AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pef (362)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Korczak : Pour que vivent les enfants

La classe de ma fille a participé à l'Aventure Citoyenne, action portée et animée conjointement par les éducateurs du service des Familles et Parentalité de Mulhouse Alsace Agglomération et l'association Thémis. C'est ainsi que nous avons été conviées à découvrir ce livre appartenant à la collection grands portraits.

Ce livre est inspiré de l'histoire vraie d'un grand homme : Janusz Korczak (né Henryk Goldszmit le 22 juillet 1878 ou 1879 dans la Pologne occupée par la Russie du Tsar). Comme il est indiqué page 40, en ouverture du dossier contenant des documents d'archives, « entre respect et proximité, Janusz Korczak a travaillé toute sa vie à trouver le ton juste dans la relation entre enfants et adultes ». Il sera, hélas, conduit, avec les 192 enfants et 10 adultes de la Maison de l'Orphelin au camp de Treblinka, le 6 août 1942.



Ma fille, qui avait déjà vu le film le Pianiste de Roman Polanski (2002), a lu très attentivement les définitions de l'antisémitisme, du ghetto de Varsovie et de la Shoah qui contribuent au nécessaire devoir de mémoire. Elle a également beaucoup apprécié les pages 18-19 au sujet du Tribunal des pairs, avec la belle conclusion : « discuté, voté, jugé, lu et approuvé et toute clarté ! ».



La narration est faite au présent ce qui contribue à la simplification du récit, pour une meilleure compréhension par les enfants. le récit est ponctué des propos et des réflexions de Janusz Korczak, également auteur de plusieurs oeuvres traduites en français.



Enfin, ma fille a beaucoup apprécié l'utilisation de la boite aux lettres (cf. p. 20). Voici l'explication de Janusz Korczak lui-même : « L'éducateur ne doit pas hésiter à utiliser la communication écrite avec les enfants. La boîte aux lettres permet de remettre à plus tard une décision : écrit-le moi et nous verrons. Les enfants apprennent grâce à elle à attendre une réponse au lieu de l'exiger sur-le-champ et à n'importe quel moment, à réfléchir et à motiver une action… »



Une lecture enrichissante et nécessaire. Merci à l'Aventure Citoyenne de l'avoir rendue possible.



Commenter  J’apprécie          1191
Le conte chaud et doux des chaudoudoux

On a tous besoin de

"chaudoudou!", un petit bonheur gratuit...

Pour renforcer la cohésion en classe, la confiance en soi et l'empathie, voici une activité, pour les enfants:

Plier une feuille en accordéon, chaque enfant met son prénom, puis la feuille passe d'élève en élève. Chacun va écrire un (ou plusieurs) mot gentil, une qualité, ou un "chaudoudou" sur la feuille, sans regarder ce que le précédent a mis...

Ensuite, quelqu'un lira ce que tous ont écrit...





Le conte parle de l'art du Bonheur et de rendre les autres heureux, du plaisir de donner et de recevoir.





Au début, tous dans le village étaient heureux, car chacun recevait à sa naissance un sac INÉPUISABLE de chaudoudoux.

On pouvait donner un chaudoudou, sans craindre la pénurie. "Celui qui en recevait un se sentait chaud et doux de partout.

Et comme ils étaient gratuits, on pouvait en avoir autant qu'on en voulait."





Mais, la sorcière Belzepha fit croire à Timothée qu'il n'aurait plus de chaudoudoux, s'il les donnait sans compter (afin de vendre philtres et potions de bien-être, ou vaccins).

Timothée devint avare de ses chaudoudoux, il contamina sa femme Marguerite, ses enfants et... tout le village.





Sans chaudoudoux, "les gens se ratatinerènt et vinrent à mourir." Ils préféraient échanger les froids-piquants de la sorcière que les chaudoudoux...





Certains trichèrent en faisant passer les froids-piquants pour des chaudoudoux, personne ne s'y retrouvait.





Jusqu'à ce qu'une jeune femme vienne d'un autre village et distribue ses chaudoudoux, à tout le monde, sans compter...





Que va-t-il se passer ?

On avait promulgué des lois, dans ce village, pour protéger les gens. Des lois comme les interdictions de vendre à tort et à travers des produits non essentiels, des interdictions de déplacement, de s'embrasser ou de se faire des câlins, et même des interdictions de sourire, de rire ou de... faire la fête !

Pour le bien-être des gens... Et les empêcher de tomber malades.





Et les froids-piquants? Merci de voir en commentaires...
Commenter  J’apprécie          10616
La belle lisse poire du prince de Motordu

Avec La Belle Lisse Poire Du Prince De Motordu, ce n'est pas tant l'histoire qui est intéressante, que le jeu sur les mots et la langue qu'elle autorise.

Les enfants adorent vraiment. Les illustrations suppléent bien au texte lorsque la compréhension n'est pas instantanée. Ils aiment à poursuivre la démarche sur d'autres mots par la suite.



Alors, comment se présente ce givre ? C'est très cintre. Nous avons à terre à un jeûne prince qui vit dans un très gland et très beau chapeau. Mais ce prince à un petit porc blême avec Laure Tøgraaf (une casse-pied celle-là !) et surtout avec les contusions de sons. Si bien qu'il lui arrive de faire des tours en toiture alors qu'il veut dire l'atome mobile, vous voyez le genre.

Un jour, ses harengs considèrent qu'il devrait songer à se parier avec une charmante jeûne bille. C'est un si qu'il rencontre, par bazar, au milieu des chants, la princesse Dézécolle qui ramassait des braises des bois.

Celle-ci constate eau-sirop son porc blême de prononciation des maux.

Elle l'invite donc dans son nez colle afin de lui faire répudier le lepture et les fritures.

Hauts thermes dune à nez des forts, le jeune prince a énormément progressé, ne massacre plus les mots et écrit avec aisance, si bien qu'il retourne vivre en son château.

Ce n'est pas sans un léger pincement au cœur que la princesse voit s'éloigner ce charmant pince... car elle en prince pour lui.

Je vous laisse découvrir la truite et ce qui pourra advenir du prince rééduqué et de la princesse au chœur tendre.



Ce livre est un classique des salles de classe bien qu'en 1980, date de sa parution, son objectif était peut-être moins de devenir un support scolaire battu et rebattu (usé jusqu'à la corde, même !) que de dédramatiser les troubles de l'apprentissage, dyslexie en tête.

Personnellement, je ne suis pas spécialement fan (peut-être l'ai-je trop subi professionnellement) mais je vous garantis qu'il marche du tonnerre chez les jeunes lecteurs, disons de la fin du CP au CE2.

Mais ce n'est bien évidemment que mon navire, c'est-à-dire, pas grand-chausse.
Commenter  J’apprécie          10416
J'ai oublié ma poésie

Loin d’être un cancre, notre ami Charles qui avait mis tout son cœur et toute son âme pour apprendre l’albatros de Charles Baudelaire, semble bien l'avoir oublié, peut-être parce que Monsieur Krocus, le maître, l’intimide, peut-être parce que les enfants le dévisagent… Alors Charles va s’évader, s’enfuir vers des contrées lointaines, porté par les mots, par ses mots. « J’étais le fier capitaine de mon poème » affirme-t-il, et il perd pied, et il sort, quitte cette ambiance de récitation pour donner naissance à sa poésie, affrontant l’ouragan « Krocus » pour revenir et atterrir sous les applaudissements de la classe.



Cette pépite montre bien comment de sentiments, peut naître la poésie, comment on peut s’envoler d’une prison en planant sur les mots. Cette histoire m’a séduite parce j’y vois personnellement, un clin d’œil à Prévert et son magnifique poème : « page d’écriture ». On y remarque le contraste entre la vie quotidienne et ses obligations, école, récitation, rigidité du maître présenté de façon comique avec de long bras pour mieux dominer les enfants de son savoir, et l’environnement scolaire disparaît, laissant place à des paysages de mer, des illustrations du ressenti de l’enfant qui s'absente pour se percher sur les épaules de Baudelaire, oubliant les oiseaux marins et fuyant une réalité quelque peu embarrassante.



Une histoire qui montre combien nous avons besoin de poésie dans cette vie qui parfois nous malmène et nous rappelle sans cesse nos obligations. Une belle façon d’amener les enfants à jouer avec les mots.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
Commenter  J’apprécie          551
Le conte chaud et doux des chaudoudoux

Magnifique petit conte qui dit plus que n'importe quelle analyse philosophique ou sociologique sur nos sociétés d'aujourd'hui !

Distribuer un chaudoudou est un geste inné,gratis,qui nous vient du cœur,sans aucun calcul.Qui a encore ce don, de pouvoir en distribuer sans peur , ni arrière-pensée,possède une richesse et une force inouïes..Mais aujourd'hui donner un chaudoudou susciterait souvent la méfiance de la partie opposée à laquelle il est offert...méme nous peut-être pourrions éprouver cette méfiance dans le cas contraire.

Le monde a changé, Claude Steiner finit son conte sur une note d'optimisme que je veux bien partager.
Commenter  J’apprécie          491
La belle lisse poire du prince de Motordu

Le premier d'une longue série.

Le prince de Motordu quitte son chapeau pour aller à la recherche d'une fiancée.

Quelle aventure !

Il rencontre une jeune flamme, la princesse Dézécolle et devient élève dans sa classe.

A la fin de l'année, il revient chez lui mais il a complètement oublié de se marier.

Il va réparer cette erreur et ce sera le début d'autres aventures.

J'ai commencé par celui-ci dans ma classe de CE2 et puis je me le suis procuré en album pour notre bibliothèque familiale.

Il a un succès fou et deux autres titres ont rejoint la collection.

Ce grand succès a été raconté et illustré par Pef en 1989. Cela commence à dater mais l'humour n'a pas pris une ride.

Cette réédition en album date de 2007.

Mes petits monstres préfèrent manipuler les éditions en folio cadet : premiers romans. Ils ont très vite préféré les livres plus souples et plus petits et mon portefeuille aussi.





Commenter  J’apprécie          479
Une si jolie poupée

Cet album pour la jeunesse (une jeunesse avertie !), écrit en 2001, n'a - malheureusement - pris aucune ride...



C'est l'histoire d'une poupée qui raconte sa (trop) courte vie.

Elle fait le récit de sa conception (informatique) jusqu'à sa "naissance" ("Je suis encore passée dans le ventre d'autres machines, mais c'est normal. Je sais que tous les bébés passent aussi dans un ventre, celui de leur maman") ; comment on lui a donné de belles couleurs et l'amené avec des milliers de petites soeurs semblables pour un long voyage jusqu'à dans un pays en fumée... Là, au milieu des "pierres défaites" d'une maison en ruine on l'abandonne... Ensuite la poupée attend...attend...la "petite-fille-maman"...qui ne tarde pas à venir.

Et c'est alors que la poupée livre le terrible secret qu'on avait caché dans son ventre...



La première de couverture, plaisante, attrayante, les dessins simples qui vont à l'essentiel, un ton faussement naïf, peuvent faire croire (!) que ce livre s'adresse aux enfants à partir de 5 ans.

Mais c'est un album qui choque...délibérément !

Une histoire qui remue, heurte et trouble pour pointer, non seulement certains abominables faits de la guerre, mais aussi les idées déplorables qui germent dans les esprits de soi-disant "hommes".

Un livre à réflexion et discussion, à ne pas laisser trainer dans les seules mains d'un jeune enfant !
Commenter  J’apprécie          440
Rendez-moi mes poux !

Au secours, j'ai tout d'un coup la tête qui me gratte!!!

Pas de panique, c'est psychologique, dès qu'on parle de poux, de puces, de moustiques, je me gratte, c'est plus fort que moi!

Rendez-moi mes poux est un génial petit livre, illustré d'une manière très originale, extrêmement drôle. Le petit Mathieu, gamin solitaire, se découvre des centaines d'amis du jour au lendemain, des poux! Jusqu'au jour où sa mère les découvre, et là, il faut que je vous écrive cette découverte de la maman, ça vaut de l'or.

"Hélas, un jour, sa mère revint plus tôt que prévu. De l'entrée elle entendit couler l'eau du bain : - C'est bien Mathieu, tu commences à prendre soin de toi!

Elle poussa la porte et juste après, un cri terrible : - Mais c'est é-pou-vantable !..."

L'illustration est délirante, la tête de Mathieu sortant du bain, piquée d'allumettes servant de plongeoir d'où les poux sautent dans l'eau du bain.

On n'a pas de mal à imaginer l'é-pou-vante de la mère!!! D'autant plus, que la fin de l'histoire n'est pas celle que vous pourriez penser. A lire dès 4 ans.
Commenter  J’apprécie          432
Pincemi, Pincemoi et la sorcière

Une sorcière rôde autour de l'école. Elle est gourmande et adore manger ces mignons avec une sauce gourmande.

Les parents décident de garder leurs enfants à la maison loin du danger mais... les célèbres Pincemi et Pincemoi vont épuiser leurs parents avec leurs farces et leurs jeux de mots.

Les parents de ces deux petits garnements décident de les renvoyer à l'école pour s'en débarrasser. Tant pis si la sorcière les attrape.

Scénario qui se vérifie aussitôt, la sorcière les kidnappe mais c'est sans compter sur le pouvoir d'agacement que répandent Pincemi et Pincemoi avec leurs jeux de mots .

Une belle histoire très amusante avec cependant un peu trop de jeux de mots et des illustrations d'Henriette Bichonnier tout comme dans le prince de Motordu, humoristiques mais un peu entortillées dans les traits.

Pef fait preuve d'une grande imagination dans les mots, un peu trop peut-être. On a à peine le temps d'avaler une bêtise qu'une autre resurgit. Ça peut être une qualité aux yeux de certains.

J'ai retrouvé le livre que les enfants appréciaient beaucoup dans les années 90, qui devrait encore leur plaire. J'ai l'édition de 1998 mais je vois que le livre a été réédité et le sera certainement encore.
Commenter  J’apprécie          412
Le conte chaud et doux des chaudoudoux

Oyez ! oyez ! bonnes gens et gentes babéliotes, l’histoire, dans des temps très anciens, de Timothée et Marguerite qui vivaient heureux, très très heureux et avaient beaucoup d’amis grâce aux chaudoudoux que les habitants du village recevaient à leur naissance. chacun pouvait distribuer des chaudoudoux, et ceux qui en recevaient se sentait tout chauds, tout doux. Et on était heureux.



Mais la sorcière Belzépha n’aimait pas voir les gens heureux, elle ne vendait plus de philtres et de potions, elle sema quelques graines de jalousie dans l’esprit de Timothée et peu à peu dans le village, on se mit à économiser les chaudoudoux, mais Belzépha ne se contenta pas de cette méfiance des habitants, elle distribua des sacs de froid-piquants, et ceux qui en recevaient devenaient froids et hargneux, mais disait-on, faute de chaudoudoux, il vaut mieux recevoir un froid-piquant car sans aucun des deux, on risquait de se ratatiner et même de mourir !



Cet album merveilleux est le fruit du travail de Claude Steiner, psychologue et disciple d’Eric Berne, le fondateur de l’analyse transactionnelle dont l’objectif est d’apprendre à gérer la communication, d’étudier les rapports entre les personnes en fonction de sa personnalité.



Ce conte est chargé d’enseignements pour les grand et les petits, et le plus important des messages qu’il délivre, c’est que l’on se sent bien quand on reçoit une caresse, un compliment, que l’on nommera en AT, un stroke positif et qu’il vaut encore mieux un stroke négatif (froid-piquant) que de l’indifférence.

On comprendra alors aisément pourquoi des enfants voire des adultes peuvent se faire remarquer par le négatif.



Et la morale de cette histoire, c’est qu’il faudrait pouvoir garder une âme d’enfant : ne pas se poser trop de questions, et que nous, adultes, nous avons une grande responsabilité auprès des plus jeunes, nous avons à leur apprendre à distribuer de toute urgence, des chaudoudoux.



Cet album est utilisé lors des formations en Analyse Transactionnelle et il y aurait encore beaucoup à écrire sur cette pépite, mais je laisse le soin aux lecteurs de le découvrir et de lui réserver une belle place dans la collection des albums jeunesse.





Mon île déserte se remplit, j’ai de quoi bâtir une hutte avec les livres que je veux emmener, et cet album fait partie du voyage.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
Commenter  J’apprécie          415
La belle lisse poire du prince de Motordu

Le prince de Motordu se voit obligé de trouver une épouse. Ses parents ont peur que personne ne puisse repasser son singe s'il venait à tomber salade. Il se met alors au volant de sa toiture de course. En chemin il rencontre la princesse Dézécolle qui va l'aider à remettre les mots à l'endroit...



Quand mon fils m'a ramené ce livre de l'école, une vague de souvenirs me sont revenus... J'avais dévoré tous les romans de ce prince, sans pouvoir m'enlever un sourire aux lèvres.

C'est avec une joie non dissimulée que nous nous sommes alors installés pour lire ce livre ensemble. Et ce fut un chouette chouette moment !!!!
Commenter  J’apprécie          382
Petit éloge de la lecture

Comment parler en quelques ligne d'un ovni ?

Je ne saurais que dire de cette lecture, ni vous dissuader de vous y précipiter, ni vous convaincre du contraire.

Il y a de belles phrases, il y a de jolis mots, de magnifiques métaphores, mais.... ça me fait penser à l'atelier de ce vieux quincailler connu dans mon enfance, il y a de tout, dans un désordre affolant, on ne s'y retrouve pas, mais lui...si

Je dirais tout de même que malgré une plume élégante par moment, j'ai été décontenancé par cette lecture et j'ai eu bien du mal d'arriver à son terme...
Commenter  J’apprécie          372
Toujours un mot dans ma poche

Toujours une pirouette verbale ou un jeu de mots dans ma poche...



Si le lecteur s'en tient à cela, il a de quoi se réjouir ! L'auteur de " La belle lisse poire du Prince de Motordu " n'a rien perdu de sa verve malicieuse! Un exemple ?



" Les corps beaux et laids

Croaseront le fer de leurs plumes" ( on dirait du ninosairosse😉!)



Le poète n'hésite pas par ailleurs à intégrer des paroles de chansons connues à ses textes ou à interpeller d'autres auteurs comme Boby Lapointe ou Baudelaire. C'est toujours piquant, inventif.



Mais je me suis lassée assez vite de ces jeux de sonorité, de ces amuse-mots, de ce " Lacanard", " Lacormoran"...



J'attends davantage de la poésie: qu'elle me fasse vibrer, qu'elle révèle des émotions, qu'elle suscite des sensations fortes... Ce n'est évidemment qu'un avis personnel! Pef n'a sûrement que le désir de s'amuser et de nous amuser. De ce point de vue, c'est réussi!
Commenter  J’apprécie          357
Papa, pourquoi t'as voté Hitler ?

Ce livre est vraiment bien, à lire ensemble pour les plus jeunes, les indications historiques ne sont pas trop envahissantes. C'est le récit d'une petite famille allemande, toute simple, ce qui permet de comprendre les mécanismes de l'idéologie nazie et comment un peuple a pu suivre Hitler. Le petit garçon qui est le narrateur est bien plus malin que beaucoup d'adultes.
Commenter  J’apprécie          342
Les aventures de la famille Motordu : Coffr..

J'ai eu l'occasion de rencontrer Pef il y a quelques années de cela et j'en garde un merveilleux souvenir § Mais surtout, je me souviens encore de mon professeur de CE1 qui nous avait fait étudier "La belle lisse poire du Prince de Motordu", c'est à cet âge-là je crois que je suis devenue accro du Prince et de ses mots tordus ! Aussi, lorsque j'ai vu que Télérama éditait ce coffret pour les fêtes de fin d'année, j'ai immédiatement sauté sur l'occasion lorsque ma belle-mère m'a fait choisir parmi la sélection d'ouvrages et, même si cela fait un peu bizarre de relire de replonger dans l'enfance, c'est surtout une grosse bouffée de nostalgie qui m'a envahie à la lecture de ces derniers. Ce coffret est composé de 8 aventures qui méritent d'être énumérées ici même si cela fait un peu répétitif. il y a donc en premier lieu "Motordu et les petits hommes verts", "Motordu a pâle au ventre", "Motordu sur la Botte d'Azur", "Motordu champignon olympique", "Motordu as à la télé", "Motordu et son père hoquet", "Motordu et le fantôme du chapeau" et enfin "Motordu au pas, au trot, au gras dos".



Dans ces aventures, le lecteur découvre les enfants du Prince et de son épousée, la Princesse Dézécolle qui se nomment pour l'aînée, Marie-Parlotte et pour son petit frère Nid-de-Koala. tous quatre nous entraînent dans de nouvelles aventures avec des mots toujours aussi biscornus mais surtout tordus...

Les personnages et le graphisme, eux, n'ont pas vieilli car ils sont tels que je me les rappelais dans mon souvenir, à savoir de drôles de caricatures et pourtant extrêmement bien travaillés ! Des dessins adaptés aux enfants mais qui conviennent aussi bien aux grands. Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré et ne peux que vous recommander cette délicieuse lecture qui nous permet de lâcher le pied avec des lectures trop sérieuses et de retomber en enfance. Dommage que cela se lise si vite ! A lire et à relire ! Une lecture recommandée pour les personnes de 7 à 77 ans (voire plus) et qui est un excellent remède contre tous les tracas de la vie !
Commenter  J’apprécie          332
Petit éloge de la lecture

Petit par la taille, mais grand par le bonheur qu'il procure, voici un essai de notre ami Pef autour de la lecture. Dire qu'il est amoureux des livres est un euphémisme. Il baigne dedans depuis qu'il a appris à lire. C'est dire ! Oui, ça fait un moment, l'ami Pef n'est pas né de la dernière pluie et depuis il a accumulé un certain nombre de livres et de lectures qu'il nous fait partager ici.



Insatiable ? Certainement ! le plaisir de la lecture, il le trouve partout : les livres bien sûr de tous genres, mais aussi les tickets de train, les morceaux de papier-journal, les cartes postales, les journaux intimes, ou bien encore en rêvant, en observant le ciel et les nuages, en regardant les paysages, en marchant sur le sable, en admirant des peintures, etc. Car la lecture n'est pas seulement l'apanage des lettres et des mots, que pourtant Pef manie à merveille, elle est aussi fille du regard et de l'observation. Et ce qu'il en dit est chargé de poésie, de douceur, mais surtout de sens.



J'aurais pu extraire des quantités de phrases issues de ce petit ouvrage. D'ailleurs mon livre est corné presque à chaque page, des petits marque-pages retiennent nombre de citations et mon crayon a entouré de nombreux passages... Mais je ne vous en livrerai que très peu.



Prenez le temps de vous pencher sur ce petit traité de la lecture. Il en vaut plus que le temps que vous lui consacrerez et en plus, il ne vous en coûtera que deux euros. Oui deux euros ! La culture est vraiment à la portée de tous.



"Qu'en est-il de celui qui jamais ne lit ? Dans quelle langue son poème s'écrit-il ?...

D'où viennent les images de celui qui ignore le poème et dont la langue est faite de phrases mortes et mille fois récitées ?"

Commenter  J’apprécie          320
Zappe la guerre - 1914-1918 la première des g..

Pef est un auteur-illustrateur de littérature d'enfance et de jeunesse, bien connu pour ses albums illustrés humoristiques tels que « la belle lisse poire du prince de Motordu » ou encore « Rendez-moi mes poux ».



Sorti en 1998 à l'occasion du quatre-vingtième anniversaire de l'armistice de la Première Guerre Mondiale, cet album jeunesse, entre récit fantastique et documentaire, aborde avec subtilité un sujet sérieux, celui de la guerre.

Ce livre est l'occasion de se souvenir des millions de héros anonymes qui ont vécu l'impensable dans l'enfer des tranchées. En revenant sur cet événement historique majeur du XXème siècle, ce récit permet de sensibiliser les plus jeunes à la question de la paix en proposant une réflexion sur la violence et l'utilité des conflits armés.



*

La petite commune de Rezé où se déroule cette histoire existe réellement. Pef y a été invité pour un festival d'écritures de nouvelles.

En se promenant dans la ville, l'auteur a remarqué qu'aucun des deux cent quatre-vingt-huit soldats rezéens morts pour la France n'était gravé sur le monument aux morts. Un hommage leur est rendu sous une autre forme, de nombreuses rues de la ville portant le nom d'un des soldats de 14-18.



« On ne le regardait presque jamais. Sur la place de Rezé, le monument aux morts était sans vie. »



Il a alors décidé de leur rendre hommage à sa manière. Ainsi, les personnages du livre, Sorin, Monnier, Blourde, Monti de Rezé, sont quelques noms de Poilus de Rezé.

Voilà comment est né l'idée de « Zappe la guerre ».



*

Quatre-vingts ans après la Première Guerre mondiale, Pef interroge les enfants sur l'Histoire du monde, grâce au regard que posent ces soldats sur notre époque.

Comment ?

L'auteur imagine ces gueules cassés, portant encore les stigmates de la guerre sur leurs corps et leurs visages, sortant du monument et se déployant dans les rues de la ville pour une mission d'une nuit. Ils veulent savoir si leur mort a été utile à la paix, si cette guerre a servi de leçon aux générations suivantes.



« le temps d'une vie d'homme s'était écoulé et aujourd'hui, ils voulaient enfin savoir. Vérifier qu'ils avaient fait la guerre pour que cela en vaille leur peine. »



Dans les rues plongées dans la nuit, ils découvrent les transformations du monde moderne, les changements opérés dans leur ville, les innovations techniques. Attirés par une maison éclairée, ils découvrent un enfant regardant la télévision. Sur l'écran du téléviseur, les images diffusées témoignent de conflits en cours.



Vous pouvez imaginer leur déception lorsqu'ils voient que, ici et là, hier et encore aujourd'hui, les hommes continuent à se déchirer, se battre, à s'entretuer. Force est de constater que les hommes n'ont pas appris de leurs erreurs passées, que le monde actuel est toujours aussi violent et insécure, voire davantage.



« Pas possible qu'on soit morts depuis si longtemps et qu'on n'ait pas avancé ! »



Leur mission de vérification est certes une déception pour ces hommes qui se sont sacrifiés et sont morts pour la France, mais elle va prendre une autre tournure et va dépasser leurs simples attentes.





Ainsi, dans ce court récit écrit à hauteur d'enfant, l'auteur adresse aux enfants un message fort sur la barbarie et l'absurdité de la guerre, tout en expliquant l'idéologie ambiante et l'état d'esprit des hommes à cette époque, la vie quotidienne en 14-18, celle des milliers de Poilus comme celle de la population civile.

Il est intéressant d'observer également l'évolution de la société, du mode de vie des français.



*

« Zappe la guerre » est donc une première approche très intéressante et accessible pour faire comprendre la réalité de la première guerre mondiale.



Entre mémoire et refus de guerre, ce texte, accompagné de photographies d'archives, de documents d'époque et de petites légendes explicatives, est bien écrit, facile à appréhender pour des enfants à partir de 9 ans.

Succinctement, Pef évoque les raisons de la guerre et les principales batailles, la guerre de tranchées et les premières utilisations de gaz asphyxiants, le pays épuisé par la guerre et le rôle fondamental des femmes durant le conflit, l'entrée en guerre des Etats Unis jusqu'à la victoire qui amène à dresser un bilan terrifiant des pertes humaines dues à cette guerre.



Les illustrations au feutre noir et peintes à l'encre sont sobres, touchantes. Proches de la BD, elles s'amusent avec les anachronismes. Dans les tons sombres, bleu horizon et rouge sang, elles jouent sur la symbolique des couleurs.

Pef a esquissé tout en retenue, les soldats, leurs blessures. En s'attardant davantage sur leur regard que sur le reste de leur corps, les dessins montrent avec subtilité et sensibilité toute l'horreur de la Grande Guerre.



Mais cet album s'ouvre également avec finesse sur toutes les autres guerres. Ecrit en 1998, la guerre entre les Serbes et les Croates, le génocide des Tutsis au Rwanda, font aujourd'hui partie de notre Histoire, de notre passé, et ont été remplacées par de nouvelles guerres.



*

Pour conclure, mêlant fiction et Histoire, illustrations et documents historiques, cet album lauréat du prix Sorcières plaira aussi bien aux enfants qu'aux adultes en questionnant les lecteurs sur la pertinence des guerres sans être choquant.



J'ai trouvé cet album particulièrement touchant. Je pensais lire un album expliquant le conflit, et il va au-delà de mes attentes en invitant les lecteurs à réfléchir sur le sens et la fonction des guerres. Est-il possible qu'une guerre soit juste ou légitime ?

J'ai également aimé le ton du récit teinté d'un humour délicat qui permet de mettre une distance appréciable avec le texte et les illustrations.



A l'heure où les derniers Poilus se sont éteints, le travail et le devoir de mémoire s'imposent d'autant plus. Il est important que les enfants comprennent les enjeux et les conséquences de ce conflit vécu par nos aïeuls.

Cet album offre ainsi l'occasion de se questionner et par-dessus tout de transmettre les pages tragiques de notre passé aux jeunes générations qui n'ont pas connu la guerre et considèrent peut-être la paix comme naturel et normal.



Une très belle découverte.
Commenter  J’apprécie          3128
Une si jolie poupée

Pef est un auteur jeunesse qui aime jouer avec les mots pour rire et faire rire. C'est lui, le roi des "mots tordus" et des "belles lisses poires". Je ne le connaissais que dans ce registre.



Cet album-ci en revanche n'est pas drôle. Il pourrait y avoir un avertissement sur la couverture pour les petits lecteurs qui l'empruntent en se fiant au nom de l'auteur pour passer un bon moment de rigolade.

Cette histoire glace les adultes, et encore ils voient la fin venir. Quid des enfants auquel l'ouvrage est destiné ?



A lire en accompagnement, pour parler de la guerre, montrer que l'inventivité et la perversité humaines sont sans limites pour créer des armes, terroriser l'ennemi et l'anéantir.

La postface de Pef porte le coup de grâce aux plus optimistes qui voulaient encore croire que non, l'homme n'était jamais allé jusque là...
Commenter  J’apprécie          290
Rendez-moi mes poux !

Une idée originale couplée à une bonne dose d'humour pour le plus grand bonheur des enfants et le plus grand soulagement des parents !



Enfin, une oeuvre pour la jeunesse qui joint le ludique à l'utile en démystifiant les honteuses démangeaisons des têtes blondes (et brunes) et en permettant aux adultes d'être pédagogues et drôles à la fois.



Ce petit livre a marqué mon enfance, j'ai été fascinée de pouvoir examiner de près les sales bestioles et d'apprendre presque à les aimer comme des animaux domestiques indésirables. Quel enfant n'a pas rêvé de se trouver un petit animal secret, assez répugnant pour être rejeté par les grandes personnes mais assez affectueux pour lui coller à la peau jusqu'à devenir inséparables ?



D'une tendresse atemporelle.
Commenter  J’apprécie          290
Aux fous les pompiers !

Tellement mignon cet album ! Des dessins en noir et blanc avec juste certains éléments coloriés en rouge sur chaque page, j'ai beaucoup apprécié le graphisme.

Quant au fond de l'histoire, des pompiers un peu fous mais plein de bonne volonté malgré le manque de moyens (pas d'essence pour le camion, des tuyaux percés, des coupures d'eau...). Ils en sont rendus à arroser les fumeurs avec les pistolets à eaux de leurs petits pompioux pour éviter tout démarrage d'incendie. Cela ne suffit malheureusement à prévenir tout sinistre, alors... sauve qui peut !

Une belle petite histoire bien drôle pour endormir les petits.

Commenter  J’apprécie          280




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pef Voir plus

Quiz Voir plus

PEF et le Prince de Motordu

Que signifie PEF ?

Pascal Edward Ferrier
Pierre Elie Ferrier
Paul Eric Ferrier

7 questions
13 lecteurs ont répondu
Thème : PefCréer un quiz sur cet auteur

{* *}