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Citations de Pierre de Ronsard (192)


Pierre de Ronsard
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
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Pierre de Ronsard
Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose,
En sa belle jeunesse, en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l'Aube de ses pleurs au point du jour l'arrose ;

La grâce dans sa feuille, et l'amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d'odeur ;
Mais battue ou de pluie, ou d'excessive ardeur,
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose.

Ainsi en ta première et jeune nouveauté,
Quand la Terre et le Ciel honoraient ta beauté,
La Parque t'a tuée, et cendre tu reposes.

Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
Ce vase pleine de lait, ce panier plein de fleurs,
Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses.
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Pierre de Ronsard
MADRIGAL

Si c'est aimer, Madame, et de jour, et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit :

Si c'est aimer que de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci, et m'en voir éconduit :

Si c'est aimer que de vivre en vous plus qu'en moi même,
Cacher d'un front joyeux, une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite :

Honteux, parlant à vous de confesser mon mal !
Si cela est aimer : furieux je vous aime :
Je vous aime et sait bien que mon mal est fatal :
Le coeur le dit assez, mais la langue est muette.
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A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
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Pierre de Ronsard
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle ! »

Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serais sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

Sonnets pour Hélène, 1587
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Pierre de Ronsard
Chanson

Le printemps n’a point tant de fleurs,
L’autonne tant de raisins meurs,
L’esté tant de chaleurs halées,
L’hyver tant de froides gelées,
Ny la mer a tant de poissons,
Ny la Beauce tant de moissons,
Ny la Bretaigne tant d’arenes,
Ny l’Auvergne tant de fonteines,
Ny la nuict tant de clairs flambeaux,
Ny les forests tant de rameaux,
Que je porte au coeur, ma maistresse,
Pour vous de peine et de tristesse.

Pierre de Ronsard, Second livre des Amours
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Pierre de Ronsard
Ha ! que je porte et de haine et d'envie

Ha ! que je porte et de haine et d'envie
Au médecin qui vient soir et matin
Sans nul propos tâtonner le tétin,
Le sein, le ventre et les flancs de m'amie !

Las ! il n'est pas si soigneux de sa vie
Comme elle pense, il est méchant et fin :
Cent fois le jour ne la vient voir, qu'à fin
De voir son sein qui d'aimer le convie.

Vous qui avez de sa fièvre le soin,
Je vous supplie de me chasser bien loin
Ce médecin, amoureux de m'amie,

Qui fait semblant de la venir panser :
Que plût à Dieu, pour l'en récompenser,
Qu'il eût mon mal, et qu'elle fût guérie !
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Pierre de Ronsard
Il ne faut s'ébahir, disaient ces bons vieillards
Dessus le mur Troyen, voyants passer Hélène,
Si pour telle beauté nous souffrons tant de peine,
Notre mal ne vaut pas un seul de ses regards.

Toutefois il vaut mieux, pour n'irriter point Mars,
La rendre à son époux, afin qu'il la ramène,
Que voir de tant de sang notre campagne pleine,
Notre haure gagnée, l'assaut à nos remparts.

(extrait d'un poème inspiré d'un passage du chant III de l'Iliade)
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Pierre de Ronsard
A l’homme qui est né
Peu de temps est donné
Pour se rire et s’ébattre.
Nous l’avons cependant :
Qu’allons-nous attendant ?
Un bon jour en vaut quatre.
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Pierre de Ronsard
Sonnet à Marie

Je vous envoie un bouquet que main
Vient de trier de ces fleurs épanouies ;
Qui ne les eût à ce vêpres cueillies,
Chutes à terre elles fussent demain.

Cela vous soit un exemple certain
Que vos beautés, bien qu’elles soient fleuries,
En peu de temps cherront, toutes flétries,
Et, comme fleurs, périront tout soudain.

Le temps s’en va, le temps s’en va, ma dame
Las ! le temps, non, mais nous nous en allons,
Et tôt serons étendus sous la lame ;

Et des amours desquelles nous parlons,
Quand serons morts, n’en sera plus nouvelle.
Pour c’aimez-moi cependant qu’êtes belle.
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Prends cette rose....

Prends cette rose aimable comme toi,
Qui sert de rose aux roses les plus belles,
Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles,
Dont la senteur me ravit tout de moi.

Prends cette rose et ensemble reçois
Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes
Il est constant et cent plaies cruelles
N'ont empêché qu'il ne gardât sa foi.

La rose et moi différons d'une chose
Un Soleil voit naître et mourir la rose,
Mille Soleils ont vu naître m'amour,

Dont l'action jamais ne se repose.
Que plût à Dieu que telle amour, enclose,
Comme une fleur, ne m'eut duré qu'un jour.
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Pierre de Ronsard
texte de Ronsard appelant à la paix durant la première guerre de religion :

Dès longtemps les écrits des antiques prophètes,
Les songes menaçant, les hideuses comètes,
Nous avoient bien prédit que l’an soixante-deux
Rendroit de tous côtés les Français malheureux
Tués, assassinés ; mais pour n’être pas sages,
Nous n’avons jamais cru à ces divins présages.

Morte est l’autorité ; chacun vit en sa guise ;
Au vice déréglé la licence est permise ;
Le désir, l’avarice et l’erreur incensés
Ont sens dessus dessous le monde renversé
Ont fait des lieux sacrés une horrible voirie,
Une grange, une étable et une porcherie,
Si bien que Dieu n’est sûr en sa propre maison :
Au ciel est revolée et justice et raison
Et en pleur place, hélas ! règnent le brigandage
La force, le harnois, le sang et le carnage.

Tout va de pis en pis : le sujet a brisé
Le serment qu’il devait à son roi méprisé ;
Mars enflé de faux zèle et de vaine apparence
Ainsi qu’une furie agite notre France.

Qui, farouche à son prince, opiniâtre suit
L’erreur d’un étranger qui folle la conduit
Tel voit-on le poulain dont la bouche trop forte
Par bois et pas rochers son écuyer emporte
Et malgré l’éperon, la houssine, et la main
Se gourme de sa bride, et n’obéit au frein :
Ainsi la France court en armes divisées
Depuis que la raison n’est plus autorisée.
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Marie, levez- vous.....

Marie, levez- vous, ma jeune paresseuse,
Jà la gaie alouette au ciel a fredonné
Et là le rossignol doucement jargonné,
Dessus l’épine assis, sa complainte amoureuse .

Sus debout! Allons voir l’herbelette perleuse,
Et votre beau rosier de boutons couronné,
Et vos œillets mignons auxquels aviez donné
Hier au soir, de l’eau d’une main si soigneuse ...

Les amours de Marie .
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Pierre de Ronsard
Heureux , tu compteras des amis sans nombre , mais adieux les amis , si le temps devient sombre .
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III. A la Fontaine Bellerie

...
L'été, je dors ou repose
Sur ton herbe, où je compose,
Caché sous tes saules verts,
Je ne sais quoi, qui ta gloire
Enverra par l'univers,
Commandant à la mémoire
Que tu vives par mes vers...
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Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.
Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant
Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous terre, et fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.

Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain;
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
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Pierre de Ronsard
Meschantes nuicts d'hyver, nuicts filles de Cocyte,
Que la Terre engendra, d'Encelade les sœurs ;
Serpentes d'Alecton et fureur des fureurs,
N'approchez de mon lict, ou bien tournez plus vite.

Que fait tant le soleil au giron d'Amphitrite ?
Leve-toy, je languis, accablé de douleurs ;
Mais ne pouvoir dormir, c'est bien de mes malheurs
Le plus grand, qui ma vie enchagrine et dépite.

Seize heures, pour le moins, je meurs les yeux ouvers,
Me tournant, me virant de droit et de travers
Sus l'un, sus l'autre flanc ! je tempeste, je crie.

Inquiet je ne puis en un heu me tenir,
J'appelle en vain le jour, et la mort je supplie,
Mais elle fait la sourde, et ne veut pas venir.
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Pierre de Ronsard
Homme ne vit qui tant haïsse au monde
Les Chats que moi d’une haine profonde :
Je hais leurs yeux, leur front et leur regard ;
En les voyant, je m’enfuis d’autre part,
Tremblant de nerfs, de veines et de membre.
Et jamais chat n'entre dedans ma chambre,
Abhorrant ceux qui ne sauraient durer,
Sans voir un chat auprès d'eux demeurer ;
Et toutefois cette hideuse bête
Se vint coucher tout auprès de ma tête,
Cherchant le mol d'un plumeux oreiller,
Où je voulais à gauche sommeiller ;
Car volontiers à gauche je sommeille
Jusqu'au matin que le coq me réveille.
Le chat cria d’un miauleux effroi.
Je m’éveillai, comme tout hors de moi,
Et en sursaut mes serviteurs j’appelle ;
L’un allumait une ardente chandelle ;
L’autre disait que bon signe c’était
Quand un chat blanc son maître reflattait ;
L’autre disait que le chat solitaire
Était la fin d’une longue misère.

(le Chat)
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Du ciel à peine elle était descendue,
Quand je la vis, quand mon âme éperdue
En devint folle : et l'un si poignant trait,
Le fier destin l'engrava dans mon âme,
Que (Si bien que) vif ni mort, jamais d'une autre dame
Empreint au cœur je n'aurai le portrait.
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Le long vivre me desplaist :
Mal-heureux l'homme qui est
Accablé de la vieillesse :
Quand je perdray la jeunesse,
Je veux mourir tout soudain
Sans languir au lendemain;
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