosphère ...

L'humour est au rendez-vous et j'ai souvent éclaté d'un rire franc (surtout sur les représentation de Chirac et Raymond Barre qui frôlent une superbe caricature !)

Une bande dessinée sans fausse note, qui mêle sensiblerie et humour, à disposer en évidence sur son étagère, à lire et à relire dans quelques mois.

Je remercie Babelio et La Boite à Bulle pour cette très belle découverte qui est un coup de cœur... et bien sûr un grand BRAVO à Ferenc et François Bugel !
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Giscard, mon père et moi

Deux parcours, l'un d'un homme politique devenu président de la France et l'autre d'un français moyen, un brin idéaliste et voulant vivre en fonction de ses valeurs et passions, aux depends parfois de sa famille. Le premier est donc Valery Giscard d'Estaing, le second le père de l'auteur.



Nous plongeons dans le XXe siecle à travers leurs deux vies, à la poursuite de leurs ambitions et évolutions dans la société française, alternant entre réussites, échecs et doutes.



Je n'étais pas née lorsque Mr Giscard d'Estain est arrivé au pouvoir et n'était pas en âge de m'intéresser à la politique lorsqu'il l'a quitté. Néanmoins, j'ai aimé me plonger dans toute cette période tant pour y retrouver les pensées, modes de vie de cette époque, que de découvrir cette homme politique, sa personnalité et son parcours.

De même, j'ai apprécié les chassés croisés entre les deux personnages principaux, ainsi que les dessins, a la fois très réalistes et d'une grande précision.

Une belle lecture.
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Giscard, mon père et moi

Voici un roman graphique agréable et habilement construit, que j'ai eu le plaisir de recevoir dans le cadre de la dernière Masse Critique Graphique : Glisser des beaux livres sous le sapin. Merci donc à Babelio et aux éditions La Boîte à Bulles pour cette belle découverte.



Deux histoires racontées en parallèle, deux destins, deux personnages principaux. L'un est célèbre, Valéry Giscard d'Estaing et l'autre un simple Français moyen, le père de François Bugel. Quel peut être le point commun entre ces deux individus ?



Issu d'une grande famille aristocratique, Valéry Giscard d'Estaing était prédestiné à un brillant avenir. Elu à 48 ans Président de la République en 1974, le plus jeune depuis 1895, il se voulait moderne, réformateur, libéral. On lui doit entre autres la loi sur l'avortement, la majorité à 18 ans (au lieu de 21 auparavant), le divorce par consentement mutuel. Il souhaitait plaire à tous les Français, être proche d'eux et attendait leur reconnaissance, en vain... car il en fit trop et s'égara dans le ridicule.



Serge, le père de l'auteur fut un éternel insatisfait. Né dans une famille modeste éprouvée par la deuxième guerre mondiale, il devint responsable d'un marchand de chaussures, puis d'un autre plus grand, n'hésita pas à déménager de ville en ville, ballottant femme et enfants, pour assouvir ses ambitions. Frustré et déçu par le monde matériel, il abandonna la chaussure pour se lancer dans l'ésotérisme, fut la proie de gourous et d'escrocs.



Manque de reconnaissance, amertume, ambitions déçues, frustrations affectives... chacun a pu se laisser entraîner sur une pente dangereuse. J'ai bien aimé le regard porté par l'auteur sur ces deux hommes que tout devrait opposer.



J'ai également été séduite par l'évocation des années 70, c'est tout un pan de ma jeunesse que je retrouve ici avec plaisir et nostalgie. Les décors sont réalistes et très évocateurs, les atmosphères superbement décrites grâce à un graphisme plutôt épuré.



Quant aux personnages politiques, parfaitement reconnaissables dans leur représentation graphique, ils sont égaux à eux-mêmes. J'ai trouvé intéressant de prendre du recul par rapport au septennat giscardien et de découvrir les magouilles, calculs et copinages. Tout était bon pour arriver à ses fins et nourrir ses propres ambitions. Mais il va sans dire que cela reste un problème éternel.



Je ne connaissais ni Ferenc ni François Bugel et je dois reconnaitre que ce roman graphique Giscard, mon père et moi est une vraie réussite.

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Giscard, mon père et moi

J'ai aimé l'histoire, au concept inédit, qui nous emmène avec rythme et concision du début du XXe siècle à nos jours. Mais c'est avant tout le graphisme qui m a donné de grandes émotions. Un dessin épuré, qui montre l'essentiel, tout en s'attachant aux détails. Une sorte de paradoxe, un trait qui sait suggérer, réalisé avec une sorte d'urgence, magnifié par le recours à l'aquarelle. Une vraie prouesse qui produit un visuel très puissant et une esthétique en symbiose avec l'histoire. Énormément d'intelligence et de sensibilité dans cette bd qui honore ainsi son lecteur.
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Giscard, mon père et moi

Une brillante idée de scénario: les destins parallèles du père de l'auteur et de Valéry Giscard d'Estaing, Président de la République. Deux inadaptés au monde, mal aimés dans leur enfance, l'un en quête d amour et de reconnaissance du peuple français, l'autre à la recherche du sens de sa vie qu'il croira trouver dans les nœuds de marins, Wagner, la pratique du pendule et les groupes sectaires ! Un regard juste et plein d'humour sur les personnages, porté par un dessin talentueux et de splendides couleurs, fait de cette bd attachante une vraie réussite.
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Giscard, mon père et moi

Un roman graphique, profond et sensible.

Ouvrant ce livre, j’ai d’abord été frappée par les atmosphères et les ambiances colorées. Elles sont belles ces architectures urbaines, ces scènes de rue. Elles sont touchantes les scènes intimes, éprouvantes les scènes de guerre et de chasse. Belle place au mouvement avec bateaux et trains, chars, autocars et autres ... A chaque planche, une atmosphère.

J’ai aimé aussi le dessin, expressif et précis avec les ambiances des intérieurs, les ors des palais et des châteaux, l’animation des magasins, des bars, les lieux de vie. De belles couleurs.

Dessins et couleurs sont au service de l’histoire touchante d’une famille meurtrie par la guerre et la souffrance, dont le pater familias vogue au gré de ses ambitions et déconvenues. A rapprocher d’un homme qui fut président de la France sans jamais vraiment se satisfaire de son destin et dont on comprend que celui-ci s’est imprimé sur le bébé dès sa naissance.

Difficulté d’exister, difficulté de se réaliser sont brossées par touches légères par l’auteur ; on perçoit une profonde souffrance dans cette famille et pour cet enfant, balloté au gré des aventures parentales, mais aussi beaucoup d’humanité et de tendresse dans le regard de l’auteur. L’humour est au coin de chaque planche. J’ai bien souvent éclaté d’un rire franc.

J’ai commencé ce roman, happée par l’histoire et le rythme enlevé du scénario qui croise la petite et la grande histoire et n’ai pu m’arrêter avant la planche qui signe la FIN. Je garde de cette lecture, mes rires et un sentiment de délicatesse mêlée au souvenir d’une explosion colorée.

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Giscard, mon père et moi

Le scénario se scinde entre deux histoires, celle de Valéry Giscard d'Estaing et le père du dessinateur. Nous découvrons donc des pans de l'Histoire en mettant en avant la personnalité de l'ancien président. Quant au père du dessinateur il vit sa vie de vendeur de chaussures mais à un moment cela part en vrille.

Les deux histoires prises de façon individuelle sont intéressantes mais je n'ai pas compris le parallèle entre les deux.

Esthétiquement, j'ai beaucoup aimé. Les personnages célèbres sont reconnaissables et j'ai apprécié l'esprit sépia qui donne un sentiment de nostalgie.
Lien : https://youtu.be/VRr3-j2OBvs
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