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Critiques de Alain Delage (40)
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Les rubans de la vengeance

A Saint-Just-sur Loire, dans le Forez, en ce mois de février 1857, Joseph Grange patron de l’Auberge du Forez vient de rendre l’âme, laissant ainsi sa fille unique Marie-Louise dite Maloui, jeune femme dont les atouts physiques ne laissent pas indifférents les clients de l’auberge, orpheline.

Sa mère était décédée alors qu’elle n’avait que 4 ans et c’est sa grand-mère qui l’a élevée.

Mais Maloui s’est mariée il y a deux ans avec Gustave, commis dans la passementerie, et qui a toujours dit à son épouse et à son beau-père qu’il n’arrêterait pas son métier pour les seconder dans l’auberge, acceptant uniquement de tenir les comptes.

Mais alors que la cérémonie des obsèques n’est pas terminée au cimetière, un homme que nul ne connaît, fait une remarque surprenante sur les malheurs qui pourraient continuer à s’abattre sur la famille.

Et dès le lendemain, alors que Maloui a décidé d’ouvrir de nouveau l’auberge, elle est agressée par un client que personne n’a jamais vu dans la petite ville, et il lui faudra l’intervention des autres clients pour sortir le malotru des lieux.

Gustave va alors demander à Marcelline la tante de Maloui de venir à l’auberge pour l’aider.

Puis c’est Gustave lui-même qui va commencer à avoir des ennuis, son cheval est agressé, les artisans rubaniers avec qui il travaille lui font comprendre qu’il n’est plus le bienvenu, et à chaque fois une étrange silhouette semble être présente, ce qui conforte Gustave dans l’idée qu’une personne lui en veut.

Mais Maloui qui ignore tout du passé de son mari qu’il n’a jamais voulu lui confier, fait la connaissance de compagnons du devoir qui viennent jusqu’à son auberge.

Les hommes lui avouent avoir connu Gustave quelques années plus tôt, Maloui va réussir à les faire parler à force de bouteilles de vin « offertes par la maison ».

Et bribes par bribes, elle va comprendre qu’il lui faut aller à Lyon si elle veut en savoir plus.

Elle va donc s’y rendre à l’insu de Gustave, d’autant que dans cette grande ville dans laquelle elle n’a jamais été, y vit sa cousine qui va pouvoir l’aider dans ses recherches.

Et c’est avec stupeur que Maloui et le lecteur vont découvrir un passé qu’il avait tout fait pour oublier qui ressurgit dans la vie de Gustave

Un excellent livre qui nous décrit la vie dans ces petites bourgades françaises du milieu du 19ème siècle qui commencent à voir le progrès industriel tel que l’arrivée du train changer la vie de ses habitants, et surtout qui nous raconte ces vieux métiers pratiquement oubliés comme celui de la passementerie, à une époque où les gens travaillaient à la tache chez eux, le travail à faire leur était apporté à domicile par des commis comme Gustave qui revenaient ensuite prendre l’ouvrage terminé pour le livrer au patron.

L’auteur nous fait aussi faire une plongée dans la vie des compagnons et de leur Tour de France, dans la révolte des canuts lyonnais de 1848, et dans le théâtre de Guignol.

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L'étreinte de la bise

Début de l'automne 1893 à Macassargues, village du Languedoc :

Armand Ligourel, libéré du service militaire, rentre au pays. Il revient marqué par ses trois années passées en Afrique sur les champs de bataille. En avançant sur les chemins familiers, il est heureux et pressé de retrouver la quiétude du foyer familial.

Voulant faire une surprise à sa famille, il n'a prévenu personne de son arrivée.

Seulement, l'accueil tant espéré est déconcertant. Un fiasco complet ! ...



Ma 1ère lecture d'Alain Delage, qui avec ce roman donne, en quelque sorte, une suite au "Banni des hautes terres".

C'est d'une plume émouvante, d'un conteur du temps des veillées au coin du feu, que l'auteur m'a plongé dans un récit d'un autre temps. Un roman sur la vie authentique en milieu rural de la fin du XIXème siècle et le destin d'une famille.



La famille Ligourel, après de multiple déboires, voit poindre un espoir, quand arrive la lettre d'un notaire.

Jeanne, la servante d'un oncle paternel, et légataire de celui-ci, est décédée. Armand et sa soeur sont les nouveaux héritiers d'Alphonse Ligourel.

Une nouvelle vie débute sur le plateau de l'Aubrac avec cet héritage inattendu et inespéré.



Une fois installé dans sa nouvelle région du Massif Central, Armand trouve suspect le décès de Jeanne. Après tout, son corps n'a jamais été retrouvé, c'est le tribunal qui l'a déclaré morte après le temps légal de disparition.

Avec l'arrivée de la neige, une ambiance feutrée s'installe, un froid glaçant mord les chairs, mais Armand peu habitué à ce climat, n'a pas le temps de s'engourdir. La découverte d'indices va le pousser à enquêter.



Au fil des chapitres, face à des révélations surprenantes, Armand fait preuve de courage, de persévérance et d'honnêteté. L'avidité de certains protagonistes est distillée subtilement et les découvertes rendent le récit mystérieux.

Malgré les manipulations de personnes peu scrupuleuses, le jeune Ligourel, homme d'honneur, va tout mettre en oeuvre afin d'élucider la disparition de Jeanne.



Rebondissements, secrets et suspense accompagnent Armand et le lecteur jusqu'au dénouement.



PS : Merci aux éditions deBorée pour cette proposition de lecture. J'ai fait une très belle découverte d'auteur !


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Le banni des Hautes-Terres

Le résumé m'a intriguée et j'ai profité d'une promo pour découvrir ce roman.



1890. Armand est accusé injustement d'un crime qu'il n'a pas commis. Pour échapper à la prison, il s'enfuit et part se réfugier dans les montagnes où son père a grandi. Mais son arrivée ne plaît pas à tout le monde. Il finit par trouver du travail, et même l'amour, avant de découvrir le secret qui entoure le passé de son père.



Je dois vous avouer que j'ai eu du mal à accrocher au début. Puis, petit à petit, je me suis laissé prendre dans l'histoire. J'ai

beaucoup apprécié la partie concernant le travail de buronnier, que je ne connaissais pas. C'était très intéressant. Il y a quelques rebondissements aussi tristes qu'inattendus.  L'intrigue concernant le secret de famille était étonnante, je ne l'avais pas vue venir.



Une jolie découverte.

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Les rubans de la vengeance

Le milieu de la passementerie, toile de fond, d’un roman régional…

Marie-Louise est mariée à Gustave, passementier, qui après son mariage a souhaité continuer son métier. Il aime être sur les routes alors que sa femme tient une auberge familiale avec son père. Mais quand ce dernier meurt, la question se pose de savoir comment continuer à assurer la sécurité de tous et la continuité de l’auberge. Gustave reste avec ses secrets et sa passion du commerce ; ce sera Marcelline qui viendra aider la Maloui. Tarentaise la Malice, est reconnu et identifié. Qui est-il ? Marie-Louise connaît-elle vraiment son mari ?

Dans les monts du Forez, en 1857, la passementerie fait vivre de nombreuses familles et grâce à Alain Delage, j’ai découvert le rôle du commis de barre, intermédiaire entre les négociants et les ateliers, les donneurs d’ordres et les fabricants.

Le travail de Gustave est subtilement détaillé, retraçant les pouvoirs de l’époque et les différences à faire entre le commerce et la fabrication. En parallèle, une seconde histoire ramenant à la chute du Roi Louis Philippe et à l’installation de la République nous plonge dans la vie des Compagnons du Devoir et des révoltes de l’époque.

Si vous êtes curieux, vous ferez comme moi pour compléter les informations fournies au détour d’un paragraphe, comme celles qui concernent la grenouille de l’église Saint-Paul à Narbonne ou celles du palmier le plus célèbre de France dans l’église du couvent des Jacobins à Toulouse.

J’ai suivi avec un grand enthousiasme l’histoire de ce roman, porté par une écriture fluide mais incisive, un investissement non dénué d’humour sur les relations familiales, et un suspense installé quand j’ai commencé à douter de l’un des personnages principaux.

Je remercie de Borée Editions qui m’a envoyé en Service Presse, le broché « Les Rubans de la vengeance » de Alain DELAGE, livre de la collection Terres d’écriture.


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Les rubans de la vengeance

Bonjour amis lecteurs!

Un week-end pluvieux et froid m’a incitée à rester bien à l’abri dans mon cocon et j’ai englouti deux livres.

Voici mon premier retour.

« Les rubans de la vengeance » de Alain Delage.

Second livre de cet auteur que je lis et j’y prends énormément de plaisir car ce sont des livres extrêmement documentés voire un peu trop. Ma mémoire vieillissante aura du mal à tout retenir.

J’ai fait ici la connaissance des canuts de Lyon à travers leur révolte au milieu du XIXe.

Comme toujours dans ce genre de combats, il y a les jusqu’aux boutistes acharnés, les tempérés et les pleutres intéressés financièrement au point de trahir leurs compagnons.

L’auteur va donc nous faire partager le combat de ces miséreux qui travaillent presque jour et nuit pour faire vivoter leur famille souvent conséquente.

Je suis très friande de ces lectures qui me permettent de continuer à apprendre avec des auteurs agréables à lire qui connaissent leur sujet sur le bout des doigts.

J’en profite pour remercier les De Borée Éditions

qui m’ont envoyé ce livre.
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L'étreinte de la bise

Un roman de terroir à suspense que j’ai adoré et qui nous plonge en 1893. Le personnage principal, Armand Ligourel, était présent dans Le banni des Hautes-Terres, mais ce livre peut se lire indépendamment.



Armand rentre chez lui après 3 ans de service militaire, heureux de faire la surprise à sa famille. Mais l’accueil ne sera pas celui qu’il escomptait. Que s’est-il passé pendant ce laps de temps ? La situation est compliquée. Aussi, lorsqu’Armand fait un héritage inespéré, c’est l’espoir qui revient. Pourtant, il ne peut s’empêcher d’avoir certains doutes. Pour lui, quelque chose n’est pas net…



J’apprécie beaucoup l’écriture d’Alain Delage. Il sait me plonger dans son univers et m’y retenir. Ses descriptions sont jolies et font naître les paysages sous mes yeux. Ses personnages sont très humains et réalistes et les situations vécues très authentiques. C’est une plume sans lourdeur, sans longueur, parfois sans concession, parfois presque poétique.

Elle nous emmène dans l’Aubrac où Armand va vivre l’hiver, mais pas que. On ressent l’isolement d’un petit hameau, l’entraide des habitants, l’importance du curé C’est une immersion dans un monde rural souvent dur à la fin du 19ème siècle.



Qui dit hiver dit temps rigoureux et neige abondante sur ces plateaux. Tout est au ralenti, dans l’attente du réveil printanier. Armand s’y confronte pour la 1ère fois. C’est un jeune homme de 23 ans, honnête, droit, bienveillant et travailleur. Un homme qui a de l’honneur et que j’ai pris grand plaisir à retrouver.



Je ne peux pas parler d’action, mais d’une ambiance qui s’installe et qui vous prend. Ce sont des secrets, pas toujours jolis jolis, des découvertes plus ou moins heureuses. Des situations très convaincantes et qui ont dû se produire plus d’une fois dans la réalité. (et que l’on doit retrouver également de nos jours…)

C’est un roman que j’ai dévoré. Il s’en dégage une certaine forme de sérénité, comme un sentiment de plénitude. Pourtant, l’histoire est assez noire par moments (ce qui est arrivé à la famille d’Armand par exemple). Oui, je sais, c’est assez paradoxal, et d’ailleurs j’ai moi-même du mal à l’expliquer.



J’aurais aimé faire durer ce livre plus longtemps, mais les pages se sont tournées toutes seules, à l’insu de mon plein gré… C’est une excellente lecture, avec une intrigue très plausible, une écriture rythmée et des personnages très convaincants. Ajoutez-y une petite dose de secrets et vous obtenez le roman parfait pour l’été. Ce qui fait la force de ce roman c’est son authenticité et la connaissance qu’a l’auteur sur ce monde rural de la fin du 19ème siècle. Ne cherchez pas les bagarres, vous n’en trouverez pas. C’est plus subtil, et tout aussi accrocheur.

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L'étreinte de la bise

Automne 1893. Après trois ans sous les drapeaux, en Afrique, Armand Ligourel revient dans son village natal, situé dans la garrigue languedocienne : Macassargues. Afin de ménager l’effet de surprise, il n’a pas annoncé son retour à sa famille. En pénétrant dans la maison, il est stupéfait par l’accueil qu’il reçoit. Pendant son service militaire, ses proches ont subi de nombreux changements.



Peu après ces retrouvailles, le démobilisé reçoit une lettre d’un notaire l’informant que Jeanne Gervais, légataire des biens du grand-oncle du jeune homme, a disparu. Aussi, Armand hérite de toutes ses possessions. Cette nouvelle inattendue lui permet de prendre des dispositions pour sa famille. Quant à lui, il s’installe à Marchastel, en Lozère, dans sa nouvelle propriété. Il connaît très bien les lieux, puisqu’en 1890, il avait été employé comme pastre, pour la montée à l’estive. Cette période de sa vie est relatée dans Le Banni des Hautes-Terres, cependant les deux livres peuvent se lire de façon indépendante.



Très vite, Armand s’interroge sur les circonstances de la disparition de Jeanne. Désireux de connaître la vérité, il mène son enquête, sans cacher ses investigations. Alors qu’il aurait pu profiter de ses nouveaux biens, savourer sa chance, son sens de la justice le pousse à élucider ce mystère et à se mettre en danger. Il est déterminé. Dans le premier opus, j’avais déjà apprécié sa personnalité et ses valeurs. C’est un homme d’honneur. J’étais heureuse de retrouver ce garçon bon, honnête et fiable. J’ai été captivée par ses recherches. Fin analyste et très observateur, il parvient à relier les faits. Les indices sont distillés avec parcimonie et le suspense demeure jusqu’à la fin. Les rebondissements et les surprises s’enchaînent. J’ai été estomaquée par certaines révélations. Enfin, j’étais ravie de retrouver l’humour d’Alain Delage, qui me séduit dans chacun de ses romans. J’ai adoré L’Etreinte de la bise.


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L'étreinte de la bise

Mon avis



Je remercie les Editions de BOREE et en particulier Virginie de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « L'Etreinte de la bise », roman d'Alain DELAGE, auteur dont j'ai lu tous les ouvrages tant j'aime sa plume fluide et précise.





J'ai retrouvé avec plaisir Armand Ligournel, protagoniste découvert dans « Le Banni des Hautes-Terres », ouvrage que j'avais beaucoup aimé. Si vous n'avez pas encore lu ce premier opus je vous conseille vivement de le faire.



L'auteur nous emporte donc en 1893 où Armand, libéré de son service militaire, rentre au village, dans la garrigue languedocienne, retrouver sa famille.



Que s'est-il passé pendant son absence ? Pour quelles raisons les siens se sont-ils retrouvés dans une situation aussi précaire ? L'héritage inespéré de son grand-oncle paternel va-t-il offrir à Armand et à sa famille une vie meilleure sur le Plateau de l'Aubrac ? Pour quelles raisons Jeanne, la servante d'Alphonse a-t-elle disparu ?



Je ne vous en dirai pas plus et vous laisserai le découvrir par vous-mêmes.



Toutefois j'ajouterai que c'est avec son talent habituel de conteur que  Alain DELAGE  nous fait partager le destin de cette famille et découvrir, au fil de ses mots, certains secrets trop bien gardés.



Il décrit à merveille les paysages de l'Aubrac, la vie paysanne, les hivers rigoureux, les us et coutumes, les traditions et les mentalités en milieu rural au XIXème siècle.



J'ai beaucoup aimé ce très beau roman régional palpitant, très bien écrit et documenté, au suspense bien mené et dont les rebondissements m'ont vraiment tenue en haleine jusqu'au dénouement, au demeurant fort surprenant....



Je le recommande vivement aux amateurs du genre qui, comme moi, passeront assurément un très bon moment de lecture.





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L'étreinte de la bise

C’est avec plaisir je retrouve Armand Ligourel dans ce nouveau roman d’Alain Delage. Dans le 1er tome, Le banni des Hautes-Terres nous l’avions suivi sur les estives dans le plateau de l’Aubrac en tant que buronnier.

Dans ce nouvel opus, le jeune homme revient de son service militaire de trois ans au Dahomey pour retrouver sa famille en mauvaise posture.

Un héritage de son grand-oncle va les remettre à flots et leur permettre de démarrer une nouvelle vie .. Eux les Languedociens vont se retrouver sur l’Aubrac dans le village de Rieutort-d’Aubrac dans la maison ancestrale des Ligournel, la famille paternelle d’Armand.

Par contre, Armand sent que quelque chose n’est pas normal. Il hérite de ses biens suite au décès prononcé de Jeanne, l’héritière et servante de son grand-oncle. Il se met en tête de découvrir le fin mot de l’histoire.

Dans ce 2ème tome, l’histoire est plus centré sur l’hiver en Aubrac, l’étreinte de la bise comme en parlent les natifs du coin. Tout est figé dans l’attente du printemps. Le moment est propice pour Armand de réfléchir aux mystères qui l’entourent.

On sent dans ce roman tout comme dans le précédent livre, la connaissance de l’auteur du territoire de l’Aubrac, ses estives, et ses villages. On suit Armand au cours de ses pérégrinations dans ce pays rude qui change du tout au tout entre l’été et l’hiver. Il faut être préparé à y vivre. Et Armand ne manque pas de persévérance.

Un livre reposant et agréable à lire. J’aime lire régulièrement un roman du terroir, on fait connaissance des territoires mais aussi des gens qui y vivent et c’est très plaisant. On apprend à connaître les us et coutumes, les veillées au coin du feu de la communauté avec les histoires pastorales..

Merci aux Éditions de Borée pour ce roman ainsi qu’à son auteur Alain Delage qui encore su me transporter dans cette belle région.

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L'étreinte de la bise

Bonjour amis lecteurs.

Je continue à lire la ligne bleue de De Borée Éditions

Merci Virginie Centrefrance.

« L’étreinte de la bise » de Alain Delage.

Plus je lis cet auteur et plus je l’apprécie.

Nous retrouvons le milieu paysan de la fin du XIXeme où certains peuvent se montrer très vindicatifs dès qu’il s’agit d’agrandir le patrimoine familial.

Ce roman dit de terroir s’accompagne d’une enquête où plusieurs personnages véreux vont agir sous couvert d’une étiquette de notables. Et ça peut aller loin! Selon eux, la terre revient aux paysans uniquement. Jeanne, la compagne de Alphonse Ligourel va en faire les frais. Cette femme, venue de nulle part, n’a rien à faire sur l’Aubrac.

Les manipulations de gens sans scrupules sont parfaitement décrites par l’auteur. Les métayers sont encore corvéables à merci pour la petite noblesse échappée à la Révolution.

Je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec certaines situations contemporaines. Le lecteur a de quoi méditer sur le sujet.
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L'étoile de la providence

Un livre passionnant qui nous transporte de page en page, qui nous surprend tout du long jusqu'à la toute fin. Une histoire touchante, émouvante et sensible pleine de modestie qui, pourtant, commence au Palais de L'Elysée lors d'une réception.



Un très très beau roman, qui nous emmène de l'Algérie à la France, et nous révèle le parcours incroyable d'un jeune garçon timide, humble, courageux auquel on s'attache très vite, Florian Duval.



Un début d'enfance heureuse dans un pays aux couleurs et aux parfums d'épices et de fleurs, un drame et le voilà à se retrouver dans une école militaire en métropole. Il n'a que 13 ans lorsqu'il arrive sur le continent perdu et le cœur gros mais discipliné, sage et soumis, il se plie à cette fatalité.



La rencontre avec une jeune religieuse, les liens d'amitié qu'il tisse avec Pierre, puis signe du destin, la commune de St Hippolyte-du-Fort où se trouve son école décide d'offrir un meeting aérien à toute une Région. Deux pilotes, Paul Hanouille et René Duval, des mécaniciens, deux avions, un Caudron et un Blériot XI même modèle que celui qui a traversé la Manche, les élèves de l'école, dont Florian et Pierre, sollicités parmi les meilleurs pour aider au montage, et nous voilà arrivé au jour J. L'auteur nous embarque magistralement dans cette ambiance de festivités et nous fait vivre cette expérience avec fébrilité, curiosité et angoisse. On s'y croirait.





Pour Florian c'est la découverte des débuts de l'aéronautique, mais aussi ses premiers émois amoureux et sa soudaine rébellion afin de prendre sa destinée en main, sa fuite par le biais du train qui transporte les pièces détachées des avions et le déraillement...



La vie d'un homme timide et effacé que l'on suit avec assiduité et que l'on retrouve donc 60 ans plus tard au Palais de L'Elysée en attente d'être décoré de la Légion d'honneur des mains de Georges Pompidou, Président de la République Française. Mais toujours aussi timide et humble, il s'interroge "pourquoi lui ?"



J'ai adoré la fin qui nous transporte et nous émeut jusqu'à la dernière minute. Un grand merci Alain Delage pour ce bel ouvrage plein de sensibilité et merci aux Éditions De Borée et à Virginie en particulier pour l'envoie en SP.
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L'étoile de la providence

un très beau livre, une très belle histoire, fort bien racontée.

Pleine d'humanité, d'humilité, d'amour et de tendresse.

je ne connaissais pas cet auteur et je suis heureux de l'avoir découvert !

je ne doute pas de lire d'autres de ses ouvrages, très bientôt !
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L'étoile de la providence

Dans son dernier roman, l’écrivain gardois nous fait voyager ! Pas seulement géographiquement, d’une lumineuse ville d’Algérie aux premiers contreforts des Cévennes, mais aussi humainement, dans le trajet sinueux des épreuves qui attendent Florian, son jeune héros au seuil de l’adolescence.

Florian nous émeut, nous attendrit dans les moments légers de son aventure, autant qu’il nous fait frémir dans les épisodes plus sombres. Et puis, il y a cette découverte de l’aviation qui, en fascinant Florian, va bien sûr nous faire rêver nous aussi. Dans la garrigue dont nous humons les senteurs, on entend vibrer des avions – dont un Blériot XI, celui de la traversée de la Manche ! --, et là on plonge dans l’aventure des merveilleux fous volants. Alain Delage sait adroitement nous faire revivre l’ambiance des premiers meetings aériens : la carlingue passe en rase-motte au-dessus de nos têtes, les ailes parcheminées tanguent, l’hélice « se visse dans la masse d’air » !

Mais au fait, pourquoi fait-on connaissance de Florian soixante plus tard, dans un salon feutré de l’Élysée ? Mystère… La réponse est à la fois évidente et surprenante : vous nous avez touchés M. Delage !

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L'étoile de la providence

Bonjour amis lecteurs.

Je viens à l'instant de clore la lecture du roman d'Alain Delage «  L'étoile de la providence », paru aux éditions De Borée. Je m'empresse de vous en révéler mon ressenti.

Le jeune Florian Duval nait en à Blida, en 1898, alors que l'Algérie est encore française. Il grandit dans l'amour de sa mère, Marinette, quelque peu délaissée par un époux militaire, volage, et qui ne s'occupe pas de l'existence de son fils. Qu'à cela ne tienne ! La tendresse de sa mère suffit amplement à son bonheur. Mais ce bonheur, malheureusement ne dure pas. Marinette, qui attend son second enfant décède en couche, et Florian doit retourner sous la coupe de son père, qui n'a que le désir de le voir partir, le plus loin possible. Ce sera au-delà de la Méditerranée, dans une petite localité du Gard, où une école militaire tient garnison. Ce sera pour Florian le début de ses aventures.

Je n'aime pas trop raconter l'histoire car je préfère laisser aux lecteurs le plaisir de la découverte. Et quelle découverte ce roman a été pour moi ! J'ai immédiatement été conquis par la plume de l'auteur qui nous tient en haleine à chaque page, que l'on s'empresse de tourner. Une belle écriture. Un roman richement documenté, mais sans lourdeur, pour nous faire entrer de plain-pied dans l'univers du début du XXème siècle, qui connaîtra tant d'innovations techniques, et qui sera encore tiraillé entre républicanisme et catholicisme. Quelle vie trépidante que celle de Florian ! On s'attache immédiatement à ce jeune homme qui décidera de prendre en main son destin. Jusqu'au bout, jusqu'à la dernière page, le suspens est présent. Et c'est tellement bien écrit, amené, que l'on ne s'attend pas du tout à un tel dénouement.

Merci, Alain Delage, de m'avoir fait découvrir ce magnifique livre que je conseille vivement à tous les lecteurs. Merci également aux éditions De Borée de me l'avoir fait passer.

Alain Léonard
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L'étoile de la providence

Mon avis



Je remercie les Editions de BOREE et en particulier Virginie de m'avoir permis de lire, en service de presse, « L'Etoile de la providence », roman de Alain DELAGE, accompagné d'un très joli tote-bag qui me plaît beaucoup.

J'ai retrouvé avec grand plaisir la plume fluide et précise de cet auteur dont j'ai lu un grand nombre d'ouvrages.



Alain DELAGE nous emporte en 1972 à Paris où Florian, retraité de l'aéronautique, va recevoir la Légion d'Honneur des mains du Président de la République de l'époque. C'est avec beaucoup d'appréhension que Florian va vivre cet événement honorifique fort émouvant en compagnie de Pauline, sa compagne.

Puis l'auteur nous conte le destin de cet homme né en Algérie en 1898 qui n'a pas eu une enfance heureuse après le décès de sa chère maman, étant rejeté par son père...

Alain DELAGE décrit à merveille les traits tant physiques que psychologiques des protagonistes de son roman mais également leurs sentiments. On ne peut qu'être ému par Florian qui est courageux, déterminé, attachant.



L'auteur aborde également avec brio les débuts de l'aviation et nous fait partager les aventures de passionnés par ces nouvelles machines volantes.



J'ai beaucoup aimé cet ouvrage très bien écrit et documenté que j'ai découvert avec plaisir et avec lequel j'ai passé un très bon moment de lecture.

Je le recommande vivement aux amateurs du genre.





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L'étoile de la providence

Paris, 1972. Florian et Pauline sont impressionnés quand ils pénètrent dans le palais de l’Elysée. Quelques semaines plus tôt, Florian, retraité de l’aéronautique, a reçu un courrier l’informant que le président de la République souhaitait lui remettre la Légion d’honneur. Les échanges téléphoniques avec les services du protocole de l’Elysée ne lui ont pas permis de comprendre la raison de cette distinction. Son premier réflexe a été de la refuser. Sa compagne l’a convaincu de l’accepter. Il a alors dressé sa liste d’invités.





Devant l’assemblée constituée des anciens collègues de Florian, Georges Pompidou retrace l’histoire du décoré. Très discret, ce dernier a, pourtant, vécu plusieurs vies.





Florian est né en Algérie, en 1898. En 1910, sa maman adorée décède. Quelques jours après, son père, militaire, emménage avec sa maîtresse, une femme acariâtre. Florian est malheureux et ses résultats scolaires s’en ressentent. Son père se sert de ce prétexte pour se débarrasser de lui et l’inscrit dans une école militaire de métropole. Peu attiré par une carrière dans l’armée, Florian est, cependant, fasciné par les débuts de l’aviation. Dans le Gard, à l’école de Saint-Hippolyte-du-Fort, il noue des relations qui transforment son existence.





La rétrospective des évènements marquants de la vie de Florian montre que, très jeune, il était déjà courageux et modeste. Même s’il ne l’entend pas ainsi, sa légion d’honneur est méritée et son humilité est touchante. J’ai été émue par ce gamin, rejeté par son père, alors que le manque de sa mère se fait, cruellement, sentir. Auprès d’elle, il a connu l’amour et s’est retrouvé sans repère. Paradoxalement, à l’école militaire, dans laquelle la discipline est très sévère et cadrée, il s’est retrouvé livré à lui-même. Grâce à son caractère sociable, il s’est enrichi de toutes les rencontres et a saisi toutes les opportunités de changer son destin. Cependant, les raisons de la cérémonie à son honneur résident dans des actes qu’il n’a pas racontés à ses proches et qui lui sont rappelés à la fin du discours présidentiel. Il découvre, alors, avec émotion, que son humanité, son intrépidité et son courage ont eu des conséquences bouleversantes.





J’ai été pétrie d’admiration pour ce gamin que j’ai vu grandir et que j’ai eu envie de serrer dans mes bras. Il m’a éblouie par son humanisme, attendrie par ses chagrins, amusée par sa spontanéité et réconfortée par ses choix. J’ai eu un coup de cœur pour L’Etoile de la providence.




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L'étoile de la providence

Dernier livre en date d’Alain Delage, celui-ci sort en ce début du mois de juin.

De cet auteur j’ai déjà lu un très beau roman du terroir « Le banni des Hautes-Terres ».

Un style, une écriture précise, détaillée et fort agréable, Alain Delage démarre son histoire dans les années 70, sous la présidence de Georges Pompidou. Ce dernier décerne la légion d’honneur à Florian Duval qui en est le premier surpris, pourquoi, comment ? Il n’a rien demandé.

1910, à Blida en Algérie, Florian a une vie heureuse entourée de sa mère qui attend un heureux évènement. Son père, militaire est pratiquement absent de leur vie en plus d’être un coureur de jupons.

Un beau jour, la vie de Florian va prendre un tournant dramatique. Il sauve la vie d’un nourrisson dans la fournaise d’un incendie. Et tout s’enchaîne.

Le drame est là. Son père l’inscrit dans une école d’enfants de troupes à Saint Hippolyte du Fort dans le Gard. Une nouvelle vie démarre pour lui entre études et vie militaire. Ce sont aussi les débuts de l’aviation. Les aéroplanes vont rentrer dans sa vie et ne le quitteront plus.

Très beau roman. Une histoire fictive dans la grande Histoire. Un hommage à tous ces hommes qui ont fait l’histoire de l’aviation et à qui l’on doit tous les progrès qui s’y réfère.

Ici on rencontre deux aviateurs célèbres René Duval, homonyme de Florian et Paul Hanouille. Le meeting décrit à Saint Hippolyte du Fort a réellement eu lieu en 1912.

Alain Delage nous immerge dans ce monde à la fois ancien et si proche. Tant de progrès en si peu de temps.

J’ai beaucoup aimé suivre les aventures de Florian dans une France en pleine mutation

Un grand merci à Virginie des Éditions de Borée de me l’avoir fait découvrir.

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Le banni des Hautes-Terres

Mars 1890, Macassargues, dans le Languedoc. Tous les jeunes hommes des villages du canton sont réunis pour le Conseil de révision. Chacun espère être accepté, car sa réputation est en jeu. Le numéro attribué au sélectionné détermine le corps d’armée dans lequel il sera incorporé. Auparavant, il indiquait la durée du service militaire. Armand Ligourel est fier d’être « bon pour le service ». Alors que les conscrits fêtent l’évènement dans l’auberge du village, Armand ne s’attarde pas. Il veut profiter de la nuit pour relever ses pièges. Le lendemain soir, il est accusé d’un assassinat. Hélas, il ne peut révéler son alibi, puisque le braconnage est interdit. Si le marquis de Macassargues apprend qu’Armand chasse sur ses terres, il expulsera sa famille. Il ne peut prouver son innocence, aussi, aidé par ses proches, il s’enfuit. Son exil le mène en Aubrac, où vit l’oncle de son père. Malheureusement, son arrivée coïncide avec l’enterrement du vieil homme.





Grâce à l’abbé de Marchastel, il trouve un emploi de pastre, pour la montée aux estives. Avant son départ dans les montagnes, l’homme d’Eglise lui recommande de se faire appeler Vigouroux ; « La famille, c’est comme un boulet dont on vous greffe la chaîne à la place du cordon ombilical. Généralement, son nom est facile à porter, mais quelquefois il est difficile à endurer. » (p. 130) Armand a remarqué que son patronyme provoque de l’animosité, mais il n’en connaît pas les raisons. Ce mystère s’ajoute à celui qui entoure les motifs de sa fuite.





Au sein des montanhièrs, le jeune homme apprend un nouveau métier et prouve qu’il est courageux et travailleur. La méfiance qui l’a accueilli a été remplacée par une camaraderie, teintée de respect. L’étranger a trouvé sa place. Mais, un jour, il apprend qu’il est soupçonné de cacher des secrets. De plus, le passé se rappelle à lui. Il décide alors d’explorer l’histoire paternelle.





Armand est un homme fiable, sur qui le malheur est tombé. Il était au mauvais endroit au mauvais moment. Injustement accusé, il n’a pas pu se défendre, alors qu’il est un homme d’honneur. J’ai été touchée par sa personnalité et par ses valeurs. C’est un homme bien et j’ai regretté que le destin lui ait joué un si mauvais tour. Cependant, malgré sa colère, il ne se laisse pas abattre. Auprès des buronniers, « les hommes chargés de traire les vaches et de faire le fromage pendant que les bêtes sont en estive, en été » (p. 128), il s’épanouit dans le travail et il ne ménage pas ses efforts, même quand la vie lui assène un nouveau coup. Il m’a semblé doux et plein d’humour. Je l’ai beaucoup aimé. J’ai, aussi, adoré, son grand-père maternel : il est sage, aimant, protecteur et a un franc-parler.





J’ai été très intéressée par la vie dans les estives, à la fin du XXe siècle[…]





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Le banni des Hautes-Terres

Et voici un nouvel emprunt bibliothèque, alors que j’ai une PAL qui dépasse désormais les 800 titres, ce n’est vraiment pas raisonnable… Mais le titre autant que la couverture, certes pas extraordinaire, m’avaient interpellée, alors j’ai tenté. Ce n’est pas un regret au final, mais pas un emballement fou non plus.



Nous sommes en 1890 dans le Midi ; on entend presque l’accent chantant et les cigales ! Armand Ligourel, jeune homme de 20 ans, tout juste sorti du conseil de révision qui l'a déclaré apte au service militaire – ce qui, à l’époque, semblait un grand honneur et faisait du jeune garçon un « homme » -, se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment sur le chemin du retour vers la maison, où il vit avec ses père, mère, sœur et beaux-parents. Accusé à tort d’un meurtre qu’il n’a pas commis, mais incapable de se défendre sous peine d’encourir peut-être pire encore (car il braconnait… ce qui ne peut être une bonne excuse !), avec la complicité de sa famille il s’enfuit vers les Hautes-Terres, vers Aubrac dans cet Aveyron d’où son père est originaire, et où il n’a plus mis les pieds depuis des années. Armand ne sait pas encore que, en ces terres rudes qui vivent encore au rythme des estives, son nom n’est pas le bienvenu…



Et donc, je suis très partagée sur cette lecture. Clairement, l’auteur a voulu décrire la vie dans cette région à la fin du XIXe siècle, avec l’accent sur le métier des buronniers, ces groupes de pâtres typiques de la région, qui amenaient et gardaient les vaches en estive pendant la belle saison, et s’occupaient de la fabrication et de la vente des fromages, selon des méthodes ancestrales transmises de génération en génération. Le prétexte est beau, et la description de cette vie rude, quelque peu édulcorée même si sa dureté n’est pas masquée, est vraiment intéressante et même prenante : on s’attache à ces pâtres, à ce qui fait leur vie au jour le jour dans ces burons alors bien isolés, et où le moindre accident peut prendre des dimensions dramatiques.



Mais voilà : autant c’était intéressant de nous raconter ça sous forme d’un roman, avec des personnages attachants et bien typés, autant l’auteur s’est réellement englué dans un langage trop proche du documentaire, et très vite lassant. Dans chaque phrase, mais vraiment chacune, on a surabondance de détails pour bien tout exposer, mais trop c’est trop… et à partir d’un moment, je m’amusais (si l’on peut dire) à réduire chacune de ces phrases, qui marchait alors tout aussi bien ainsi. Une seule phrase résume à elle seule ce blabla inutile, je cite : « Tous les fidèles [qui avaient occupé l’ensemble des sièges de l’édifice religieux] étaient sortis de l’église. » Si on enlève ce que j’ai mis entre crochets, la phrase garde tout son sens ; on dirait que l’auteur a ajouté tant et tant de détails comme s’il était payé au mot ! et comme je disais : absolument toutes les phrases souffrent de ce syndrome de la surenchère, mais le livre aurait été tout aussi compréhensible (et sans doute plus digeste) avec moitié moins de pages, au final !



De même, les dialogues souffrent de ce même syndrome, et paraissent particulièrement artificiels : comme la narration, ils ne sont qu’un prétexte pour expliquer la vie d’autrefois avec une surenchère de détails plus ou moins inutiles, mais ça passe encore moins bien que dans la narration même. En effet, de la sorte, on « n’entend » pas les personnages parler, car on dirait qu’ils récitent des passages d’encyclopédie rurale, sans émotion et sans aucun souci de réalisme… ce qui est d’autant plus paradoxal que, à maints endroits, l’auteur fait parler ces mêmes personnages dans leur patois local pour mieux faire ressortir ces particularités de l’Aubrac !



Quant à l’intrigue, elle aussi a un côté artificiel. On sait grâce au synopsis qu’il s’agit d’une sombre histoire de famille qui remonte à plusieurs générations, mais cette histoire est entourée d’un mystère épais, dont seules quelques bribes s’échappent çà et là (comme le fait qu’Armand doit changer de nom à la dernière minute) mais ans que ça constitue jamais de réels indices pour la compréhension du lecteur, comme on aurait dans un bon policier. Mais ça n’en est pas un, et l’auteur laisse planer ce mystère, et joue à terminer chaque chapitre par une espèce de cliffhanger… mais ensuite la révélation ne vient jamais ! Et puis paf, elle est tout à coup plaquée sur les 2-3 derniers chapitres en long, en large et en travers, en se réservant encore quelques tours de passe-passe pour retarder les choses, mais que c’est artificiel !



Ainsi donc, on peut dire qu’on découvre avec intérêt cette rude vie des buronniers d’antan, dans tout ce qu’elle a pu avoir d’authentique et de dur… mais l’écriture trop artificielle, davantage documentaire que romanesque, ne sert pas l’histoire, à l’intrigue alambiquée et plaquée dans les dernières pages sans aucun indice annonciateur. Dommage, car avec une plume plus légère et surtout plus réaliste, on aurait pu avoir un roman vraiment sympathique !

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Le banni des Hautes-Terres





Mon avis



Je remercie les Editions de BOREE et en particulier Virginie de m'avoir permis de lire, en service de pesse, « Le Banni des Hautes-Terres », dernier roman d'Alain DELAGE, auteur dont j'ai lu tous ses ouvrages tant j'aime sa plume fluide et précise.

Je remercie également Alain pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.



L'auteur nous emporte en 1890 à Macassargues, village Languedocien où nous faisons connaissance avec Armand, notre héros, jeune agriculteur qui, suite à une accusation de meurtre, est contraint de se réfugier sur les terres familiales dans les hauts plateaux de Lozère.



C'est avec son talent habituel de conteur que Alain DELAGE nous présente l'histoire de ce jeune homme qui est fort attachant et nous fait découvrir certains secrets de famille trop bien gardés....



L'auteur décrit à merveille les paysages de l'Aubrac, la vie paysanne, les coutumes et les traditions au XIXème siècle, la fabrication des fromages mais également le métier de buronnier.



J'ai beaucoup aimé ce très beau roman régional palpitant, très bien écrit et documenté, dont les rebondissements m'ont vraiment tenue en haleine jusqu'au dénouement.

Je le recommande vivement aux amateurs du genre qui, comme moi, passeront assurément un très bon moment de lecture.



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