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Critiques de Alain Decaux (88)
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L'avorton de Dieu : Une vie de saint Paul

Documentaire qui traite des début de la chrétienté.

On y découvre Saint Paul qui n'était pas un apôtre de Jésus, sa conversion est venue plus tard. Il a côtoyé Pierre et Luc qui eux étaient des apôtres.



On visite Israël, la Palestine et Rome au début du christianisme.



Je recommande cette biographie bien documentée et très intéressante.
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Néron - Les rescapés du Titanic - Letizia

sélection du Reader digest

rassembler trois livres en un seul qui nous plonge dans

l, histoire avec des auteurs

et des sujets qu,aurait pas

connus autrement..

a l, école quand on apprends l, histoire on n'a

toujours dépend Néron comme un empereur fou,

persécuteur des premiers

chrétiens. or Arthur weigall

nous fait découvrir une autre facette.on découvre

que pendant les cinq premières années de son

règne l, empire fut le mieux

gouverné, qu'il punit sévèrement certains haut

fonctionnaires pour actes

d,oppression, et qu'il récompensa par des pensions ceux qui avaient

honorablement servi l, état.

Bernard génies et France

huser grâce à des documents d,archives

nous explique comment et

pourquoi la plupart des victimes figurer parmi les voyageurs des deuxième et troisième classes..mais il

nous parle aussi a travers des témoignages des survivants de la lâcheté des uns, de l,incroyable courage

des autres.entre horreur

et burlesque, tragique et incongru. mais aussi du poids de la culpabilité des

rescapés, qui doivent affronter le regard des autres, pourquoi eux sont t,

ils vivants quand tant d,autres ne reviendront jamais.

enfin ou présente plus Alain

Decaux de l,académie

française.si on connait tous

Napoléon, ses conquêtes

militaires, sa création de la

légion d'honneur, de la banque de France, son exil.

on connait moins sa mère

Letizia.ont apprendra qu' alors qu'elle était enceinte de Napoléon elle n,hésitait

pas a faire le coup de feu

contre les troupes françaises dans le maquis

corse, au côté de son époux

et du chef rebelle pasquale

Paoli.avant de recevoir

trente cinq ans plus aux

tuileries les hommages dus

a madame, la mère de l,

empereur des français.

Alain Decaux nous conte

avec sa verve coutumière,

le destin pour le moins

singulier d'une femme aussi

discrète qu, admirable.

dont la vie a été une continuité de chagrin et de

martyres.qui a la chute de

l, empire édifié par son fils,

n,a pu qu, assister à la mort

successive de ses enfants,

et petit enfants.

une plongée passionnante

dans les coulisses de l,

histoire.illustré de photos et de dessins.passionnant et instructif.👍
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L'Histoire en question, tome 1

Le 29 octobre 1965, Mehdi Ben Barka, principal opposant au régime du roi Mohammed V du Maroc est enlevé en plein Paris par un commando composé de policiers français, d'un agent du SDECE et de gangsters spécialisés dans la lutte contre l'OAS. Qui a commandité l'enlèvement de ce leader tiers-mondiste, grand ami de Fidel Castro ? Le roi lui-même qui souhaitait le voir rentrer au pays pour lui confier un poste important ? Le général Oufkir et la fraction la plus radicale qui régime qui craignent d'être écarté du pouvoir ? Les truands Boucheseiche, Dubail, Le Ny, Palisse, manipulés par un certain Figon qui cherche à tirer un maximum de profit des Marocains ? Ou encore la CIA qui instrumentalise Oufkir pour se débarrasser de cet opposant radical et encombrant ?

Le 27 novembre 1942, les Alliés ayant débarqué en Afrique du Nord et détruit dans les ports les navires de guerre français, après que les Anglais aient coulé la flotte française dans le port de Mers el Kébir, les Allemands décident d'envahir la zone libre pour empêcher un débarquement sur la côte méditerranéenne. Ils risquent de s'emparer du reste de la flotte française basée à Toulon. Celle-ci est prête à appareiller. L'amiral Laborde attend juste un ordre du maréchal Pétain, ordre qui ne viendra jamais. Pour respecter la parole donnée à Winston Churchill de ne jamais passer sous contrôle allemand, tous les vaisseaux se sabordent dans la rade. Seuls trois sous-marins parviendront à s'échapper...

Dans ce recueil basé sur l'émission de télévision éponyme, Alain Decaux tente d'élucider un certain nombre d'affaires plus ou moins troubles ou méconnues de l'histoire contemporaine. Il nous raconte avec brio et intelligence l'enlèvement d'Eichmann, la tentative d'assassinat au Petit Clamart, la tragédie de Budapest, les travaux scientifiques effectués sur le suaire de Turin, l'affaire Cicéron et les missiles de Cuba. L'historien s'est basé sur ses propres recherches et sur celles de ses pairs. Il est allé enquêter sur le terrain, a su retrouver des témoins négligés et même des acteurs comme le fameux Cicéron, ce valet de chambre de l'ambassadeur d'Allemagne qui avait fourni des informations stratégiques de première qualité aux nazis qui non seulement ne l'avaient pas cru mais encore l'avaient payé en fausses livres sterling. Un ouvrage intéressant pour les passionnés d'Histoire.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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Alain Decaux raconte, tome 3

L'occasion de retrouver en quelques pages magnifiquement racontées le rôle de la mutinerie des marins du cuirassé Potemkine dans la révolte révolutionnaire de 1905 en Russie, le personnage « chevaleresque » qu'était le sultan Saladin, la controverse de Valladolid avec le défenseur des indiens d'Amérique Bartolome de Las Casas ...
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Histoires extraordinaires

Alain Decaux avait un talent exceptionnel pour raconter en quelques pages la vie de quelques personnalités marquantes de l'Histoire et éclairer certains événements historiques en les explicitant avec simplicité. On trouvera dans ce tome des grands noms (Champollion, Jeanne d'Arc, Leclerc ...) et des moments clés de l'Histoire.

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Alain Decaux raconte l'Histoire de France a..

Voilà une bien belle façon de faire découvrir l'histoire aux enfants - et pas qu'à eux. Bien sûr, les connaissances ont un peu progressé depuis mais l'essentiel est là et tout glisse mieux quand on raconte une histoire que quand on apprend formellement l'histoire.

Il y avait une série télévisée de Stellio Lorenzi, André Castelot et Alain Decaux riche et ludique du temps de l'unique chaîne de l'ORTF : la caméra explore le temps. Il en reste quelques épisodes en DVD et aussi la série Alain Decaux raconte qu'on trouve également en DVD.

Pour réconcilier ceux qui sont fâchés avec l'histoire... et aussi pour ceux qui aiment.
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Letizia : Napoléon et sa mère

Merveilleux livre d’histoire où l’accent est mis sur les personnes et leurs interrelations souvent difficiles, leurs sentiments, et ce qui sera sous-jacent aux évènements. Mère de Napoléon, Letizia Ramolino (1750-1836), née l’année de la mort de J.-S. Bach, est mariée à 14 ans à un petit avocat, Charles Buonaparte. Veuve à 36 ans avec 8 enfants, elle sera mère d’un empereur, de trois rois, d’une reine et de deux princesses souveraines, et mourra à 85 ans après avoir vu mourir la plupart de ses enfants, beaux-enfants et petits-enfants, notamment l’Aiglon, duc de Reichstag, seul enfant légitime de Napoléon. En Corse, Paoli a chassé les Génois et proclamé la république. Il sera à la tête d’une dictature de 13 ans (1756-1763). Appelée pour aider les Corses contre les Génois, la France de Louis XV s’empare militairement de l’île et Paoli s’enfuit en Angleterre. Les Buonaparte se rallient à la France, et dans l’implacable guerre des clans qui les opposent au paolistes, sont menacés de mort, doivent se cacher, puis s’exiler en France. C’est le début du livre. La suite sera l’histoire de la famille: Napoléon, ses querelles avec ses frères, avec toujours la mère au centre, dont l’avis était sollicité et presque toujours suivi. Elle n’est pas étrangère au Concordat de 1801 (p. 217) et doit sans cesse intervenir notamment quand le Premier Consul, puis l’Empereur refuse d’accepter le mariage de certains de ses frères, et enjoint en vain dix fois Lucien de divorcer. Lui ne sera donc jamais roi. Louis, roi de Hollande, en proie à une folie de persécution, abdique et entre aussi en conflit. Joseph, roi de Naples, cède son trône à son beau-frère Murat et devient plutôt roi d’Espagne, «de la même façon que le préfet du Calvados devient préfet de Seine et Oise» (p. 273). Jérôme, roi de Westphalie, est plus docile aux ordres impériaux, mais il ne parvient pas à les faire appliquer. L’Empereur se répand en invectives contre ses frères, accuse leur incompétence et leur indiscipline. Les tensions entre Napoléon et sa mère sont nombreuses, au point qu’elle n’assistera pas au sacre… sauf sur le tableau de David. Ses frères et sœurs doivent désormais appeler Napoléon «Votre Majesté». La mère habite l’hôtel de Brienne, aujourd’hui Ministère des Armées. Elle assistera impuissante à la chute, et deviendra partout indésirable. Seul le pape lui accorde lui accorde le droit d’asile, et elle terminera sa vie à Rome avec son frère, cardinal-archevêque de Lyon, également en exil. Elle y apprend la mort de l’Aiglon puis celle de l’ainé de Louis. Le prétendant au trône est désormais le frère cadet, Louis-Napoléon, le futur Napoléon III, qu’elle investit dans une lettre du devoir de prendre un jour la relève. À Rome, elle sombre dans le mysticisme et est victime d’une prétendue voyante qui lui fait croire que Napoléon a quitté Ste Hélène et va bientôt réapparaitre. Du coup, on n’enverra pas à Ste Hélène le médecin qui aurait pu soigner la maladie de Napoléon. Petites causes, grands effets ! La famille la presse, mais en vain, de voir clair. Elle s’effondre en apprenant la mort de Napoléon. Après sa propre mort le 2 février 1836, sous Louis-Philippe, elle sera enterrée à Rome, et plus tard à Ajaccio, à l’initiative de Napoléon III.

Trois citations encore.

«Lucien, au sortir de l’École de Brienne où il avait passé deux ans, était entré au séminaire d’Aix – où il avait attendu que lui vienne une bourse… et la vocation. Ni l’une ni l’autre n’avaient fait leur apparition – et la Madre s’était vue forcée de le rappeler à Ajaccio – à la grande satisfaction du séminariste» (pp. 121-122).

[La mère à Napoléon] «Sire, en public, je vous traite avec tout le respect possible parce que je suis votre sujette, mais en particulier, je suis votre mère et vous êtes mon fils et aussi, quand vous dites ‘Je veux’, moi je vous réponds ‘Je ne veux pas’» (pp. 274-275).

«Lorsque s’est écroulé l’Empire édifié par son fils, elle n’a pu qu’assister à la mort successive de ses enfants, de ses petits-enfants… Tel un témoin des époques passées, elle est demeurée toujours plus seule» (p. 396).

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Victor Hugo

Alain Decaux savait décidément écrire, et il fallait bien ce talent-ci pour raconter ce génie là.

Mais cela ne suffit sans doute pas, l'admiration que vouait l'auteur à Hugo a fait le reste.

Le résultat de tout cela est une biographie extrêmement bien faite, alliant avec un dosage savant et fluide les éléments de contexte historique et artistique à la construction de l'oeuvre et à celle de l'homme.

Les deux sont des monuments, et Decaux en décrypte l'architecture avec une science, un plaisir, un respect, un enthousiasme qu'il nous fait pleinement partager.

"Chateaubriand ou rien", l'ambition du jeune Hugo, qui a atteint plus encore...
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Victor Hugo

La vie de Victor Hugo est aussi riche et variée que son œuvre. L’exhaustive biographie d’Alain Decaux ne pouvait donc être qu’imposante (plus de mille pages tout de même) et foisonnante. Incroyablement détaillée, cette biographie balaye quelques idées reçues sur l’auteur et va plus loin que l’image d’Epinal d’un Hugo vieillissant grand-père bienveillant habituellement retenue. Elle retranscrit toute la complexité du génie, de l’enfant au vieillard en passant par l’homme amoureux, politique, passionné...
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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Coup d'Etat à l'Elysée

Heure par heure, minute par minute, la préparation et l'exécution du coup d'état qui allait transformer le président largement élu de la deuxième république en un empereur avançant à coup de plébiscite jusqu'à l'effondrement de Sedan.
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Alain Decaux raconte, tome 2

Alain Decaux avait un talent exceptionnel pour raconter en quelques pages la vie de quelques personnalités marquantes de l'Histoire et éclairer certains événements historiques en les explicitant avec simplicité. On trouvera dans ce tome des grands noms (Rockfeller, Spartacus ...) et des moments clés de l'Histoire (la bataille de l'eau lourde en Norvège au début de la seconde guerre mondiale par exemple).
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Morts pour Vichy :  Pétain, Darlan, Pucheu, L..

Morts pour Vichy : Pétain, Darlan, Pucheu, Laval

Alain Decaux



Morts pour Vichy/Alain Decaux

C'est à une période sombre de l'histoire, celle du régime de Vichy, que fait référence cet ouvrage très complet, passionnant et admirable d'Alain Decaux, en évoquant des personnages politiques ou militaires aux actions souvent troubles, antirépublicaines et criminelles.

A l'opposé, on découvre des figures héroïques comme celle du colonel Sylvestre van Hecke qui à la suite de la capitulation et de l'armistice signée par Pétain en 1940 estime qu'il faut réagir et reprendre la guerre contre l'Allemagne. Ou encore des personnages charismatiques tels que Henri d'Astier de la Vigerie, qui crée le premier réseau de résistance dans l'Oranais en Algérie. Au total ils seront cinq au départ de ce réseau qui va préparer le débarquement allié en Afrique du Nord : aux deux cités viendront se joindre Lemaigre –Dubreuil, Rigault et Saint-Hardouin.

L'homme qu'ils haïssent plus que tout : l'amiral Darlan, ministre de la Marine de Pétain puis chef du gouvernement de Vichy qui collabore avec l'Allemagne nazie. Remplacé au gouvernement par Laval en 1942, il reste chef d'état-major de Pétain avant de se rallier avec réticence fin 1942 aux forces alliées débarquées en Afrique du Nord. Un mois plus tard, il sera assassiné par Fernand Bonnier de la Chapelle. C'est la naissance de la conjuration aboutissant à l'assassinat que retrace la première partie de cet ouvrage.

La fin de Darlan laissera la place très brièvement au général Giraud comme régent sur Alger, avant que le général De Gaulle ne l'évince au nom de la France libre.

Le second personnage dont il est question ensuite est Pierre Pucheu. Il fut ministre de l'intérieur du gouvernement Darlan, démissionna en 1942 à l'arrivée de Laval, puis voulut rejoindre l'armée de libération.

C'est sous l'impulsion de Pucheu qui considère comme inéluctable la victoire allemande qu'en 1941 la France se lance dans la fabrication de matériel de guerre pour l'Allemagne. Pucheu est persuadé que toute l'Europe va tomber sous la botte de l'Allemagne et il veut ainsi que la France, en collaborant, trouve la meilleure place.

Pucheu par ailleurs se lance dans la chasse aux communistes et aux anarchistes qui grossissent souvent les rangs de la Résistance et fait promulguer une loi avec effet rétroactif qui les considère comme des traitres à la France. Pour ce faire, il va créer les « Brigades spéciales » qui s'avèrent être d'une efficacité redoutable, puis le Service d'Ordre Légionnaire (SOL) dont naîtra la terrible Milice. Des milliers de communistes, de républicains espagnols, de juifs étrangers sont ainsi internés dans des camps dont celui du Vernet, tristement célèbre.

Des milliers de captifs seront ainsi livrés aux Allemands pour être exécutés en représailles des attentats commis par la Résistance.

Par la suite voyant le vent tourner fin 1942, Pucheu parie sur la victoire alliée et souhaite rejoindre les troupes combattantes avec l'appui du Général Giraud qui acceptera puis le fera mettre discrètement en résidence surveillée.

Il sera finalement capturé au Maroc et emprisonné à Meknès.

Après le procès, il est condamné à mort le 11 mars 1944.

Le Général de Gaulle alors chef de la France Libre, au nom de la raison d'État refusera son recours en grâce.

Il sera fusillé au polygone d'Alger le 20 mars 1944.

Le cas du troisième personnage, le Maréchal Philippe Pétain, est beaucoup plus complexe. On pourrait comprendre à la limite, contrairement au Général de Gaulle pour qui la signature de l'armistice de 1940 était la plus grosse faute, qu'il ait voulu abréger la déroute de l'armée française en 1940 en signant cet armistice avec le IIIé Reich. Mais on ne peut pardonner qu'il se soit entouré d'hommes tel de Darlan, Laval ou Pecheu. Lesquels ont commis des actes allant à l'encontre du patriotisme le plus élémentaire et du respect de l'être humain. Les rafles, les déportations massives, les arrestations arbitraires, les exécutions sommaires de tout ceux qui ne collaboraient pas avec l'Allemagne sont à mettre au compte de Pucheu et Laval, couverts par Pétain.

Chef du gouvernement dès mai 1940 suite à l'invasion allemande en remplacement de Paul Reynaud il signe l'armistice le 22 juin. Pendant les quatre années de l'Occupation, installé à Vichy, il collabore avec les nazis en abolissant les institutions républicaines.

Au moment de la Libération de Paris, il est emmené de force en Allemagne tandis que les Alliés poursuivent leur offensive vers l'est. le Reich partant en déliquescence, Pétain est conduit en Suisse d'où il demandera son retour en France ce qui sera chose faire en avril 1945. De Gaulle aurait souhaité que le Maréchal demeurât en Suisse pour n'avoir point à l'emprisonner et le juger. Il avait encore en mémoire les hauts faits d'armes de Verdun qui avaient apporté la gloire à Pétain.

Né en 1856, Pétain a alors 89 ans.

Il sera finalement jugé et condamné à mort pour haute trahison. Sa peine sera commuée en détention à l ‘île d'Yeu où il mourra en 1951.

Vient enfin le cas de Pierre Laval. Plusieurs fois président du conseil sous la Troisième République, il deviendra très vite le bras droit de Pétain, véritable maître d'oeuvre de la politique de collaboration avec les nazis. En août 1944, il est emmené en Allemagne comme Pétain alors que les Alliés avancent vers Paris. Il finira par fuir en Espagne à Barcelone, puis en Autriche où il sera arrêté et emmené en France. le procès mouvementé qui s'en suivra se conclura par un verdict de mort. La sentence sera exécutée quelques jours après, le 15 octobre 1945 après une tentative de suicide au cyanure quelques minutes avant de quitter la cellule.

Alain Decaux dans cet ouvrage fait véritablement oeuvre d'historien et son souci du détail qui compte ainsi que la multitude de témoignages auxquels il a fait appel apportent un nouvel éclairage sur cette période longtemps passée sous silence comme taboue.

Un ouvrage de référence.
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Dictionnaire amoureux de Alexandre Dumas

Avant toute chose, il faut savoir qu’il s’agit là : 1/ d’un dictionnaire, donc pas d’une biographie chronologique ; 2/ d’un dictionnaire amoureux, c’est-à-dire que l’auteur – dumasien depuis sa jeunesse et fort enthousiaste – s’y raconte autant qu’il raconte SON Dumas.

Mais le très regretté Alain Decaux, historien de son état, connaît son sujet sur le bout des doigts. Ajoutons à cela qu’il a toujours eu un sens aigu de la narration – voir, pour les plus de vingt ans, ses émissions de jadis, lesquelles nous transportaient là où il le voulait. On obtient alors un mélange savoureux d’événements, de portraits qui, tous ensemble, racontent ce titan de la littérature française que fut Alexandre Dumas.

Fidèle à son sens de l’anecdote, Decaux nous gratifie de quelques-unes, comme celle du vote pour savoir si oui ou non le fils Dumas – auteur, entre autres, de l’exceptionnelle Dame aux camélias – entrera à l’Académie française, sachant qu’il s’est attiré le courroux de son membre le plus éminent pour avoir raillé les femmes communardes. Et Hugo, qui a finalement voté en sa faveur, de lui lancer : « J’ai voté pour ton père » (son grand ami). Du Hugo tout craché !

Émaillé d’extraits des Mémoires de Dumas, de sa correspondance, de son œuvre, ce parcours atypique, dont le désordre chronologique déroute de prime abord, devient vite un voyage trépident. Voyage qui nous fait dire à propos de cette existence ce que Napoléon – aperçu deux fois à Villers-Cotterêts par le jeune Dumas : en partance pour Waterloo et de retour – disait de la sienne : « Quel roman que cette vie ! »

Dans ce dictionnaire amoureux, ce sont bien tous les Dumas qui s’entremêlent : le dramaturge, le romancier, le journaliste, l’ami fidèle et généreux des artistes – et même des protagonistes de l’Histoire – tel Garibaldi –, l’amant, le père, le voyageur, etc.

On s’y rend compte combien Dumas a dévoré la vie presque jusqu’au bout ; ce bout qui se trouve à Puys, en Normandie, près de Dieppe, le soir du 5 décembre, tandis que la France s’effondre sous les coups de la Prusse, comme si la grande Histoire – à laquelle Dumas participera quelquefois activement, notamment lors des Trois Glorieuses (en juillet 1830), à Paris – tenait à s’inviter dans le dernier souffle de ce géant. Géant qui, peut-être, en a retrouvé un autre là-haut, imaginé par lui et mort du côté de Belle-Île-en-Mer…Porthos.

Mélanie Waldor, l’un de ces nombreux amours, écrira au fils du défunt – chez qui il avait déclaré être venu mourir – ceci : « S’il est un homme ayant toujours été bon et charitable, c’est bien certainement ton père. Son génie seul a égalé sa grande bienveillance et son désir continuel d’obliger les autres. »

Petit bémol, et contrairement à l’engouement d’Alain Decaux, qu’il eût été préférable de laisser Dumas à Villers-Cotterêts, sa ville natale, plutôt que de le précipiter dans un caveau impersonnel du Panthéon !









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Blanqui l'insurgé

Merci à Mr Decaux de nous faire découvrir un personnage majeur de l'histoire française du 19ème siècle, celui qui a crée le journal NI DIEU NI MAITRE, et dont on n'a retenu que la formule.

Est-ce que Blanqui est tombé dans l'oubli après toutes ses luttes et les nombreuses années d'emprisonnement qui ont suivi ?



Blanqui a traversé le 19 ème siècle, Il s'est opposé aux Bourbons, aux Orléanais, et aux Bonapartistes, il a lutté pour l'établissement de la République, pour l'amnistie générale des condamnés de la Commune.

Il a passé 33 années de sa vie en prison, mais la lutte est resté permanente pour lui.



Le livre est bien documenté grâce aux diverses sources accessibles à Mr Decaux.



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La Révolution de la Croix - Néron et les chrétiens

Alain Decaux détaille l'expansion difficile de la chrétienneté dans l'Empire romain au premier siècle de notre ère.

Les deux personnages qui retiennent l'attention sont Néron, sur lequel beaucoup et souvent n'importe quoi a été écrit, et Saint-Pierre, qui porte le message du Christ en terres romaines.

Néron va accuser les chrétiens d'avoir incendié Rome et va les combattre avec cruauté. Les folies de l'empereur l’amèneront à se faire construire un palais hors norme. Mais cette folie doit aussi être resituée dans ce qu'était la normalité pour un empereur romain.

Parmi les (très) nombreux ouvrages d'Alain Decaux, celui-ci est le moins convainquant. Peut-être parce qu'il mélange un personnage dont la notoriété s’avère exagérée au regard de ses actes et les premiers temps d'un phénomène religieux sur lequel les historiens ont somme toute peu de documentation.
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Alain Decaux raconte, tome 1

Alain Decaux regroupe certaines de ses interventions télévisuelles pour raconter en quelques dizaines de pages des personnages ou événements historiques. On trouvera notamment ici Buckingham, le trésor du Télémaque ou la bête du Gévaudan.
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Dictionnaire illustré de l'Histoire de France

La collaboration des deux plus célèbres historiens français, Alain Decaux et André Castelot a donné ce bel album richement illustré.

C'est un livre complet qui, organisé comme un dictionnaire, permet une recherche rapide et se révèle un outil efficace pour rechercher un personnage ou un évènement.

Culturel, beau et agréable à feuilleter, il est particulièrement conseillé pour 'aborder" l'Histoire ou comme support au collège et au début de lycée.
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L'énigme Anastasia

Fortement daté parce que dépassé par les progrès scientifiques, "L'Enigme Anastasia" en tenait déjà pourtant, au début des années soixante, pour l'imposture d'Anna Anderson.



Qui était Anna Anderson ? Une femme comme jaillie de nulle part ou, plus précisément, du canal de la Landwehr, à Berlin, le 17 février 1920. Quand la police la recueille en ce jour froid et humide, elle n'a pas encore de nom et s'apprête à rester encore pour quelque temps une inconnue que les autorités confient provisoirement à l'hôpital Elisabeth. Après examen, elle sera orientée vers l'asile d'aliénés de Dalldorf.



Ce n'est qu'au bout d'une année et demie que la femme avec laquelle l'Inconnue partageait sa chambre, Marie Kolar Peuthert, laquelle, pour justifier son propre internement, s'affirmait victime d'un complot, va lui découvrir une ressemblance avec l'une des quatres filles du tsar Nicolas II, la grande-duchesse Tatiana Nicolaïevna, dont le portrait s'étale dans un journal laissé par une infirmière dans la salle commune, sous la manchette : "L'une des filles du Tsar est-elle encore en vie ?"



Decaux met bien l'accent sur le fait que l'imposture ne fut pas préméditée par celle qui, plus tard, se fera appeler Mrs Anderson. Il est même fort probable qu'elle finit par croire réellement à la véracité de ses dires. Avec le souci d'objectivité dont il a fait preuve dans la majeure partie de ses ouvrages, l'historien s'attache à présenter aussi bien les faits et témoignages parlant en faveur de Mrs Anderson que ceux qui lui sont défavorables.



Il rappelle entre autres qu'aucune des personnes ayant intimement approché le tsar assassiné et sa famille n'a trouvé de ressemblance entre Mrs Anderson et les grandes-duchesses Tatiana ou Anastasia, à l'exception du grand-duc André, cousin germain de Nicolas II qui voulait peut-être trop y croire. Il souligne le fait que les "souvenirs" de Mrs Anderson peuvent avoir été lus dans l'ample littérature consacrée, depuis l'annonce du drame d'Ekaterinbourg, au tragique destin de la famille impériale, ou encore glanés ici et là par une femme habile et à l'affût du moindre détail pour conforter sa légende.



En ce début des années soixante, Alain Decaux ne cachait donc pas que, pour lui, Mrs Anderson n'était pas la grande-duchesse Anastasia Nikolaïevna. La démonstration est franche, nette et logique. Les comparaisons d'ADN qui seront faites près de quarante ans plus tard, lorsque le permettront les progrès technologiques et que les dépouilles des derniers Romanov auront été exhumées pour être décemment enterrées, seront sans appel.



Et pourtant, on reste troublé ... ;o)
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L'avorton de Dieu : Une vie de saint Paul

Dans l’Avorton de Dieu, une vie de Saint Paul, le célèbre historien Alain Decaux nous emmène sur les traces de l’auteur des tout aussi célèbres épîtres du Nouveau Testament. Le terme d’avorton peut surprendre et pourtant c’est Saint Paul qui, lui-même, a employé ce terme dans son premier épître aux Corinthiens. Car, Paul n’a pas toujours été un saint. De son vrai nom Saül, il a passé une bonne partie de sa vie à persécuter les chrétiens, lui qui était juif, avant d’avoir la révélation sur la route de Damas. Jésus lui demande alors pourquoi il le persécute. Saül aveugle et aveuglé va se convertir puis il deviendra Paul. Pourquoi le prénom Paul ? En latin, paulus désigne le petit, le faible. Cette humilité caractérise le Saint qui a beaucoup fait pour faire connaître le Christ, écrivant des épîtres, voyageant dans les premières églises, conseillant de son mieux les premiers fidèles, risquant sa vie jusqu’à la perdre à Rome.

Drôle de vie que celle de ce Saint à qui l’on doit certaines des plus belles pages du Nouveau Testament. Un exemple aussi de conversion et d’ouverture. La plume d’Alain Decaux est savoureuse, vive et alerte. Ce livre n’est pas un pavé indigeste. Il est dense, certes, mais très facile d’accès.
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Dossiers secrets de l'histoire

Quelques dossiers mystérieux de l'histoire autour de la deuxième guerre mondiale tels que la mort de Mussolini, celle de Staline, le cadavre de Hitler, l'énigme de Rudolf Hess et Mata-Hari pour la première guerre mondiale contés par un historien accessible, Alain Decaux. Très facile à lire, les énigmes évoquées restent pour la plupart impénétrables.
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