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EAN : 9782073014597
144 pages
Gallimard (05/10/2023)
3.02/5   85 notes
Résumé :
Peut-on voyager à dos de baleine?
Quel est le meilleur remède contre l’insomnie : la lecture parcours ou la lecture par cœur?
Est-il possible qu’un rossignol de trois mètres de long offre un peu de lecture à notre oreille? Que retenir de notre passage dans une «biblioville»?
Et que vient faire L’Homme au casque d’or de Rembrandt dans ce Petit éloge de la lecture?

De nos pieds jusqu’au ciel étoilé, tout est lecture…

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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Petit par la taille, mais grand par le bonheur qu'il procure, voici un essai de notre ami Pef autour de la lecture. Dire qu'il est amoureux des livres est un euphémisme. Il baigne dedans depuis qu'il a appris à lire. C'est dire ! Oui, ça fait un moment, l'ami Pef n'est pas né de la dernière pluie et depuis il a accumulé un certain nombre de livres et de lectures qu'il nous fait partager ici.

Insatiable ? Certainement ! le plaisir de la lecture, il le trouve partout : les livres bien sûr de tous genres, mais aussi les tickets de train, les morceaux de papier-journal, les cartes postales, les journaux intimes, ou bien encore en rêvant, en observant le ciel et les nuages, en regardant les paysages, en marchant sur le sable, en admirant des peintures, etc. Car la lecture n'est pas seulement l'apanage des lettres et des mots, que pourtant Pef manie à merveille, elle est aussi fille du regard et de l'observation. Et ce qu'il en dit est chargé de poésie, de douceur, mais surtout de sens.

J'aurais pu extraire des quantités de phrases issues de ce petit ouvrage. D'ailleurs mon livre est corné presque à chaque page, des petits marque-pages retiennent nombre de citations et mon crayon a entouré de nombreux passages... Mais je ne vous en livrerai que très peu.

Prenez le temps de vous pencher sur ce petit traité de la lecture. Il en vaut plus que le temps que vous lui consacrerez et en plus, il ne vous en coûtera que deux euros. Oui deux euros ! La culture est vraiment à la portée de tous.

"Qu'en est-il de celui qui jamais ne lit ? Dans quelle langue son poème s'écrit-il ?...
D'où viennent les images de celui qui ignore le poème et dont la langue est faite de phrases mortes et mille fois récitées ?"
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Comment parler en quelques ligne d'un ovni ?
Je ne saurais que dire de cette lecture, ni vous dissuader de vous y précipiter, ni vous convaincre du contraire.
Il y a de belles phrases, il y a de jolis mots, de magnifiques métaphores, mais.... ça me fait penser à l'atelier de ce vieux quincailler connu dans mon enfance, il y a de tout, dans un désordre affolant, on ne s'y retrouve pas, mais lui...si
Je dirais tout de même que malgré une plume élégante par moment, j'ai été décontenancé par cette lecture et j'ai eu bien du mal d'arriver à son terme...
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D'abord je voudrais préciser que ce petit essai sur la lecture n'est pas du tout un livre pour enfant (ou même ado) comme certaines personnes le présument mais un livre pour adulte et en particulier pour les adultes qui ont su garder leur âme d'enfant...
Rien ne vous empêche par contre d'en faire lire quelques extraits choisis à votre ado ou bien d'en lire des passages aux plus jeunes. A vous de les sélectionner !

De plus, je tiens à préciser aussi, que ce n'est pas un essai pour vous convaincre de lire (bien que...) mais un essai qui vous en apprendra beaucoup sur l'auteur et ses rencontres littéraires, mais aussi sur vous-même et sur votre propre rencontre avec les livres et la lecture.

Ce que je vous promets, c'est qu'il vous fera rire, sourire ou rêver, qu'il vous étonnera ou vous obligera à relire plusieurs fois la même phrase, en vous demandant si vous êtes brusquement devenus idiot(e)s _vu la chaleur de l'été cela pourrait arriver_ ou si c'est l'auteur qui vous embarque dans un ailleurs que vous ne maîtrisez plus...et qui vous oblige ainsi à lâcher prise et à vous laisser (em)porter.

Truffées d'anecdotes truculentes, il vous fera surtout voyager avec quelques haltes par-ci par-là, de la poésie aux grand classiques, en passant par des auteurs jeunesse ou adulte, connus ou moins connus...Antonin Artaud, Jules Verne, Jérôme K. Jérôme, James Oliver Curwood, Charles Baudelaire, Umberto Eco, Franz Kafka se côtoient dans ces pages... ce qui ne manquera pas de vous donner envie de les noter_sur une très grande feuille de papier_ pour les (re)découvrir plus tard !

Le Pef que l'on connaît en lecture jeunesse, plein d'humour et de poésie, ressort au fil des pages, souvent au détour d'une phrase.

On croise aussi sur sa route, les lectures qu'il a aimées mais pas que...car il ne nous parle pas uniquement de livres, il nous parle de lecture en général, de lecture vivante car intégrée dans notre vie de tous les jours, ce qui correspond exactement à ce que j'ai essayé de mettre en place avec tous les jeunes (et moins jeunes) que j'ai pu côtoyer dans mon métier.

Pef nous parle par exemple de "l'homme au casque d'or", une oeuvre bien connue de Rembrandt qu'il aime particulièrement à tel point qu'il a l'impression qu'elle lui appartient et a été peinte pour lui.
Que ceux qui n'ont jamais pensé que tel poème, tel tableau ou tel roman avait été écrit uniquement pour eux, se lèvent !

Nous retrouvons aussi des lectures de notre enfance ou de notre adolescence et il nous donne envie de les relire car nous en avons oublié les détails, tant elles sont restées enfouies depuis tout ce temps en nous.
Il nous invite à penser aux livres voyageurs que nous avons prêtés et qui ne sont jamais revenus et nous manquent parfois à présent.

Mais il nous invite aussi à penser à d'autres modes de lecture...le ciel est un bel exemple pour qui sait prendre le temps de l'observer mais aussi les vieilles cartes postales comme celles que je viens de trouver dans une vieille boîte à chaussures au fin fond d'un des placards de ma mère...
Tout, absolument tout ce qui nous entoure, est propice à la lecture.

Un conseil : Ne lisez pas ce livre d'une traite, mais de manière discontinue et en papillonnant d'un chapitre à l'autre. le ton est soutenu et les propos d'une telle densité qu'il ne peut se prêter aisément à une lecture continue : vous ne manqueriez pas d'y rechercher un fil directeur et comme dans un labyrinthe, vous vous y perdriez tout en vous éloignant des intentions de l'auteur...

C'est donc une lecture qui nous renvoie vers nos propres expériences de lecture et de lecteur et nous invite à nous y enfouir, mais aussi nous y perdre, comme on se perdrait dans nos souvenirs, pour mieux y porter un regard empli de poésie et de couleurs comme Pef le fait lui-même pour les siennes...histoire de ne pas oublier notre regard d'enfant.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Petit livre foisonnant de remèdes à l'insomnie qu'est la lecture, mais aussi,

la lecture sous toutes ses "coutures", en 134 pages Pef nous invite à un tour de paysage livresque incroyable.

- Les souffleurs de mots - un long tube noir nommé "rossignol", le souffleur à un bout l'écouteur à l'autre,

Il est là le plaisir primal de la lecture, donner à voir l'invisible, entendre l'inaudible au-delà du tracé dérisoire de l'écriture.

- la première lettre de l'alphabet fut le O, celui de la bouche ouverte, esquissé par le tout premier homme contemplant, surpris, le premier lever de soleil.

- Moi, par vocation poétique trublionne, je pousse seulement la porte de l'imaginaire puis me régale du chant des cigales, ces machines à coudre le silence.

- Mes livres sont rêves de papier, la part éveillée, non censurée, mais au contraire stimulée de mon imaginaire. Je suis, depuis, devenu explobservateur de ma présence au monde.

- les lecteurs de Jules Renard et d'Anne Franck restent l"oreille collée aux serrures pour entendre le bruit de la vie".

Le livre gît alors comme une enveloppe charnelle debout ou couchée sur quelque rayonnage, son âme envolée au purgatoire ou au paradis de la mémoire.

Quelques phrases tirées de ce livre que chacun devrait lire tellement il donne du plaisir.

Beaucoup de références, j'y avais mis un nombre incalculable de signets car à chaque page cela vous interpelle, vous parle, vous fait rêver.

En deux mots : Lisez le !
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Impossible pour moi d'entrer dans ce livre malgré plusieurs tentatives. Je serais donc bien incapable de lui mettre une note. Je l'ai gardé sur ma table de chevet pendant plusieurs mois, en disant que je réessaierais, que je lui donnerais une chance, mais non, ça n'a pas fonctionné. J'ai trouvé que Pef partait dans tous les sens et je n'ai pas réussi à accrocher.
Pourtant, j'aime beaucoup cet auteur et son personnage, le prince de Motordu. Quant à Moi, ma grand-mère, c'est un livre culte pour moi, je l'adorais tellement quand j'étais petite que j'ai dû le lire 200 fois. Mais là, allez savoir pourquoi, je n'ai pas pu lire son Petit éloge de la lecture. C'est son titre, plein de promesses, qui avait retenu mon attention dans la librairie où je l'ai acheté. Je le leur ai ramené. Échangé contre un autre livre. Je déteste abandonner un livre. Mais tant pis, d'autres l'apprécieront plus que moi.
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critiques presse (1)
Telerama
14 octobre 2015
Pef fait clignoter les souvenirs, voyager à dos de baleine... Il donne envie de lire à voix haute, de contempler le spectacle du ciel, d'acheter des cartes postales anciennes.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Folio, p. 62

« Peut-être était-ce vous, déjà, sous une autre apparence, celle de Robert Doisneau.
— De qui ?
— De Robert Doisneau.
— Un peintre ?
— Non, un photographe qui picorait la vie des gens au cours de ses promenades dans Paris et sa banlieue.

J'ai connu Doisneau lors d'un salon du livre près de Poitiers.
Nous avions pris le même train de retour vers la capitale.

[...]

Le photographe dut ressentir leur gêne et en profita :
" Pef, me lança-t-il réveillé, je suis triste, j'ai envie de pleurer.
— Tout va bien Robert, tout va bien...
— Non, ça ne va pas. Je pense à notre prochaine arrivée à Paris. À ces deux infirmiers en blouse blanche qui déjà nous attendent pour nous ramener à l'hôpital psychiatrique. La récréé est finie, crois moi. "

Je lui tendis la main :
" Calme-toi, viens, viens dans le couloir. "

Nous tirâmes la porte, laissant les autres à leur urgence scribouillards.
Appuyé sur la barre d'appui de la fenêtre, Robert chuchota :
" Tu veux rigoler ? Écoute, l'autre jour j'étais à la Fnac pour acheter du papier argentique pour mes tirages. Un homme, jouant à cache-cache entre les étagères, ne cessait de m'observer et finit par m'aborder :
" “Pardon, monsieur, c'est étonnant comme vous ressemblez à Robert Doisneau.
" — Vous croyez ?
" — Oui. Ah, Robert Doisneau ! Dommage qu'il soit mort. Je l'aimais beaucoup.”
" Et l'homme, visiblement troublé s'éloigna.
" Tu te rends compte, ces types, derrière nous, ne m'ont pas reconnu et celui du magasin m'a fait passer pour mort. "

Sur le quai de la gare d'Austerlitz, pas d'infirmier en blouse blanche.
Seulement la petite foule pressée des arrivants et celle des chercheurs impatients d'accueillir familles, amis ou collègues.
Des gens anonymes, lecteurs de livres, de photos, de journaux, de rien ou d'un peu de tout, et nous deux, Robert et moi, humbles constructeurs d'images graphiques ou typographiques. »
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- Bravo, tu viens d'inventer la lecture-biture. Il est des choses à lire qui nous saoulent. La vie est bien trop courte pour nous y attarder. Bravo d'avoir ainsi claqué la porte en massacrant ce texte vaniteux.
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Folio, p. 108

« GRAMÈRE FRANSÈZE
D'APRÈS LA RÉFORME ORTOGRAFIQE.

Des siècles d'évolution de notre langue y sont passés au laminoir.
Des origines antiques des mots, des arborescences étymologiques, des croisements et des dérivations plurilingues, il n'en reste qu'une sorte de volapük rédigé à la façon de messages secrets, au code aussi flou qu'introuvable.
Pauvre Jean de La Fontaine cloué pour l'exemple au pilori phonétique.
Et pauvre de moi condamné en mon jeune temps à la lecture à haute voix — ainsi que la pratiquaient les Romains — de mots suivis de nouveaux par mon doigt d'apprenti hésitant sous cette langue trop neuve :

" Mêtre qorbô, sur õn arbre pèrjé,
Tenèt an son bèq un fromaje.

" Û l'on vūat mêtre préséder qorbô ôquel il se raporte ét lés mots sur õn arbre pèrjé dépandre de qorbô de même que tūt se qi suit. "

Cher lecteur, je vous fais grâce de ce " se qi suit " tant sa lecture est exténuante mais j'entends planer au-dessus du chaos ce passage de "Tristes tropiques" de Levi-Strauss : " L'intruction obligatoire, qui se développe au cours du XIXe siècle, va de pair avec l'extension du service militaire et la prolétarisation. La lutte contre l'analphabétisme se confond ainsi avec le renforcement du contrôle des citoyens par le pouvoir. Car il faut que tous sachent lire pour que ce dernier puisse dire : nul n'est censé ignorer la loi."
Nul n'est non plus tenu d'ignorer la littérature, mais cette injonction reste tacite, donc facilement contournable. »
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Parmi une et mille lectures, celles du ciel sont mes favorites.

Je ferme les yeux. Mes paupières restent closes quelques minutes.
Puis, à leur lever, le minicumulus a grossi, pris une allure de trou du cul au centre d'une seule fesse en chou-fleur.
Personne n'applaudit le transformisme éthéré.
Insuccès total de l'image que le nuage remodèle maintenant en un sein dégradé par une métastase. Puis se fait hugolâtre, trace le profil de Gavroche chantant. Le gamin, assassiné, on le sait, s'efface pour être remplacé par Cervantes dont l'oeil bleu regarde, paupière tombante, sa barbe s'effilocher.
Une intervention chirurgicale pratiquée par un zéphyr de hasard le fait renaître en sorcière au nez évidemment crochu, lançant ses malédictions à un rhinocéros sans scrupule qui gobe sa tête arrachée.
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tout lecteur parcourt des lignes d'écriture qui filent comme des stratus cavaleurs. Mais parfois, il arrive que dans cette trajectoire les yeux tombent en arrête, dans un grand crissement de paupières, et viennent heurter l'inattendu, un accident heureux qui fait révélation.
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Cette émission s’intitule « La place de l’illustration dans la littérature Jeunesse », présentée par Raphaëlle Botte qui reçoit : - Alain Serres pour son livre « La Souris qui sauva toute une montagne », aux éditions Rue du Monde - Juliette Valléry pour son ouvrage « Patabulle cultive son jardin », aux éditions Encore - Eric Veillé pour son livre « Lionel », aux éditions Actes Sud Junior - ZAÜ pour sa publication « J’atteste contre la barbarie », aux éditions Rue du Monde - PEF
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