"Ne rien occulter des heures sombres de notre histoire, c'est tout simplement défendre une idée de l'Homme, de sa liberté et de sa dignité."
Oui, les juifs ont souffert de l'holocauste, oui bon nombre d'entre eux sont victimes d'antisémitisme. Non ces faits de leur donnent pas le droit de poursuivre une politique de dépossession à l'encontre d'un peuple qui ne porte aucune responsabilité dans l'histoire de leurs malheurs.
"Pourquoi en 1978 ai-je approuvé, seul des responsables des grandes organisations politiques françaises, l'accord de Camp David ? Parce que je pensais que ceux qui se faisaient la guerre avaient aussi le droit de se faire la paix [...]."
Depuis un demi-siècle, la France s'est acquis la réputation d'être "pro-arabe" et "pro-palestinneinne". Certains la décrivent même comme profondément anti-israélienne, voire antisémite. Ce livre raconte une histoire différente. N'attribuant aux protagonistes que des propos qu'ils ont réellement tenus soit officiellement, soit officieusement, il décrit les relations tumultueuses et parfois contradictoires que la France a entretenues avec le Proche-Orient. Il dévoile le rôle diplomatique qu'a joué Paris pendant des décennies dans le conflit israélo-palestinien puis son progressif efficacement, alors même que ses positions en faveur d'une solution à deux États, l'un palestinien, l'autre israélien, sont finalement acceptés par tous.
Publié cinquante ans après la guerre de juin 1967, cet ouvrage s'interroge enfin sur la façon dont ce conflit est progressivement devenu une "passion française [Denis Sieffert, Israël-Palsetine, une passion française]. Une passion qui n'anime pas seulement les responsables politiques mais aussi les intellectuels, les universitaires, les artistes, les anonymes - bref toute la société. Férue de débats, marquée en profondeur par son double passé vichyste et colonialistes, abritant les communautés juives et musulmanes les plus importantes d'Europe, la France est devenue une caisse de résonance d'un conflit israélo-palestinien dévoilant ses fractures intérieures.
«Tous les cadres de vie (dans les
sociétés européennes) se fissurent. L’Etat-nation semble se disloquer
sous les coups de la mondialisation et de la construction
européenne (...). Ces peurs, certains veulent les cristalliser
autour de l’islam, à la fois ennemi insaisissable à l’extérieur
et relayé à l’intérieur par une cinquième colonne d’autant
plus menaçante qu’elle est à la fois «exotique» et si semblable
à nous-mêmes»
Déjà daté mais très intéressant et éclairant pour une première approche du sujet.
La guerre de 1967 marque l'inscription durable du conflit israélo-arabe dans la politique intérieure. Ce qui n'était qu'un problème de politique internationale se transforme en problème de politique intérieure.
Quel livre a écrit Alain-Fournier ?