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Critiques de Alain Lallemand (38)
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Ce que le fleuve doit à la plaine

"Ce que le fleuve doit à la plaine", c'est un dépaysement total, c'est comprendre l'histoire des peuples qui vivaient en harmonie dans cette contrée avant l'invasion russe de 2014 et son annexion, c'est le sentiment de liberté sur un cheval dans ces plaines magnifiques et c'est surtout une belle histoire d'amitié.



Le fleuve c'est Oleg, un Ukrainien descendant cosaque, russe de coeur. Il pratique chaque matin la nage dans l'eau glacée du fleuve Alma. Il travaille comme guide équestre chez Vlad un hôtelier de Yalta. Il soigne son cheval Shanti pour la saison qui arrive. Nous sommes fin février 2014, des petits hommes verts polis, sont de plus en plus présents dans la région, cette milice pro-russe sème un sentiment de crainte, vont-ils envahir la Crimée ?



La plaine c'est Kash, le Tatar. Il est descendant du grand Kahn, un peuple musulman arrivé dans la région à l'époque de Gengis Kahn qui a souffert de la confiscation de ses terres, de l'exil, de purges. Le mauvais souvenir de Staline est toujours présent dans la mémoire de son peuple. Kash est cavalier, guide lui aussi sur son cheval Kahrawan.



Oleg et Kash sont amis depuis toujours, leur destin est en quelque sorte lié.



Il y a aussi les soeurs Roudakova, d'origine italienne, Myriam amoureuse d'Oleg et Nina de Kash. Elles sont maraîchères et vivent dans leur ferme.



Un matin de retour de sa nage matinale, Oleg voit qu'il y a de l'animation du côté du village pêcheur tatar, un corps vient d'être retrouvé. Puis un autre meurtre... que se passe-t-il dans la communauté, est-elle une nouvelle cible ? Et tous ces hommes verts ? Une invasion se prépare-t-elle ?



Un homme, Constantin de la Militsiya se rend sur place pour enquêter sur les meurtres et nous voici embarqués dans un polar politique qui va prendre le temps de nous décrire les communautés en présence et ce qui se met en place concernant l'annexion.



Alain Lallemand, journaliste, a couvert les événements en Crimée en 2014, il nous décrit à merveille les relations entre les habitants de la Crimée, la vie des différentes communautés et ces quelques jours qui ont suffi pour que les Russes prennent la région.



Avant tout on parcourt la plaine sur le dos des chevaux, les paysages sont à couper le souffle, c'est une immersion totale dans la culture, la nature. L'écriture est magnifique, lyrique, foisonnante. Alain Lallemand prend le temps de décrire, la course équestre est particulièrement immersive, les paysages défilent c'est très visuel, un peu comme un tableau nous livrant chaque détail.



Outre le conflit c'est surtout un belle histoire d'amitié entre Oleg et Kash, indissociables car le fleuve et la plaine se déchirent parfois mais sont complémentaires.



Un roman qui permet de mieux comprendre cette région du monde, il y a encore beaucoup de surprises et rebondissements et des tas d'autres personnages attachants.



Soyez curieux, lisez-le !



Ma note : 9/10


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Ce que le fleuve doit à la plaine

Il ya des livres qu’on lit, il y en a d’autres que l’on ressent. C’est le cas pour moi avec Ce que le fleuve doit à la plaine d’Alain Lallemand. ( Weyrich éditions).

Voici donc mon ressenti.

Un roman qui se déroule pendant l’invasion de la Crimée. Une atmosphère : L’auteur ne nous décrit pas la Crimée, il nous y plonge, nous imbibe de ses paysage, ses coutumes, ses habitants, son histoire. Nous ne découvrons pas l’invasion de la Crimée telle qu’on peut la voir dans les reportages informatifs. Alain Lallemand transforme le lecteur en un habitant de la Crimée (chacun choisira son camp : Tatars , ukrainiens ou russophones. Il nous montre toutes les sensibilités.

L’intrigue : Des hommes, des amis, des familles, le passé, le présent, les traditions et les événements qui unissent et séparent. (Voir résumé)

Beau, intense, profond. Une belle lecture. Merci Alain Lallemand

C’est toujours un plaisir de lire un roman écrit par quelqu’un qui domine le sujet.
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Ce que le fleuve doit à la plaine

J'avais aimé "Et dans la jungle, Dieu dansait", je retrouve ici le même souffle du grand large, l'aventure en dehors des sentiers battus, la passion des terres inconnues, le cheval à nouveau, et plus surprenant: la nage en eau glacée. J'y retrouve le même style, le même punch, moins d'amour mais plus d'amitié et, étrangement, une guerre dont la brutalité est comme mise à distance, en sourdine. A moins que cette "guerre" de Crimée soit en fait bien différente de toutes les autres dont parle cet auteur belge. A noter, d'ailleurs, la difficulté à obtenir ce livre, que j'ai du acheter en ligne.

Nous sommes en Crimée, en février 2014. Les Ukrainiens, les Tatars, les russophones de Crimée vivent dans l'angoisse d'une invasion, qui se matérialise un beau matin par une nuée de "petits hommes verts bien polis", en réalité des soldats russes sans insigne, sans identification, qui s'empare du parlement régional. L'invasion est là et chacun craint pour ses amis, ses amours, chacun se replie sur sa famille, sur son identité. Au même moment, la population tatare commence à être décimée...

Il y a beaucoup d'hommes, dans ce roman: les femmes sont au second plan. Peut-être est-ce ainsi que s'organise leur société. Cela permet en tout cas de faire ressortir l'amitié entre Oleg, Ukrainien de passeport et russe de coeur, et Kash, Tatar modeste mais de haute lignée. Et puis il y a ce titre poétique qui me semble les refléter si bien: la guerre met à l'épreuve l'amitié entre l'homme du fleuve et l'homme des plaines, si différents et si proches. Les pages de courses de chevaux sont particulièrement poignantes, maîtrisées, et les descriptions de paysages vous donnent envie d'y plonger, de vous y rendre lorsque la guerre sera finie.
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Ce que le fleuve doit à la plaine

Deux hommes aux origines qui s'opposent mais qui sont liés par une grande amitié. Le fleuve et la plaine.



A leurs côtés nous allons vivre l'invasion russe de Crimée. Des jours difficiles où le peuple manifestera et où ses petites hommes verts (l'armée russe) l'infiltrera sans heurt pour faire que la Crimée deviennent Russe.



On sent l'étau qui se resserre, le danger qui devient de plus en plus présent. L'ambiance est bien décrite par l'auteur qui a été un reporter d'investigation dans la région. Un passé qui donne du poids à son texte.



Plus que cela, un autre conflit se trame. Plusieurs meurtres envers des Tatars. La famille même de Kash qui se retrouve meurtrie. Des milices qui n'ont rien de soldats de l'armée qui envahissent la ville. Le peuple qui tente de faire barrage.



L'auteur nous réserve de belles surprises dans les révélations. Kash et Oleg, malgré le combat qu'ils mènent, restent deux coeurs innocents. Ils vont se retrouver face à une réalité dont ils vont découvrir l'ensemble des tenants et ensuite, devront prendre des décisions pour l'avenir.



Deux hommes que j'ai trouvé très attachants chacun à leur manière. J'ai adoré voir le lien qu'ils ont avec leurs chevaux et j'ai d'ailleurs été émue par un passage en particulier.



J'ai aimé qu'il y ait une intrigue en plus de l'invasion. On ressent la tension. L'envie de préserver une amitié profonde. L'amour des deux amis pour les soeurs, l'amour de la fraternité aussi. La peur d'une prise de mauvaise décision. La volonté de s'assurer un bel avenir, de construire.



On découvre aussi une manière de vivre. L'importance qui est donnée aux ancêtres. Les générations changent, mais les anciens sont encore là pour faire entendre leur voix.



Je ne veux pas vous en révéler trop de détails pour ne pas gâcher votre future lecture. Une lecture qui m'a plongée dans une part sombre de l'histoire et fait vivre une aventure palpitante aux côtés de personnages forts.
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Ce que le fleuve doit à la plaine

Avec « Ce que le fleuve doit à la plaine », notre collègue Alain Lallemand place ses personnages romanesques dans la période incertaine de l'annexion russe en 2014.
Lien : https://www.lesoir.be/572638..
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L'homme qui dépeuplait les collines



Un titre qui nous dépeint un Congo, un Sud Kivu de mines d’or, de diamants, de coltan, d’uranium de tout ce que les pays riches ont besoin au détriment des pays plus pauvres.

Ça nous parle aussi de ces enfants mineurs, ces enfants soldats, ces enfants méfiants, en colère et en mode survie. Sans oublier tous ces enfants placés dans des orphelinats européens suite aux guerres, aux rébellions et aux exactions de toutes sortes.

Le roman débute les deux pieds dans la mine, sous le soleil brûlant, exténuant, nous présentant ces enfants mineurs artisans qui travaillent sans cesse pour trouver la pépite… ainsi qu’avec l’arrivée d’un ingénieur français d’origine africaine travaillant pour une grosse compagnie minière canadienne.

En parallèle, on retourne en Europe où un groupe de journalistes d’enquête reçoit des tonnes de documents « fuités » prouvant les pots de vin, les malversations, les fortunes amassées, les comptes « off shore » des présidents africains, des oligarques russes, des industriels et des politiques européens et autres. Mais on se méfie de cet « Africa Leak », on doute. On se sent espionné par les services de renseignements, suivis par les mafias internationales, on se doit absolument, pour la crédibilité de la profession journalistique, de faire la part du mensonge contenu dans ces papiers. Mensonge voulu pour discréditer les lanceurs d’alertes, les journalistes d’investigation et leur rédaction. Au temps pour la démocratie car tout semble si bien organisé, si bien orchestré. Le groupe de journaliste se donne donc le temps d’enquêter, d’interroger, de vérifier.

Puis, on revient au Congo où les factions rebelles, les armées présidentielles, les agences de sécurité des compagnies minières et celles des mercenaires des mafias se battent pour les possessions de territoires et de mines sans aucune considération pour les villageois, pour les populations locales. Là où il y a de l’or et des diamants la cupidité de l’homme n’a plus de limite.

C’est aussi un récit sur le journalisme d’enquête puisque son auteur, Alain Lallemand, est reporter d’investigation pour un journal belge et on sent bien la plume maîtrisée du journaliste qui n’hésite pas à nous exposer toutes les facettes du sujets, tous les angles possibles, tous les interlocuteurs impliqués. Il nous dépeint ce qu’est une véritable enquête journalistique, la collaboration internationale des diverses rédactions pour que le scoop sorte partout en même temps et que la diffusion et la dénonciation des scandales financiers et politiques ne soient pas occultés.

Une écriture incisive, juste, réelle, réfléchie et une narration finement construite qui fait que le lecteur ne s’y perd pas, malgré la tonne d’informations, bien au contraire. J’ai été bien happée par le propos, par la façon de traiter les informations, les réalités et les sentiments me faisant réaliser, au fil de ma lecture, que ce journaliste avec sa grande expérience terrain était aussi un très bon écrivain.



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L'homme qui dépeuplait les collines

Je ne suis pas entré facilement dans ce bouquin. Il est vrai que le monde de la corruption des puissants de ce monde n’est pas un sujet très marrant et qu’il faut se concentrer au début pour comprendre qui est qui. Mais petit à petit cela s’éclaircit, les personnages deviennent familiers et l’on connaît mieux leurs objectifs.

Alain Lallemand est un journaliste d’investigation au « Soir ». Il fut à l’origine de la coordination entre de nombreux journalistes européens qui s’engagèrent à traquer sans relâche la corruption dans le monde. Il en résulta la publication des fuites découvertes, les « leaks » : Football Leaks, Swiss Leaks, Panama Papers etc…

Ce roman aurait pu s’intituler « Africa Leaks » C’est le Sud-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo, qui attire la convoitise par la richesse de son sous-sol, fouillé par de grandes multinationales, mais aussi par de pauvres gosses qui creusent avec leurs moyens dérisoires pour récolter quelques poussières d’or et -pourquoi pas- tomber sur quelque magnifique diamant. La vie de ces congolais est décrite avec chaleur et rend bien l’atmosphère particulière de cette région d’Afrique. En alternance avec ce récit, l’auteur nous fait voyager un peu partout en Europe où l’on suit les enquêtes d’ONG, de journalistes, qui rencontrent des agents corrompus, souvent au péril de leur vie.

« L’homme qui dépeupla les collines » c’est aussi ce Belge qui fait signer aux parents pauvres une autorisation d’adoption, qui lui permet de vendre leurs enfants à des Européens qui croient faire une bonne action en recueillant ces gosses, en réalité arrachés à leurs parents qui ne savent pas ce qu’ils signent !

Roman intéressant, écrit avec sobriété, sans dramatisation superflue : la vérité est déjà suffisamment noire !

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Et dans la jungle, Dieu dansait

Je n’avais encore rien lu du journaliste et auteur belge Alain Lallemand. Grand reporter, cet auteur a publié des correspondances de guerre depuis de nombreux pays ; ses sources d’inspiration sont donc fiables et étayées…

Et dans la jungle, Dieu dansait m’a attirée parce que la majeure partie de l’intrigue se passe en Colombie, un magnifique pays que je connais un peu…



Une phrase-titre comme je les aime, énigmatique, provocante…

Une intrigue plutôt simple en apparence : en 2014, Théo et Angela, deux âmes révoltées de vingt-six ans à peine, fascinées par la dernière des guérillas historiques, gagnent la forêt tropicale de Colombie et se font admettre dans le maquis des FARC.

Ce livre est à la fois une variation sur la violence en tant que moyen d’action décevant, un roman d’aventures, un récit initiatique et une romance dépaysante…



Naturellement, je n’ai pas vraiment reconnu ma Colombie, mes pérégrinations ne m’ayant jamais trop entrainée dans le sud du pays. La jungle décrite devient, sous la plume d’Alain Lallemand, un personnage à part entière, un écrin révélateur…

J’ai apprécié la poésie de l’écriture, la caractérisation des parcours autour de « lui », d’« elle », d’ « eux », entre individualités et altérité, entre cheminement personnel et rapport à une cause collective.

Sur le plan de l’intertextualité, le rapport constant à La Bible et plus particulièrement au livre de La Genèse m’a d’abord déroutée… Et puis, je me suis raccrochée à la représentation colombienne du Christ en Señor Caido, tombé à terre. Théo et Angela redécouvre le monde, un monde sans espoir de miracle, un monde où la souffrance est certaine. C’est resté pour moi une clé de lecture, pas toujours évidente cependant, mais rattachée à un pays profondément religieux. En effet, dans cette jungle où un Padre et une religieuse vont jouer des rôles importants dans la trajectoires des deux jeunes héros, Dieu danse, se félicite de l’abondance des récoltes et de la production de basuco, cette drogue dérivée de la cocaïne, très toxique, qui rend accro à la première prise ; Dieu laisse s’installer la menace, mesure le courage des personnages à l’aune des combats et des actions violentes…



Un roman qui m’a laissée songeuse…

Des personnages stylisés, finalement assez peu crédibles, pris dans leurs paradoxes, plaqués, créés à partir d’un passé dont ils sont vite extraits, seuls au monde…Je n’ai jamais vraiment réussi à m’attacher au belge et à la franco-colombienne dont les idéaux, très ambitieux, ne m’ont pas convaincue même si le dénouement m’a permis de me réconcilier un peu avec eux.

Vos avis m’intéressent.



#EtdanslajungleDieudansait #NetGalleyFrance


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L'homme qui dépeuplait les collines

Je m'attendais plus à un roman "d'aventure", une vraie enquête palpitante. J'ai été assez déçue par ce roman. Le fond de l'intrigue n'est assez plat et convenu d'avance. Les personnages sont tout aussi plats. Nous sommes à l'air du JT en continu, du scandale qui refroidit aussi vite servi, ce roman se fond bien dans ce décor. Je suis quand même allée au bout du livre signe que malgré mon ennui, je peux mettre deux étoiles à l'histoire.
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L'homme qui dépeuplait les collines

Un groupe de journalistes de divers pays a recueilli grâce à une fuite d'informations plus de 69 millions de documents concernant des transactions illicites au Congo. Le roman nous plonge ainsi dans un thème récurent d'actualité les "leaks" tels que Panama Papers, Football Leaks etc.

Le lecteur sera tour à tour plongé dans une exploitation minière située au sud du Congo appartenant à une société canadienne - exploitation de la mine mais aussi des enfants orphelins qui y travaillent ; dans des réunions opaques entre deux mafieux de l'Europe de l'Est qui se détestent mais ont besoin l'un de l'autre ; dans le cheminement d'un jeune ingénieur français par adoption mais burundais d'origine travaillant pour la société canadienne et en recherche de ses origines et enfin dans le travail social d'une assistance d'une ONG combattant tout ce monde opaque de la finance, des exploitations tant minières qu'humaine, la dévastation des villages avoisinants. .

Et le président Kabila qui apparaît en filigrane,.



Ce roman est une bien fiction mais il est documenté sur des références connues de l'auteur, lui-même journaliste au journal belge Le Soir , faisant partie de Médiapart.



La lecture est intéressante ; le style est fort journalistique, s'en tenant aux faits même si parfois l'auteur tente une petite pointe d'histoire d'amour pour pimenter très légèrement la narration. Avec la médiatisation des enquêtes à grande échelle concernant de très gros montants, l'auteur nous donne à voir comment se font ces enquêtes et nous fait découvrir les mécanismes de ces montages financiers, d'asservissement des enfants orphelins , des procédés dans lesquels sont liés des industriels , des mafieux et des politiques .



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L'homme qui dépeuplait les collines

Alain Lallemand, journaliste au Soir à Bruxelles, rend hommage au travail des journalistes d’investigation avec L’homme qui dépeuplait les collines.



Quand un « leak », une fuite d’informations, de données bancaires, se produit, il y a tout un travail d’équipe de vérification qui démarre. Qui est la source ? Est-elle fiable ? N’y a-t-il pas des faux qui se cachent parmi ces documents, de nature à discréditer les journalistes qui les publieraient, des tentatives de manipulation ?



Alain Lallemand connaît très bien son sujet et, malgré la complexité des montages qu’il évoque, il est arrivé à me le rendre passionnant.



Le scoop de cette nouvelle fuite concernerait Joseph Kabila, président du Congo mais qu’en est-il vraiment ?



Parmi cette sympathique équipe de journalistes passionnés, Laura et Hugo connaissent bien l’Afrique. Hugo a enquêté, dans sa jeunesse, sur des trafics d’enfants qui étaient ensuite adoptés par des Occidentaux. Laura a été reporter de guerre.



Désormais quadragénaires, ils considèrent la quête de l’information comme une source d’adrénaline, presque une drogue, qu’il faut apprendre à contrôler pour ne pas se laisser piéger. Services secrets, mafias, beaucoup de gens ont intérêt à véhiculer de fausses informations.



Laura, l’Espagnole, et Hugo, le Belge, vont utiliser leurs réseaux relationnels et leur expérience du métier pour tenter de démêler le vrai du faux dans cette fuite, ces révélations bancaires nommées AfroLeaks. Leur enquête les mènera de Bruxelles à Belgrade et en Suisse. Leur complicité et le lien qui les unit m’a rendu agréables certaines parties de l’intrigue parfois un peu compliquées à suivre pour les non-initiés.



Tandis qu’un réseau international de journalistes coopère, une autre partie de l’intrigue nous amène en Afrique, sur le terrain, dans l’ancien Congo belge, l’ancien Zaïre, désormais République démocratique du Congo, à Bukavu dans le Sud-Kivu où Baron Mines a des mines d’or et où de jeunes creuseurs indépendants, dont certains ne sont que des enfants, espèrent trouver fortune.



Jean de Dieu aurait-il trouvé un diamant ? Comment éviter d’être assassiné à cause de cette découverte, comme cela est arrivé à d’autres ? Une seule solution : se réfugier auprès d’un de ses cousins, membre des rebelles qui ont pris les armes pour défendre et protéger les leurs car la région est très convoitée à cause de la richesse de son sol : de l’or, du diamant, du tantale pour les smartphones…



De quoi aiguiser les convoitises des anciens colons, comme Éric Malta, le roi de Lubumbashi, qu’Hugo connaît bien, mais aussi des oligarques russes, des Chinois, des Canadiens de Baron Mines pour lesquels travaille Lucas, jeune ingénieur, originaire de la région, qui a été adopté dans les années quatre-vingt-dix et va découvrir ses origines, avec l’aide de Xahra, membre de l’ONG Justice et Paix.



Le titre L’Homme qui dépeuplait les collines fait référence à un trafiquant belge d’enfants. L’histoire de Lucas amène à réfléchir sur le désir d’enfant des Occidentaux et le marché que cela peut créer pour des trafiquants. J’ai trouvé qu’Alain Lallemand abordait ces thèmes avec beaucoup de finesse, d’intelligence et d’humanité, par le biais de ses personnages : Lucas et Xahra, Laura et Hugo, un drame intime qu’a vécu Laura, ne vaut-il pas mieux parfois faire le deuil de la maternité, se réaliser et vivre l’amour autrement ?



Entre trafic d’or, de diamants mais aussi d’enfants pour l’adoption, cette partie-là du roman est captivante et aide à mieux comprendre la situation compliquée de l’Afrique et en particulier du Congo. Le roman se termine sur une note d’espoir que j’ai beaucoup aimée et qui m’a fait penser à l’organisation dont a parlé Babounette après sa lecture de la BD La Lucha : luchacongo.org où de bonnes volontés tentent de se fédérer, de se lancer dans des projets sociaux pour trouver des solutions pacifiques aux problèmes rencontrés, comme veulent le faire Xahra et Lucas.

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L'homme qui dépeuplait les collines

Ne connaissant pas cet auteur (pour la première fois publié en France), le titre m'a attiré. Qui pouvait bien être cet homme qui dépeuplait les collines ? Le résumé de la dernière page m'a conforté dans mon envie de lecture.

Le sujet est tout-à-fait d'actualité. Nous sommes en 2017 et plus de 69 millions de documents atterissent sur les serveurs de Médiapart et de nombreux autres organes européens d'alerte. Ces "leaks" (fuites en français) concernent des contrats frauduleux, des escroqueries, des détournements d'argent dans les paradis fiscaux. Ils mettent en cause un (ou plusieurs) potentat(s) africains reconnu(s) sous des pseudos ou initiales. Les commanditaires sont des sociétés écrans, les signataires des personnages troubles dont un milliardaire kirghize et un Russe relativement proche de Poutine. La région visée est la province du Sud-Kivu dans l'ex-congo belge, voisine du Rwanda et du Burundi. L'objet de convoitise, la richesse des sous-sols, là où l'on trouve de l'or, du nickel, du coltan, de la cassitérite ou de la wolframite. Des richesses, qui ont occasionné près de 6 millions de morts il y a une vingtaine d'années. Toutefois l'homme qui dépeuplait les collines est autre, un Belge qui s'adonnait, en cette période lointaine, à des trafics d'enfants, les expédiant pour adoption, dès leur plus jeune âge, en Europe. Lucas, jeune ingénieur au service d'une société canadienne "Baron mines" implantée au Sud-Kiva où il vient d'être affecté est l'un de ceux-là.

Il va être confronté à ses racines et peu à peu à ses lointains souvenirs à travers la misère ambiante, l'exploitation des enfants dans les mines, les expropriations des habitants, la connaissance d'un membre d'une ONG, la charmante Xhara, les rebelles en lutte contre le pouvoir en place et contre les mercenaires payés par les sociétés exploitant la population. Dans ce melting-pot géopolitique et au milieu de ce chaos ethnique, Lucas va devoir démontrer sa bonne foi et choisir son camp, alors qu'en Europe les journalistes, Français, Belge, Espagnol, Allemand, Suisse, Serbe continuent à dépouiller leur trésor en enquêtant pour pouvoir valider les textes avant parution.

Fort de ses connaissances d'ex-grand reporter et correspondant de guerre, Alain Lallemand nous livre un roman captivant, voyageant entre l'Europe et l'Afrique, avec ce qu'il faut de lyrisme et de relations sentimentales pour saupoudrer les aventures des personnages principaux et atténuer les scènes violentes car bien sûr tout le monde ne s'en tirera pas indemne dans la brousse du Sud-Kivu ou ailleurs.
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L'homme qui dépeuplait les collines

J'avoue que c'est très bien écrit et que même si j'ai pas trop bien compris les magouilles dénoncées et que je me suis un peu perdu dans les dates, les lieux ou les protagonistes, j'avais tout de même envie d'aller au bout de l'histoire. Il me semble m'en être pas trop mal sorti et la sensation d'être complétement paumé au début du livre s'estompe au fil des pages.
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L'homme qui dépeuplait les collines

L’aventure est grande, dense, jules-vernienne : c’est un roman d’exploration où l’on course le diamant, le coltan, l’uranium, l’enfance, la filiation, l’amour. Il y a dans L’homme qui dépeuplait les collines un luxe d’humanité dont on se doute que la réalité est beaucoup plus dure sur place, au Congo, Sud-Kivu, en pleine jungle rongée par l’avidité des uns et la survie des autres.



« Bientôt, la vallée offrit au regard une multitude de petites alvéoles de boue, autant de bassins de décantation, guère plus grands qu’une baignoire, dans lesquels s’affairaient des taches rouge, bleu, jaune ou blanc, les couleurs des tee-shirts et chemises des enfants occupés à trier le minerai d’or dans leurs batées. »



La narration est très réfléchie, bien ficelée, fermement construite, par exemple à la Dan Brown, menant ainsi par chapitres incisifs d’un point à un autre du globe, toute l’attention étant concentrée sur une inconnue tenant dans la poche d’un gamin plein de méfiance et de colère ; à lui seul un danger potentiel et imminent pour toute la région.



« Depuis bientôt deux jours, plus rien ne ralentissait la marche de Jean de Dieu. Pourtant, son pas devenu léger butait sur une réalité plus sombre. Parvenu en territoire plat, il prenait conscience de s’être éloigné de papa Archange, de son enfance. »



Alain Lallemand est journaliste au Soir et son récit est journalistique, au sens le plus lent et le plus noble. Il expose autant d’angles et de points de vue que d’acteurs, d’interlocuteurs et d’intérêts ; ce qui remet en mémoire le grand reporter qu’était Albert Londres. L’auteur actualise ici le métier en exposant au lecteur l’investigation, la fuite de documents par millions, la collaboration internationale entre rédactions, la stratégie de sortie et de diffusion des scandales financiers, politiques, d’États.



« Avant de gagner le fauteuil Louis XVI qu’il s’était réservé, Éric Malta se contempla dans le miroir du salon. Se composer un masque n’était que la moitié de l’exercice. (…) Malta prit le temps d’ajouter à ce masque juste l’ombre d’un sourire, pas davantage, une pointe de bienveillance dans le port de tête. Voilà. Admirable. »



L’homme qui dépeuplait les collines est un texte-torrent quant aux données traitées, aux sentiments exposés, aux réalités partagées, selon une maîtrise quasi physique de l’écriture, des lieux, du temps narratif, des infos et des messages, nombreux, lancés par l’auteur qui semble sortir ici toutes ses tripes d’écrivain, de journaliste au long cours et, tout au bout, d’homme debout : vivant, de son siècle et au présent. Un présent radical : celui qui questionne le réel immédiat à la lumière de l’expérience, du terrain, des sens et des moyens à disposition.



« Le Soir de Bruxelles n’échappait pas à la règle. Chaque service ressemblait à un continent en repli, une position assiégée qui peinait à gérer l’instant, ne le traitait que parce qu’il évacuait d’autres instantanés jamais analysés en profondeur. Qu’importe d’ailleurs, puisque ces moments incarneraient bientôt le passé. »



Le mensonge fait ce qu’il veut, la vérité fait ce qu’elle peut. Dont la fiction est l’un des outils de transmission. Ce roman n’est donc pas seulement une histoire, il est aussi un document, un témoignage, peut-être même un testament professionnel. Il contient en effet les connaissances et sensibilités acquises par l’auteur pendant vingt années de vocation, voire d’abnégation au journalisme ; un métier au front. Celui de la démocratie.



« À quarante ans, quand on a survécu à dix années de correspondance de guerre, on n’a plus rien à perdre, se dit-il. Si le métier est foutu, autant l’exercer à fond. »



Plus loin :

« 

— Hugo… Toi aussi, motus. Ce que tu vas voir, je ne veux jamais le retrouver ni dans un article, ni dans un livre. Nous sommes d’accord ?

— Pas même dans un roman ?

Jamais un journaliste n’avait emprunté le couloir dans lequel deux silhouettes s’engouffrèrent ce soir-là, peu avant 22 heures. »



Le roman, le voici.
Lien : https://le-carnet-et-les-ins..
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L'homme qui dépeuplait les collines

Après « Ma plus belle déclaration de guerre » puis « Et dans la jungle, Dieu dansait », j’ai dévoré le dernier roman d’Alain Lallemand.



Une fois encore, il puise dans son expérience professionnelle pour nous raconter un récit plus vrai que nature qui colle au plus près de l’actualité. Grand reporter et journaliste au journal Le Soir, il nous plonge au cœur du Congo et des transactions internationales opaques qui règlent – et dérèglent – la vie de la population.



Pour goûter ce récit dans ses moindres détails, prenez quelques heures au calme pour le lire d’une traite. Ce récit d’aventure picaresque fourmille de personnages et joue sur une alternance de situations simultanées et de rencontres assez denses qui demandent une lecture non hachée. De courts chapitres nous mènent d’un point du globe à un autre et le suspens tient en deux interrogations qui traversent le roman : l’authenticité d’une pierre précieuse et celle de documents arrivés entre les mains de journalistes de Médiapart. De là, nous rencontrons de jeunes orphelins chercheurs d’or au Sud-Kivu, des combattants rebelles à peine plus vieux que ces gamins, un jeune ingénieur-géologue idéaliste œuvrant pour une société minière canadienne, une travailleuse d’une ONG congolaise, un hacker serbe, des mafieux russes et des chefs d’Etat et banquiers d’affaires pas très clean. L’intrigue est très bien ficelée et se base très librement sur des faits vécus par le journaliste d’investigation. Cela reste cependant un roman et le côté romanesque emportera l’adhésion des lecteurs moins sensibles à la politique fiction.



J’étais déjà admirative devant le travail des journalistes qui cherchent la vérité plus loin que dans les apparences, ceux qui se mettent en danger pour la faire éclater ; je le suis plus encore après avoir lu ce livre. Oser défier ceux qui tirent les ficelles du pouvoir, les grands argentiers, les mafieux en col blanc…, ne compter que sur soi, c’est couillu. Vraiment. Et risqué.



A une époque où la désinformation règne en maître, cette plongée sans concession au cœur du journalisme d’investigation est salutaire et donne à voir autre chose que le lénifiant discours de certains médias. Quant à la localisation au cœur du Congo, elle ne pouvait être plus en phase avec l’actualité récente.



Une pépite à ne pas laisser passer.
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L'homme qui dépeuplait les collines

Excellente critique dans Le vif : « Majestueux » !
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L'homme qui dépeuplait les collines

Mario Vargas Llosa raconte dans « Le rêve du Celte » comment l’expérience congolaise avait humanisé Roger Casement. En découvrant la cupidité, la cruauté, la corruption, ses yeux s’étaient ouverts sur les noirceurs de la vie provoquées par l’être humain. De ce Congo, restent toujours des blessures entretenues par des âmes peu scrupuleuses venant aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. De la colonisation belge à Mobutu en passant par Kabila, cette région des Grands Lacs est la proie de tous les vautours humains, en particulier pour les richesses du sous-sol de cet état appelé pendant 25 ans Zaïre : or, cuivre, diamants, cobalt, coltan… avec toutes conséquences désastreuses que l’on connait.



C’est dans ce contexte que se situe l’intrigue du nouveau roman d’Alain Lallemand qui a parcouru pendant trente ans les zones de guerre et conflits divers. Pour faire simple au moment où va sortir un nouveau scandale sur un Africaleak suite à un travail d’enquête mené par un groupement de journalistes européens, des oligarques russes tentent d’infiltrer via le pouvoir en place une société minière canadienne basée dans le Sud-Kivu, société minière qui est loin de respecter les conditions de travail, la majorité des orpailleurs étant des enfants et des adolescents. L’un deux, Jean de Dieu va trouver par inadvertance une pépite, ou plutôt beaucoup plus précieux qu’une pépite, un énorme diamant. Malgré son jeune âge il s’occupe de son père qui, comme l’ensemble de la population, a été chassé de ses terres pour permettre l’exploitation minière, et décide de cacher ce trésor pour rejoindre les rebelles dont le « cousin » Siméon. Pendant ce temps-là, un jeune ingénieur français, Lucas, originaire du Burundi voisin, débarque dans la région et rencontre dés son arrivée Xahra, une jeune femme travaillant pour une organisation humanitaire.



En 350 pages, cette fiction offre un panorama sur une situation à la fois connue de tous et ignorée par le plus grand nombre : les tractations obscures entre organisations criminelles, le rapt des richesses africaines et de ses enfants – car la référence aux adoptions forcées et bébés volés n’est pas occultée – l’imbroglio informatique du deep web pour masquer le labyrinthe des échanges financiers, les agents, parfois doubles, infiltrés à la fois dans des zones neutres et d’anciens territoires de guerre, le travail des humanitaire et enfin le rôle des journalistes de terrain pour enquêter sur toutes ces bombes à retardement.



Le menu est copieux mais aucun risque d’indigestion, le roman se lisant avec autant de force que la plume qui s’est jetée corps et âme sur ces sujets à la fois captivants et déroutants. Une écriture qui entraîne le lecteur dans le dédale des arrangements entre amis et ennemis et qui ne laisse aucun moment de répit pour le plus grand plaisir. Et pourtant, au milieu de ces imbroglios obscurs, surgissent la beauté de sentiments, le miracle de l’amitié, la vaillance des combattants de la vie et les hasards de l’amour. Sur fond de géographie africaine, continent du meilleur et du pire mais aux couleurs qui jamais ne s’effaceront, surtout quand des récits rendent, avec tant de noblesse, hommage à ces âmes solaires qui affrontent multiples personnages ténébreux.



Un roman d’investigation, parfois proche de l’espionnage, qui claque à chaque page et qui ne pourra s’oublier quand la dernière feuille se tournera. Dans l’ombre des mots, se glissent toute la richesse journalistique d’un Albert Londres et la prestidigitation d’un Joseph Kessel.

Irrésistiblement foisonnant, foisonnement irrésistible.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Et dans la jungle, Dieu dansait

Après une opération qui tourne mal, Théo, jeune homme qui cherche une cause à défendre à la hauteur de ses ambitions idéalistes, quitte la Belgique pour se rendre en Colombie afin de rencontrer les FARC, et entrer avec eux de plein pied dans la révolution, la vraie. Son contact sur place, Angela, franco-colombienne qui a suivi peu ou prou le même parcours, le mènera jusqu’à eux, non sans embûches, voire désillusions…



Comme le montre la brève présentation qui précède, Et dans la jungle, Dieu dansait suit des rouages d’intrigue assez classiques de thrillers, ce que le reste du roman le montrera également. De même, les personnages entrent dans des cases assez typiques, et sont, pour moi, le gros point noir : en effet, j’ai trouvé leurs traits vraiment grossiers, alors que la narration, au contraire bien plus fluide et rythmée (pas forcément quant au sujet, mais quant au style), m’a donné l’impression qu’il aurait été possible de les étoffer, du moins de leur donner une étoffe plus dense, et surtout plus inattendue.



J’ai donc passé un bon moment de lecture avec ce roman, mais je ne risque pas d’en garder souvenir bien longtemps, surtout parce que, comme je l’avais reproché à celui de Barbara Abel (voir mon avis) lu il y a peu, il ne détonne pas assez dans l’univers littéraire actuel. Je remercie les éditions Le Livre de Poche et NetGalley de m’avoir permis de le découvrir.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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L'homme qui dépeuplait les collines

J'avoue avoir eu du mal à me mettre dans ce roman qui raconte les rouages très complexes de la circulation des informations, les fake news, les recherches incroyablement techniques des journalistes de Mediapart pour traquer les dossiers cachés et dévoilés les scandales politiques. Mais il y a aussi le Congo, Lucas, Jean de Dieu, les enfants de la mines, les enfants soldats, une Afrique très dure mais aussi aimée par l'auteur, c'est évident, et fort bien décrite. Et quand ces deux mondes s'entrecroisent cela donne un ballet effrayant des puissants, des intérêts financiers au-de là de tout, mais aussi et heureusement, de l'humain toujours qui amène un espoir que tout ne peut pas être complètement pourri. Un roman finalement passionnant et terriblement bien documenté.
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L'homme qui dépeuplait les collines

Une belle écriture pour un roman intéressant, bien documenté, mais inégal. Autant je suis tombé sous le charme des chapitres "africains" qui constituent en soi une belle histoire pleine d'émotion, autant j'ai été un peu décontenancé par les chapitres "enquête Médiapart" qui, s'ils sont intéressants sur le fond, rendent à mon avis l'ensemble un peu décousu. C'est un peu dommage, car il y a réellement de très bonnes choses dans l'écriture d'Alain Lallemand.
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