Citations de Adrian Tomine (42)
C’était déprimant, tous ces gens prisonniers comme des hamsters dans une même roue. Métro, boulot, dodo.
Je suis si canon qu'on me prend pour une star du X, ça m'énerve trop !
L' indicateur de vitesse ne marche pas, mais je sais que je conduis trop vite quand je ferme les yeux.
- Tu sais ce qui est pathétique, Ben ? S’accrocher à quelque chose parce qu’on est inapte au changement.
- Donc c’est ça mon principal crime ? Je laisse jamais tomber, hein ? Oh là là, quel monstre !
- Heum... Cette boutique est remplie de couples qui viennent enregistrer leur liste de mariage !
(...)
- Quel étrange rituel ! Dresser la liste des choses chères qu'on veut se faire offrir ! (p. 37)
Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours senti mon père distant. Peut-être à cause de la barrière de la langue. Parfois, je lui donnais un coup de main dans sa vieille usine de biscuits. C'est là que, avec le temps, mon appréciation changea. Finalement, il ressemblait à ce à quoi il avait travaillé toute sa vie. Une coquille bien dure qui renfermait un haïku plein de sagesse.
Si je voulais, je pourrais être vraiment honnête avec toi. Mais je ne suis pas sûre que tu puisses t’en remettre.
Je dis juste qu'on pourrait établir une sorte de no man's land entre le petit coin tranquille des Asiatiques qui ne boivent pas et celui plus bruyant des Irlandais alcooliques de la côte Est.
- Tu te souviens de ce type à la cité U… Elvin, un truc comme ça. […]
- Un type qui mettait tous ses problèmes sur le compte du racisme.
- Parfaitement ! Eh bien, tu en es le parfait opposé. Tu préfères ne rien voir.
Ben, crois-tu que la vie est aussi rationnelle que ce qui sa passe dans ton cerveau ?
Elle va me manquer, c’est sûr mais… La question c’est surtout si moi je vais lui manquer.
Sa voix est un mélange de désespoir et de menace.
La dispute alimente la dispute et engloutit ceux qui s'y plongent.
Une femme aux cheveux châtains est une blonde modeste.
Je travaillais comme télévendeuse pour un catalogue de vente par correspondance très connu... Imaginez-vous faisant ça six heures par jour, cinq jours par semaine et vous comprendrez probablement pourquoi j'ai commencé à fantasmer – choisir une adresse au hasard dans l'ordinateur et expédier un plein carton d'insectes ou de viande crue.
Au bout de la rue, je me suis mêlé au flot des passants insouciants, heureux de bavarder, de faire du shopping en famille. Et dès ce moment, je me suis démené pour devenir l'un d'entre eux.
“Mais c’est pas de la pornographie que je veux, c’est… Je veux être avec toi.”
Comme c’était bizarre qu’il dise une chose aussi romantique.
Luxure et vengeance sont les meilleurs des stimulants quand il s'agit d'écrire.
- Est-ce que l’expression « seconde guerre mondiale » signifie quelque chose pour toi ? Les gens de ta race ont violé les miens et pillé nos villages.
- Hum…
- Ma grand-mère refuse toujours de mettre les pieds dans un restaurant japonais. La seule chose qui plaide en ta faveur c’est que, à mon avis, ils préfèrent encore me voir sortir avec un garçon japonais qu’avec une fille coréenne.
- Je vois… Les violeurs d’enfants sont plus acceptables que les homos, c’est ça ?
- N’importe quoi est préférable aux homos.
- Ma mère demande si on veut des percussions taiko pour le mariage
- Heu... ouais... ça peut être chouette
- Ouais, mais tu te souviens pas ? Ta mère veut des joueurs de cornemuse, et c'est ce qu'on avait décidé !
- Ah ouais...
- Eh ben faisons les deux ! Comme ça ils feront un boeuf ensemble !
- Ben tiens ! c'est exactement ce que je voulais pour mon mariage : une bande de types avec des slips en feuilles de banane qui s'éclatent avec une autre bande de gugusses en jupe ! (p. 20)