Alain Serres

Nelson Mandela est un sage que l'on vient consulter du monde entier parce que sa parole est vraie. Riche des prairies de son enfance, il peut parler aux hommes de liberté. Loin de ces murs qui l'ont enfermé durant 27 années, il peut parler aux humains de courage et d'espoir.

Il peut même dire aux fleurs de son paisible jardin :
"Je suis un Africain de toutes vos couleurs."

Le poème préféré de Nelson Mandela :

Ces vers écrits par le poète britannique William Ernest Henley en 1875 ont donné du courage à Nelson Mandela tout au long de sa captivité. Son titre en latin, Invictus signifie "Invincible."

Invictus

J'émerge des flots sombres de la nuit,
Obscurs comme le puits reliant les pôles,
Et je remercie les dieux quels qu'ils soient
De m'avoir doté d'une âme indomptable.

Prisonnier des faits qui m'enserrent,
Je n'ai ni gémi ni pleuré.
Sous l'infortune des coups,
Je suis meurtri, mais debout.

Au-delà de ce monde de larmes et de colère,
Je ne vois que l'horreur des ténèbres,
Mais la terrible menace des années
Ne m'atteint ni ne m'effraie.

Peu m'importent l’étroitesse des chemins,
La dureté des châtiments sur le mien,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

William Ernest Henley
Adaptation en français d'Alain Serres

J'ai le droit de m'exprimer en toute liberté, de dire ce que je pense sincèrement de tout, même si ça ne plaît pas à papa ; de dire ce que je ressens, même si ça ne plaît pas à maman.

J'ai le droit de ne jamais connaître l'orage des armes et la guerre, j'ai peur des missiles-éclair et des bombes-tonnerre.

J'ai le droit d'être respecté, que je sois noir ou blanc, petit ou grand, riche ou pauvre, né ici ou ailleurs.

n°77
Le fleuriste
est triste.
Tous ses pots de lavande,
il a fallu qu'il les vende.
Leurs parfums se sont changés
en trois pièces de monnaie.
Pff ! Vendre des fleurs bleues,
en ville,
est un métier douloureux
et difficile.

Elle fixe Gaëtan dans les yeux et, pour la première fois, lui sourit. D'un sourire vrai, comme il l'avait imaginé, il y a des années."

Berceuse


Mon enfant dort avec les fleurs
Elle a sa ville à décorer
Elle a son rêve à protéger
Prenez sa main
Elle a ses fleurs à partager

Mon enfant dort prenez sa main
Elle a pendu à un soleil
Un ruban rose et un nuage

Une enfant dort avec les fleurs
Sur l’oreiller de la misère
Elle a son rêve à découper
À petit jeu
Prenez sa main

Elle a construit au coin du feu
Une maison pour abriter
Toute la terre

Mon enfant dort avec les fleurs
Je coupe et lie à une fleur
Une autre fleur pour mon enfant
Elle a un parc à dessiner
Et sur l’étang
Une fleur prend soleil
De la mort à la vie

//Rouben Mélik

Créer,
comme des enfants créent
une grande maison
remplie de beaux chevaux,
de paisibles taureaux
et de lampes que personne
ne peut éteindre.

Puis les enfants font une salade avec les étoiles
et ils la savourent dans leur secrète cabane à histoires.

L'enfance n'est jamais loin.
Si Jean-Claude Mourlevat aimé toujours jouer à mimer de rudes bagarres avec ses deux enfants, Emma et Colin, d'été peut-être parce qu'il en a eu vite assez d'être professeur et qu'il est devenu clown !
Ses spectacles ont du succès. Il joue sur son lacet de chaussures Parlez-moi d'amour avec un archet plus de 600 fois ! Clown et comédien, en voilà un métier vraiment serieux; tout doit minutieusement être écrit et calé.
Le plaisir de dire et de partager des mots remonte peu à peu en lui et en 1997, il écrit son premier livre.

 
 
T’es-tu déjà réveillé
juste entre la nuit et le jour ?
Entre la fin de la nuit et le début du jour ?
À l’orée de l’aurore, sur le bord fin de l’aube. Tu vois ?
Après les derniers rayons de lune et avant, juste avant
les premiers rayons de soleil.
Ce n’est pas le jour.
Ce n’est pas la nuit.
C’est autre chose :
Les loups se couchent
comme des peaux de chèvres
et monsieur Seguin embrasse de sa bouche
madame Seguin sur les lèvres.

Le bombardement aérien de Guernica marque l’histoire des hommes : il est le premier qui vise, non pas une cible militaire, mais une population aux mains nues.

Comme le vent de l'océan qui se faufile entre les barreaux, des livres pénètrent peu à peu dans la prison. Mandela lit beaucoup. Il étudie. il explique à ses camarades qu'il est important d'apprendre l'afrikaans, la langue des blancs, de tout apprendre même leurs poèmes.

1964 : Mandela passe devant les juges. On lui reproche 156 attentats qui ont eu lieu...pendant son emprisonnement.

Et hop ! Simon, puni-cagibi !

Pour aller plus vite, il disait même parfois à sa maman :
"Je crois que je vais faire une grosse bêtise,
est-ce que je peux aller au cagibi ?"
"Oui ! Immédiatement, vilain garçon ! Puni-cagibi !"

Les lotus sont en fleurs, ouverts et lumineux. Le mois d'août est leur saison. Le ciel est aussi bleu que ce matin du 6 août 1945 et Yoko est malheureuse. Elle sourit aux fleurs qui la regardent. Puis à la vieille tante qui regarde ailleurs.

Il marche plus vite et regarde mieux. Mais, aujourd'hui, l'enfant qui marche depuis si longtemps apprend à ralentir le pas pour ne rien perdre du monde, même quand il semble presque vide

Un simple grain de cumin sur un dé de pomme verte a le goût de cette longue histoire de la route des épices.
il a surtout la saveur de toute les nouvelles histoires qu'il nous permet d'imaginer.
Elles n'apparaissent que mieux si, en goûtant, on ferme les yeux...

C'est aux épluchures qu'on reconnait la cuisinière.