Citations de Kochka (184)
Le lundi étant le surlendemain, je disposais de peu de temps. J'appelais le maître le soir même ; il m'avait donné ses coordonnées. Je ressentais en effet le grand besoin d'être guidé. C'est une mission trop importante que de parler aux enfants. Ils sont le futur en branches. Je devais bien les arroser.
On oublie qu'au fond on se ressemble et que, sans le regard de l'autre, on est un peu limité. C'est vrai, nous avons tous des choses à nous apporter. Au lieu de nous craindre les uns les autres, nous devrions nous fasciner. Et conséquence directe de cette abolition, la différence qui est très riche peut enfin être observée.
En plus de savoir décrypter la nature, il voulait que Jessy lise. Car les livres aussi sont des pays dont les chemins sont des phrases. (p.20-21)
Normalement dans cette population, tout se transmet par la parole. Rien n'est écrit, tout est dit. Le savoir passe par l'oral. (p.19)
"C'est Jessy, déclara Django, une fille du vent !"
Et avec fierté, il commenta :
"Elle connaît chaque bruit du ciel et de la terre et le rythme des saisons, et elle sait travailler l'osier. Ses doigts sont plus agiles que ceux d'une fée !
Mais, dit-il à la maîtresse, en plus de tout ce qu'elle sait déjà, j'aimerais qu'elle apprenne à lire et à écrire !
Pouvez-vous le lui enseigner ?
Moi et sa mère ne savons pas." (p.15-16)
Les cheveux de Jeanne aimaient trop la liberté. Ils se sauvaient quand on voulait les attacher. C'étaient des cheveux sauvages... (p.6)
Mais ce n'était pas grave parce que quand quelque chose est foutu, ça donne la rage, et la rage c'est de l'énergie: ça permet de changer la vie
Au fait, ma mère s'appelle Amira. En arabe, ça veut dire Prince au féminin!
A la rentrée quand on me demande son métier, je dis qu'elle fait des ménages. Tout est propre derrière elle. Elle fait entrer la lumière. Je suis fière d'être sa fille!
Ma mère, quand elle doit signer mes cahiers, elle fait une petite étoile...
Aucun mot, je vous assure, ne pourrait mieux la décrire.
Et, avec les mots, on est capable de lire les lois et de voir ce qui est illégal, et on peut clouer le bec de ceux qui disent des bêtises.
Maman dit que ça s'appelle devenir son propre maître ; ça permet de marcher la tête haute, d'être content et responsable de ce qu'on fait.
Parce que les choses s’apaisent au son de la poésie… Ou alors elles se réveillent et se mettent doucement à rire…
s’il ne tenait qu’à moi, je serais souvent invisible et marcherais doucement sur la pointe des
"Les sacs faits, un grand, un moyen, un petit, Youmi et Nani ouvrent la porte de leur maison, se retrouvent pris dans les filets de la pluie comme des poissons, et descendent l'escaliers extérieur en pierre." (Citation choisie par Pax)
"Il revient avec un gobelet si vous avez faim des réserves de nourriture sont entreposés dans une pièce du 3e bâtiment et dans celle d'à côté sont entassés des serviettes et des couvertures puis il laisse sa femme et par avec d'autres hommes" (Citation choisie par Sangoku)
«Donc, mon nom est Enoha, et si j’écris aujourd’ hui c’est pour accompagner Nani, mais c’est aussi pour calmer ma peur et pour dire ma colère. Ma peur parce que nos enfants vont devoir partir vers l’inconnu sur les routes, et j’aurais préféré que ça leur soit épargné. Et ma colère parce que je ne pourrai pas les aider. »
Tu sais toi qu’il est un peu bizarre ton ipa mais tu sais aussi qu’il ne raconte jamais n’importe quoi et tu sais comme il t’aime. Je t’ai déjà expliqué que ce qu’on voit ne dit pas toujours la vérité par exemple quand les gens ne sont plus là on croit qu’ils sont morts alors qu’ils sont seulement cachés. Les défunts sont dans nos cœurs et si on se concentre on les entend murmurer.
« Adieu terre de nos ancêtres aux contours léchés par des vagues….Adieu parfum des fleurs et vent du large… Adieu moustiques aussi, et béton qui ces derniers temps avait trop envahi l’île. Peut-être étions-nous devenus trop nombreux ? pense Janek. Qui sait si l’île n’a pas craqué sous notre poids… ».
Il attrape Youmi pour ne pas chanceler. Elle a beau être toute fine, elle est parfois plus solide que lui. Elle tient de son père Enoha : en elle coule le sang des arbres.
- Espérons, lui dit-il, que le plus dur est passé… Mais, pour avoir entendu des témoignages d’exilés, il sait qu’une longue épreuve les attend. Ils vont débarquer sur un sol inconnu où les gens parlent une langue inconnue et où en plus il fait froid.
Allez, c’est parti ! dit Janek en posant son pied sur la passerelle. À nous ce nouveau monde ! Nani et Semeio, n’oubliez pas ce dont nous avons parlé : nous sommes tous les mêmes au fond ; malgré les différences apparentes, nous descendons d’une même mère… Et le cœur plein d’inquiétude, ils s’apprêtèrent à quitter le bateau.
Et telle l’arche de Noé, le paquebot déverse son chargement de millier d’âmes : des hommes, des femmes et des enfants aux visages défaits et aux regards un peu hagards. Ils n’ont pas encore vraiment réalisé ce qui leur arrive ; ils ont perdu leurs repères ; tout a été si soudain.
Une escouade les attend sur les quais : des policiers, des gens avec des brassards.
Maman m'a pris la main (...) elle a pris le sac, et elle nous a donnés à grand-père.
- Qu'importe les ingrédients, Lucas, m'a t-il dit ; la seule chose importante, c'est la pensée que tu mets en secret dans la tasse avant de verser le café. C'est la goutte d'espoir que tu caches dans le fond du café.
C'est une vallée lointaine longée par une impénétrable forêt. Tant de légendes courent à son sujet qu'il est formellement interdit à quiconque d'y pénétrer. Ses seuls habitants sont des bêtes, des elfes, et quelques fées qui viennent parfois s'y promener.