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Citations de Förderverein Krisis (37)


Car, en démocratie, tout est matière à négociation, sauf les contraintes de la société de travail qui, elles, sont posées en tant que postulats. Ne sont discutables que les modalités et les formes de développement de ces contraintes.
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Le patriarcat n’est pas aboli, il ne fait que se barbariser dans la crise inavouée de la société de travail.
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Les hommes furent chassés de leurs champs manu militari pour que paissent les moutons des manufactures de laine. On abolit des droits anciens comme ceux de chasser librement, de pêcher et de couper du bois dans les forêts. Et quand ensuite les masses appauvries battaient la campagne en mendiant et volant, elles étaient enfermées dans des work-houses (maisons de travail) et des manufactures. Là on les brutalisait avec les instruments de torture du travail, tout en leur inculquant à force de coups une conscience soumise de bête de somme. 
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La colonisation intérieure de l’Europe alla de pair avec une colonisation extérieure, d’abord dans les deux Amériques, puis dans certaines régions de l’Afrique.
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L’esclavage pur et simple pratiqué dans l’économie coloniale des plantations et des matières premières (qui, par ses dimensions, dépassa de loin l’esclavage antique) fait partie des crimes fondateurs du système de production marchande. Alors, on pratiqua pour la première fois l’ “extermination par le travail“ à grande échelle. Ce fut la deuxième fondation de la société de travail. L’homme blanc, déjà marqué par l’autodressage, put ainsi, face aux “sauvages“, donner libre cours à sa haine de soi refoulée et à son complexe d’infériorité. À ses yeux, les “sauvages“ étaient, un peu à l’image de “la femme“, des sortes d’hybrides primitifs, proches de la nature, à mi-chemin entre l’animal et l’homme.
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Depuis la Guerre des Paysans des XVe et XVIe siècles jusqu’aux insurrections anglaises du luddisme et au soulèvement des tisserands silésiens de 1844, c’est une seule chaîne interrompue d’âpres luttes de résistance contre le travail. Pendant des siècles, l’instauration de la société de travail fut synonyme d’une guerre civile tantôt ouverte tantôt larvée. 
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La gestion répressive des hommes au nom de l’idole Travail s’est même encore accrue, en pénétrant tous les secteurs de la vie.
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Aussi longtemps que les innovations de produits dépassaient les innovations de processus, la contradiction interne du système pouvait être transposée dans un mouvement d’expansion
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Comme la société démocratique de travail constitue un système de dépense de la force de travail très élaboré, fonctionnant en boucle et sans autre finalité que lui-même, le passage à une baisse généralisée du temps de travail se révèle impossible dans le cadre de cette société. La rationalité d’entreprise exige que, d’une part, les masses toujours plus nombreuses soient mises au “chômage“ de longue durée et par là coupées de la reproduction de leurs conditions d’existence telles que le système les définit, tandis que, d’autre part, les “actifs“, en nombre toujours plus restreint, sont contraints à travailler plus durement et avec une productivité toujours plus élevée. Au beau milieu de la richesse reviennent la pauvreté et la faim, même dans les pays capitalistes les plus développés.
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Les infrastructures sont ramenées aux besoins du capital transnational. Comme jadis dans les colonies
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Qui est pauvre et “superflu“ doit aussi mourir plus tôt.
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L’idole Travail est cliniquement morte, mais l’expansion apparemment autonomisée des marchés financiers la maintient en survie artificielle. 
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La renaissance d’une critique radicale du capitalisme suppose la rupture catégorielle avec le travail. Aussi seul l’émancipation sociale au-delà du travail et de ses catégories-fétiches dérivées (valeur, marchandise, argent, État, forme juridique, nation, démocratie, etc.) rendra possible une resolidarisation à un niveau supérieur et à l’échelle de toute la société.
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Le passage d’une société d’intégration de masse à un ordre de sélection et d’apartheid n’a pas conduit à un nouveau round de la vieille lutte des classes entre capital et travaisl, mais à une crise idéologique de la lutte d’intérêts catégoriels qui reste enfermée dans la logique du système.
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Le “temps libre“ (l’expression évoque déjà la prison) sert lui-même depuis longtemps à consommer des marchandises pour créer ainsi des débouchées nécessaires. 
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Après des siècles de dressage, l’homme moderne est tout simplement devenu incapable de concevoir une vie au-delà du travail.
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Seuls les membres ricanants de la confrérie des gagnants de la globalisation sont encore considérés comme des hommes.
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Même au prix de l’abdication de soi, le meilleur des mondes de l’économie ne prévoit pour la plupart qu’une place d’homme souterrain dans l’économie souterraine. Il ne reste aux hommes qu’à proposer humblement leurs services comme travailleurs ultra-bon marché et esclaves démocratiques aux gagnants de la globalisation plus fortunés. Ces nouveaux “pauvres qui travaillent“ peuvent ainsi cirer les chaussures des derniers hommes d’affaires de la société moribonde, leur vendre des hamburgers contaminés ou surveiller leurs centres commerciaux. Ceux qui ont laissé leur cervelle au vestiaire peuvent même rêver de devenir millionnaires comme prestataires de service ! 
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Socialistes et conservateurs, démocrates et fascistes se combattaient férocement, mais en dépit de la haine mortelle qu’il se vouaient les uns aux autres, ils ont toujours sacrifié tous ensemble à l’idole Travail. “L’oisif ira loger ailleurs“, ce vers de l’hymne ouvrier international a trouvé un écho macabre dans l’inscription Arbeit macht frei sur le portail d’Auschwitz.
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La fraction néo-libérale abandonne en toute tranquillité sa sale besogne du darwinisme social à la “main invisible“ du marché. C’est ainsi qu’on démantèle les structures de l’État social pour marginaliser, aussi discrètement que possible, tous ceux qui n’arrivent plus à suivre la concurrence. Seuls les membres ricanants de la confrérie des gagnants de la globalisation sont encore considérés comme des hommes. 
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