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Citations de Förderverein Krisis (37)


Il faut redécouvrir la lenteur.
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Seuls les membres ricanants de la confrérie des gagnants de la globalisation sont encore considérés comme des hommes.
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Le patriarcat n’est pas aboli, il ne fait que se barbariser dans la crise inavouée de la société de travail.
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Au XXIème siècle, la vente de la marchandise-force de travail est assurée d'avoir autant de succès qu'en a eu la vente de diligence au XXème siècle.
Mais dans cette société, celui qui ne peut pas vendre sa force de travail est "superflu" et se trouve jeté à la décharge sociale. Qui ne travaille pas, ne mange pas ! Ce principe cynique est toujours valable - et aujourd'hui plus que jamais, justement parce qu'il devient désespérément obsolète.
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Si, à l’avenir, les exclus ne veulent pas vivre de charité chrétienne et d’eau fraîche, ils devront accepter n’importe quel sale boulot, n’importe quel travail d’esclave, ou n’importe quel " contrat de réinsertion ", si absurde soit-il, pour prouver leur inconditionnelle disponibilité au travail.
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Aux États-Unis et dans la plupart des pays d'Europe centrale, il y a aujourd'hui plus d'hommes emprisonnés que dans n'importe quelle dictature militaire.
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La machine capitaliste, qui n'a d'autre finalité qu'elle-même, accapare naturellement toutes les ressources de la planète.. Dès que celles-ci ne peuvent plus être mobilisées de manière rentable, elles doivent être mises en friche, même si, juste à côté, des populations entières meurent de faim.
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Qu'il s'agisse de moutarde ou de lessive, de préférences sexuelles ou d'opinions politiques, tout ce qui peut être mis sur le marché est juste et tout ce qui se révèle invendable est faux. Le sujet moderne des marchandises ne vit sa vie sans réserves ni préjugés que dans la mesure où il a intériorisé l'idée que le marché était la seule instance de reconnaissance légitime et retraduit toujours déjà les relations sociales en relations d'offre et de demande.
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La société de travail exige l’individu entier, son sacrifice complet, sa mobilité dans l’espace et sa flexibilité dans le temps.
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La crise de la société de travail a totalement ridiculisé l’idée selon laquelle le travail serait une nécessité éternelle imposée à l’humanité par la nature.
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La même loi du sacrifice humain vaut à l'échelle mondiale. Le totalitarisme économique broie sous sa roue chaque pays, l'un après l'autre, ne prouvant qu'une chose, encore et toujours : ces pays ont péché contre les "lois du marché".
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Une société centrée sur l’abstraction irrationnelle du travail développe nécessairement une tendance à l’apartheid social, dès lors que la vente réussie de la marchandise-force de travail, de règle devient exception. Depuis longtemps, toutes les fractions du camp du travail, qui englobe tous les partis, ont subrepticement accepté cette logique et poussent elles-mêmes à la roue. Elles ne s’affrontent plus pour savoir si une part toujours plus grande de la population sera ou non laissée sur le bord de la route et exclue de cette participation sociale, mais seulement comment faire passer, bon gré mal gré, cette sélection.
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Le jogger remplace la pointeuse par le chronomètre, le turbin connaît sa renaissance post-moderne dans les clubs de gym rutilants et, au volant de leurs voitures, les vacanciers avalent du kilomètre comme s'il s'agissait d'accomplir la performance annuelle d'un routier. Même le sexe suit les normes industrielles de la sexologie et obéit à la logique concurrentielle des vantardises de talk-shows.
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La transformation idéologique du " travail devenu rare " en premier droit du citoyen exclut par le fait même tous ceux qui n’ont pas le bon passeport. La logique de la sélection sociale n’est pas mise en cause, mais simplement définie d’une autre manière : les critères ethniques et nationalistes sont censés désamorcer la lutte pour la survie individuelle. " Les turbins nationaux aux nationaux ", crie la vox populi qui, dans l’amour pervers du travail, retrouve encore une fois le chemin de la Nation. C’est l’option du populisme de droite, et il ne s’en cache pas. Sa critique de la société de concurrence ne vise qu’au nettoyage ethnique des zones de richesse capitaliste qui se réduisent comme peau de chagrin.
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Socialistes et conservateurs, démocrates et fascistes se combattaient férocement, mais en dépit de la haine mortelle qu’il se vouaient les uns aux autres, ils ont toujours sacrifié tous ensemble à l’idole Travail. “L’oisif ira loger ailleurs“, ce vers de l’hymne ouvrier international a trouvé un écho macabre dans l’inscription Arbeit macht frei sur le portail d’Auschwitz.
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Autrefois, les hommes travaillaient pour gagner de l'argent. Aujourd'hui, l'État ne regarde pas à la dépense pour que des centaines de milliers d'hommes et de femmes simulent le travail disparu dans d'étranges "ateliers de formation" ou "entreprises d'insertion" afin de garder la forme pour des "emplois" qu'ils n'auront jamais.
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Même au prix de l'abdication de soi, le meilleur des mondes de l'économie de marché totalitaire ne prévoit pour la plupart qu'une place d'homme souterrain dans l'économie souterraine. Il ne reste aux hommes qu'à proposer humblement leurs services comme travailleurs ultra-bon marché et esclaves démocratiques aux gagnants de la mondialisation plus fortunés.
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LA DOMINATION DU TRAVAIL MORT
Ce n'est pas une crise passagère que connait la société dominée par le travail : la société se heurte à sa limite absolue. Par la suite de la révolution micro-informatique, la production de richesses s'est toujours davantage découplée de la force de travail humaine .
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Car, en démocratie, tout est matière à négociation, sauf les contraintes de la société de travail qui, elles, sont posées en tant que postulats. Ne sont discutables que les modalités et les formes de développement de ces contraintes.
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La fraction néo-libérale abandonne en toute tranquillité sa sale besogne du darwinisme social à la “main invisible“ du marché. C’est ainsi qu’on démantèle les structures de l’État social pour marginaliser, aussi discrètement que possible, tous ceux qui n’arrivent plus à suivre la concurrence. Seuls les membres ricanants de la confrérie des gagnants de la globalisation sont encore considérés comme des hommes. 
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