Samivel

Monsieur Dumollet, célibataire, bonnetier de son état, à Saint-Malo, décide un jour de quitter momentanément – croit-il- sa ville natale pour la capitale. Mais une distraction et un concours de circonstance aidant, il se retrouve plongé dans de véritables aventures en mer et sur des îles plus ou moins désertes avec pour unique compagnon... un parapluie, objet robuste et mainte fois consolidé, dont il a hérité de ses ancêtres.



M. Dumollet, narrateur de cette histoire, nous livre avec cette naïveté, auto-dérision tous les menus détails de son périple. C'est drôle, touchant parfois ; vous verrez, vous vous attacherez sûrement à ce personnage rocambolesque dont l'emphase est hilarante.



Le saviez-vous ?



A l'origine "Bon voyage Monsieur Dumollet!" est une comptine pour enfant.
Lien : http://lewebpedagogique.com/..

Un bien joli album pour les petits et les grands. Cette adaptation d'un des épisodes du Roman de Renart vaut surtout par la qualité des dessins de Samivel. L'ours qui passait au Moyen-Age pour un suppôt de satan y est réhabilité, son seul défaut restant sa gourmandise; la brutalité des hommes, elle, est clairement dénoncée ainsi que la sottise de leurs préjugés.

C'est un hymne à la beauté de la montagne et à son environnement.

des courtes histoires verticales et humaines où la dérision pointe souvent aussi effilée que le sommet des Drus.

Ce sont bien des contes, qui se passent à flanc de montagne au milieu des simples habitants des lieux habitués à vivre proches les uns des autres.



Marmottes et choucas, bergers et muletiers, prêtres et paysans. Quelquefois le Diable s'en mêle et il est aussi question de ces trolls qu'on appelle chez nous des "sarvans" qui peuvent veiller sur un troupeau mais aussi faire tourner le lait si on oublie de leur mettre une écuelle de polenta devant la porte.



On découvre ainsi que les premiers alpinistes furent de braves villageois qui parcouraient les falaises et les ravins à la recherche des "apparences" et des "fours" d'où l'on extrait ces beaux cristaux transparents qui valent de l'or.



Dans un style volontairement naïf, ces contes apportent avec eux les sonnailles des troupeaux et le vent des glaciers, et un peu de cette nostalgie qui accompagne celui qui redescend dans la vallée.

Ce recueil de contes est considéré comme le plus populaire sur le thème de la montagne. Avec toute la liberté que ce genre littéraire lui offre, Samivel nous fait entrer dans un monde à part entière. Celui où la Montagne avec un grand M est au centre de légendes, de croyances, de rites initiatiques et d'ambition. Sa présence inspire, effraie enchante et telle une puissance surnaturelle hypnotise les humains qui osent l'approcher. Les témoins des événements qui la traverse sont tour à tour un caillou qui pense, des marmottes et un choucas qui commentera la première ascension du cervin. Ces histoires inventées s'inspirent de légendes anciennes, de la grande histoire de France (La traversée des Alpes par le consul Bonaparte). La dernière du recueil sera prémonitoire de

la conquête des Annapurna par Maurice Herzog.

Dans une langue riche et inspirée qui fait penser par moment à celle de Giono, Samivel nous fait ressentir sa fascination pour la Montagne dans ce qu'elle a de plus beau, de magnétique mais également de plus austère et hostile.

De jolies petites nouvelles: tragiques, humoristiques, satiriques. Tout le paysage de montagne y passe, ses mythes, ses sommets familiers, les personnages qui ont eu le loisir d'y vivre ou simplement d'y passer, tout sert et nourrit l'inspiration de Samivel pour le pur plaisir du lecteur.

Celui-ci n'a pas besoin d'être alpiniste ou passionné de montagne pour admirer et apprécier le talent de l'auteur qui sait intéresser et faire rire de façon "universelle".

Un livre vite avalé et qui en appelle d'autres !

Quiconque ne connait pas Samivel doit impérativement combler cette lacune au plus vite.

Cet amoureux des cimes a croqué la montagne sous toutes ses facettes par de sublimes dessins, souvent minimalistes, mêlant la poésie à l’humour. Dans ses écrits, Samivel raconte une montagne fascinante qui attire les hommes de bonne volonté comme une ampoule meurtrière le phalène insouciant.

Ce recueil d’une dizaine de nouvelles, paru pour la première fois en 1951, soit avant les conquêtes Himalayiennes alors que Samivel a dépassé la quarantaine est devenu un classique de la littérature de montagne. Comme toujours dans ce genre d’exercice on rencontre des disparités entre les histoires. On côtoie l’excellence, notamment cette superbe histoire d’un cristallier de Chamonix où tous les thèmes chers aux alpinistes sont évoqués, mais aussi le témoignage du passage du Grand Saint Bernard par un empereur célèbre en devenir ou encore le récit de la conquête d’un huit mille, juste quelques mois avant que Herzog et Lachenal ne mettent leurs pieds sur l’Anapurna.

Samivel n’hésite pas à se glisser dans la peau d’un animal pour décrire « sa » montagne et les hommes (un choucas raconte ainsi les déboires de Whymper sur les pentes du Cervin) ; il va jusqu’à se transformer en petit caillou rêvant de grands espaces.

Bref, ces historiettes offrent un regard amoureux sur les pentes de rocailles ou enneigées.

Celles qu’on aime.

Livre souvenir, avec une dédicace de Samivel.

Samivel, auteur et dessinateur passionné d'altitude livre ici un ouvrage érudit à propos des différents mythes qui parcourent les différentes montagnes de notre planète. Sans prétendre à l'exhaustivité, il donne à voir et à comprendre un nombre impressionnant de légendes et de créatures peuplant nos falaises et nos sommets. Ce n'est donc pas ici un roman mais bien une étude, fruit de nombreuses recherche, bien documentée et qui fait appel à un nombre de références impressionnant.

Passionnant pour qui aime le folklore, l'anthropologie ou tout simplement les montagnes du monde !

La montagne représentée par des aquarelles poétiques, baignant dans la douce lumière bleue de la glace ou celle du lever de soleil pendant une ascension. Des images drôles, émouvantes, parfois critiques sur l'empreinte que l'homme laisse en montagne. Est-ce qu'il faut préférer l'exploit à tout prix, y compris la pollution de la montagne, ou juste s'émerveiller par la beauté des cimes ?

nous remet bien à notre place face à la nature.

Humour doux ou piquant

Un grand roman sur la montagne, à deux doigts d'obtenir le prix Goncourt en son temps.

Fabuleux, incontournable.

Touche-à-tout de talent, Samivel livre ici un roman magnifique sur l'or blanc dans les Alpes des Trente glorieuses.

Fabuleux, incontournable.

Ce livre est intéressant 🤔

Le soleil se lève en Grèce décrit les merveilles de la Grèce archaïque. Bien avant le siècle de Périclès et le rayonnement d'Athènes au point de vue artistique et culturel, il existait de nombreux foyers de culture grecque autour de la Méditerranée, bien loin des frontières actuelles du pays. Ce livre nous entraîne vers la Crète, mais aussi à Mycènes, Olympie, ... Un voyage dans le passé pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent voyager encore cet été.

Nostalgie, souvenirs de lecture de jeunesse. Bercé par les aventures de Goupil jouant des tours à Ysengrin le Loup. Les deux protagonistes habitent chacun une maison ‘’humaine’’ et passent leur vie à chasser comme il se doit. La faim les guide. Et le malin renard en tire toujours bonne part. La langue est délicieuse en témoigne ce passage de la rencontre entre Ysengrin et Robineau le mouton au bord d’une rivière.



Donnez donc bonne lecture à vos têtes blondes ou brunes….

De tous temps les écrivains ont aimé se moquer de la petite bourgeoisie. De nos jours le bobo parisien est leur cible favorite ; au XIXème siècle c'était le respectable commerçant provincial. On aimait à railler son snobisme, ses tentatives pour imiter ses aînés parisiens et copier leurs modes. ‘Monsieur Dumollet sur le Mont-Blanc' s'inspire de ces satires, en livre plein d'esprit et de verve.



Monsieur Dumollet, respectable bonnetier breton, doit tenir son rang dans sa petite ville. Sa femme se plaint sans cesse que la famille de notables rivale a, l'année dernière, effectué un voyage dans les Alpes, et on ne parle plus que de cela. Le sort en est jeté : les Dumollets partent en voyage ! On suit le périple, raconté à la première personne, de l'honorable commerçant et de sa douce moitié. Armé du fidèle parapluie de ses ancêtres, le voici prêt à défier glaciers et sommets !



Ils se joignent à un groupe de voyageurs, typiques de ce qu'on pouvait rencontrer dans les voyages organisés de l'époque, et ma foi pas si différents de ce qu'on y rencontre de nos jours : un aristocrate anglais, plein de morgue mais doté de deux filles charmantes ; un baron allemand intéressé uniquement par son télescope ; trois soeurs d'une quarantaine d'années, célibataires et à qui cet état pèse un peu ; et quelques autres.



Un jeune homme aux allures sombres et désespéré les rejoints en cours de route : coup de théâtre, c'est le poète-vedette du ‘Figaro Madame' de l'époque ! Madame Dumollet, qui admire beaucoup ses vers, s'en rapproche et même beaucoup. Monsieur Dumollet n'y voit pas malice, même avec un télescope.



Samivel est l'un de nos grands écrivains de montagne, un amoureux des névés et des séracs, et qui plus est un homme plein d'humour. Dans mon enfance, mon grand-père me lisait ses histoires. Pour celle-ci, il s'inspira d'un vaudeville de la fin du XIXème d'un certains Désaugiers, dont il reste encore une comptine célèbre.



Un livre d'humour et de montagne qui pour moi vaut largement ‘Tartarin sur les Alpes' !