AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Agnès Maupré (189)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Au bonheur des dames (BD)

Je crois qu'on ne m'aurait jamais offert cette bande-dessinée si ce n'était pas l'adaptation d'un de mes romans préférés !

J'ai plutôt apprécié dans l'ensemble, mais je pense que ce roman aurait mérité des dessins plus léchés et précis. Moi qui adore les costumes, j'avoue que j'ai eu du mal à me perdre dans la contemplation de ces robes qui, si elles respectent la silhouette de l'époque, sont tout de même trop et mal colorées, brouillonnes, et je pense que la grande architecture parisienne en prend un coup. Les personnages principaux sont assez laids, quant aux personnages secondaires, (surtout Henriette) j'ai eu du mal à les reconnaître d'une case à l'autre !

Commenter  J’apprécie          60
Au bonheur des dames (BD)

Sensible et lumineux



Avec la délicatesse et la sensibilité qui caractérise son œuvre, Agnès Maupré signe une remarquable adaptation du roman naturaliste d’Emile Zola.



Si elle n’a pu esquiver les inévitables coupes, son album retranscrit avec force l’esprit de l‘histoire originelle. Plus encore que Zola qui décentra son récit d’Octave Mouret pour le centrer sur elle, l’autrice place Denise Baudu au cœur du récit, ce personnage solaire illuminant le Bonheur des Dames de son humanité de sa bienveillance…



Agnès Maupré fait une nouvelle fois montre de ses talents de conteuse avec sa saisissante relecture du Bonheur des Dames…


Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
Commenter  J’apprécie          30
Au bonheur des dames (BD)

Superbe illustration moderne, romantique et saturée de couleurs vives d'un classique qu'on croit toujours bien connaître. Avec des portraits saisissants, dans un Paris en mutation.
Lien : https://www.actuabd.com/Au-B..
Commenter  J’apprécie          00
Au bonheur des dames (BD)

C'est un adaptation fidèle et agréable du roman d'Emile Zola, qui est d'ailleurs mon préféré. J'y ai retrouvé l’ambiance, les textes, les personnages avec ravissement. Certains personnages, comme les femmes riches qui viennent au bonheur sont un peu mis de coté, mais il est difficile de tout adapter tant le roman est dense !

J'ai été moins sensible aux illustrations, surtout les visages, par contre les couleurs explosent et rendent parfaitement ce que pouvait être le magasin à l'époque.

C'est une belle entrée en matière pour découvrir l'oeuvre de Zola et si j'avais le temps, je me replongerai dans ce roman que j'ai dévoré tant de fois !
Commenter  J’apprécie          00
Au bonheur des dames (BD)

« Au bonheur des dames » c’est un grand magasin et « temple » de la consommation que découvrent les parisiens de l’époque de Napoléon III. La mutation industrielle du XIXe siècle est passée par là et l’on découvre dorénavant les produits manufacturés ainsi que les promotions commerciales. Tout ceci est bien rendu dans cette BD qui reprend les personnages du roman de Zola. Le lecteur suit ainsi Denise, jeune provinciale débarquée à Paris avec ses deux jeunes frères. Elle va mesurer toute la différence entre les boutiquiers comme son oncle Baudu et le fonctionnement d’un grand magasin comme « Au bonheur des dames » où elle va rentrer comme « demoiselle » c’est-à-dire simple vendeuse habillée sobrement de noir et à la disposition de la clientèle exigeante et capricieuse. Ce temple est dirigé par Octave Mouret, jeune ambitieux qui veut encore plus et qui ne cesse d’agrandir son affaire au détriment des boutiques voisines. Il a toutes les femmes à ses pieds sauf celle qu’il aime, et qui entend garder ses distances.

C’est toute une époque où la condition des femmes et des travailleurs n’était pas facile et que l’on retrouve au fil des pages.

J’ai trouvé intéressant de découvrir une œuvre de Zola à travers un roman graphique.

Agnès Maupré a bien su saisir les caractères des personnages, parfois ambivalents comme Octave Mouret, mais je trouve que le dessin, pourtant coloré, manque de finesse dans les traits.

A noter : les dernières pages documentaires sur la société de l’époque et la vogue des grands magasins. J’y ai appris une foule de choses !

Commenter  J’apprécie          100
Au bonheur des dames (BD)

Agnès Maupré s’empare de l’oeuvre de Zola en se concentrant sur le mouvement, obsession du personnage de Mouret. Celui-ci luttant contre le passé, la mort et l’ennui veut du mouvement, du changement et de la passion. Ce personnage est un chef d’orchestre qui a le pouvoir sur les bâtiments, le personnel et parfois les femmes. Denise résiste à ce mouvement et cette rencontre permet d’amorcer un dialogue entre deux mondes. L’un qui veut survivre, l’autre qui veut dépasser la simple vie. Au milieu de couleurs foisonnantes et éblouissantes, un ballet des vendeuses, toutes vêtues de noir, rappelle le drame permanent de cette histoire. Agnès Maupré reprend à son compte le propos virulent de Zola sur ce capitalisme commercial naissant, sacrifiant la qualité pour la quantité. Elle saisit parfaitement la passion mortifère de Mouret, autant au coeur de scènes désespérantes que d’une grande agitation créatrice. Face à cet être tout en excès, Denise tente de conserver ses valeurs, entretenant son souci des autres et son amour pour le directeur. Les planches de cette BD sont d’une élégance éclatante.
Lien : https://tourneurdepages.word..
Commenter  J’apprécie          10
Au bonheur des dames (BD)

Avis de lecture : 🇨 Au bonheur des dames d'après l'œuvre d'Émile Zola d'Agnes Maupré, livre graphique.

Le premier livre graphique choisit en ce début d'année est une adaptation du grand classique de Zola. J'avais étudié cette œuvre au lycée et je me souviens d'avoir vraiment apprécié cette "belle époque" où les grands magasins débutent leur spectacle coloré de tissus, la publicité fait ses premiers pas et les premiers engagements travaillistes balbutient pour le respect des ouvriers. On rencontre Denise, demoiselle travailleuse mais ayant à sa charge un frère volage et un autre encore tout petit. Elle se fait embaucher dans le grand magasin "le bonheur des dames" qui est dirigé par Monsieur Mouret. Avant gardiste dans sa façon de faire évoluer son commerce et son marketing, il est ambitieux. Quand ces deux personnages se rencontrent, tout les séparent. Et c'est là que Zola réussit à nous happer dans cette fabuleuse histoire où se mêle, amour, désir, ambition, argent, politique....Bref, la modernité qui s'emballe dans ce début du 20eme siècle

Agnès Maupre a réussi grâce à son dessin et ses couleurs à nous transporter dans cette époque et à retranscrire l'envers du décor de ce bonheur des dames qui se voulait clinquant.

J'espère que ce post vous aura intéressé, n'hésitez pas à commenter ou à me donner vos idées de lecture.

#agnesmaupre #zola #aubonheurdesdames
Commenter  J’apprécie          10
Au bonheur des dames (BD)

Je n’ai encore rien lu de Zola! Bah oui, ça existe! Surtout si vous ne faites pas vos études en France. Mais mon amour pour la littérature française du XIX, me pousse à l'insérer dans la liste des auteurs à lire ( un jour ou un autre!!).

Je peux donc difficilement m’exprimer sur la fidélité au texte original de cette adaptation en BD, en revanche, je trouve que les dessins, oeuvre (comme le texte ) de Agnès Maupré, dans leur precarietè de trait, leurs couleurs denses et pleines, rendent bien cette ambiance oppressante du 19 siècle qui trapele également du récit. L’histoire est la digne représentante de son époque et on dirait que Zola, n'était pas seulement le dénonciateur de la condition humaine des plus démunis, mais même, si ses propos originaux sont ici respectés, filo-feministe!

Je pense que je le lirai très prochainement!

Merci aux Editions Casterman d'éditer des œuvres classiques de la littérature en BD!

Commenter  J’apprécie          30
Au bonheur des dames (BD)

La BD est fidèle au roman. L’histoire contée dans le roman est vraiment bien reprise, en tout cas, tout colle parfaitement avec les souvenirs que j’ai de l’œuvre originale.



Les dessins sont vraiment très jolis et dans un style minimaliste. Les couleurs sont vives et collent parfaitement à l’histoire et aux personnages.



Au bonheur des dames est un roman classique mais j’ai été surprise d’y retrouver des thèmes qui sont toujours d’actualité dans notre société, je pense notamment à la question du travail et au combat des petits magasins face aux mastodontes de la grande distribution.



En bref, une très bonne adaptation du roman de Zola. Le texte est dynamique, riche et donc fidèle au roman. Les dessins sont minimalistes mais très réussis et les couleurs vives fonctionnent particulièrement.

Commenter  J’apprécie          00
Au bonheur des dames (BD)

Adapté du roman d’Emile Zola, nous faisons la rencontre de Denise qui arrive dans une capitale en pleine mutation. Les petits commerces, comme celui géré par son oncle, subissent la concurrence des grands magasins qui vendent de tout. Fini les magasins spécialisés en chapeaux ou en ombrelles, le « Bonheur des Dames » offrent une grande variété de produits et de nouveautés constantes. A la quête d’un emploi, Denise entre dans ce monde en plein effervescence que gère Octave Mouret. Assez vite repérée pour ces talents de vendeuse, Denise va en rendre certaines jalouses et attirer l’attention d’autres.



Au fil des pages, je me suis souvenue des grandes lignes du roman lu il y a quelques années. Dénonçant les conditions des femmes et travailleurs dans le Paris du Second Empire, ce sujet est abordé en second plan. L’auteure a choisi de mettre en lumière l’histoire de Denise et sa romance avec Octave Mouret. J’ai grandement aimé découvrir le parcours de cette jeune fille provinciale qui arrive très naïves et se révèle.



Cette lecture aurait pu être un coup de cœur. J’avoue ne pas avoir été sensible aux illustrations, que je trouve même grossière. Il n’y a pas de détail et de finesse dans les traits, comme j’aime grandement. Par contre le côté haut en couleur ne me gêne aucunement. J’aime beaucoup.
Lien : https://lespapiersdemrsturne..
Commenter  J’apprécie          00
Au bonheur des dames (BD)

Une bien jolie réussite que cette adaptation en BD de mon roman préféré de Zola !



Evidemment, l’histoire est ici très condensée, mais Agnès Maupré parvient avec brio à en dégager l’essentiel, que ce soit au niveau des caractères des personnages ou surtout, des ambiances !



On ressent bien, grâce au jeu des couleurs, je pense, la décrépitude, la misère, des boutiques alentour, par contraste avec le foisonnement de la vie du grand magasin.



Un vrai plaisir !

Commenter  J’apprécie          40
Au bonheur des dames (BD)

L’adaptation d’un roman en bande dessinée est toujours un exercice délicat. "Au Bonheur des Dames" d’Agnès Maupré s'en sort plutôt bien même si j'ai eu un peu de mal avec le dessin et les couleurs criardes.



Chronique complète sur le site du Suricate Magazine :
Lien : https://www.lesuricate.org/a..
Commenter  J’apprécie          10
Au bonheur des dames (BD)

A la bibliothèque j'ai emprunté l'adaptation en bande dessinée du célèbre roman Au bonheur des dames d'Emile Zola.

Venue de sa lointaine Normandie, Denise arrive à Paris avec ses deux frères sans un sou en poche...

D’abord aidée par l’oncle Baudu, un commerçant méfiant, elle va franchir la porte du Bonheur des Dames, un immense magasin de nouveautés qui fait se déplacer tout ce que Paris compte d’élégantes…

Engagée comme vendeuse, Denise découvre autour d’elle les rivalités avec les autres vendeuses, devenant vite la victime d’un système aliénant où il faut sans cesse se battre pour vendre et où les amitiés sont rares.

Mais la jeune femme va faire la connaissance d’Octave Mouret, le directeur du Bonheur des Dames, un homme de conquête qui ne songe qu’à l’expansion de son magasin, à défaut de trouver l’amour.

À moins que la rencontre avec Denise ne vienne bouleverser ses croyances ?

Au bonheur des dames est un ouvrage lu il y a fort longtemps, dont je ne me souvenais guère, uniquement dans les grandes lignes.

J'étais ravie de le trouver en version bande dessinée car je ne suis pas une grande adepte des classiques et encore moins des relectures trente ans après.

J'ai aimé retrouver les textes, fidèles au roman. L'esprit de Zola est bien là.

Par contre, j'ai tout de suite compris que j'allais avoir un problème avec cette adaptation : les illustrations ! J'aurais aimé un joli visuel, de belles couleurs, un magasin riche de tout ça.

Problème, il faut bien l'avouer.. les dessins sont moches ! Non mais sérieux, je n'exagère pas, c'est affreux !

Les traits des personnages sont très anguleux, cela manque de rondeurs. Cela ne rend vraiment pas hommage à l'ouvrage original !

La colorisation, elle aussi, laisse à désirer. C'est terne, cela manque de peps.

Comment peut t'on faire ça à un tel roman ? Quel dommage !

Heureusement que je l'ai emprunté, cela m'aurait ennuyé de l'acheter au prix fort.

Je suis vraiment déçue, c'est pour cela que je ne note que 2.5 étoiles.
Commenter  J’apprécie          201
Au bonheur des dames (BD)

Sous le Second Empire, dans le Paris de Napoléon III, l’élégance n’avait pas de prix. Agnès Maupré dessine la fracture sociale aux étalages du Bonheur des Dames de Zola.
Lien : https://www.lesoir.be/306764..
Commenter  J’apprécie          10
Au bonheur des dames (BD)

Le feuilleton à rebondissements est presque intégralement retranscrit, sans que la densité de l’histoire ne gêne la clarté du récit. Emporté dans le Paris du Second Empire, on se passionne facilement pour cette jeune ingénue qui ne s’en laisse pas compter, séduite par la modernité mais ancrée dans l’humanité, dont la tignasse « mal peignée » serait presque, sous le trait de l’autrice, un personnage à part entière.
Lien : http://www.bodoi.info/au-bon..
Commenter  J’apprécie          00
Au bonheur des dames (BD)

Oh, que les dessins sont vilains !

Les traits sont à peine esquissés et les couleurs sont criardes, ce qui m’a gâché la relecture de ce célèbre roman d’Emile Zola, adapté ici en bandes dessinées.

Le « Bonheur des dames » est un magasin comme on n’en avait encore jamais vu à l’époque, une boutique géante qui va éclipser toutes les autres et changer notre façon de consommer.

On y trouve de tout, en quantité et à des prix abordables et ce nouveau temple du commerce va faire le bonheur des femmes et la ruine de leurs maris.

Dans son roman l’auteur met l’accent sur les conditions de vie de l’époque et sur les conditions de travail des employés. Ici, ce point est abordé succinctement, on a l’impression que la bande dessinée se concentre surtout sur la bluette sentimentale entre la toute jeune vendeuse, Denise et le directeur du magasin, Octave Mouret et j’ai trouvé ça dommage.

L’aspect social du roman est totalement mis de côté pour nous montrer cette jeune femme digne mais pauvre qui voudrait bien se laisser embrasser, mais ne peut pas, qui a envie de s’offrir, mais il ne faut pas, qui refuse les avances répétées de son patron jusqu’à ce que celui-ci cède et fasse d’elle une honnête femme... que de clichés !
Commenter  J’apprécie          260
Au bonheur des dames (BD)

Mais quelle déception ! J'en grincerais presque des dents, drôle de façon de démarrer la nouvelle année. Et pourtant... s'il y a un bien un roman dont j'attends avec impatience et depuis des années l'adaptation graphique, c'est bien "Au bonheur des dames" d'Emile Zola. Découvert au collège grâce à un extraordinaire professeur passionné, M. Courtaud - rendons hommage aux profs qui ont compté pour nous, à l'heure où ils peuvent si cruellement perdre la tête - ce roman trône depuis mon adolescence sur la plus haute marche de mon podium littéraire personnel. Lu et relu une dizaine de fois en vingt ans, il représente pour moi la quintessence du souffle romanesque : descriptions à couper de souffle, personnages bien campés et aux relations complexes sous des dehors de simplicité, roman de moeurs, roman sociétal, roman social, roman d'amour, roman de la modernité, roman historique. Bref, je n'en jette pas plus, j'attends toujours avec impatience qu'un réalisateur s'empare de ce chef-d'oeuvre pour en faire un long-métrage digne de ce nom.



Dans cette attente, ce sont les métrages de tissu que je m'attendais à voir déployés avec faste à travers ce roman graphique. Hélas, mon enthousiasme a tourné court à la vue des dessins tout simplement affreux. Autant le dire franchement, je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout adhéré au trait d'Agnès Maupré. S'il y a bien un roman qui méritait un dessin soigné et esthétique, quitte à tomber dans un trait classique et académique, c'est "Au bonheur des dames". En effet, on ne peut guère trouver de roman plus visuel que celui-ci, ode à la parure, long poème dans lequel s'exposent non seulement toutes les sortes de tissus possibles et imaginables mais encore la relation proprement charnelle de la Femme avec la mode, et ce que son vêtement représente socialement à une époque où elle n'a pas la possibilité de s'exprimer autrement.



Sous ses dehors de classique du XIXème siècle, "Au bonheur des dames" est un roman extrêmement moderne et terriblement érotique, dans l'acception noble et littéraire du terme. A chaque page, on ressent la volupté des sens exacerbés par l'envie, le désir et le besoin de posséder, de dominer, de séduire et d'aimer. le génie naturaliste de Zola a permis à un homme, Octave Mouret, d'ériger son empire commercial sur la femme, par la femme, pour la femme, puis d'être enferré dans le propre piège qu'il a tendu à ses clientes, ses "victimes", par l'épanouissement de sentiments puissants pour la plus humble des femmes, Denise, petite vendeuse aux confections. Les décors emphatiques de son magasin, Au Bonheur des dames, la magnificence des costumes d'époque et l'atmosphère du Paris du Second Empire méritaient vraiment mieux, graphiquement parlant.



Déçue par le dessin, que me restait-il ? Découvrir le contenu narratif. Agnès Maupré reste plutôt fidèle au roman dans son déroulement mais là encore, elle m'a désagréablement surprise, notamment en passant purement et simplement à côté de la scène centrale du roman, pourtant l'une des plus belles scènes de jalousie de la littérature. Cette scène privée réunissant dans l'intimité trouble d'une chambre d'amants le trio amoureux constitué de Mouret, de Henriette Desforges, sa maîtresse, et de Denise, la femme qu'il aime sans pouvoir le révéler, Agnès Maupré en a tout simplement fait la crise de nerfs d'une femme capricieuse en pleine foire commerciale, dans un espace public et effervescent. Sans parler de l'absence remarquée du vendeur Hutin, un personnage capital du chemin initiatique de Denise. Ce manque de compréhension profonde de l'oeuvre a achevé de me désappointer et c'est sans aucun entrain que je suis allée au bout de ma lecture.



J'attendais donc depuis longtemps cette adaptation, d'où mon niveau d'exigence élevé. Je constate avec regret qu'il me faudra encore attendre sans doute plusieurs années avant de trouver le Graal. J'ajoute que ma déception est d'autant plus cuisante que j'ai découvert la même semaine l'excellente adaptation de "Pot-Bouille" - le roman qui précède "Au bonheur des dames" dans la série des Rougon-Macquart - par Cédric Simon et Eric Stalner.





Challenge MULTI-DEFIS 2021

Challenge PLUMES FEMININES 2021

Challenge COEUR D'ARTICHAUT 2021
Commenter  J’apprécie          496
Au bonheur des dames (BD)

Je n’ai pas été séduite par le dessin, j’aurais préféré des dessins dans lesquels la beauté des lieux, des tenues et des tissus soient plus représentatives d’un grand magasin du 19ème siècle. Par ailleurs certaines planches contiennent des scènes de sexe qui n’apportent pas grand chose. Je ne l’ai pas achetée pour le CDI du collège.
Commenter  J’apprécie          00
Au bonheur des dames (BD)

« Vous savez…Le temps sont durs pour les petits commerçants. Les clients ne jurent plus que par les grands magasins…vous-même tout à l’heure…en extase devant cette sale maison ! Je vous ai bien vus, allez ! Mais ça ne durer pas. Ce n’est qu’une mode »



Ce roman graphique reprend le célèbre roman d’Emile Zola « Au bonheur des dames » et qui nous raconte la naissance des grands magasins dans le Paris de Napoléon III que le baron Haussmann est en train de transformer.

A travers l’histoire de Denise, cette humble et naïve provinciale débarquée dans la capitale, nous découvrons une ville en effervescence, avide de nouveautés. Cette agitation extrême ce « toujours plus » est incarné par le personnage d’Octave Mouret, jeune arriviste ambitieux et visionnaire qui ne jure que par la publicité dans son magasin qu’il ne cesse d’agrandir et attire sa clientèle grâce aux étalages aguichants de marchandises toujours renouvelées Sa vie sentimentale est à l’envi de sa vie professionnelle, faite de bruits, de fureur et d’hypocrisie.

Plus que l’histoire fleur bleue entre Octave Mouret et Denise, j’ai aimé le récit d’une époque où la femme est peu considérée en dehors du mariage. Le sort des demoiselles des magasins n’est pas très enviable, elles sont liées à leur patron tyrannique qui peut les renvoyer comme il veut. De plus, elles ne peuvent se marier ni avoir des enfants, ceci pour satisfaire une clientèle féminine aisée et despotique. Pour accentuer la différence, les demoiselles ainsi que les commis, sont vêtues de noir afin de ne pas faire d’ombre aux étoffes chatoyantes, robes, dentelles, rubans colorés qui remplissent les rayons. Il faut attiser la convoitise des acheteuses, les rendre dépendantes au point que certaines dames de la bonne société vont se transformer en voleuses à l’étalage. Selon leur naissance, les femmes de cette époque n’avaient pas beaucoup de choix : soit elles étaient épouses et mères, soit gourgandines ou petites employées qui, pour joindre les deux bouts, devaient avoir un protecteur.

On découvre là les débuts d’une société de consommation qui ne s’arrêtera plus jusqu’à connaitre les excès que l’on connait.

Les mœurs de l’époque et leur évolution à travers les changements de la société sont très bien restituées.

Autant que je me souvienne, on retrouve dans cette BD les éléments du roman de Zola, mais le roman graphique s’aborde avec plus de facilité que celui de Zola mais ne remplace en rien ce chef-d’œuvre de l’écrivain du naturalisme.

Les dessins sont très colorés mais je n’ai pas été séduite par leur graphisme que j’aurais souhaité plus élégant et plus fouillé pour mieux correspondre à l’époque XIXe.



Commenter  J’apprécie          301
Au bonheur des dames (BD)

Scénario : Agnès Maupré d'après l'oeuvre d'Emile Zola

Postface de Manuel Charpy

Couleur : Grégory Elbaz



"Au bonheur des dames" est un roman que j'ai lu dans ma jeunesse. Je me rappelais les grandes lignes, mais pas les détails. C'est donc avec plaisir que j'ai replongé dans cet univers.

En sous-titre, on pourrait mettre :

"Le bonheur des uns fait le malheur des autres"

En effet, le premier grand magasin "Au bonheur des dames" provoque la ruine des petits commerçants alentour. Ils ne peuvent pas lutter contre ce mastodonte.

Les femmes s'agglutinent "au paradis des fanfreluches" pour le plus grand bonheur du propriétaire, Monsieur Mouret. Et c'est la ruée lorsqu'un nouvel espace est inauguré.

J'ai trouvé que les dessins représentaient bien ce 19e siècle, dans un univers réservé, bien sûr, aux nantis.

Si vous n'avez pas encore fait connaissance avec Emile Zola, je vous recommande cette bande dessinée. C'est une belle approche de son univers où se côtoie misère et richesse.

Commenter  J’apprécie          310




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Agnès Maupré (1293)Voir plus

Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1528 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}