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Citations de Ésope (43)


Une tortue pria un aigle de lui apprendre à voler. L’aigle lui faisant remarquer qu’elle n’était pas faite pour le vol, loin de là !, elle n’en devint que plus pressante en sa prière. Alors il la prit dans ses serres, l’enleva en l’air, puis la lâcha. La tortue tomba sur des rochers et fut fracassée.
Cette fable montre que souvent, en voulant rivaliser avec d’autres, en dépit des plus sages conseils, on se fait tort à soi-même.
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LE LOUP ET LE HÉRON

Un loup, ayant avalé un os, allait partout cherchant qui le débarrasserait de son mal. Il rencontra un héron, et lui demanda moyennant salaire d’enlever l’os. Alors le héron descendit sa tête dans le gosier du loup, retira l’os, puis réclama le salaire convenu. « Hé ! l’ami, répondit le loup, ne te suffit-il pas d’avoir retiré ta tête saine et sauve de la gueule du loup, et te faut-il encore un salaire ? »

Cette fable montre que le plus grand service qu’on puisse attendre de la reconnaissance des méchants, c’est qu’à l’ingratitude ils n’ajoutent pas l’injustice.
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- "Pourquoi, pendant l'été, n'amassais-tu pas, toi aussi des provisions?
- Je n'en avais pas le temps, répondit la cigale: je chantais mélodieusement."
Les fourmis lui rirent au nez:
-" Eh bien! dirent-elles, si tu chantais en été, danse en hiver."
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Un Philosophe méditait dans son cabinet. Un Sot l’y trouva
seul, et en fut tout surpris. – La raison, lui dit-il, qui peut vous
porter à tant aimer la retraite, je ne la concevrais pas, je vous
jure, en mille ans. – Tu la concevrais en moins d’un instant, repartit
l’autre en lui tournant le dos, si tu savais que ta présence
et celle de tous tes pareils me fait souffrir.
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Des Coqs et de la Perdrix.

Un homme qui se plaisait à nourrir une grande quantité de Poulets, acheta une Perdrix qu’il mit dans sa basse-cour parmi ses autres volailles.

Dès que les Coqs la virent, ils lui donnèrent la chasse pour l’empêcher de manger, et ils la becquetèrent avec tant de violence, qu’elle fut obligée de s’enfuir.

La Perdrix fort affligée de se voir chassée de la sorte, parce qu’elle était étrangère et nouvelle venue, se consola un moment après, en voyant
les Coqs acharnés les uns contre les autres se déchirer des griffes et du bec.

– S’ils se font une guerre si cruelle, dit la Perdrix, quoiqu’ils aient été nourris ensemble, et s’ils se traitent avec tant d’inhumanité, je ne dois pas m’étonner qu’ils m’aient rebutée, moi qui ne suis qu’une étrangère. –
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Un corbeau, ayant volé un morceau de viande, s’était perché sur un arbre. Un renard l’aperçut, et, voulant se rendre maître de la viande, se posta devant lui et loua ses proportions élégantes et sa beauté, ajoutant que nul n’était mieux fait que lui pour être le roi des oiseaux, et qu’il le serait devenu sûrement, s’il avait de la voix. Le corbeau, voulant lui montrer que la voix non plus ne lui manquait pas, lâcha la viande et poussa de grands cris. Le renard se précipita et, saisissant le morceau, dit : « Ô corbeau, si tu avais aussi du jugement, il ne te manquerait rien pour devenir le roi des oiseaux. »
Cette fable est une leçon pour les sots.
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Le Coq est jaloux de son naturel. Celui-ci remarqua qu’un
Coq d’Inde, qui vivait avec lui dans la même basse-cour, faisait
la roue en présence de ses Poules, et en prit ombrage. – Traître,
lui disait-il, ce n’est pas sans dessein que tu fais montre de tes
plumes. Tu cherches sans doute à plaire à mes femmes, et par
conséquent à me les débaucher. – Moi, repartit l’autre, c’est à
quoi je n’ai jamais pensé, et tu t’alarmes bien mal-à-propos. Eh
quoi ! ne saurais-tu souffrir que je fasse la roue devant tes femmes,
quand je souffre, moi, que tu viennes chanter tout autant
qu’il te plaît devant les miennes.
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Une tortue pria un aigle de lui apprendre à voler. L’aigle lui faisant remarquer qu’elle n’était pas faite pour le vol, loin de là !, elle n’en devint que plus pressante en sa prière. Alors il la prit dans ses serres, l’enleva en l’air, puis la lâcha. La tortue tomba sur des rochers et fut fracassée.
Cette fable montre que souvent, en voulant rivaliser avec d’autres, en dépit des plus sages conseils, on se fait tort à soi-même. ( L'aigle et la tortue )
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DE L’AIGLE ET DE LA CORNEILLE

Ne croire faulx conseil.
Qui pour son prouffit seulement
Conseille aultruy, il n'est à croire,
Et qui le croit finallement
Se trompe et dechet de sa gloire.


Fable X.
Ung Aigle avoit prinse une huistre à l’escaille,
Et ne pouvoit la rompre ne casser
Par son effort, mais la Corneille malle,
Qui à tromper ne faisoit que penser,
Dict : « Sy tu veulx ton escaille froisser,
Volle bien hault, laisse la cheoir en terre,
Il ne fauldra jamais recommencer,
Car en tumbant rompra sur ceste pierre. »

Fut dict, fut faict. L’Aigle prend sa vollée
Tout au plus hault, puis laisse en terre basse
L’huystre tumber ; sy viste est dévalée
Contre le roch qu’en deulx elle se casse.
Mais la Corneille incontinent amasse
L’huystre qui est dehors de sa coquille.
Par quoy de dueil quasi l’Aigle trespasse,
En menassant la Corneille subtille.

Il ne fault pas croire sy de legier,
N’adjouster foy à tout conseil qu’on donne ;
Sy par conseil tu veulx ton faict renger,
Avant que faire, advise la personne
Qui te conseille, et de ton cas ordonne :
Car maintenant chascun conseille aultruy
Sy fainctement que qui s’y habandone
Void son dommaige en fin tumber sur luy.

p.25-26
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D’un Singe et d’un Renard.

Le Singe voulut un jour persuader au Renard de lui prêter une partie de sa queue, pour couvrir son derrière. Il dit au Renard que sa queue était trop longue, et qu’elle l’incommodait en marchant ; au lieu que le superflu ferait honneur au Singe, et lui serait d’un grand secours.

Ces raisons ne persuadèrent point le Renard. Il dit au Singe, que sa queue ne l’incommodait nullement, et qu’il aimait mieux en balayer la terre, que d’en couvrir les fesses d’un Singe.
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La Cigale et les Fourmis

Pendant l’hiver, leur blé étant humide, les fourmis le faisaient sécher. La cigale, mourant de faim, leur demandait de la nourriture. Les fourmis lui répondirent : 
"Pourquoi en été n’amassais-tu pas de quoi manger ? 
 - Je n’étais pas inactive, dit celle-ci, mais je chantais mélodieusement." 
Les fourmis se mirent à rire. 
"Eh bien, si en été tu chantais, maintenant que c’est l’hiver, danse." 
Cette fable montre qu’il ne faut pas être négligent en quoi que ce soit, si l’on veut éviter le chagrin et les dangers.
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Le Combat des Oiseaux et des Animaux terrestres.

Les Oiseaux et les Animaux terrestres se déclarèrent la guerre pour la prééminence, et pour défendre l’honneur de leur espèce. Pour décider leur grande querelle, ils se donnèrent bataille. La victoire balança longtemps sans se déclarer et sans prendre parti. La Chauve-Souris, qui se persuada que les Oiseaux allaient être vaincus, se rangea du côté des Animaux terrestres. Sa prévoyance fut trompée ; les Oiseaux remportèrent une victoire complète sur leurs ennemis, contre l’attente de la Chauve-Souris qui fut chassée de la compagnie des Oiseaux. Elle eut tant de honte et de douleur de son infortune, que depuis ce temps-là elle n’ose plus voler en plein jour, et ne se montre que la nuit.
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"Je dois absolument m'emparer de ce savoureux fromage, mais si je grimpe à cet arbre, le corbeau s'envolera, je vais cond devoir me creuser les méninges", pensa le renard.
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LE CHEVREAU ET LE LOUP QUI JOUE DE LA FLÛTE

Un chevreau, étant resté en arrière du troupeau, était poursuivi par un loup. Il se retourna et lui dit : « Je sais bien, loup, que je suis destiné à ton repas ; mais pour que je ne meure pas sans honneur, joue de la flûte et fais-moi danser. » Tandis que le loup jouait et que le chevreau dansait, les chiens accoururent au bruit et donnèrent la chasse au loup. Celui-ci, se retournant, dit au chevreau : « C’est bien fait pour moi ; car, étant boucher, ce n’était pas à moi à faire le flûtiste. »

Ainsi quand on fait quelque chose sans avoir égard aux circonstances, on se voit enlever même ce qu’on tient dans la main.
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le Lion et le Lièvre 

Un lion, étant tombé sur un lièvre endormi, allait le dévorer ; mais entre temps il vit passer un cerf : il laissa le lièvre et donna la chasse au cerf. Or le lièvre, éveillé par le bruit, prit la fuite ; et le lion, avant poursuivi le cerf au loin, sans pouvoir l’atteindre, revint au lièvre et trouva qu’il s’était sauvé lui aussi. “C’est bien fait pour moi, dit-il, puisque lâchant la pâture que j’avais en main, j’ai préféré l’espoir d’une plus belle proie.”
Ainsi parfois les hommes, au lieu de se contenter de profils modérés, poursuivent de plus belles espérances, et lâchent imprudemment ce qu’ils ont en main.
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Du Singe et du Chameau 

Lors d’une assemblée de bêtes, un singe se leva et se mit à danser. Il fut très apprécié et acclamé par tous. Un chameau jaloux voulut faire de même. Alors il se leva et il tenta lui aussi de danser. Mais, comme il faisait trop de gestes ridicules, les animaux furieux le frappèrent à coups de bâton et le chassèrent.
Certains, par jalousie, rivalisent avec plus forts qu’eux : cette fable leur est destinée. On se ridiculise en essayant de battre dans leur domaine les personnes les plus douées. 
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 Ésope
Faites attention de ne pas perdre la substance en empoignant les ombres.
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 Ésope
Un grenadier, un pommier et un olivier se disputaient le prix du meilleur fruit. Comme la dissension s'envenimait, une ronce qui les écoutait leur dit: voyons mes amis, laissons là nos querelles.
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De même,certains hommes qui cherchent à se garder de leurs ennemis se jettent à leur insu dans les bras d'amis bien pires que ces derniers.
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"Cette fable montre qu'il vaut mieux être commandé par des hommes nonchalants, mais sans méchanceté que par des brouillons et des méchants." Morale de la fable 66, Les grenouilles qui demandent un roi.
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