Quelqu'un de dangereux parce qu'il n'était pas l'esclave d'une arme précise. Quelqu'un qui distribuait la mort avec l'outil qu'il avait sous la main sans exclusive. Et quelqu'un de tellement aveuglé par son objectif, la destruction des Dupont-Magloire, qu'il n'hésitait pas à supprimer aussi les témoins qui avaient la malchance de se trouver là, hier Alain Casarus, aujourd'hui Françoise Montastruc.
On pouvait avoir rêvé pendant des années à l'extermination d'une race maudite et ne pas supporter le cauchemar des morts réelles de ces derniers jours.
La notoriété des personnes impliquées risquait d'attirer très rapidement l'attention de la presse, ce qui serait préjudiciable à la famille menacée, à la réputation de la gendarmerie, et même à l'essor du tourisme en Aveyron, en
cette saison de vacances d'été.
Après une période d'euphorie, le résultat tournait à l'aigre, obstruction ou
ralentissement de l'enquête, lever de boucliers légaux contre les pièges qu'il voulait tendre ou maladresses qui alertaient ses suspects.
N'obéis pas à tes impulsions sans avoir vérifié qu'elles sont justifiées. Dis-toi que ceux que tu interroges ne sont pas forcément coupables et qu'ils ont le droit de ne pas raconter du premier coup tout ce qu'ils pensent ou ce qu'ils
savent.