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Citations de Ahmed Tiab (86)


L'atmosphère était pesante et transpirait de chaque visage.
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En réalité, ces quartiers ne méritaient vraiment pas le qualificatif de "neuf". Car comme la plupart de ces endroits où les immeubles et les maisons sortaient de terre du jour au lendemain, ils passaient directement de l'état de chantier à celui de délabrement total, sans la moindre transition.
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Lotfi avait de quoi se distinguer : il était doté d'un physique particulièrement avantageux. [...]. D'autres, plus radicaux, ne l'entendaient pas de cette oreille ; ils considéraient qu'un flic reubeu et homosexuel, c'était trop. Il ne manquait plus qu'il soit végétarien et spectateur d'Arte pour qu'ils exigent une prime de risque !
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L'opinion publique paumée avait fini par tout délégitimer : l'école, l'État, le droit. Seule l'autorité religieuse semblait prédominer et ne souffrir ni concurrence ni suspicion. Elle avait doucement investi la sphère publique pour devenir incontournable.
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Moss se délectait par avance à l'idée de sa récolte à venir : les numéros de portable allaient pleuvoir.
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Désormais, il pouvait mettre un nom sur une des dépouilles. Il était bouleversé que ce fût celle du petit squelette. A croire que la sortie de l'anonymat rendait les ossements plus humains, plus vivants.
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Aujourd'hui, pour rejoindre Oujda, ville marocaine distante de moins de cent kilomètres de la frontière, il faut prendre l'avion depuis Oran. On vit au royaume d'Ubu : les deux pays du Maghreb les plus dynamiques économiquement, et principaux partenaires de l'Europe, demeurent incapables de se parler pour des raisons d'amour-propre et d'arrogance. Une querelle de voisinage interminable, qui finira par affaiblir les deux camps, confrontés aux mêmes périls.
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La jeunesse "dorée" algérienne aimait les grosses cylindrées, quels que fussent les éléments. Dans les villes, les bagnoles les plus luxueuses feulaient sous les coups d'accélérateur pour impressionner les passants. En mer, les jet-skis slalomaient sans précaution entre les baigneurs pour leur en mettre plein les yeux. Le désert devenait une aire de jeux infinie pour l'élite insouciante.
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Par petites touches, la ville tentait de retrouver son âme dans l'espoir que les hommes recouvrent la raison.
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Oran, ville réputée pour son hédonisme, savait se préserver et se garder un espace où l'on pouvait s'adonner aux plaisirs élémentaires tels que la plage, les fêtes, la musique, les femmes et l'alcool. Même en temps de guerre, cette ville et ses habitants voulaient se ménager un temps pour le plaisir et l'amusement.
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C'était l'endroit de toutes les parades. On s'y évaluait et on s'y soupesait. Chacun était un lot à prendre...
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— Quand tu grandis dans la cité, Français ou pas, tu dois passer la tenue de camouflage, comme le caméléon, tu vois ? Se fondre dans les murs, s’intégrer au paysage pour ne pas être stigmatisé, comme ont dit.

(Éditions de l’Aube, p. 65)
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La Morte, quant à elle, était l'entité magique qui les protègerait tous, une nouvelle mère spirituelle qui, en s'ouvrant à eux, les avait à tout jamais pris en elle.
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Elle était toujours drapée dans un pan de tissu beige, le haïk traditionnel que portaient les Oranaises avant l'arrivée de cette mode horrible de djellaba et de foulard.
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Sa médecine occulte était un placebo moral et spirituel sensé guérir tous les maux d'une population fragilisée et précaire. Un sparadrap sur un pilon d'amputé posé par un médecin qui ne sait même pas écrire son ordonnance.
(p.172)
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À l'époque, longtemps après l'indépendance, l'Algérie se reposait toujours le dimanche. Aujourd'hui le week-end, c'est jeudi et vendredi. Mais le samedi restait un jour particulier où l'activité était ralentie. Ce jour demeurait une sorte de prolongement de la fin de semaine officielle, histoire de rester en phase économique avec l'autre rive de la Méditerranée. Le week-end de trois jours était né.
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Lorsque la génération qui a fait la guerre sera éteinte, le pays entrera alors dans le XXI° siècle avec ses rejetons imprégnés d'une idéologie directement inspirée du Moyen Âge. Bonjour la modernité !
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Même si tous les égouts de la ville s'y déversaient faute de centrale d'épuration , la mer restait un des rares éléments naturels à ne pas présenter de pollution visible, contrairement aux rues et aux plages.
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La circulation était à l'image de ce qui se passait dans ce pays : personne ne respectait le Code de la route de peur de céder la priorité à son prochain. Une preuve de faiblesse dans une ville où on jouait à celui ou celle qui exhibait la bagnole la plus chère, la plus puissante. Un concours de bites perpétuel. Il y régnait un chaos que seuls les habitués savaient négocier. Les novices, eux, y laissaient souvent des ailes froissées ou en ressortaient avec des rétroviseurs qui pendouillaient piteusement, arrachés par des camionneurs dédaigneux, perchés dans leurs cabines. Pourtant plusieurs voitures de flics étaient postées en permanence à la sortie des carrefours. Leurs occupants, plus concentrés sur leur smartphones que sur le bordel quotidien ambiant, semblaient avoir d'autres chats à fouetter.
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C'était la première fois que les deux fillettes riaient sans crainte, sans que leur joie ne fût interrompue par la menace du chien aux yeux étranges ni celle du grand dégueulasse.
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