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Critiques de Alain Lallemand (38)
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Ce que le fleuve doit à la plaine

Deux hommes aux origines qui s'opposent mais qui sont liés par une grande amitié. Le fleuve et la plaine.



A leurs côtés nous allons vivre l'invasion russe de Crimée. Des jours difficiles où le peuple manifestera et où ses petites hommes verts (l'armée russe) l'infiltrera sans heurt pour faire que la Crimée deviennent Russe.



On sent l'étau qui se resserre, le danger qui devient de plus en plus présent. L'ambiance est bien décrite par l'auteur qui a été un reporter d'investigation dans la région. Un passé qui donne du poids à son texte.



Plus que cela, un autre conflit se trame. Plusieurs meurtres envers des Tatars. La famille même de Kash qui se retrouve meurtrie. Des milices qui n'ont rien de soldats de l'armée qui envahissent la ville. Le peuple qui tente de faire barrage.



L'auteur nous réserve de belles surprises dans les révélations. Kash et Oleg, malgré le combat qu'ils mènent, restent deux coeurs innocents. Ils vont se retrouver face à une réalité dont ils vont découvrir l'ensemble des tenants et ensuite, devront prendre des décisions pour l'avenir.



Deux hommes que j'ai trouvé très attachants chacun à leur manière. J'ai adoré voir le lien qu'ils ont avec leurs chevaux et j'ai d'ailleurs été émue par un passage en particulier.



J'ai aimé qu'il y ait une intrigue en plus de l'invasion. On ressent la tension. L'envie de préserver une amitié profonde. L'amour des deux amis pour les soeurs, l'amour de la fraternité aussi. La peur d'une prise de mauvaise décision. La volonté de s'assurer un bel avenir, de construire.



On découvre aussi une manière de vivre. L'importance qui est donnée aux ancêtres. Les générations changent, mais les anciens sont encore là pour faire entendre leur voix.



Je ne veux pas vous en révéler trop de détails pour ne pas gâcher votre future lecture. Une lecture qui m'a plongée dans une part sombre de l'histoire et fait vivre une aventure palpitante aux côtés de personnages forts.
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Ce que le fleuve doit à la plaine

"Ce que le fleuve doit à la plaine", c'est un dépaysement total, c'est comprendre l'histoire des peuples qui vivaient en harmonie dans cette contrée avant l'invasion russe de 2014 et son annexion, c'est le sentiment de liberté sur un cheval dans ces plaines magnifiques et c'est surtout une belle histoire d'amitié.



Le fleuve c'est Oleg, un Ukrainien descendant cosaque, russe de coeur. Il pratique chaque matin la nage dans l'eau glacée du fleuve Alma. Il travaille comme guide équestre chez Vlad un hôtelier de Yalta. Il soigne son cheval Shanti pour la saison qui arrive. Nous sommes fin février 2014, des petits hommes verts polis, sont de plus en plus présents dans la région, cette milice pro-russe sème un sentiment de crainte, vont-ils envahir la Crimée ?



La plaine c'est Kash, le Tatar. Il est descendant du grand Kahn, un peuple musulman arrivé dans la région à l'époque de Gengis Kahn qui a souffert de la confiscation de ses terres, de l'exil, de purges. Le mauvais souvenir de Staline est toujours présent dans la mémoire de son peuple. Kash est cavalier, guide lui aussi sur son cheval Kahrawan.



Oleg et Kash sont amis depuis toujours, leur destin est en quelque sorte lié.



Il y a aussi les soeurs Roudakova, d'origine italienne, Myriam amoureuse d'Oleg et Nina de Kash. Elles sont maraîchères et vivent dans leur ferme.



Un matin de retour de sa nage matinale, Oleg voit qu'il y a de l'animation du côté du village pêcheur tatar, un corps vient d'être retrouvé. Puis un autre meurtre... que se passe-t-il dans la communauté, est-elle une nouvelle cible ? Et tous ces hommes verts ? Une invasion se prépare-t-elle ?



Un homme, Constantin de la Militsiya se rend sur place pour enquêter sur les meurtres et nous voici embarqués dans un polar politique qui va prendre le temps de nous décrire les communautés en présence et ce qui se met en place concernant l'annexion.



Alain Lallemand, journaliste, a couvert les événements en Crimée en 2014, il nous décrit à merveille les relations entre les habitants de la Crimée, la vie des différentes communautés et ces quelques jours qui ont suffi pour que les Russes prennent la région.



Avant tout on parcourt la plaine sur le dos des chevaux, les paysages sont à couper le souffle, c'est une immersion totale dans la culture, la nature. L'écriture est magnifique, lyrique, foisonnante. Alain Lallemand prend le temps de décrire, la course équestre est particulièrement immersive, les paysages défilent c'est très visuel, un peu comme un tableau nous livrant chaque détail.



Outre le conflit c'est surtout un belle histoire d'amitié entre Oleg et Kash, indissociables car le fleuve et la plaine se déchirent parfois mais sont complémentaires.



Un roman qui permet de mieux comprendre cette région du monde, il y a encore beaucoup de surprises et rebondissements et des tas d'autres personnages attachants.



Soyez curieux, lisez-le !



Ma note : 9/10


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Ce que le fleuve doit à la plaine

J'avais aimé "Et dans la jungle, Dieu dansait", je retrouve ici le même souffle du grand large, l'aventure en dehors des sentiers battus, la passion des terres inconnues, le cheval à nouveau, et plus surprenant: la nage en eau glacée. J'y retrouve le même style, le même punch, moins d'amour mais plus d'amitié et, étrangement, une guerre dont la brutalité est comme mise à distance, en sourdine. A moins que cette "guerre" de Crimée soit en fait bien différente de toutes les autres dont parle cet auteur belge. A noter, d'ailleurs, la difficulté à obtenir ce livre, que j'ai du acheter en ligne.

Nous sommes en Crimée, en février 2014. Les Ukrainiens, les Tatars, les russophones de Crimée vivent dans l'angoisse d'une invasion, qui se matérialise un beau matin par une nuée de "petits hommes verts bien polis", en réalité des soldats russes sans insigne, sans identification, qui s'empare du parlement régional. L'invasion est là et chacun craint pour ses amis, ses amours, chacun se replie sur sa famille, sur son identité. Au même moment, la population tatare commence à être décimée...

Il y a beaucoup d'hommes, dans ce roman: les femmes sont au second plan. Peut-être est-ce ainsi que s'organise leur société. Cela permet en tout cas de faire ressortir l'amitié entre Oleg, Ukrainien de passeport et russe de coeur, et Kash, Tatar modeste mais de haute lignée. Et puis il y a ce titre poétique qui me semble les refléter si bien: la guerre met à l'épreuve l'amitié entre l'homme du fleuve et l'homme des plaines, si différents et si proches. Les pages de courses de chevaux sont particulièrement poignantes, maîtrisées, et les descriptions de paysages vous donnent envie d'y plonger, de vous y rendre lorsque la guerre sera finie.
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Ce que le fleuve doit à la plaine

Avec « Ce que le fleuve doit à la plaine », notre collègue Alain Lallemand place ses personnages romanesques dans la période incertaine de l'annexion russe en 2014.
Lien : https://www.lesoir.be/572638..
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Ce que le fleuve doit à la plaine

Il ya des livres qu’on lit, il y en a d’autres que l’on ressent. C’est le cas pour moi avec Ce que le fleuve doit à la plaine d’Alain Lallemand. ( Weyrich éditions).

Voici donc mon ressenti.

Un roman qui se déroule pendant l’invasion de la Crimée. Une atmosphère : L’auteur ne nous décrit pas la Crimée, il nous y plonge, nous imbibe de ses paysage, ses coutumes, ses habitants, son histoire. Nous ne découvrons pas l’invasion de la Crimée telle qu’on peut la voir dans les reportages informatifs. Alain Lallemand transforme le lecteur en un habitant de la Crimée (chacun choisira son camp : Tatars , ukrainiens ou russophones. Il nous montre toutes les sensibilités.

L’intrigue : Des hommes, des amis, des familles, le passé, le présent, les traditions et les événements qui unissent et séparent. (Voir résumé)

Beau, intense, profond. Une belle lecture. Merci Alain Lallemand

C’est toujours un plaisir de lire un roman écrit par quelqu’un qui domine le sujet.
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Et dans la jungle, Dieu dansait

Une invitation au voyage. Tout commence en banlieue de Bruxelles par un geste mal mesuré, un ras le bol aux conséquences inattendues. Théo doit s'enfuir et gagne la Colombie, où il entend mieux traduire sa rage, mieux combattre, apprendre à mener une guerre contre le capitalisme et la bêtise humaine qu'il voudrait plus efficace que ses petits attentats bruxellois.

Il se retrouve à Bogota, en compagnie d'une jeune femme du même âge que lui, Angela, bien plus au fait de la vie et de ses drames, et qui va profiter de lui pour oser plonger à nouveau dans la jungle amazone du sud du pays. Chacun son agenda: elle y cherche un amour disparu, il y cherche la guerre. Sous la canopée, il vont découvrir ensemble quelque chose qu'ils n'attendaient pas, comme la danse funèbre et joyeuse de Dieu sous le feuillage des arbres…

A la fois un très grand livre d'aventure et de voyage, une exploration des aspects les plus sombres de la révolte armée, et une splendide leçon de vie.
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Et dans la jungle, Dieu dansait

Cela commence comme une petite musique, une visite dans un magasin de lingerie de Bogota, deux regards qui se cherchent… Puis l’action vous emporte sans répit vers la forêt tropicale, le Sud amazone, la guérilla des Farc, la violence et l’immensité tropicale, bientôt l’amour et la démesure de nos vies à construire. Oui, pour apprécier le voyage, il faut un peu de la rage des protagonistes, un grain de folie révolutionnaire. Mais le voyage vous porte jusqu’aux étoiles, hémisphères nord et sud réunis. Un livre généreux.
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Et dans la jungle, Dieu dansait

Théo et Angela n’ont pas 30 ans et ne supportent plus ce monde injuste et froid. Lassés des révoltes numériques et sans lendemain ils veulent maintenant combattre. Ils décident alors de rejoindre le camp de la guérilla FARC dans la jungle colombienne…

On entre difficilement dans ce roman, d’abord parce que les personnages principaux sont assez peu crédibles. Ils parlent beaucoup pour des gens qui ne savent sois disant pas mettre de mots sur leur révolte. Ils ne sont pas très cohérents entre leur pacifisme et leur fascination pour la guérilla. Ils réfléchissent beaucoup et sortent des dialogues grandiloquents et pas vraiment naturels.

D’ailleurs, au delà même de ces dialogues, certains passages de descriptions de sentiments ou de paysages sont également très surfaits. C’est d’autant plus évident que l’intrigue est assez prévisible, en particulier celle de la relation entre les deux héros.

Heureusement les description de la guérilla, de la jungle, des villages sont assez intéressantes et agréables à lire. On les sent immédiatement bien documentées et on voit alors se dessiner tout cela sous nos yeux. A partir du moment où Théo et Angela rejoignent réellement la guérilla, le récit se fait un peu plus rythmé et accrocheur.

La dernière partie et l'histoire de leur couple se révèle finalement le plus intéressant même si elle était bien sur très attendue. Une lecture agréable une fois passé les premiers chapitres, mais pas vraiment passionnante. Merci à Babelio et aux Editions Luce Wilquin pour cet envoi !
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Et dans la jungle, Dieu dansait

Alors, que dire.

Je suis très mitigée.

Ce livre nous plonge en plein cœur de la Colombie sanguinaire.

Je n'ai jamais de mal à rentrer dans un livre mais ici l'auteur nous plonge directement dans l'histoire comme si on connaissait par cœur la Guerilla et l'armée libre. Je vous conseille donc de faire un petit tour sur le net avant de vous plonger dans les premières pages si vous ne voulez pas en être dégoûtés.



Ensuite, quand on dépasse ce brouillard, on est confronté à une belle réflexion, parfois dure à suivre mais qui nous ouvre les yeux sur les valeurs fondamentales et l'importance de Dieu dans ces pays sans que ce ne soit trop lourd.



Le livre pour moi, se décompose en deux parties. La deuxième étant beaucoup plus accessible et intéressante.



Le gros reproche que je pourrais faire c'est que ce livre n'est selon moi pas adapté pour les ados (alors qu'il concoure pour le prix des lycéens).



Je vous laisse découvrir ce roman qui mélange prise de tête et tendresse.



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Et dans la jungle, Dieu dansait

La critique du Soir de Bruxelles: "D’abord, c’est un très beau titre. (...)

Et puis, c’est un très beau roman. Qui devrait ouvrir les yeux de tous ces jeunes qui ont encore une vision romantique de l’engagement armé, de la lutte kalachnikov au poing. (...)
Lien : http://plus.lesoir.be/archiv..
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Et dans la jungle, Dieu dansait

Après une opération qui tourne mal, Théo, jeune homme qui cherche une cause à défendre à la hauteur de ses ambitions idéalistes, quitte la Belgique pour se rendre en Colombie afin de rencontrer les FARC, et entrer avec eux de plein pied dans la révolution, la vraie. Son contact sur place, Angela, franco-colombienne qui a suivi peu ou prou le même parcours, le mènera jusqu’à eux, non sans embûches, voire désillusions…



Comme le montre la brève présentation qui précède, Et dans la jungle, Dieu dansait suit des rouages d’intrigue assez classiques de thrillers, ce que le reste du roman le montrera également. De même, les personnages entrent dans des cases assez typiques, et sont, pour moi, le gros point noir : en effet, j’ai trouvé leurs traits vraiment grossiers, alors que la narration, au contraire bien plus fluide et rythmée (pas forcément quant au sujet, mais quant au style), m’a donné l’impression qu’il aurait été possible de les étoffer, du moins de leur donner une étoffe plus dense, et surtout plus inattendue.



J’ai donc passé un bon moment de lecture avec ce roman, mais je ne risque pas d’en garder souvenir bien longtemps, surtout parce que, comme je l’avais reproché à celui de Barbara Abel (voir mon avis) lu il y a peu, il ne détonne pas assez dans l’univers littéraire actuel. Je remercie les éditions Le Livre de Poche et NetGalley de m’avoir permis de le découvrir.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Et dans la jungle, Dieu dansait

De grandes attentes, amour et engagement, nourrissent une jeunesse prise dans ses paradoxes : appel à la révolte au bout du monde, retour à la paix initiatique.
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Et dans la jungle, Dieu dansait

La quête initiatique de deux jeunes révoltés, mais les désillusions les attendent au bout du chemin.



Angela et Théo, deux jeunes révoltés contre le système, vont lier leur destinée pour rejoindre les FARC dans la forêt colombienne. La tête bourrée d'idéaux totalement utopiques, ils s'apercevront que les armes ne sont jamais la solution et qu'elles n'apportent que regrets et dégoût. Leur prise de conscience se fera petit à petit, mais ne vaut-il pas mieux tard que jamais ?



Je tiens à remercier Babelio et les éditions Luce Wilquin pour cette sélection masse critique qui m'a permis de découvrir ce roman très intéressant.

J'ai eu un peur peur au début, car je ne supporte pas ces jeunes malléables qui se laissent entraîner par des groupes terroristes sous couvert d'un mal être qui devrait leur donner l'excuse de tuer des innocents. Alors j'avoue qu'au début, et comme le départ était laborieux, j'ai cru que j'allais regretter de m'être positionnée. Mais finalement, j'ai lu le livre d'une seule traite. J'ai vraiment apprécié le chemin emprunté par l'auteur pour montrer et faire prendre conscience aux jeunes combien les idéaux extrémistes peuvent être dangereux quand ils appellent aux armes et à la destruction. Cet état de fait est bien sûr adaptable à tous, quels qu'ils soient.



La plume de l'auteur est quant à elle poétique, mais en même temps facile à lire. On s'imprègne de l'ambiance générale, même si j'ai déploré parfois des longueurs descriptives.

Les personnages sont attachants, agréables, Théo notamment qui bien qu'engagé volontaire, reste attaché à ses valeurs et refuse de tuer.

La romance est légère et égaye le tout.



Pour résumer, une belle histoire que je conseille et qui fait réfléchir.


Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Et dans la jungle, Dieu dansait

"Dans ce noir silence, la jungle montait jusque dans les chambres, diffusant à travers les fenêtres sans vitrage ses bruits d'animaux, craquements et mues végétales. La nuit était encombrée d'envols soudains, de cris d'oiseaux et d'interrogations sonores de batraciens..."

Au milieu de la forêt colombienne, Théo, un jeune belge de vingt-six ans poursuivi par la police de son pays pour son activisme anarchiste et Angela, jeune femme franco colombienne, reporter pour les blogs alternatifs qui suivent les maquis révolutionnaires, vont se rencontrer, échanger leurs idées, s'engager dans la lutte armée aux côtés des Farc. Héritiers directs des Malraux, Hemingway, Castro, Che Guevara et de tous les grands mouvements révolutionnaires du XXème siècle, indignés par le règne de l'argent facile qui corrompt tout et par les pseudo engagements ponctués par les clics internet, ils vont tenter d'apporter leur contribution au bonheur de l'humanité quitte à perdre leurs illusions.

Alain Lallemand, auteur de "Et dans la jungle, Dieu dansait" est grand reporter au "Soir" de Bruxelles. Il brosse un portrait sans concession de la Colombie d'aujourd'hui, de la misère des hommes, des liens complexes qui les unit, de la luxuriante beauté de la nature qui les entoure. Il raconte également le parcours initiatique de ses deux héros qui paient au prix fort leur passage à l'âge adulte pour finalement trouver leur voie sans renier la pureté de leur idéal.

Alain Lallemand possède un vrai talent d'écriture qui a su saisir l'âme de ce pays et évoquer la permanence de cette générosité de la jeunesse qui entend refaire le monde dans le souci d'une plus grande justice.

Merci à Babelio et aux éditions Luce Wilquin qui m'ont permis de découvrir cet auteur.

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Et dans la jungle, Dieu dansait

Une écriture poétique qui coule mais une intrigue dans laquelle j'ai eu beaucoup de mal à entrer...
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Et dans la jungle, Dieu dansait

Qui est-il vraiment ce Théo Toussaint ? Un rêveur ? Un anarchiste ? Un idéaliste ? Quand il arrive en Colombie, il semble bien déterminé à rejoindre les rebelles dans la jungle. Pour quoi faire ? Que cherche-t-il dans ce combat qui n’est pas le sien ?

Jeune liégeois engagé dans la lutte contre les inégalités, il commet un jour une erreur et fuit la Belgique. Il trouve refuge auprès d’Angela, une jeune bloggeuse franco-colombienne à la recherche de son ami Martin. Avec elle, il se rend dans la forêt, espérant entrer en contact avec les Farcs. Pour eux, la guérilla est la seule capable de pousser leur indignation plus loin pour changer le monde. Pour y arriver, ils trouveront de l’aide auprès des gens d’Eglise très présents en Colombie et qui tentent de réconcilier état et guérilla au bénéfice de la population.



Grand reporter au journal « Le Soir », Alain Lallemand signe ici son troisième roman.

Son récit d’aventure nous invite d’abord à partager sa passion pour la Colombie. Il y décrit de magnifiques paysages qui contrastent avec la vie rude et triste des populations prises entre deux feux : les révolutionnaires et les paramilitaires. Son portrait son concession de la situation est remarquable.

Il présente ensuite une réflexion sur notre société. En effet, le parcours de Théo n’est pas sans rappeler celui des jeunes qui deviennent djihadistes en Syrie. Leur quête est-elle différente ? En quoi ? Théo ne se reconnait pas dans le djihad. Il veut changer le monde, trouver une place dans la vie, un sens à celle-ci et il pense que son engagement dans la lutte armée pourra l’aider. Paradoxalement, il va se retrouver auprès de combattants catholiques, très proches des prêtres et religieuses. Il va devoir comprendre et accepter les incohérences de cette situation : suivre et respecter une religion d’amour, de pardon et s’imposer en même temps par les armes dans la violence. Théo, comme de nombreux jeunes avant lui, a une vision romantique de cette lutte, de cet engagement et est tenté de passer par les armes pour défendre ses idées, ses valeurs.

Et c’est là toute la question du roman : la lutte armée n’est-elle pas toujours une déception ? Quel que soit l’endroit (Espagne, Asie, Amérique latine...) n’est-ce pas toujours la population civile qui paie le prix fort de la guerre ?

Enfin, on s’interroge sur la raison qui pousse ces jeunes à rejeter la société dans laquelle ils vivent. Les principaux facteurs ne sont-ils pas la perte de sens et les inégalités sociales grandissantes ? Par cet engagement, les jeunes pensent trouver la place que la société leur dénie.



J’ai beaucoup aimé ce roman qui se lit d’une traite. La narration est fluide et le style de l’auteur est agréable. Les pages se tournent sans effort tant on a envie de savoir ce qu’ils vont devenir. Ensuite, on revient sur les passages que l’on a marqués afin de relire les réflexions politiques et philosophiques que l’auteur met dans la bouche de ses personnages.

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Et dans la jungle, Dieu dansait

Je n’avais encore rien lu du journaliste et auteur belge Alain Lallemand. Grand reporter, cet auteur a publié des correspondances de guerre depuis de nombreux pays ; ses sources d’inspiration sont donc fiables et étayées…

Et dans la jungle, Dieu dansait m’a attirée parce que la majeure partie de l’intrigue se passe en Colombie, un magnifique pays que je connais un peu…



Une phrase-titre comme je les aime, énigmatique, provocante…

Une intrigue plutôt simple en apparence : en 2014, Théo et Angela, deux âmes révoltées de vingt-six ans à peine, fascinées par la dernière des guérillas historiques, gagnent la forêt tropicale de Colombie et se font admettre dans le maquis des FARC.

Ce livre est à la fois une variation sur la violence en tant que moyen d’action décevant, un roman d’aventures, un récit initiatique et une romance dépaysante…



Naturellement, je n’ai pas vraiment reconnu ma Colombie, mes pérégrinations ne m’ayant jamais trop entrainée dans le sud du pays. La jungle décrite devient, sous la plume d’Alain Lallemand, un personnage à part entière, un écrin révélateur…

J’ai apprécié la poésie de l’écriture, la caractérisation des parcours autour de « lui », d’« elle », d’ « eux », entre individualités et altérité, entre cheminement personnel et rapport à une cause collective.

Sur le plan de l’intertextualité, le rapport constant à La Bible et plus particulièrement au livre de La Genèse m’a d’abord déroutée… Et puis, je me suis raccrochée à la représentation colombienne du Christ en Señor Caido, tombé à terre. Théo et Angela redécouvre le monde, un monde sans espoir de miracle, un monde où la souffrance est certaine. C’est resté pour moi une clé de lecture, pas toujours évidente cependant, mais rattachée à un pays profondément religieux. En effet, dans cette jungle où un Padre et une religieuse vont jouer des rôles importants dans la trajectoires des deux jeunes héros, Dieu danse, se félicite de l’abondance des récoltes et de la production de basuco, cette drogue dérivée de la cocaïne, très toxique, qui rend accro à la première prise ; Dieu laisse s’installer la menace, mesure le courage des personnages à l’aune des combats et des actions violentes…



Un roman qui m’a laissée songeuse…

Des personnages stylisés, finalement assez peu crédibles, pris dans leurs paradoxes, plaqués, créés à partir d’un passé dont ils sont vite extraits, seuls au monde…Je n’ai jamais vraiment réussi à m’attacher au belge et à la franco-colombienne dont les idéaux, très ambitieux, ne m’ont pas convaincue même si le dénouement m’a permis de me réconcilier un peu avec eux.

Vos avis m’intéressent.



#EtdanslajungleDieudansait #NetGalleyFrance


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L'homme qui dépeuplait les collines

J'avoue que c'est très bien écrit et que même si j'ai pas trop bien compris les magouilles dénoncées et que je me suis un peu perdu dans les dates, les lieux ou les protagonistes, j'avais tout de même envie d'aller au bout de l'histoire. Il me semble m'en être pas trop mal sorti et la sensation d'être complétement paumé au début du livre s'estompe au fil des pages.
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L'homme qui dépeuplait les collines

Un réseau de journalistes enquête sur la fuite de 69 millions de documents dont certains impliqueraient le Président Kabila dans divers trafics.

En parallèle, nous suivons la vie des enfants « creuseurs » dans des mines d’or à ciel ouvert de l’Afrique des Grands Lacs. Un jour, l’un deux trouve un diamant…



C’est une plongée dans l’Afrique et ses sombres secrets, ses trafics de minerais et d’enfants, les corruptions liant Russes, Kazakhs et pays européens.



Une histoire où, une fois de plus, l’Europe colonisatrice ne sort pas grandie. Les colons ne pouvant s’empêcher de s’ingérer dans leurs anciennes colonies.



C’est un livre touffu, l’enquête journalistique est bien ficelée, mais aussi assez complexe. Je pense que quelques notes de bas de pages n’auraient pas été superflues pour préciser certains points. Il y a aussi pléthore de personnages et j’avoue que j’ai parfois eu du mal à les connecter entre eux ou à m’attacher.



Mais au final, une lecture instructive et prenante qui prouve, encore une fois que malheureusement, seul l’argent domine le monde faisant perdre toute humanité à qui le possède ou le convoite.


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L'homme qui dépeuplait les collines

Je m'attendais plus à un roman "d'aventure", une vraie enquête palpitante. J'ai été assez déçue par ce roman. Le fond de l'intrigue n'est assez plat et convenu d'avance. Les personnages sont tout aussi plats. Nous sommes à l'air du JT en continu, du scandale qui refroidit aussi vite servi, ce roman se fond bien dans ce décor. Je suis quand même allée au bout du livre signe que malgré mon ennui, je peux mettre deux étoiles à l'histoire.
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