Citations de Marc Aurèle (711)
la sollicitude attentive pour les amis ; la patience envers les ignorants et envers ceux qui décident sans avoir réfléchi ; l’art de s’accommoder à toutes espèces de gens,
ne se guider sur rien autre, même pour peu de temps, que sur la raison ; rester toujours le même, dans les vives souffrances, la perte d’un enfant, les longues maladies
l’habitude de s’abstenir non seulement de mal faire, mais de s’arrêter encore sur une pensée mauvaise.
La nature de l'utile est d'être contrainte à manifester nécessairement son utilité.
Maintes fois, je me suis étonné de ce que chaque homme, tout en s’aimant de préférence à tous, fasse pourtant moins de cas de son opinion sur lui-même que les autres ont de lui… Ainsi, nous appréhendons davantage l’opinion de nos voisins sur nous-mêmes que la notre propre.
Prends pour habitude, à toute action, si possible, que tu vois faire à quelqu’un , de te demander à toi-même : à quel but cet homme rapporte t- il cette action ? Mais commence par toi-même, et examine-toi le premier.
XIX. Tout est en cours de transformation. Toi-même aussi tu es en état de transformation continue et à certains égards, de dissolution ; de même, pour l’univers tout entier.
XX. La faute d’un autre, il faut la laisser où elle est.
Pourquoi des âmes incultes et ignorantes troublent elles une âme instruite et cultivée ?
Citation de la deuxième partie de cette édition du livre qui concerne le Manuel d'Épictète :
De tels raisonnements ne sont pas cohérents : «Je suis plus riche que toi, donc je te suis supérieur. — Je suis plus éloquent que toi, donc je te suis supérieur. » Mais ceux-ci sont cohérents : « Je suis plus riche que toi, donc ma richesse est supérieure à la tienne. — Je suis plus éloquent que toi, donc mon élocution est supérieure à la tienne. » Mais tu n'es toi-même, ni richesse, ni élocution.
XLIV
Citation de la deuxième partie de cette édition du livre qui concerne le Manuel d'Épictète :
Si quelqu'un livrait ton corps au premier venu, tu en serais indigné. Et toi, quand tu livres ton âme au premier rencontré pour qu'il la trouble et la bouleverse, s'il t'injurie, tu n'as pas honte pour cela ?
XXVIII
Habitue-toi à prêter la plus grande attention à ce qu'on te dit et, autant que possible, pénètre dans l'âme de celui qui parle.
- Livre VI, 53 -
Théophraste a dit que celui qui faute avec plaisir mérite un plus grand blâme que celui qui pèche avec douleur. En somme, l'un ressemble plutôt à un homme offensé et forcé, par douleur, à se mettre en colère ; l'autre s'est jeté de lui-même dans l'injustice, se portant à faire ce à quoi l'incite la concupiscence.
Tout est éphémère, et ce qui rappelle un souvenir et l'objet même de ce souvenir. (Livre IV, 37)
Ne fais pas comme si tu devais vivre dix mille ans. L'inévitable est suspendu sur toi. Tant que tu vis, tant que c'est possible, deviens homme de bien. (Livre IV, 17)
Si l'intelligence nous est commune, la raison, qui fait de nous des êtres raisonnables, nous est commune. [...] Ceci admis, nous sommes concitoyens. [...] Ceci admis, le monde est comme une cité. (IV, 4)
On se cherche des retraites à la campagne, au bord de la mer, à la montagne ; et toi aussi, tu as coutume de désirer ces sortes de choses au plus haut point. Mais tout cela marque une grande simplicité d'esprit, car on peut, à toute heure de son choix, se retirer en soi-même. Nulle part on ne trouve de retraite plus paisible, plus exempte de tracas, que dans son âme. (IV,3)
Va toujours par le chemin le plus court, et le plus court est celui qui va selon la nature. Voilà pourquoi il faut agir et parler en tout de la façon la plus naturelle. Une telle ligne de conduite te délivrera de l’emphase, de l’exagération et du style figuré et artificiel.
Souviens-toi encore que chacun ne vit que le présent, cet infiniment petit. Le reste, ou bien il est déjà vécu, ou bien est incertain. Minime est donc l'instant que chacun vit, minime le coin où il le vit, minime aussi la plus longue gloire posthume. (Livre III, X)
« En te levant le matin, rappelle- toi combien est précieux le privilège de vivre, de respirer , d’être heureux » .
Tout me convient de ce qui te convient, ô Monde ! Rien pour moi n’est prématuré ni tardif, de ce qui est pour toi de temps opportun. Tout est fruit pour moi de ce que produisent tes saisons, ô nature ! Tout vient de toi, tout réside en toi, tout retourne en toi. - Livre IV, paragraphe XXIII