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3.78/5 (sur 473 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Château de la Possennière, près de Vendôme , le 11/09/1524
Mort(e) à : Prieué de Saint-Cosme, Tourainer , le 27/12/1585
Biographie :

Pierre de Ronsard est un poète et écrivain français.

Il est d'abord page de beaucoup d'aristocrates, dont le fils du roi François Ier. Il se destinait à la carrière de militaire et de diplomate, ayant déjà été secrétaire de l'ambassadeur Lazare de Baïf ; mais une grave maladie le rend à demi-sourd ; il doit donc réorienter son avenir.

Le 6 mars 1543, il est tonsuré au Mans. Des bénéfices ecclésiastiques lui assurent un revenu régulier qui lui enlève tout souci matériel ; ce qui lui vaut de consacrer sa vie à la poésie.

Il s'installe à Paris en 1544. C'est là qu'il contribue à former la Pléiade, groupe d'écrivains qui se donnent comme mission d'enrichir la langue française et de créer une véritable littérature française. Grand humaniste, il devient le poète le plus important du groupe avec Joachim du Bellay, qui rédige en 1549 "Défense et Illustration de la langue française".

Ronsard ne fait pas d'études littéraires régulières, il apprend sous l'influence de beaucoup d'écrivains, d'abord auprès de l’helléniste français Jean Dorat qu'il a comme maître, au collège de Coqueret.

Il fréquente des poètes, des humanistes, des clercs, des gens de cour ; il y participe activement à la vie des premiers salons et à l'activité de l'Académie de poésie et de musique, créée par Jean Antoine de Baïf. Il devient en 1558 poète officiel de la cour, avec le titre de conseiller et d'aumônier ordinaire du roi.

Grand humaniste, il veut une poésie inspirée de l'antiquité tant au niveau des thèmes qu'au niveau de la mythologie ; il renoue avec Homère, Virgile et Horace.

Auteur d’une œuvre vaste qui s'est porté aussi bien sur la poésie engagée et officielle dans le contexte des guerres de religions avec Les "Hymnes" et les "Discours" (1555-1564), que sur l’épopée avec "La Franciade" (1572) ou la poésie lyrique avec les recueils "Odes" (1550-1552) et "Amours" (Les Amours de Cassandre, 1552 ; Les Amours de Marie, 1555 ; Sonnets pour Hélène, 1578).
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Source : www.bacdefrancais.net
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Pierre de Ronsard – Anthologie des 'Amours' lue par Jacques Roubaud (1971) Un cassette audio enregistrée par Jacques Roubaud après 1971 à l'attention de sa mère.

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Pierre de Ronsard
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
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Pierre de Ronsard
Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose,
En sa belle jeunesse, en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l'Aube de ses pleurs au point du jour l'arrose ;

La grâce dans sa feuille, et l'amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d'odeur ;
Mais battue ou de pluie, ou d'excessive ardeur,
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose.

Ainsi en ta première et jeune nouveauté,
Quand la Terre et le Ciel honoraient ta beauté,
La Parque t'a tuée, et cendre tu reposes.

Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
Ce vase pleine de lait, ce panier plein de fleurs,
Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses.
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Pierre de Ronsard
MADRIGAL

Si c'est aimer, Madame, et de jour, et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit :

Si c'est aimer que de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci, et m'en voir éconduit :

Si c'est aimer que de vivre en vous plus qu'en moi même,
Cacher d'un front joyeux, une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite :

Honteux, parlant à vous de confesser mon mal !
Si cela est aimer : furieux je vous aime :
Je vous aime et sait bien que mon mal est fatal :
Le coeur le dit assez, mais la langue est muette.
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A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
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Pierre de Ronsard
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle ! »

Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serais sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

Sonnets pour Hélène, 1587
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Pierre de Ronsard
Chanson

Le printemps n’a point tant de fleurs,
L’autonne tant de raisins meurs,
L’esté tant de chaleurs halées,
L’hyver tant de froides gelées,
Ny la mer a tant de poissons,
Ny la Beauce tant de moissons,
Ny la Bretaigne tant d’arenes,
Ny l’Auvergne tant de fonteines,
Ny la nuict tant de clairs flambeaux,
Ny les forests tant de rameaux,
Que je porte au coeur, ma maistresse,
Pour vous de peine et de tristesse.

Pierre de Ronsard, Second livre des Amours
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Pierre de Ronsard
Ha ! que je porte et de haine et d'envie

Ha ! que je porte et de haine et d'envie
Au médecin qui vient soir et matin
Sans nul propos tâtonner le tétin,
Le sein, le ventre et les flancs de m'amie !

Las ! il n'est pas si soigneux de sa vie
Comme elle pense, il est méchant et fin :
Cent fois le jour ne la vient voir, qu'à fin
De voir son sein qui d'aimer le convie.

Vous qui avez de sa fièvre le soin,
Je vous supplie de me chasser bien loin
Ce médecin, amoureux de m'amie,

Qui fait semblant de la venir panser :
Que plût à Dieu, pour l'en récompenser,
Qu'il eût mon mal, et qu'elle fût guérie !
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Pierre de Ronsard
Il ne faut s'ébahir, disaient ces bons vieillards
Dessus le mur Troyen, voyants passer Hélène,
Si pour telle beauté nous souffrons tant de peine,
Notre mal ne vaut pas un seul de ses regards.

Toutefois il vaut mieux, pour n'irriter point Mars,
La rendre à son époux, afin qu'il la ramène,
Que voir de tant de sang notre campagne pleine,
Notre haure gagnée, l'assaut à nos remparts.

(extrait d'un poème inspiré d'un passage du chant III de l'Iliade)
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Pierre de Ronsard
A l’homme qui est né
Peu de temps est donné
Pour se rire et s’ébattre.
Nous l’avons cependant :
Qu’allons-nous attendant ?
Un bon jour en vaut quatre.
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Pierre de Ronsard
Sonnet à Marie

Je vous envoie un bouquet que main
Vient de trier de ces fleurs épanouies ;
Qui ne les eût à ce vêpres cueillies,
Chutes à terre elles fussent demain.

Cela vous soit un exemple certain
Que vos beautés, bien qu’elles soient fleuries,
En peu de temps cherront, toutes flétries,
Et, comme fleurs, périront tout soudain.

Le temps s’en va, le temps s’en va, ma dame
Las ! le temps, non, mais nous nous en allons,
Et tôt serons étendus sous la lame ;

Et des amours desquelles nous parlons,
Quand serons morts, n’en sera plus nouvelle.
Pour c’aimez-moi cependant qu’êtes belle.
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