Alain Serres

(...) quand nous aurons vendu la dernière des bulles d'air pur, il ne nous restera que de l'argent, mais l'argent ne se mange pas. Il ne nous restera que de l'or, mais l'or ne se respire pas.

"La liberté ce n'est peut être que cela : voir les yeux de ceux qu'on aime."

J’étais le soldat machin, qui essayait de sauver sa peau et celle des copains, comme le font les taupes du jardin, le museau perdu dans le ventre noir de la terre.

Martin marche maintenant les yeux au ras de l'eau. Une jeune gorge-bleue à miroir frôle la rivière et une bergeronnette printanière regagne son nid pour couver. Chaque année, au mois d'avril, le mystère de la vie perce ici des centaines de coquilles.

"Bien des légendes sont nées à l'ombre des branches des ginkgos."

"Construire un pays arc-en-ciel est un immense chantier !"

Un livre, c'est beaucoup d'amour! Un grand soin est apporté par l'équipe de Rue du monde pour que les images et le texte soient traités comme les créateurs et le lecteur le méritent. Pour que la maquette accompagne bien texte et images, pour que l'ensemble ait de la cohérence, de la force et de la sensibilité.
Tout cela prend du temps, alors dans cette petite maison, on ne publie qu'une quinzaine de livres chaque année.
Chacun y accomplit sa tâche avec coeur afin que le livre soit une réussite, qu'il y ait le moins d'erreurs ou de faiblesses possible.

Le rouge-gorge


Que chante le rouge-gorge qui les accompagne,
Aux petites Anglaises qui vont à l’école :
« Kiss ! kiss ! kisskisskiss !
Kisses for you ! »


//Henri Pichette

Je ne suis sûr de rien
mais pourquoi donc mon chien
se terre
Quand la planète fait la guerre ?


(La vérité) p22

Le chocolat a la force âcre de l'ouragan et il est aussi la caresse d'une brise matinale si l'on sait fermer les yeux. Glacé, il fouette, il secoue, tel le vent du nord, mais il peut aussitôt se faire, pour notre réconfort, le plus léger des courants d'air tiède du sud.

(...)
Et j'ai été devant les femmes
Et j'ai dit C'est admirable
Et j'ai été devant les hommes
Et j'ai dit C'est admirable
Et j'ai été devant l'ombre
Et j'ai dit C'est admirable
Et devant la lumière
Et j'ai dit C'est admirable

Parce que j'ai regardé

Pierre Albert-Birot

Par trois, une plante, un humain, un animal, c'est ainsi que nous habitons le monde...
Un peu ému, il reprend son souffle et poursuit :
- Chaque humain est le frère d'une plante
chaque plante est la sœur d'un animal,
chaque animal est le frère d'un humain !
Ensemble, on naît, on respire, on grandit, on meurt...

Tout autour de l'étang, on s'observe en essayant de chercher les deux autres êtres vivants avec qui faire famille.

Totaux


Ton temps têtu te tatoue.
T’as-ti tout tu de tes doutes ?
T’as-ti tout dû de tes dettes ?
T’as-ti tout dit de tes dates ?
T’a-t-on tant ôté ta teinte ?
T’a-t-on donc dompté ton ton ?
T’as-ti tâté tout téton ?
T’as-ti tenté tout tutu ?
T’es-ti tant ? T’es-ti titan ?
T’es-ti toi dans tes totaux ?

Tatata, tu tus ton tout.


//Norge

Sur son sommet vit le roi Dontontairalenom, un minuscule roi qui parle très fort depuis son balcon pour que ses sujets entendent en travaillant ses réflexions, ses propositions ... c'est-à-dire ses ordres, qui doivent être exécutés sans délai et sans discussion.

A l’origine des mots
Chez les Mayas, le chacau haa était de la poudre de cacao non sucrée, préparée avec de l’eau. Chez les Aztèques le xocoatl est devenu une boisson rougeâtre et épicée, réservée aux plus riches. Elle accompagnait une purée de maïs.
….
Sao Tomé
Dans l’île de Sao Tomé-et-Principe au large des côtes d’Afrique de l’Ouest, 90% des ressources proviennent du cacao, même si la population, majoritairement très pauvre, n’y goute jamais. En effet il est transformé en chocolat et consommé ailleurs dans les pays riches.
…
Mariage Basque
Le mariage de Louis XIV avec l’infante Marie-Thérèse venue d’Espagne, eut lieu en 1660, près de la frontière entre les deux pays, à Saint-Jean-de-Luz, au pays basque. C’est à cette occasion que le chocolat fit l’une de ses premières apparitions en France. Le début d’une longue histoire.

…

Petit déjeuner
Conrad Van Houten est le génial pharmacien hollandais qui inventa, en 1815, la presse à dégraisser les fèves de cacao.
Il permit ainsi d’obtenir le cacao en poudre soluble.
Une révolution dans le monde du chocolat !

"Il y a 270 millions d'années, la vie sur Terre est simple. Le temps prend tout son temps depuis près de 4 milliards d'années. L'eau, l'air et la lumière solaire encouragent la lente évolution des premières formes de vie."

Désormais, chaque lecteur, enfant ou adulte, peut entrer dans l'histoire, choisir d'être tel personnage, se demander ce qu'il aurait fait à la place de tel autre, expliquer le texte de l'auteur à sa manière, au vu de sa propre vie.
Sûrement que des enfants resteront songeurs en lisant cette histoire ["Sous le grand banian" de Jean-Claude Mourlevat]. Ils se poseront des questions à eux-mêmes, en silence. Est-ce bien de devoir quitter un jour sa famille pour une histoire d'amour ? Imaginer et rêver comme les deux filles du livre, apporte-t-il quelque chose ?
Dans les images de Nathalie Novi, chaque lecteur peut aussi commencer une autre histoire que celle qui est racontée en se laissant porter... par le buffle !
L'histoire de la théière géante ? L'histoire des musiciens qui jouent dans les branches ? L'histoire de l'arbre qui peut se transformer en paon...
Certains voudront en savoir plus sur l'Inde, sur le monde des aveugles, sur des histoires de frères et sœurs. D'autres auront envie de lire d'autres titres signés par ces mêmes auteurs. La fin du livre, c'est souvent un début.

Mais si l'éditeur était sans espoir, aurait-il choisi un métier où l'on n'est jamais sûr de rien?
Les auteurs, eux aussi, connaissent le doute. Eux non plus ne savent pas si leur livre est une réussite et s'il va rencontrer ou non le succès.

On aurait voulu que les nuages nous enveloppent pour que l’enfer nous oublie, même qu’une seule journée, même qu’une ridicule minute.

On fumait pour ne pas grelotter.
Les plus habiles se fabriquaient des briquets.
et quand on avait survécu à l’hiver, on crevait de chaud dans les tranchées de l’été.
Je me souviens de ma gourde fraîche, ma douce amie à la peau bleue