Citations de A. B. Daniel (34)
Nul ne prend garde à Gabriel lorsqu'il vient s'accroupir, un peu avant midi, à l'angle de la cancha où réside Gonzalo Pizzaro.
La tunique qu'il porte depuis des semaines est assez sale pour éloigner les regards. Il a frotté ses joues avec de la glaise afin de masquer les poils blonds de sa barbe qui repousse. Les espagnols ne voient en lui qu'un bougre d'Indien en haillons, un de ces miséreux qui peuplent désormais les ruelles de Cuzco.
Il n'y a rien à rendre en ce Monde-ci comme dans l'Autre. Il n'y a qu'à donner, mon ami, donner sans fin.
Tu n'es pas un Étranger. Tu es le puma. Le secret t'appartient. Tu es chez toi.
Prends exemple sur les chrétiens ! Regarde comme ils sont heureux d'entrer dans leur rêve et la promesse de leur Dieu, quand bien même ils ne respirent que la haine et la fiente. Pourtant, qui peut dire que leur Dieu tiendra sa promesse et leur offrira un paradis ?
Elle, Zénobie, femme et épouse du roi de Palmyre, elle était devenue la déesse des légions de l'Empire autant qu'elle l'était des guerriers du désert.
Serpents et scorpions, mensonges, hypocrisies et trahisons, voilà de quoi est faite Rome ! L’Empire est un arbre trop vieux. Ses racines sont pourries et ses branches trop longues. Il ne faut plus rien en attendre.
Elle a encore l’innocence d’une jeune fille. Elle croit que la vérité est toujours bonne à dire.
Le corps d’une princesse est-il plus beau, plus désirable, que celui d’une courtisane ? Saisis la beauté lorsqu’elle t’approche, ne la laisse pas s’échapper. Il n’est pas extase plus grande. Tout le reste n’est qu’illusion, caprice d’imagination déréglée, ignorance des volontés de la nature et détournement du bonheur véritable.
Le buisson de son pubis scintillait, pareil à ces laques obscures que l’on rapportait parfois d’Orient. Lorsqu’elle se redressait, l’ombre rose du sexe apparaissait, doux brasier dans l’opacité de la toison.
La joie de la victoire effaçait la fatigue, estompait la douleur fiévreuse des muscles après la tension du combat.
Les hommes sont stupides. Il suffit qu’une jolie fille leur fasse des caresses et ils se prennent pour des dieux.
Palmyre enfla soudain. Elle s’étala sur le désert, y disséminant la foule des nouveaux venus. L’espoir de la richesse les attirait si fort qu’ils ne rechignaient jamais à payer l’impôt qu’on leur réclamait dès la première aube de leur séjour.
D’ailleurs, qui pouvait ignorer quelle chasseuse elle était ? Ne s’était-elle pas, pour son mariage, assise sur la peau d’une panthère tuée de sa propre main ? Certains ajoutaient tout bas que tuer les hommes, elle le savait aussi. Des courtisans renégats avaient dû subir la puissance de ses flèches autant que les fauves !
une toute nouvelle adriana philomene stevenson,plus banale que la nature.
Chaussure a talons plats, sweater noir a col rabattu,pantalons a pinces,manteau de cuir,suspendu sa poitrine par une chainette doree.le casque de cheveux blonds,encore raide des effort de la coiffeuse.Un gros sac de cuir pendait a son epaule.Le sien,nooir et vaste.
Elle avait abandonner le sac vert d'Adriana a l'atelier.Une superstition.Ne pas se balader avec le sac d'une morte au bras