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Critiques de Akimi Yoshida (133)
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Banana Fish - Perfect Edition, tome 3

Encore un tome génial ! Banana Fish est vraiment un manga et animé coup de cœur. C'est dur, prenant et touchant à la fois. C'est le genre de lecture qui laisse le cœur en miette, mais qui en même temps donne envie d'en redemander encore. J'ai hâte de pouvoir me procurer la suite !
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Kamakura Diary, tome 2

Ce deuxième tome tiens les promesses du premier: toujours aussi réaliste et empathique. la vie continue pour nos trois sœurs et Suzu s'inquiète toujours autant pour ses amis: leurs problèmes de santé, leurs amours plus ou moins heureuses, l'ex-petit ami de Hoshino... Nous découvrons une jeune fille pleine de sagesse mais aussi de doutes, ce qui la rend très attachante.

Arrive ensuite la mère des trois filles, qu'elles n'ont pas revue depuis les funérailles de leur arrière grand-mère et cette fois c'est Sachi qui va prendre le rôle principal dans cette partie. Les relations mère-fille ne sont pas toujours faciles et dans ce cas , avec le passé familial compliqué, c'est encore plus difficile.
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Banana Fish - Perfect Edition, tome 10

Tome 10 de Banana Fish…

Je l'appréhendais, ce tome final. J'avais à la fois très hâte de le lire et pas hâte en même temps.



Ce dernier volume est un peu plus particulier par rapport aux autres. On a bien sûr la fin de l'histoire, mais celle-ci fait seulement trente pages. (Et tout va très vite…) Juste après, on a des petites nouvelles, toujours liées à Banana Fish - qui n'ont pas été adaptées dans l'anime. Je connaissais déjà bien de nom Angel Eyes, mais aussi The Garden with holy light - aka la partie où on voit Eiji des années plus tard, où je connaissais certaines illustrations par coeur pour les avoir vues sur les réseaux sociaux… Cela dit, hormis cela, c'était découverte complète pour ces nouvelles !



Bref, tout ça pour vous dire que je savais que cette lecture allait être éprouvante.



On commence donc par découvrir (redécouvrir pour ma part) le dénouement final.

31 pages.

31 pages où tout bascule.

La première fois que j'avais vu l'anime, je pensais avoir à peu près cerné la fin. (Rires)

J'étais si loin du compte…



Quand on ouvre le manga, on a comme d'habitude une double page avec un résumé de l'histoire et la tête des personnages. Je n'y ai jamais vraiment fait attention les tomes précédents mais là, pour la première fois, j'ai regardé et j'ai de suite remarqué que Lao était tout en haut, en premier…

Bref. Je mets ma main à couper que ce n'est sans doute pas un hasard.



Que dire sur cette fin ? Je ne vais pas en faire un pavé (sinon on y est encore jusqu'à demain), surtout que je ne veux pas spoiler le plot twist.

Mais en ce qui concerne la lettre d'Eiji… Je la connais si bien, pour l'avoir lu et entendu, encore et encore.

Tout ce que je peux dire, c'est qu'elle rend mieux en japonais. (Et en anglais à l'écrit) Mais… peu importe la langue, elle ne me laissera jamais indifférente.

Cette fin me bouleversera toujours, peu importe les années qui passeront. La douleur sera toujours présente. Peut-on réellement se remettre d'une oeuvre comme Banana Fish ?… C'est la question que je me pose.



——



Angel Eyes.

C'est la ‘nouvelle' qui suit la fin de Banana Fish. Ce fut donc une totale découverte pour ma part, comme je l'ai dit au début de ma critique ; même si je savais de quoi ça parlait. On découvre donc la toute première rencontre entre Ash et Shorter, lors d'un petit séjour en prison. Je me suis faite la réflexion que j'aurais bien aimé qu'il fasse un OVA pour ça ! Ou même pour toutes les ‘nouvelles' que l'on a, d'ailleurs. Cela aurait vraiment bien rendu à l'écran et aurait sans nul doute beaucoup plu à la fanbase Banana Fish - occasion de verser des larmes en plus, moi je dis pas non.

Enfin bon. Je ne m'attendais pas à avoir le pdv de Shorter ! Tout ce qui me vient en tête, c'est que ça donne vraiment envie de pleurer.

Non, en vrai, j'ai adoré cette partie - même si elle fait mal. J'ai eu une grosse sensation de déjà vu, en écho avec le séjour d'Ash en prison au début de Banana Fish, quand il fait la rencontre de Max, etc. Les deux scénarios sont vraiment similaires je trouve, c'est dingue… (et pas très positif ni joyeux, qu'on se le dise…)

En tout cas, c'est assez fou de voir Ash depuis le regard de Shorter. On découvre un Ash de quinze ans, déjà meurtrier, froid, imperturbable. Très ressemblant au Ash de dix-sept ans, finalement. Cela dit… il m'a semblé qu'il laissait davantage transparaître ses émotions à certains moments. (Même si cela reste très rare) Exemple quand il se met en colère contre Shorter, laisse des larmes couler sur ses joues, l'insulte et part en courant… Ou quand à la fin, il se lâche un peu et semble vraiment rire d'une façon presque insouciante, comme le souligne Shorter. Le Ash qu'on connaît plus tard n'a jamais fait cela, il ne me semble pas, sauf avec Eiji. Il ne se se laisse jamais envahir par ses émotions. Les seules fois où on le voit pleurer, c'est quand ça touche des personnes qu'il aime, quand il est avec Eiji, ou quand il est seul…

On voit donc… une plus grande sensibilité chez le jeune Ash je trouve, une vulnérabilité un petit peu plus présente. Cela reste très peu visible, certes, mais j'ai eu l'impression qu'il y avait quand même cette petit différence-là, par rapport à après où il laisse encore moins les choses transparaitre…



J'ai adoré cette partie. J'ai eu envie de pleurer. J'adore l'amitié entre ces deux-là, je la trouve vraiment belle et touchante. On n'a pas pu en voir suffisamment dans Banana Fish, malheureusement… Leur duo est pourtant incroyable…



——



The garden with holy light. (Certains éléments révélateurs de l'histoire sont sous-entendus dans les lignes qui vont suivre, donc je préfère prévenir ! Lisez Banana Fish et revenez ensuite. :))

J'ai lu cette partie le lendemain parce que je n'avais pas la force d'enchainer en sachant ce qui m'attendait.

Je savais que c'était la partie qui allait le plus m'achever (et d'un autre côté je l'ai adorée et j'aurais voulu qu'elle ne s'arrête jamais…).

On retrouve donc Eiji des années plus tard. Je pensais avoir son pdv mais en fait non, on a celui d'Akira, la nièce d'Ibé, venue rendre visite à Eiji à New-York, où il séjourne à présent. On a aussi les pensées de Sing à certains moments…

Que dire ? On revoit Eiji. Sing. (qui fait 1m90 ??!!) Michael. (Que je ne m'attendais pas du tout à voir !!)



Le moment où Akira dit « J'aimerais vraiment aller à la bibliothèque municipale de New York. », j'ai senti mon coeur louper un battement en même temps qu'Eiji. J'ai dû lever les yeux de mon livre pour faire une pause, donc pour vous dire… le coeur lourd, la gorge nouée. Bref, comprendra qui pourra.

Je pense aussi à ce passage-là :

- … Tu n'aimes pas ton prénom ?

- Je le déteste !

- Moi je l'aime. "Akira" signifie "Aube". Je connais quelqu'un… qui a le même prénom que toi.

(J'ai cru que j'allais décéder intérieurement. T-T)

Oooh et le moment de l'interview d'Eiji, quand la journaliste lui dit « D'après ce que je sais, vous avez été agressé par des voleurs il y a quelques années et grièvement blessé », j'ai levé un sourcil et ma voix intérieure s'est de suite offusquée : « Agressé par des voleurs, vraiment ??! ». (je ne m'y attendais pas à celle-là !)



Enfin bon. Toutes les références à Ash, j'ai cru mourir. :')

Et quand Eiji ressort les photos d'Ash qu'il avait enlevé de son album…

Les larmes ont un peu débordé en même temps que lui, on va dire… (et de voir cette illustration que j'avais tant vu passer sur les réseaux…)



J'ai été étonnée par contre, légèrement déçue disons : j'avais vu passer des images d'Eiji, qui revenait devant la Public Library, et je pensais que c'était dans cette nouvelle là… Mais en fait, pas du tout. Étais ce un fanart ? :( (je n'ai pas réussi à retrouver la source de l'illustration, alors je suis un peu frustrée, m'enfin bon…)



——



Private opinion.

Nous voilà à suivre le pdv de Blanca et à découvrir sa rencontre avec Ash.

On voit ainsi le Ash de quatorze ans à travers le regard de Blanca… Un regard plutôt doux et protecteur je dirais (bien qu'il soit un tueur, mais l'un n'empêche pas l'autre n'est-ce pas ?), et assez perspicace. Il arrive si bien à le cerner je trouve… Et il prédit même le fait qu'Ash se retournera contre Golzine plus tard…

Voir le Ash de 14 ans a quelque chose de… comment dire ? qui te brise le coeur, qu'on se le dise. ‘Heartbreaking'.

Il a souffert à un point inimaginable dès son enfance. Et j'ai beau connaitre ce personnage depuis deux ans à présent, cela m'anéantit toujours autant je crois…



——



Fly boy, in the sky.

Dernière nouvelle, où on suit le pdv d'Ibé alors qu'il rencontre Eiji pour la première fois.

Dernière partie, très touchante et sur une note un peu plus légère pour finir cet ouvrage…

Cela m'a fait bizarre de me dire qu'elle avait été créée en 1984. Cela remonte à pratiquement quarante ans, c'est dingue ! Je me demande d'ailleurs ce que sont devenus les fans de Banana Fish qui ont découvert l'oeuvre avec les mangas, sortis dans les années 80-90. La plupart des gens que je connais ont découvert Banana Fish comme moi, grâce à l'anime paru en 2018. Je suppose qu'on peut dire qu'il y a eu deux générations différentes ayant connu cette oeuvre ?… J'aurais bien aimé rencontrer des personnes de cette 'première génération', avoir leur avis sur l'adaptation anime s'ils l'ont vu, etc. Cela m'intrigue...



——



À la fin, on a une toute petite dernière partie nommée « Les coulisses de Banana », quelques pages sur une ambiance un peu humoristique où y intervient Akimi Yoshida en personne parlant à ses propres personnages. C'est assez sympathique. J'ai trouvé cela un peu ironique de finir sur cette note-là, après ce qu'elle a osé nous faire subir le restant de l'ouvrage… :')



Mais bon. Voilà. Lecture finie.

Les mots me manquent. (Dit celle qui vient d'écrire un pavé !)

Je ne pourrai jamais exprimer avec de simples mots tout l'amour et les émotions indescriptibles que je ressens pour cette oeuvre.

Mais elle fait partie de moi, c'est indéniable. Et ce depuis que j'ai découvert l'anime en 2021.



Ce tome 10 m'a vraiment demandé une grande force mentale par contre, c'est inimaginable. :') Mais je l'ai adoré en même temps !…

Et actuellement, je me sens vide de me dire que j'ai fini les mangas…
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Kamakura Diary, tome 1

A la mort de leur père qui les avait abandonné au cours de leur enfance, trois sœurs apprennent l'existence d'une petite sœur. Elles décident de l'accueillir dans leur maison à Kamakura. Chacune des sœurs a un caractère différent, la vie à quatre risque de bouleverser leur quotidien.

J'ai apprécié cette histoire et souhaite maintenant découvrir les autres tomes.

P.S.: il y a une carte de la ville de Kamakura à la fin du tome.
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Kamakura Diary, tome 3

Troisième tome de la série Kamakura Diary où nous retrouvons les quatre sœurs: Sachi, Hoshino, Chika et Suzu. Cela fait maintenant un an que Suzu habite chez ses soeurs à Kamakura.

J'ai trouvé ce tome plus intéressant que le deuxième, car nous découvrons un peu plus la vie des sœurs, en particulier Sachi qui voit son avenir professionnel évolué. On lui propose de changer de service avec la création d'une nouvelle unité, l'accompagnement de fin de vie.

Quant à notre jeune Suzu, c'est l'heure des premières questions sur son orientation et des premiers émois.

J'ai hâte de découvrir le quatrième tome.
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Banana Fish - Perfect Edition, tome 5

Je suis contente d'avoir pu replonger dans l'univers de Banana Fish que j'affectionne tant. J'ai pris plaisir à retrouver les personnages. L'histoire, comme à son habitude, n'épargne pas Ash, et malgré que ça me sert le cœur, je ne peux m'empêcher de poursuivre ma lecture et d'adorer. Ce manga est une pépite. Je l'adore.

Que ce soit les personnages, l'intrigue... Tout fonctionne pour moi, ça restera toujours un coup de cœur !
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Banana Fish - Perfect Edition, tome 2

J'avais hâte de replonger dans l'univers de Banana Fish. L'histoire est toujours aussi prenante, et les personnages sont attachants. J'adore les liens qu'ils ont les uns envers les autres. L'histoire est dure et violente, elle touche et prend aux tripes. Et dans ce second tome, la trame évolue et prend de l’ampleur ! Je suis toujours autant fan !
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Banana Fish - Perfect Edition, tome 1

Je suis fan de l'anime, et c'était donc prévisible qu'un jour, je succomberais au manga. Et c'était vraiment un plaisir de lire ce premier tome, de retrouver les personnages que j'affectionne énormément ! Le monde de Banana Fish est très violent, et certaines scènes retournent le cœur. Les personnages sont attachants et Le personnage d'Eiji (gros cœur sur lui) apporte une atmosphère plus douce et naïve dans un monde dur et sanglant.

Vraiment cette œuvre est un coup de cœur !
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Banana Fish - Perfect Edition, tome 6

Encore une nouveau tome de Banana Fish au top. Je ne peux pas être déçue de ce manga, c'est impossible.

L'histoire est prenante et si bien faite ! Les personnages sont attachants et les relations des uns avec les autres sont vraiment bien construites.
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Kamakura Diary, tome 2

Deuxième tome de la série Kamakura Diary.

Nous suivons le parcours de la jeune Suzu qui vit maintenant avec ses trois autres sœurs. Suzu a également trouvé sa place dans une équipe de football, appréciée de ses coéquipiers, elle a su apporté sa sagesse et sa maturité.

J'ai apprécié ce nouveau tome, surtout le dernier chapitre où l'on découvre un peu plus la sœur aîné, Sachi qui apprécie moyennement le retour inattendu de sa mère pour l'anniversaire des funérailles de sa grand-mère.



L'auteur aborde toujours des sujets délicats d'une façon assez subtile. Pour ce tome, l'accent est mis sur la question de l'infidélité dans le couple avec un parallèle entre ce que vit Sachi et ce qui s'est passé entre ses parents avant qu'ils ne se séparent.
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Banana Fish Official Guidebook Rebirth

En reprenant la parution de Banana Fish alors que les lecteurs ne l'attendaient plus, Panini nous avait déjà offert un beau cadeau, avec la découverte de son édition grand format et de ses bonus les lecteurs étaient ravis, maintenant avec l'arrivée du Guidebook ils ne peuvent qu'être aux anges. Panini a vraiment mis les petits plats dans les grands ici ! Merci à eux.



Nous retrouvons dans un grand format souple qui regroupe dans un premier temps, comme dans l'original japonais, toutes les couvertures de chapitres en noir & blanc du titre en encore plus grand format que le manga, ce qui permet d'admirer l'évolution du trait de l'autrice. Superbe ! S'ajoutent à cela, un poster en couleur en intro avec une carte de New York et des lieux phare de l'histoire au dos, ainsi que quelques illustrations couleur au milieu soulignant avec émotion toute la mélancolie d'Ash et Eiji. Vient ensuite une grosse partie "information" comme dans tout guidebook où on nous explique qu'elle a été actualisée lors de la réédition japonaise de 2001.



J'ai beaucoup aimé la richesse et le sérieux de l'objet. Certes, j'aurais aimé un peu plus d'illustrations couleurs mais peut-être l'éditeur nous offrira-t-il l'artbook Angel Eyes pour compléter la collection ? En attendant l'ensemble du contenu et l'objet lui-même sont de qualité. Sur un très beau papier et dans une reliure souple très agréable à manipuler, on apprend énormément de choses. L'autrice ne s'est pas contenter d'empiler des connaissances mais offre aussi des analyses de son oeuvre et ses personnages ainsi que leurs scènes cultes. 



J'ai aimé l'implication de l'autrice que j'ai sentie dans chaque page. Quand elle décrit un personnage et choisit de mettre en avant telle ou telle scène, elle explique pourtant, brièvement certes, mais on sent sa présence derrière et son esprit fin et un brin sarcastique parfois. C'est ainsi assez drôle et grinçant.



Après pour qui a déjà lu des Guidebook, il ne sera pas dépaysé dans la construction de celui-ci qui ressemble en tout point aux autres, avec les héros qui ont forcément plus de pages que les autres personnages, les scènes cultes mise en avant, les détails biographiques ou les petites citations clés. Il est juste intéressant d'avoir en bonus une analyse de l'autrice sur chaque personnage et pas juste sa biographie.



De même l'autrice apporte de vrais éléments qui viennent enrichir la lecture et l'histoire du manga. Elle revient par exemple sur l'Histoire de Manhattan, elle décrypte également sa propre intrigue en ajoutant des documents, cartes, ce qui permet de tout retracer pas à pas avec un contexte. De même, la partie qui offre d'analyser différents éléments de l'oeuvre comme la drogue ayant donné son nom à l'oeuvre, la conspiration américaine ou la fameuse fin de l'oeuvre, est une partie que j'ai adoré car l'autrice y donne aussi ses inspirations qu'elle répond aux spéculations des lecteurs. Il fut alors intéressant d'entendre sa voix comme c'était le cas dans une partie "table ronde" où on la voix discuter avec des rédacteurs en chef de magazine presque de manière informelle, ce qui permet encore de revenir sur l'oeuvre d'une autre façon.



Ouvrage pour les fans et par une fan : l'autrice elle-même, ce Guidebook de Banana Fish promet de revivre l'expérience du manga à travers des chapitres divers et variés toujours très riches et bien construits où on sent parfaitement la patte de l'autrice, son humour, son audace et son sérieux aussi. Ce fut un bonheur de retracer le parcours de cette oeuvre et de ce qui l'animent ainsi que de ceux qui l'ont fait vivre. Un très beau complément à l'oeuvre d'origine !
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Banana Fish - Perfect Edition, tome 1

Akimi Yoshida, je la connais par Kamakura Diary, autant vous dire : rien mais rien à avoir avec Banana Fish. C'est un contraste fou et frappant en sachant que Banana précède Kamakura... Ici, c'est dur, dark, bad boy et coups de poings. J'ai eu du mal pour les premiers chapitres à m'imprégner dans cet environnement américain avec la guerre des gangs, les sévices, la drogue...



Tous les noms de personnages avec ces visages carrés aux nez rondouillards, ça m'a perdue, c'est old school mais c'est normal vu la période de la 1ere édition. Et pourtant...pourtant, les pages se sont tournées comme jamais lorsque j'ai rencontré Ash. Les relations gravitant autour de ce jeune homme malmené par la vie m'ont choquée et m'ont fait dévorer cette énorme édition qui me semblait bien trop épaisse. Maintenant, je n'ai qu'une hâte : savoir ce qu'il advient d'Ash et Eiji.
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Yasha - Perfect Edition, tome 6

Terminus tout le monde descend ! Panini est arrivé au bout des deux séries majeures d'Akimi Yoshida qu'ils avaient décidé de publier. Croisons les doigts qu'une prochaine, Eve la suite de Yasha, par exemple, arrive prochainement !



Que dire de ce final ? Yoshida est encore une fois une reine du timing et de la montée en pression dans cet ultime volume qui va à cent à l'heure tout en se ménageant de belles respirations pleines de sagesse et d'émotion. L'autrice aura réussi à tenir jusqu'au bout son thriller familial virologique. Et si je pinaille, seule la fin me semble un peu précipitée dans les dernières pages et aurait mérité au moins un chapitre de plus pour mieux poser cet après si doux-amer.



De bout en bout, en tout cas, la série aura été réussie. Moins chargée émotionnellement que Banana Fish, elle propose une intrigue plus resserrée et moins tentaculaire mais tout aussi passionnante. L'autrice aime le thème des familles dysfonctionnelles, des relations toxiques, de l'amour plus fort que tout mais tragique ou encore du virus / drogue. Ici cependant ce dernier est plus un prétexte finalement à la réflexion sur la science en général et ses expérimentations, qui trouve dans cet ultime volume un final déchirant quant aux origines et aux liens de Rin et Sei. J'ai beaucoup aimé.



Mais comme je le disais dans le tome précédent, même si c'est un thriller extrêmement bien fait et haletant, c'est avant tout la dimension humaine que je retiendrai ici avec les réflexions de l'autrice autour de la parentalité et de la famille nucléaire classique. Elle démontre qu'un enfant n'a pas besoin forcément de deux parents pour bien grandir, une mère solo peut aussi très bien s'en sortir. Elle montre surtout qu'il vaut mieux un parent aimant que deux dysfonctionnels et toxiques. Enfin, elle montre que les liens du coeur sont plus forts et importants que les liens du sang, que ce soit en amour ou en amitié.



Ce dernier tome est donc une succession de scènes d'action entrecoupées de scènes plus intimistes et intérieures pour sublimer les sentiments de chaque personnage. Rin et Sei ont bien sûr droit à leur lot de scène faisant évoluer chacun d'eux vers la "version ultime de lui-même" comme dirait une autre autrice, mais ils ne sont pas les seuls, impossible ne pas être touché par le sacrifice de Takeru ou l'amour universel de Ru-Mei. L'autrice nous bouleverse par ces écritures âpres mais réalistes de leurs sentiments doux-amers. Et jusqu'au bout, elle nous ravagera et fera verser une petite larme. Sa marque de fabrique !



Yasha s'est donc terminé avec fougue et panache sur une note douce-amère tellement juste qu'on ne pourra l'oublier. Yoshida y aura à nouveau proposé ce qu'elle sait faire de mieux : du thriller ciselé couplé à une histoire sociétale forte dans ses questionnements scientifiques, moraux mais également humanistes, le tout avec des émotions forts juste. Il faut maintenant que Panini nous sorte sa suite Eve no Nemuri, dont il est question dans la postface signée Shimako Satô, réalisatrice et scénariste de son adaptation télé.
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Banana Fish - Perfect Edition, tome 1

J'avais pas mal entendu parler de Banana Fish lors de sa sortie en France dans les années 2000, mais je dois dire que les choix éditoriaux de Panini à l'époque (l'imprimer sur les pages jaunes) m'avaient refroidie et j'avais laissé passer la série. Les dessins un peu old school et une histoire qui n'était pas vraiment un shojo pour moi à l'époque avaient achevé de me convaincre de ne pas la prendre. Seize ans plus tard, mes goûts ont changé et j'avais envie d'un titre différent, j'ai donc profité de la superbe réédition en perfect de Panini pour me frotter à cette série tellement réputée sur le net.



Et pour le retour de Banana Fish dans son catalogue, l'éditeur a mis les petits plans dans les grands. Il propose d'abord un magnifique service presse que je suis ravie d'avoir reçu avec une boîte à l'effigie du poisson-banane emblème de la série, à l'intérieure de laquelle on trouve un superbe t-shirt avec le même dessin et surtout les deux premiers tomes dans leur nouvelle édition et traduction. Pour cela, l'éditeur a revu sa copie : exit les pages jaunes bienvenu le beau papier blanc épais de qualité, exit le petit format bienvenu le grand format, exit la jaquette classique bienvenue la jaquette avec effet impacts de balles et en prime nous avons dans chaque tome comme un tiré à part avec des moments clés de celui-ci. C'est vraiment superbe, ne manque que les pages couleurs pour que ce soit parfait !





Banana Fish est un shojo d'Akimi Yoshida sorti à la fin des années 80 et au début des années 90 au Japon dans une édition en 19 tomes, condensée en 10 ici. On y retrouve donc un dessin assez daté fait de nez en patate, de petits yeux et de mâchoires un peu trop carrées. L'histoire, elle, n'a rien des romances lycéennes dont le shojo est peuplé en France depuis une dizaine d'années. Nous sommes face à l'histoire d'un jeune chef de gang dans l'Amérique des années 80 qui va se retrouver confronté au mystère d'une drogue : la Banana Fish. C'est donc un titre plus proche du thriller que nous allons découvrir.



Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance des personnages principaux : Ash, le jeune américain chef de gang très sûr de lui et fidèle en amitié, et Eiji, un jeune japonais, apprenti journaliste qui suit son mentor aux USA et se retrouve embarqué contre son gré dans une histoire qui va le dépasser. Pas une once de romance en vue pour le moment, même si je sais qu'elle va arriver. Non c'est une histoire dense, nerveuse, sérieuse et sombre qu'Akimi Yoshida nous livre, à mille lieues de Kamakura Diary, son précédent titre publié chez nous.



Ici, elle brosse un portrait dur mais très fidèle de l'Amérique des années 80 avec ses problèmes : les gangs, la drogue, la Guerre du Vietnam et ses anciens soldats. Ce n'est pas une vision rêvée et fantasmée qu'on a sous le yeux, mais quelque chose de plus brut et sale, comme dans les bons vieux films noirs dans lesquels elle semble tirer son inspiration. D'ailleurs, j'ai trouvé la narration et le découpage des planches très cinématographiques et dans la lignée de ces films policier d'action des années 80 comme Voyage au bout de l'enfer.



Ce premier tome est une vaste exposition qui nous plonge rapidement en plein coeur de cette guerre des gangs complexe. On y découvre la vie d'Ash comme chef de gang, ses alliés et ses ennemis, sa relation trouble avec son ancien chef et surtout sa quête de réponse quant à ce qui est arrivé à son frère au Vietnam. Eiji n'arrive que dans un second temps et fait plutôt office de damoiselle en détresse qu'il va falloir sauver et qui va mettre en lumière toutes les qualités héroïques d'Ash.



Cependant on bascule aussi très vite dans un dépaysement encore plus complet avec cette Amérique des gangs des années 80 terriblement sombre, brutale et violente. C'est extrêmement surprenant de trouver ça dans un shojo, genre plus réputé pour ses amourettes par chez nous, mais j'aime cette différence que s'autorise Akimi Yoshida.



Dans la seconde partie de ce tome, Ash se fait piéger par son ancien patron et se retrouver vite arrêté pour un crime qu'il n'a pas commis, puis incarcéré dans une prison pour adultes où les dangers sont omniprésents. C'est glaçant, c'est oppressant. Il arrive des choses terribles à Ash, heureusement passé sous ellipse pour nous lecteurs, car l'autrice est tout sauf une voyeuse et que ça ne servirait pas son propos. Mais Ash reste quelqu'un de fier, indomptable et très intelligent. J'ai aimé en apprendre rapidement plus sur son passé mais aussi sur son caractère.



Il fait également une rencontre décisive en prison qui va continuer à nous relier à ce qui est arrivé à son frère avec la mystérieuse drogue "banana fish". Du coup, l'enquête continue également de ce côté-là à l'extérieur de la prison, ce qui donne un vrai rythme haletant à l'histoire qui oscille entre histoire carcérale, vengeance, histoire de gangs et thriller urbain. C'est extrêmement bien raconté et pour le moment, on sent un scénario bien huilé.



Ainsi, malgré des moments assez durs psychologiquement, Akimi Yoshida a su m'embarquer dans son univers. Elle a une force d'évocation assez rare. On s'attache très vite aux personnages. On craint pour eux, on a envie de les encourager, de les consoler, etc. Après ce tome assez intense et très centré sur Ash, j'espère quand même que certaines violences vont diminuer et que le champ de l'action et des personnages va s'élargir un peu ^^



Banana Fish mérite parfaitement sa réputation. C'est un shojo à part dans ce qui a pu sortir chez nous, car oui, c'est un shojo malgré la classification de Panini en seinen... C'est d'ailleurs dommage de le réduire à ça. Les shojos aussi peuvent proposer des thrillers violents, brutaux et efficaces comme celui-ci avec une influence évidente de films et littératures américaines plongeant dans les turpitudes de leur propre pays.
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Yasha - Perfect Edition, tome 1

Petit événement que l'arrivée de Yasha sur nos terres françaises depuis le temps que les fans de la première heure d'Akimi Yoshida et de Banana Fish l'attendaient. Très réputé au Japon, ce thriller ésotérico-scientifique débarque enfin chez nous dans une jolie édition grand format rappelant celle de Banana Fish à côté de laquelle elle pourra se tenir dans les bibliothèques !



Pourquoi une telle attente ? Parce que Yasha est la série fleuve qui a fait suite à Banana Fish dans la carrière d'Akimi Yoshida. Publiée dans le même magazine que son aîné à partir de 1996 et comptabilisant 12 volumes dans son format d'origine, Yasha a eu tellement de succès, qu'elle a même eu droit à son adaptation en série télé en 2000. Reprenant des ingrédients similaires à son aîné, elle nous embarque elle aussi dans un thriller plein de tension et de sentiment.



Akimi Yosihda semble ainsi être l'une des reines du thriller des magazines shojo. A chacune de ces incursions dans le genre elle fait mouche grâce à une maîtrise parfaite des codes du genre. Dans Banana Fish, c'était les polar mafieux américains, dans Yasha, c'est le thriller scientifique avec lutte autour de génies concepteurs de virus. Passionnant !



Dans cette nouvelle série, elle reprend des éléments très à la mode dans les années 90 : les héros ignorant leur identité, les héros avec des pouvoirs secrets, les manipulations génétiques, mais aussi les luttes entre grands labo avec petit incursion des yakuzas tant qu'à faire. C'est excellent ! de bout en bout de ce premier tome, elle pose les bases de son futur récit avec clarté et simplicité, détaillant à la fois les intrigues et les relations, tout en développant les personnages. C'est fait de main de maître.



J'ai beaucoup aimé retrouver l'autrice, dans un premier temps, sur une petite île tranquille japonaise, rappelant ce qu'elle racontera plus tard dans Kamakura Diary, c'était apaisant avant la tempête qui allait se déployer et nous emmener sur les rails d'une histoire bien plus complexe et tendue ensuite. le héros, Sei, devient doucement fascinant au fil des pages, passant de gentil garçon au visage fin, au jeune adulte sûr de lui, de son intelligence, mais blasé et ultra stressé. J'ai aimé que malgré le cadre d'une histoire de tentative de vol industriel, de manipulation génétique et autre joyeusetés bien sombres, on conserve une large part de lumière grâce aux relations que Sei noue avec ses amis d'enfance, puis avec le professeur qui le prendra sous son aile et enfin avec les gardes du corps qui l'accompagnent. Ça allège bien l'atmosphère et rend l'ensemble plus humain.



Akimi Yoshida crée ainsi une histoire vraiment plaisante à suivre entre révélations sur l'identité et le passé de Sei, ainsi que du groupe qui souhaite le contrôler : Neo Genesis, dont les projets fascinent, et moments bien plus graves où la tension monte quand il se retrouve en danger face à ceux qui souhaitent encore plus de lui. L'autrice crée petit à petit une vraie toile autour de lui qui va le tirailler entre les proches qu'il veut protéger et ceux qui lui souhaitent du mal mais qui ne sont pas toujours ceux qu'on croit. J'ai en ce sens beaucoup aimé la construction du personnage de Rin, jumeau étrange de Sei, qui promet vraiment pour la suite.



Ce premier tome est donc une belle introduction à une nouvelle série qui ne dépareille pas par rapport à Banana Fish pour le moment. On retrouve d'ailleurs le beau trait clair et assuré de l'autrice, très marqué années 90 que j'aime beaucoup pour ma part, avec ses héros aux cheveux filasses, aux coiffures improbables parfois, mais avec toujours beaucoup de charisme. On retrouve aussi ses influences cinématographiques dans la mise en scène toujours efficace de l'action.



Cependant, on peut se poser la question du choix d'un grand format pour ce type de texte et de dessin, je ne suis pas sûre que cela soit nécessaire en dehors de l'idée de "faire collection" avec Banana Fish, où on aurait pu se poser la même question. Et j'ai également trouvé quelques coquilles dans la traduction qui auraient pu être évitées avec une relecture plus soignée. C'est dommage. En revanche, l'objet le plait avec cette couverture rouge dans le même esprit que son aîné, où on retrouve une spirale d'ADN en sur-impression vernie, et avec un sympathique marque-page offert à l'effigie de Sei. Nous avons même droit à un petit texte d'introduction fort sympathique faisant le lien entre les deux séries !



Fan de Banana Fish en manque de shojo d'aventure avec de la tension et de la noirceur, venez lire Yasha, la relève est assurée. Avec la même maestria narrative, Akimi Yoshida vous propose de suivre un nouveau héros archi charismatique dans son trait fait de lignes claires pour de nouvelles aventures pleine d'une belle tension. Exit la drogue aux Etats-Unis, place aux génies que tout le monde est prêt à s'arracher pour étudier ou développer des virus. Un nouveau monde fait de personnages tour à tour classes et étranges vous attend pour un récit encore palpitant entre ombre et lumière !
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Yasha - Perfect Edition, tome 5

Akimi Yoshida ne baisse pas en régime et continue de nous proposer un thriller haletant et dense dont la lecture est tout sauf reposante et remue bien des choses en nous.



Le virus est bien lâché à Tokyo où la situation va mal, mais ce n'est pas là-dessus que l'autrice va focaliser notre attention dans ce tome toujours aussi épais et riche à lire. Non, ce qui l'intéresse c'est ce duel qui oppose et attire inéluctablement les deux jumeaux et leurs familles, de coeur ou de sang. Tout est prétexte à tendre ces relations car le "père" des jumeaux a un plan pour eux et il compte bien le mettre en branle.



Parfois perdue dans les élucubrations des différentes parties sur les différents virus et armes bactériologiques utilisées par les différents camps, parfois perdues par les liens entre les différents camps et groupuscules qui apparaissent dans l'histoire, je suis néanmoins restée scotchée à l'histoire avec l'envie toujours plus grande de voir ce qu'il va advenir du destin de ces deux héros jumeaux qui tout rapproche et oppose. Le seul bémol que je tendrais à mettre à l'histoire et au travail général de l'autrice, c'est cette volonté, du moins dans ces deux oeuvres proches que sont Banana Fish et Yasha, à forcément dépeindre les États-Unis de manière sombre à travers la dénonciation d'exactions terribles, comme si les Japonais, eux-mêmes, étaient exempt de tels actes. Je surinterprète peut-être mais j'y vois ici un symptôme japonais anti-américain qui me dérange un peu.



Yasha est pour moi avant tout une série qui se tient grâce à la personnalité de ces personnages si bien écrits par l'autrice et auxquels elle donne encore une nouvelle profondeur ici. Elle montre dans ce tome une partie des origines des blessures et fêlures de Rin, ayant conduit à ce qu'il est aujourd'hui. Elle dévoile également un Sei toujours plus ambigu et ambivalent, prêt à tout pour ceux qu'il aime et même au pire pour lui, un personnage terrible et attachant, plein de nuances. Enfin, l'autrice dévoile une puissante richesse narrative dans les liens qu'elle forge entre les deux frères qui dépassent le cadre de leurs pouvoirs leur permettant d'interagir l'un avec l'autre et de percer  à jour l'autre. C'est très beau et un brin dérangeant à la fois.



Elle donne ainsi une teinte très humaine à son thriller qui pourrait semblé en être dépourvu avec toutes ses questions d'expérimentation génétique et de recherche de la prochaine évolution de l'homme. La série peut avoir l'air froide. Elle est remplie d'hommes (oui surtout d'hommes) près à tout pour leurs ambitions et leurs désirs. On y parle beaucoup de mafia, de guerre, de conflit, de manipulation et bien peu d'amour. Mais justement quand celui-ci surgit au détour d'une page, il n'a que plus d'impact car il se fait rare et montre ainsi son importance, que ce soit pour un garde du corps qui a tout sacrifié pour celui qu'il protège, que ce soit un homme qui n'a jamais pu oublier son premier amour, que ce soit un garçon à qui on a brusquement enlevé sa mère, ou un autre qui n'a jamais connu l'amour maternel. On sent combien l'autrice retient ce sentiment chez ses personnages pour ensuite le faire éclater quand il se libère.



Alors ne soyez pas aveuglé uniquement par la dimension haletante et palpitante de ce récit de conflit gémellaire et familial très tendu sur fond de guerre virologique, regardez plus loin et voyez la force que l'autrice a mise dans l'âme de ses personnages, des personnages complexes qui marquent et laissent des traces. Akimi Yoshida est la reine du thriller mais elle est aussi une princesse prometteuse pour détricoter l'âme humaine, ce qu'elle parviendra ensuite à sublimer dans son tranche de vie Kamakura Diary. Lisez Akimi Yoshida, éditez Akimi Yoshida !
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Banana Fish - Perfect Edition, tome 3

L'histoire est de plus en plus sombre, on plonge un peu plus à chaque tome, c'est très éprouvant. Je suis assez estomaquée que seuls 3 tomes soient passés et qu'on en soit déjà là dans l'histoire. Du coup, je me demande ce que l'autrice nous réserve encore pour les 7 prochains ^^!



En plus, elle n'épargne vraiment rien à ses personnages, c'est assez atroce. Ils subissent vraiment les pire sévices l'air de rien. Je suis d'ailleurs assez chagrinée qu'on traite un peu par dessus la jambe les viols qui subissent les uns et les autres. Je trouve ça très très dérangeant. C'est un sujet qui m'a toujours fait tiquer et je ne pensais pas retrouver cette légèreté ici. Je sais qu'on est dans un titre rude avec cette histoire de gangs, de drogue et de mafieux mais quand même...



Pour en revenir à l'histoire, le conflit avec Dino s'accentue de plus en plus. Ce dernier se débrouille pour avoir Ash à sa botte. Celui-ci semble savoir où il va et pourtant il plonge tête la première dans les pires dangers à chaque fois, c'est effrayant. Dans ce tome, il fallait avoir le coeur bien accroché entre ce qui arrive à la famille de Max, la trahison de Shorter et les dernières manoeuvres de Dino contre lui, Eiji et Yau-Si. On sent vraiment que les maillons de la chaîne se resserrent sur Ash.



A côté, on découvre ce qui se mijote avec la Banana Fish, pourquoi elle a été créée, pour qui, avec quels effets. On commence aussi à l'expérimenter à nouveau et ça promet des moments effrayants eux aussi. La tension est donc à son comble sous les échanges feutrés qu'on suit. Il faut avoir le coeur bien accroché mais c'est palpitant à suivre.







Côté mise en scène, quel stress, quel stress, quel stress ! Ce tome va encore à 100 à l'heure et ça canarde dans tous les sens. L'histoire se referme sur un vrai drame qui ne peut que toucher le lecteur. L'autrice ne nous épargne vraiment rien. Elle ose tuer un personnage que je croyais intouchable et comme les survivants j'ai été un peu abasourdie puis au fond du trou. Mais quelle intensité ! On sent vraiment que dans cette histoire tout peu arriver et que la vie de chacun tient à un fil. On est dans le milieu de la mafia et ça ne rigole pas.



En parallèle Dino continue à développer son plan autour de la Banana Fish et on commence à voir de plus en plus les répercussions de celui-ci, de l'histoire la plus intime aux magouilles ayant des répercussions sur tout le pays. Ça donne une marge de progression assez folle pour les prochains tomes. J'en trépigne d'avance.



Pour Ash, l'heure de l'évasion et de la rescousse d'Eiji a sonné. Ce sont de longs plans séquences intenses qui nous attendent comme dans un film de gangster, l'autrice en a sous le coude ! C'est narrativement très intéressant parce qu'on se croit vraiment au cinéma et non dans un livre. Bluffant !



Avec une narration ultra bien découpée, j'en viens à oublier le dessin un peu inégal et daté pour plonger totalement dans les affres de cette sombre histoire qui continue à nous réserver de tome en tome de plus en plus de surprise ! La qualité ne baisse pas d'un tome à l'autre, ça reste passionnant et palpitant. Comme à chaque fois, il me tarde de continuer.
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Banana Fish - Perfect Edition, tome 2

Impossible de résister après un tel tome 1, cette série est terriblement addictive. Si on passe outre les dessins qui ont vraiment vieilli, c'est une série très efficace et très bien construite, avec une narration classique mais qui donne l'impression de voir un film se dérouler sous nos yeux, on voit presque les mouvements de caméra lors des changements de scènes, de lieux et de personnages. C'est assez bluffant.



Dans la première partie de ce tome, on clôt la partie carcérale de l'intrigue avec un Ash toujours aussi malin, qui se joue vraiment de tout le monde. Il est terriblement intelligent et manipulateur, sachant de quel levier se servir avec qui pour obtenir ce qu'il veut. Au passage, c'est souvent très risqué pour les autres aussi bien que pour lui, mais il est prêt à tout. On sent vraiment qu'il incarne, un peu comme James Dean, cette jeunesse américaine jusqu’au-boutiste marquée par les guerres, qui vivent leur vie à fond avec toutes les conséquences qu'on connait. Il y a un sentiment d'inéluctable qui se crée et qui fait peur aussi bien au lecteur qu'aux personnages qui gravitent autour d'Ash et qui s'attachent à lui, comme Max.



Cela donne une ambiance très sombre. Le milieu mafieux est encore très bien décrit puisqu'on voit Ash menacé par son ancien "patron" mener une sorte de vendetta après le drame que connait son frère. C'est brutal et ça fait trembler tout le monde, la scène rappelle d'ailleurs furieusement ce qu'Otomo a pu faire sur Akira. Les sentiments sont à fleur de peau et l'autrice décide d'en rajouter une couche en commençant à montrer et creuser le passé familial du héros, comme si ça ne suffisait pas. Cela enrichit encore son univers et le lecteur est suspendu à ses lèvres. Je suis fan.



Akimi Yoshida aime décidément jouer avec nos petits coeurs sensibles ! Elle ne nous ménage pas dans la seconde partie, entre révélations sordides sur le passé d'Ash, confrontations tendues avec les sbires de Dino, fuites, nouvelles rencontres hautes en couleurs, séparations et trahisons, c'est du grand art !



Alors qu'on aurait pu avoir un moment de repos au milieu de tout ce drame, l'autrice nous retourne encore le coeur avec de terribles révélation sur le passé d'Ash. C'est fou ce qu'Akimi Yoshida se permet dans son shojo. J'espère qu'on reparlera de sa relation avec son père car il y a moyen de faire quelque chose de très beau ici. Mais l'essentiel, ne semble pas là, puisque la tension ne retombe jamais. On repart donc très vite dans la traque menée par Dino contre eux et les recherches qu'ils font sur la Banana Fish.



Ce tome est ainsi aussi celui de rencontres majeures, à commencer par Jessica, l'ex-femme de Max, que j'ai adorée d'emblée. Quelle femme ! Et leur fils a l'air d'un petit Ash qui n'aurait pas mal tourné. La deuxième rencontre est encore plus importante, elle est avec un jeune chinois qui cache bien des choses, ce qu'Ash sent rapidement. Il est en effet en relation avec Dino et est là pour les empêcher de faire des découvertes ou du moins les espionner. Ça donne un jeu de chat et de souris très tendu qui est un régal. Ash apprend des choses capitales sur ce qu'il cherche, mais il comprend aussi qu'il va devoir se séparer d'Eiji pour avancer.



Pour le moment, la romance que j'attends entre eux tarde quand même beaucoup à arriver, on a des petits signes mais rien de flagrant et c'est plus du background qu'autre chose. On est clairement plus dans un film de mafieux qu'une romance gay. Ça me frustre un peu que les deux ne soient pas plus équilibré, mais le premier est tellement bien mené que j'adore. C'est extrêmement prenant. J'en redemande !



Ce deuxième tome est tout aussi réussi que le premier grâce à une intrigue riche, menée tambours battant, qui s'approfondit de chapitre en chapitre. L'autrice ne nous épargne rien de la dureté de l'univers de son héros et des épreuves passées comme présentes qu'il doit affronter pour s'en sortir. C'est un portrait bien rude de cette jeunesse des gangs qu'elle nous offre, et en prime l'intrigue autour de la Banana Fish s'annonce rude et passionnante. Un grand thriller !
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Banana Fish - Perfect Edition, tome 1

On m’a beaucoup parler de ce manga, j’en ai entendu beaucoup entendu parler également. Et j’avoue qu’à force, ça a clairement attisé ma curiosité. On m’a beaucoup conseillé l’animé aussi. Il faut vraiment que je le regarde d’ailleurs. On m’a aussi dit que cette historie aller me faire souffrir comme pas possible, que j’allais pleurer des litres et des litres de larmes. La sortie de la réédition tombe clairement à pic. C’était l’occasion parfaite pour moi d’enfin découvrir ce manga dont tout le monde parle. Et maintenant je comprends mieux ce que l’on me disait.



Je ne vous cache pas que ce premier tome est un énorme coup de coeur. Je comprends désormais l’engouement qu’il y a autour de ce manga c’est vraiment incroyable comme histoire. Rien qu’avec ce premier tome, j’ai déjà eu mes émotions qui ont joué les montagnes russes. Je sens que je ne suis clairement pas au bout de mes peines et j’ai déjà le coeur qui saigne. Je me demande comment va se dérouler la suite, j’ai déjà envie de pleurer rien que d’y penser. Et je ne vous parle même pas de l’animé.. Quand je vais le regarder, on pourra clairement entendre mon coeur se briser en un milliard de morceaux..



Je tiens à souligner le travail éditorial que je trouve absolument remarquable. Les couvertures sont d’une beauté parfaite. Tout est travaillé dans le détail et franchement je pourrais les regarder pendant des heures. Surtout lorsqu’ils sont rangé dans ma mangathèque. J’aime beaucoup le rendu avec des gros tomes comme ici. C’est tellement beau!



Je suis tombée sous le charme du personnage d’Ash. Un personnage que je trouve vraiment incroyablement bien fait. J’ai eu énormément de peine pour lui, avec ce qu’il a subit dans sa vie et ce qu’il continue de subir. Je suis même horrifiée de découvrir son histoire. Rien qu’en écrivant ces mots, j’ai le coeur qui se serre en repensant à ma lecture. Je sais qu’au final tout ça n’était que le début et que je vais continuer de souffrir et clairement, je ne suis vraiment pas prête du tout! J’ai adoré également le personnage de Eiji, je le trouve tellement adorable! Il s’est beaucoup attaché à Ash en très peu de temps. Je sens venir le truc et j’ai déjà plus que hâte de découvrir tout ça.



Clairement, ce manga est tout aussi incroyable qu’il est horriblement triste. Il joue avec nos émotions, mon coeur a loupé plusieurs battements; s’est mis à battre la chamade dans certaines situations, j’ai eu envie de pleurer un bon nombre de fois. Si vous êtes quelqu’un de vraiment très voir trop sensible, j’ai presque envie de vous dire de ne pas le lire. Il traite de sujets forts et surtout difficiles. C’est un manga empli de violence et j’en passe. C’est une histoire touchante, puissante, destructive. Je m’en vais de ce pas me jeter sur le second tome avec bien évidemment, un paquet de mouchoirs sous la main!
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Yasha - Perfect Edition, tome 4

Addictif depuis le début, Yasha prend cependant ici une tournure encore plus dramatique rendant sa lecture encore plus frissonnante et happante, Akimi Yoshida est très douer pour capturer ainsi notre attention.



La recette de son succès, un thriller familial x une épidémie x un conflit mafieux japonais et mondial. Terrible ! J'ai été totalement happée dans ce tome par le récit des événements mis en branle par Rin et Sei. Le premier, avec son père, ont orchestré la propagation d'un virus mortel, le CKV, dans le Japon actuel et celui-ci va faire des ravages, poussant son frère jumeau à évoluer de la plus dramatique des façons.



Entre lutte contre le virus en mode docteur, puis en mode cobaye, puis désir de vengeance et poursuite endiablée avec combats armés à la clé, recrutement de mercenaires, développement de nouvelles aptitudes et j'en passe, impossible de s'ennuyer, tout va à cent à l'heure ! L'autrice sait vraiment comment écrire un bon thriller rythmé et captivant où elle ne lâche rien. Certes, elle emploie les grosses ficelles du genre mais que c'est plaisant. On prend vraiment plaisir à suivre les manoeuvres de Sei pour contrecarrer le terrible plan de Rin. On est émus également par les implications de ce dernier et les ravages faits sur les populations. Enfin on est happé par l'évolution scotchante que ça provoque au Japon.



Le Japon n'est pas le seul à évoluer, on assiste à une véritable transformation de Sei pour le meilleur et pour le pire. Confronté à son pire ennemi, son frère, il n'a comme possibilité que de lui-même basculer du côté obscur pour tenter de lutter à armes égales. C'est sombre très sombre et vraiment peinant de le voir accepter de participer ainsi à cette violence. En même temps, il apprend à s'accepter pleinement avec ses particularités qui le différencient des autres mais il se définie un peu trop par elles également, ce qui est tragique car c'était son humanité qui le rendait différent. Celle-ci reste là bien enfouie mais on la voit peu à peu disparaître. L'autrice est douée pour décrire des caractères complexes.



Elle est douée également pour jouer sur les registres puisqu'on passé du thriller pur jus, au film catastrophe sur fond d'épidémie dramatique à des moments beaucoup plus léger avec un humour bas de front qui me parle mais fait un peu tâche. Nous voyons Sei enfiler la blouse de médecin pour ensuite devenir plutôt une espèce de justicier-terroriste qui n'hésite pas à se salir les mains. Cela permet à l'autrice d'ajouter de nouveaux personnages ce qui est agréable ici puisqu'on s'enfermait un peu trop avant dans un schéma bien connu et limité, là on élargit à nouveau l'histoire, que ce soit avec les mercenaires engagés par Sei ou le grand ponte chinois rencontré par Rin. A chaque fois, ceux-ci sont au coeur de toute la dynamique, tous les plans, comme s'ils étaient la force d'attraction faisant tout bouger.



J'ai un peu plus de mal avec les dessins d'Akimi Yoshida qui bien que présentant une simplicité facilité la lecture des scènes d'action et de tension, manque pour moi du truc en plus, de la classe notamment que j'attends pour ce genre de titre qui doit claquer plus. En revanche, j'adore les références dramatico-poétique qu'elle fait à des éléments de philosophie / mythologie bouddhique donnant beaucoup de corps et d'épaisseur à son récit, notamment dans sa définition des deux frères jumeaux et de leur statut un peu à part. Cela fascine.



Sans surprise, j'ai à nouveau été happée par ce récit où les plans de Sei se dévoilent de plus en plus et nous entraînent dans une mécanique dramatique poussant chacun dans ses pires retranchements. Entre un Tokyo sous cloche, un gentil frère qui vire méchant, un virus ravageur et de nouveaux alliés, pas le temps ou presque de respirer et c'est justement ce qu'on aime ici !
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