Au premier abord le livre paraît très bizarre, les dessins sont très brouillons et très sombres par moments, il est difficile de savoir où ça va nous mener. On commence avec un jeune homme, sur les dessins on lui met un masque, on ne dirais pas un humain mais on comprend rapidement que s'en est un, c'est simplement le style de dessins du dessinateur.
Ce jeune homme se fait interroger pourquoi ? On l'apprend au fur et à mesure. Ce livre traite d'un sujet sensible et par la façon de faire ressentir l'histoire au lecteurs, avec ses dessins morbides, brouillons et parfois imaginaires, on se prend dedans et à la fin on réalise l'importance de ce choix.
D'ailleurs, c'est une fin est vraiment marquante.
J'aimerais tellement raconter l'histoire et la fin mais je l'ai commencée sans aucune informations alors je reste très vague histoire que vous soyer au même niveau.
Ce livre m'a fais me sentir bizarre et j'ai même pleurée un peu sans vraiment savoir pourquoi. En tous cas tout ce côté bizarre et imaginaire n'est autre que de magnifiques métaphores.
Franchement je trouve que les dessins vont bien avec l'histoire et le style colle mais c'est compréhensible à 100% que les gens n'osent pas tenter le coup et j'ai une seule chose à dire : ÇA VAUT LE COUP !
Moi qui pensais que c'était une histoire d'halloween bah absolument pas !
C'est pour moi un coup de coeur 👌
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Une bd reportage sur le génocide au Rwanda en 1994.
Une histoire prenante, poignante qui nous plonge dans l'horreur de l'extermination d'un peuple extrêmement bien préparé.
Entre dessins et phrases chocs, on apprend énormément sur la responsabilité de nos hommes politiques dans ce carnage.
"-Du 6 avril au 10 juillet 1994, on compte huit mille tués en moyenne chaque jour.
- Une productivité deux fois supérieure à la solution finale nazie de Treblinka."
Une lecture qui ne laisse pas de marbre, et qui fait même "froid dans le dos" quand on réalise jusqu'où l'humain est capable d'horreurs.
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Entretenir le souvenir, rappeler qui étaient les responsables, les complices de ces 800 000 morts. La France Afrique écoeurante dévoilée par une poignée de journalistes qui racontent juste ce qu'ils ont vu.
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Un format très grand très gros pour un contenu qui ne le justifie pas vraiment.
C'est un de ces albums qui ne tend pas vers une histoire et des personnages définis - à la Tintin et Milou- mais plutôt vers l'abstraction artistique. On voit la peinture qui n'a pas tout à fait fini de sécher. On touche du doigt le papier à dessin granuleux. Un jeu de masques fausse l'identification. Au sein de cette suggestion, l'histoire est presque trop linéaire. Elle veut dire trop de choses sur l'exil, la perte d'identité et casse l'effleurement qui aurait pu faire frémir l'imagination du lecteur. Trop de bonnes intentions qui tuent la création.
L'ensemble aurait gagné à être plus concis, plus essentiel.
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Brako, c'est l'histoire de 4 potes qui se suivent dans la galère. C'est l'histoire d'un braquage qui tourne mal. C'est l'histoire de morts, de trahisons, de fuites. C'est aussi l'histoire d'une descente aux enfers rapide et inéluctable.
Brako est un album où la violence va crescendo, où la tension monte au fil des dérapages. Des dessins en noir et blanc, un trait rapide, peu soigné, pour souligner l'idée d'urgence, et nous envelopper dans cette tension qui règne entre les personnages.
Un résultat convaincant.
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Mon avis sera plutôt court sur cet ouvrage dont j’attendais plus, pour être sincère.
Je n’ai pas accroché ni au coup de crayon que je trouve assez brouillon et très peu agréable pour ce genre de lecture, ce qui est fort dommage et forcément impacte la lecture.
Mais je n’ai pas accroché non plus au fond, c’est-à-dire au récit qui est raconté ici. C’est dommage, car c’est un récit essentiel autour du Rwanda qui avait pourtant de bons éléments à commencer par le regard français sur cette tragédie. Je m’attendais à plus, à peut-être un peu moins de “poésie” à quelque chose de plus “documentaire” finalement. Mais le récit n’a pas du tout su m’accrocher et si je n’ai pas arrêté ma lecture, c’est seulement à cause du sujet.
C’est dommage, vraiment, car je pense que l’idée de base pouvait être vraiment pertinente. Alors oui, je peux vous dire de le lire, car cela reste un ouvrage sur le génocide du Rwanda et que c’est important comme tous les témoignages, mais en même temps, je ne peux que vous mettre en garde sur le fond et la forme.
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J'avais neuf ans lorsque le génocide au Rwanda a été perpétré. Et je me souviens, petite, d'avoir été marquée par ces mots nouveaux, les Tutsis, les Hutus, le Rwanda... Je n'y comprenais sans doute pas grand chose. Mais je me rappelle avoir saisi la gravité de la situation.
J'ai aussi l'image de Patrick Poivre d'Arvor présentant des reportages sur le sujet lors du journal de 20h.
Et voilà que je tombe sur cette bande dessinée. Il n'en fallait pas moins pour attiser la curiosité.
Je me suis donc plongée dans cette lecture, d'une traite.
Des témoins du drame retournent 20 ans après sur les lieux, pour se rappeler, revoir, constater. Entre la lumière aveuglante des lieux et la noirceur des évènements, le contraste est glaçant. L'impuissance des protagonistes qui réalisent alors à peine ce qui se déroule sous leurs yeux est contrebalancée par la clairvoyance de la communauté internationale qui laisse faire.
Le roman graphique en parle bien, c'est loin, c'est en Afrique ... ce n'est pas très grave. Pourquoi lever le petit doigt ? Lire cela aujourd'hui est révoltant et répugnant.
Et ce n'est certainement pas fini aujourd'hui. D'autres conflits se déroulent sans que les autorités ne s'y immiscent, provoquant des drames innommables.
Le roman est court. Il reporte un témoignage intéressant, qui grâce à des insertions photographiques, rend l'ensemble encore plus crédible et ancré dans la réalité.
En revanche, je l'avoue, j'ai été déçue de ne pas en savoir plus sur la genèse du conflit, sur le déroulé etc. Cette partie historique et éducative aurait pu être étayée pour mieux saisir les enjeux du drame, les tenants et aboutissants.
Un livre nécessaire qui garde sa part de mystère.
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Dans cette bande dessinée nous suivons le personnage de Jean-Loup, qui est bien différent des autres enfants de son âge. Il ne rêve pas des mêmes choses, il est grand avant l'heure. Mais cela n'est que la conséquence de blessures plus profondes que nous découvrirons au fur et à mesure de l'histoire. L'introduction est un peu longue et on ne voit pas tout de suite où les auteurs veulent nous emmener. On part tout de même avec eux dans un enchaînement de situations improbables, qui font le quotidien et l'existence de ces personnages. Et finalement la nôtre aussi. Car ce qui nous lie, ce sont ces choses incroyables et ces petits hasards qui vont créer la vie ! Une histoire tendre et drôle, qui aborde avec finesse des sujets sensibles, servie par des illustrations délicates.
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Quelques mois après la sortie de "Groenland Manhattan" chez Delcourt, c’est Dupuis qui livre un one-shot racontant l’histoire de Minik. Basée sur une histoire véridique, l’histoire de ce petit Esquimau déraciné a également déjà fait l’objet d’un roman écrit par Kenn Harper et d’un documentaire réalisé par Delphine Deloget. Difficile donc d’être surpris par l’histoire à la lecture de ce one-shot signé Richard Marazano et Hippolyte ... et c’est bien dommage.
Afin de ne pas revenir les mains vides d’une expédition dans le grand Nord, Robert E. Peary ramène cinq esquimaux dans ses bagages, dont le petit Minik. La nécessité de satisfaire ses mécènes primant sur le sort des cinq sauvages, l’explorateur regagne New-York accompagné de ce groupe d’Indiens Inuits qui y sera exhibé comme attraction scientifique.
Si cette partie de l’histoire met déjà en avant une nature humaine peu glorieuse, c’est surtout la suite du récit, racontant l’adoption du petit Minik par une famille américaine bourgeoise, qui s’avère intéressante. Le jeune esquimau est propulsé au milieu de notre civilisation occidentale et la confrontation est très rude. Rejetant peu à peu notre ‘bien belle’ civilisation, la destinée de cet enfant déraciné s’avère poignante.
Malheureusement, ceux qui ont lu "Groenland Manhattan" connaissent déjà les éléments clés de cette histoire tragique et, malgré un traitement graphique et un dénouement différents, l’intérêt de cette lecture est tout de même assez diminué. C’est un peu dommage, surtout que le traitement graphique d’Hippolyte ("Le maître de Ballantraë") vaut le détour, avec une colorisation à l’aquarelle très appropriée. Un tirage limité contenant 16 pages de croquis inédits et présentant l’album sous jaquette est d’ailleurs disponible.
Malgré de nombreuses qualités, il est tout de même difficile, à seulement quelques mois d’intervalle, d’accueillir avec enthousiasme ce deuxième one-shot relatant l’histoire de Minik. Un album qui ne pointe pas seulement du doigt la nature humaine, mais également un neuvième art en surproduction.
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20 ans après le génocide en 1994, le journaliste Patrick de Saint-Exupéry retourne au Rwanda et publie cette BD/reportage. Il essaie d’éclaircir les circonstances du massacre des Tutsis par les Hutus, sans passer sous silence la responsabilité de certaines nations, dont la France.
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Dracula est un roman de Bram Stoker qui a été publié pour la première fois en 1897. L’histoire retrace le journal de Jonathan Harker, parti sur les traces du vampire Dracula. Ce chef-d'œuvre de la littérature a donné lieu à de nombreuses adaptations, notamment au théâtre et au cinéma. Celle que nous propose l’auteur et illustrateur Hippolyte est particulièrement originale, tout en restant très respectueuse du texte de Bram Stocker : il mêle la technique ancienne de la carte à gratter (qui consiste à gratter une feuille noire pour faire apparaître les blancs) à celle de la bande dessinée moderne.
L'avis de Jérémy, 14 ans : J'ai adoré !
L'avis de la rédaction : Une BD carrée… et carrément somptueuse, qui ressuscite, dans des tons noirs, rouges et ocres, la sombre atmosphère du roman de Bram Stoker.
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Un graphisme aux couleurs douces et aux encres profondes. L'histoire est emprunte de poésie, comme une fable un peu fantastique et universelle... Mais la cruauté de l'exil, la façon dont cette quête de l'ailleurs aspire les personnes qui s'y engagent est parfaitement rendue dans ce récit.Un graphisme aux couleurs douces et aux encres profondes. L'histoire est emprunte de poésie, comme une fable un peu fantastique et universelle... Mais la cruauté de l'exil, la façon dont cette quête de l'ailleurs aspire les personnes qui s'y engagent est parfaitement rendue dans ce récit.
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Le point de vue d'un journaliste sur le génocide du Rwanda. Qu'a-t-il vu quand il est arrivé fin juin au Rwanda ? Quel rôle pour la France ? Combien de morts ?
Cette bande dessinée me laisse perplexe. Elle donne un certain nombre d'informations, pose également des questions, mais ne me semble pas aboutie : on ne comprend pas réellement pourquoi on nous présente le génocide depuis 2014-2015. On comprend bien l'horreur à travers des planches dans lesquelles le journaliste s'interroge. Mais je ne sais pas trop quoi en tirer finalement. on n'hésite entre le documentaire et l'émotionnel...
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Très belle BD conceptuelle sur l'immigration. Une BD qui touche le lecteur par la finesse de son scénario et par l'adaptation dessin qu'en fait Hippolyte.
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(FV31) Mon coup de coeur de cette sélection, superbe bd..
Dans une salle d'interrogatoire un homme doit se justifier sur sa demande d'asile, dire ce qu'attend son interlocuteur et trahir son histoire et celle des siens ou la vérité. Sur conseil de ses ancêtres qui apparaissent comme des ombres au dessus de lui il va choisir de conter la vérité.
Fable sombre qui par le parti pris scénaristique et le graphisme d'Hippolyte évite le pathos et devient une allégorie sur l'exil.Oui lycée peut être collège.
A noter pour les professeurs documentalistes de la Réunion qu'Hippolyte vit sur leur île, peut être une rencontre entre lui et les élèves serait possible.
(NB971) L'OVNI de cette présélection, un très très bel album, au graphisme surprenant et à l'histoire très émouvante. Un beau Oui en lycée et pourquoi pas en collège, avec un accompagnement nécessaire pour aiguiller les élèves sur la symbolique.
Amis de l'hémisphère sud, Hyppolite résidant à la Réunion, courez vous procurer l'album pour poster votre avis ! NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !
(CA976) pas lu le livre mais vu sur le net quelques pages : très beau graphisme en effet.
(ML971) Magnifique, même si on peine à comprendre au début de quoi il en retourne... Un univers qui m'a rappelé celui de Miyazaki, que j'affectionne particulièrement. Sensible et bouleversant, mais peut-être un peu complexe pour du collège...
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Jusqu’en 1980, Saly était un village de pêcheurs au sud de Dakar… c’est aujourd’hui le plus grand centre touristique d’Afrique de l’Ouest où, en haute saison, plus de 20000 personnes viennent chercher le soleil à peu de frais. Parmi eux, des retraités européens, dont le père de l’auteur, Hippolyte.
« Elle est pas belle, la vie ? » demande le père à son fils, venu lui rendre visite. Le fils ne répond pas : il dessine « L’Afrique de Papa » et photographie « son Afrique ». Un état des lieux sans complaisance.
(Béatrice)
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