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Critiques de Albert Simonin (41)
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Touchez pas au grisbi !

Max-le-Menteur, truand vieillissant et rêvant de prendre sa retraite, et son pote Riton de Montreuil ont réussi un joli coup. 50 millions en lingots d'or.

Seulement... ce genre de grisbi, le flouze, l'argent, l'oseille, l'avoine, cela éveille les convoitises.

Et pour garder le grisbi et éviter que vous le fauche, il ne faut pas être trop paresseux du calibre, du crucifix-à-ressort.

Touchez pas au grisbi, où les femmes réduites au premier du monde et raciste au gré de certaine pages, (dans les années 50 on ne s'en offusquait guère), eut l'effet du bombe dans le monde littéraire. Prix des Deux Magots.

A lire ou à relire, si on est pas rebuté par l'argot, en se laissant entraîner par Max dans les rues de Paname.
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Le cave se rebiffe

Quand on dit "Le Cave se rebiffe" on pense illico à Gabin, à Blier, à Françoise Rosay, Frank Villard en demi-sel prétentieux et surtout aux dialogues ciselés comme un orfèvre de Michel Audiard.

Ici, on n'en est loin.

Max-le-Menteur et son amiche Pierrot-le-Gros, afin de se retirer des "affaires", se décident d'acquérir un rade en piteux état. Un job dans la légalité, en envisageant de se faire de l'artiche en loucedé.

Cela ne plait pas à tout le monde. Un coup de grelot les enjoignent d'arrêter leur entreprise

Vouloir imposer un point de vue et les contraindre. Cela agace le Gros et Max. On prendrait là pour le moins un coup de semonce, une invite à s'occuper de ses fesses ! Cela va se régler avec Beretta, calibre au choix. C'est un bon intermédiaire. Et un ami.

parallèlement à ce sac d'embrouilles, Pierrot- le Gros - entraine Max dans une affaire de faux talbins et le fait rencontré le Dab. Faux-monnayeur.

L'atmosphère des années 50 et de Paname. Et l'argot, qui risque de dérouter certains.

Un excellent roman.
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Grisbi or not grisbi

Grisbi or not grisbi est le troisième et dernier tome d'une trilogie de romans d'Albert Simonin publiés dans la célèbre "série noire" de Gallimard après "touchez pas au grisbi" et "le cave se rebiffe".

Ce titre reprend un passage du roman porté à l'écran sous le titre "les tontons flingueurs" mais il ne faut pas s'y tromper, même si Simonin fut à l'origine du scénario, les deux versions diffèrent en quelques points dont celui de la brève aventure amoureuse entre Max et Florence.

On y retrouve quand même le postulat de départ dans la mort du mexicain, la reprise en main des affaires par Max les frères Volfoni.

Une histoire aux allures de voyous avec un vocabulaire argotier qui fait sourire mais dont l'usage n'est plus que très peu utilisé.

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Le grisbi

Albert Simonin, c’est la gouaille incarnée, dont la trilogie est devenue un incontournable dans le paysage du polar et du roman noir. Fabuleux : elle revient.
Lien : https://actualitte.com/artic..
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Touchez pas au grisbi !

Je connaissais ce film culte mais je n’avais pas encore lu le livre. Quelle erreur ! C’est un chef-d’œuvre du polar. Ce n’est pas son intrigue qui en fait l’intérêt, un règlement de compte entre la nouvelle génération d’affranchis et les anciens, mais dans l’écriture elle même. Non seulement les dialogues sont en argot des années 50 mais toute la narration aussi. Un régal pour les amateurs.
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Le grisbi

Cher Vous,

De temps à autre, faut revenir aux sources, refaire une plongée dans les classiques du polar. Relire les types qui ont posé les fondations, Albert Simonin est l’un d’eux.

Touchez pas au grisbi ! est le premier opus de la trilogie de Max le menteur.

Max est un voyou qui commence à prendre de l’âge dans les années 50, c’est un «beau mec», un type respecté mais dont certains convoitent la place. Et surtout, Max est un type dont l’amitié est indéfectible, alors quand il entend Frédo, un demi-sel, dire qu’il veut régler son compte à Riton, le pote de toujours, Max n’apprécie guère.

Les condés encore moins lorsque Frédo est retrouvé refroidi…

Max n’étant pas un lapin de six semaines, il va régler ses comptes lui-même et distribuer du plomb et des beignes.

De l’argot pur jus, de la trahison, le monde des proxénètes et autres gangsters d’un temps révolu. Outre l’aspect polar du roman, il est intéressant de voir tous ce que Simonin a créé à l’époque, qui a été repris par les plus grands et est toujours usité ce jour.

Bien sûr, le bijou date de 1953, tu y croiseras donc des expressions d’époque qui n’ont plus cours de nos jours.

Mais je t’engage vivement à le lire, c’est un bon moment, une plongée dans le cinéma d’Audiard, tout ça quoi…



Stanislas Petrosky


Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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Grisbi or not grisbi

"J'me demande s'il la saute...

Qui saute qui ?

Ben... Antoine... Patricia...

(Poum, Bam..) "



Évidemment je l'ai lu parce que le livre à été adapté par Audiard pour le film "Les Tontons Flingueurs"



J'ai acheté le livre quand j'avais 13/14 and et 8 ans plus tard je me suis mis à le lire.

Et sincèrement, cela ne vaut pas le film, vraiment pas.

Alors l'argot de Michel Audiard, même à l'écrit c'est un régal, mais celui d'Albert Simonin, j'ai eu du mal.



Il y a 2 ou 3 passages dans le livre qui ont été repris pour le film (en + des noms des personnages) comme la mort du "Mexicain" ou bien la scène avec Pascal qui abandonne le clan pour éviter de s'entre tuer en famille, car son cousin est chez les Volfoni.



Bref... Je ne recommande pas, sauf pour les fans absolu des "Séries Noires" ou des "Tontons Flingueurs"



"C'est curieux chez les marins, ce besoin de faires des phrases"
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Touchez pas au grisbi !

Publiés initialement dans les années 50 à la Série noire, les trois premiers romans d’Albert Simonin – Touchez pas au grisbi! , Le cave se rebiffe et Grisbi or not grisbi – sont réunis dans une intégrale à La manufacture de livres. La trilogie a été adaptée au cinéma respectivement par Jacques Becker, Gilles Grangier, et George Lautner ; c’est d’ailleurs par le cinéma que j’ai découvert les aventures de Max le Menteur, le personnage central de ces trois histoires.



Tout d’abord un mot sur l’auteur. Tour à tour électricien, chauffeur de taxi, journaliste, Albert Simonin exerce plusieurs métiers avant de venir à l’écriture romanesque. C’est après avoir lu un roman de la Série Noire qui l’avait profondément ennuyé, qu’il décide de s’y mettre pour – comme il le dit lui-même dans la préface de François Guérif – réhabiliter le truand français. Les truands il les connaît bien, il les côtoie depuis son enfance dans le quartier de La Chapelle à Paris. Puis en prison, où il purge une peine de 5 ans pour avoir publié des articles dans la presse de l’occupation, il approfondit ses connaissances du milieu de la pègre parisienne. Albert Simonin rencontre le succès dès son premier roman qui remporte le prix des Deux Magots. Il poursuit ensuite sa carrière d’écrivain et de scénariste jusque dans les années 70, où la vague du néopolar va ringardiser les histoires classiques de truands pour y introduire une critique sociale inévitable et nécessaire. La suite de la chronique à lire sur le blog
Lien : https://diasporagalactique.w..
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L'Elégant

Frédo, matricule 1515, surnommé l'Élégant, sort de centrale pour bonne conduite. Entré dans les années 50 pour braquage, il découvre à sa sortie, vingt piges plus tard, le Paname patte d'eph des années 70. Un choc pour l'Élégant qui ne reconnaît plus les belles sapes, les pompes..crocos ni la grosse Loulou, le Mondain et Charlot la pincette. Mais l'Élégant du 3e age sait encore épater la galerie, les jolies frangines et n'est pas prêt à se faire entuber par ceux qui en veulent à son grisbi...

Simonin, surnommé par Léo Malet, le Chateaubriand de la pègre, argote en rafale à toutes les lignes. Au début, j'ai galèré comme un cave et entravé souvent que t'chi à sa jactance mais vite je me suis mis à la page éduqué façon jouasse par le nostalgique Frédo l'Elégant qui ne reconnaît plus son Paris canaille...devenu hippie !
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Confessions d'un enfant de La Chapelle

A lire Albert Simonin dans ses confessions d’enfance, il me semble presque entendre parler les photos de Doisneau, de Boubat et surtout d’ Eugène Atget. Ce dernier photographia avec amour les vieilles rues de la capitale, les boutiques, petits métiers, passants, arrières cours insalubres…

C’était le Paris de Simonin. Né en 1905, rue de la Chapelle.

Un Paris de pauvres, de bas quartiers pouilleux. Il n’a pas disparu mais c’est transformé, transporté ailleurs.

Le petit bébert y survit avec sa famille et ses voisins, connait ses premiers métiers de misère et l’exploitation éhontée des gamins dès son certificat en poche.

Sans amertume, avec réalisme et sincérité, Albert Simonin nous replonge dans cet univers sombre.

N’ayez pas peur de lire cet ouvrage pittoresque qui n’est pas « farci » d’argot, ce n’est pas vrai. Quelques mots de temps en temps qui donnent son sel au récit sans plus.

C’est un témoignage fort et inoubliable de ces misérables, non pas fait par un écrivain qui n’a pas partagé leur souffrance comme Zola ou Hugo mais par un des leurs. A ce titre, c’est aussi une véritable étude sociologique du début du XXéme siècle.
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Le Hotu : Le Hotu - Le Hotu s'affranchit - ..

Si vous aimez les dialogues à la Audiard alors ce livre, qui est en réalité une trilogie, est fait pour vous. La langue est incroyable, et si une partie du vocabulaire est entrée dans le langage familier cela vous demandera un peu d'application et de concentration au moins pendant une 100aines de pages. La récompense sera au bout des efforts.



Il s'agit donc de l'association de deux petites frappes, Petit Marcel et Johnny. Si le premier a grandi de combines et mauvais coups, le second appelé aussi Jeannot par sa tendre "marraine" Irène, est le "Hotu" de ces "messieurs les hommes" qui méprisent ses manières bourgeoises.

En effet, ils ne voient pas d'un très bon oeil ce demi-sel fréquenter un de leur poulain, et ce d'autant plus qu'il est amené à trainer ses guêtres dans leur quartier général, l'Oceanic, le rade de dame Paulette. Sans rien dévoiler de l'intrigue qui rebondit de volume en volume on assiste à l'ascension de Paulo, à la dêche de plus en plus affirmée de ces messieurs qui, du fait de la crise économique des années 30, voient leurs gagneuses arpenter en vain les trottoirs en quête de michetons.



Et Johnny dans tout cela ? Il devra se cacher, se défendre de méchants qui l'ont pris pour un cave et s'en mordent les doigts, défendre les intérêts de sa marraine.

A la suite de ce duo improbable on parcourt les rues de Paris, on rencontre des bougeoises qui s'encanaillent, ou ces hommes du milieu qui se vantent d'un code d'honneur qu'ils oublient bien vite quand leurs intérêts sont en jeu.

Un régal.
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Le  Hotu s'affranchit

un bonheur de langue verte
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Le savoir-vivre chez les truands

Sectateurs des Tontons qui jubilez aux dialogues d'Audiard , ce livre est fait pour vous.Attention! C'est de l'historique ,pas de la jacte moderne mâtinée de verlan et d'amerloque yaourtisé..Non du bon savoir-vivre d'antan ,dans une langue aussi verte qu'une écolo végane. Pas bien politiquement correct mais quelle rigolade !
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Le cave se rebiffe

Albert Simonin, est-il besoin de le répéter ?, vous le connaissez forcément. Quoi ? Vous n'avez lu aucun de ses livres, vous doutez donc d'avoir fait sa connaissance ?



Hé bien, si ! Car, même si vous n'avez jamais mis votre nez dans un de ses romans, vous connaissez au moins ses romans via les adaptations cinématographiques qui en ont été faites.



Si je vous dis : « Touchez pas au grisbi », « Le cave se rebiffe », « Les Tontons flingueurs » ?



Vous voyez, vous avez au moins vu à défaut d'avoir lu.



Albert Simonin est considéré comme le maître du roman de truands à la française et est principalement connu pour sa trilogie autour du personnage de Max-le-menteur, par les trois adaptations plus ou moins fidèles précitées.



Né en 1905, mort en 1980, on attribue bien souvent à l'auteur, et à tort, d'avoir ouvert la voie à Frédéric Dard, oubliant un peu trop facilement que son commissaire San Antonio existait depuis quelques années avant la sortie du premier roman de Simonin.



Mais, certes, s'il n'a pas initié le polar argotique (le Nestor Burma de Léo Malet lui est également antérieur), il a participé à son développement, notamment en usant d'une langue bien plus proche de celles des vrais voyous des rues, que celles de ses confrères.

Après avoir lu « Gribsi or not grisbi », le troisième opus de la trilogie de Max-le-menteur, que j'avais moyennement apprécié du fait d'une langue argotique un peu trop brute, par rapport à celles de Frédéric Dard ou Léo Malet, voilà que je poursuis ma découverte à rebour de cette série en lisant le second opus, « Le cave se rebiffe ».



Max-le-Menteur et son pote Pierrot-le-Gros, s'apprête à acheter un bar en bien piteux état afin de se ranger quelque peu mais, surtout, se faire de l'artiche en loucedé grâce à quelques magouilles plus ou moins légales.



Mais à peine ont-ils pris la décision que Max reçoit un coup de téléphone lui enjoignant très fortement de ne pas poursuivre dans son entreprise.



Vouloir forcer la main à Max, et surtout au Gros, voilà qui n'est pas très malin.



Ne pas prendre en compte les menaces, n'est pas plus intelligent pour autant.



D'autant que dans le même temps, le Gros entraîne Max dans une affaire de fausse monnaie dirigé par le Dab, un vieux de la vieille.



Mener ces deux affaires de front ne sera pas évident, d'autant que les menaces se précisent, que Max est attaqué et doit se défendre brutalement et que le corps sans vie d'un ami de Max est retrouvé dans le bar.



Se débarrasser du corps, des flics qui tournent autour du duo, et identifier d'où vient la menace pour régler son compte à l'instigateur, =sera d'autant moins facile qu'il faut rester loin des radars de la maison poulagat pour que les faux fafiots fassent des petits. Mais, quand le cave sur lequel repose toute l'affaire se rebiffe... tout par à vaut l'eau.



Avec un style un peu plus digeste (ou bien je me suis un peu habitué après ma première lecture), ce court roman m'a passionné quelque peu plus que son prédécesseur (qui est donc son successeur).



Bien que certaines tournures de phrases m'ont accrochées un peu les paupières, l'ensemble a été plutôt agréable est c'est avec un réel plaisir que j'ai suivi les mésaventures de Max et du Gros, jusqu'à un point final qui met un terme au roman aussi brutalement qu'à la vengeance des deux hommes.



Certes, en lisant le roman, comment ne pas imaginer les traits burinés du visage de Jean Gabin, bien que son personnage (le Dabe), dans le roman, ne soit que très secondaire et que Max, le héros, est totalement absent du film éponyme.



Pour autant, du fait des autres adaptations, c'est le visage de Lino Ventura qui s'imprime sur celui de Max, du fait de sa présence dans les deux autres adaptations, parfois à la place d'un personnage similaire à Max, parfois dans un autre rôle.



On cherche également à placer la tronche de Bernard Blier, pour les mêmes raisons.



Les points forts de ce petit roman sont ainsi les suivants :



- Un personnage qui cherche à se ranger et qui va se retrouver dans la mouise.



- Une narration à la première personne immersive.



- Une langue argotique qui rend l'ambiance de l'époque et du milieu.



- Un format d'une taille suffisamment courte pour éviter les longueurs.



- Un personnage (Max-le-Menteur) attachant.



- Une histoire construite sur une notion ancestrale de la Loi de Murphy.



Les points faibles :



- Une langue argotique un peu brute.



- Une tournure de phrase un peu bancale qui est souvent répétée.



- Une fin un peu sèche.



Au final, si le denier opus de la trilogie m'avait laissé un peu froid, ce second, lui, me réconcilie avec cette trilogie et avec Max-le-Menteur et me donne envie de découvrir le tout premier opus.
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Du mouron pour les petits oiseaux

L'histoire en elle-même n'est pas palpitante. Tout le charme réside dans le style, l'usage incomparable de l'argot, richesse du vocabulaire alliée à la tournure imagée des phrases. Simonin reste vraiment le maître du genre.
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Touchez pas au grisbi !

c'est un roman noir avec autant de morts violente qu'on peut en décrire en deux cent cinquante pages.

mais il y a aussi de l humour

avec son patois pittoresque

un livre qui sera porté à l écran avec jean cabin et lino

Ventura dans les rôles principaux. et avec des dialogues d Audiard.

un petit plus il a un glossaire en fin de volume pour expliquer les mots d argot.👍
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Confessions d'un enfant de La Chapelle

"L'argent, dans ce faubourg, était rare, et la société nettement axée vers la non-consommation."

Ce témoignage de l'enfance d'Albert Simonin à son adolescence (à 17 ans), est surtout intéressant sur la vie quotidienne à Paris, quartier La Chapelle au début du XXe siècle. La famille Simonin est pauvre, c'est une vie harassante. Une époque difficile avec l'arrivée de la Grande guerre de 14-18, pour les classes ouvrières et défavorisées.

J'y ai trouvé quelques longueurs, mais pas à cause du style, qui est dynamique, ponctué de nombreux termes d'argot et malgré tout d'humour. La fin du livre est poignante et dramatique.

C'est vraiment dommage qu'il n'ait pas pu écrire la suite, lorsqu'il travailla comme écrivain et scénariste.
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Le petit Simonin illustré

Quand il est sorti ce bouquin, l'éditeur en a parlé comme du "Littré de l'argot".



Je voudrais vexer personne, mais déjà qu'il était pas laubé le Mimile, il en aurait tiré une frime si il avait lu ça !



D'accord, c'est un dico, mais attention, j'avertis, c'est pas pondu par un cave ou de ces messieurs qu'ont fait leurs humanités

.

Là, c'est le causé des affranchis, des louchebems et des harengs.



Pis, tout le p'tit monde qui gravite autour, porte de Clichy, Batignolles, la Contre-Escarpe, les faubourgs aussi bien sûr, ceux dont sont nés natifs Céline et Arletty.



En 1957, les banlieues, c'était pas le hip-hop, mais les derniers bals où emballait sur les flonflons, les chaussettes à clous, ils étaient pas déguisés en gladiateurs mais question de coller des danses aux lascars, ils étaient à l'aise avec leur pèlerines, et ça mouftait pas.



Toute la littérature truandeuse façon Série Noire du père Duhamel, elle est là, parce que le micheton qui se fait des frayeurs en s'imaginant faire partie des Hommes, faut l'instruire du vocabulaire en usage.



Albert, il a donné dans le genre et c'était pas du pour, alors faut lui faire confiance pour l'argot, c'était un orfèvre...
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Grisbi or not grisbi

Albert Simonin, vous ne le connaissez probablement pas. Le roman « Grisbi or not grisbi », il se peut fort que vous ne l'ayez jamais lu. Pour autant, tout le monde connait l'auteur et le sujet de son roman puisqu'Albert Simonin a adapté librement son propre roman pour écrire le scénario d'un film culte dialogué par Michel Audiard : Les tontons flingueurs.



Cependant, à la lecture du roman, on se rend compte que l'adaptation est très libre, que, si les personnages principaux sont présents dans les deux, les dialogues de Michel Audiard et la touche d'humour ajoutée apporte une énorme plus value au film.

Max, rangé des voitures sur la côte, est appelé d'urgence par son copain de toujours, Pierrot, pour revoir Fernand, rentré du Mexique où il s'est exilé depuis des années et qui est rentré à Paris pour léguer ses « affaires » avant de caner.



Et c'est à Max et Pierrot qu'il lègue ses tripots, au grand damn des frères Volfoni qui n'acceptent pas d'être ainsi spoliés d'affaires qu'ils convoitaient.



Max et Pierrot vont alors devoir subir les affres des Volfoni...



Si Michel Audiard maniait l'argot avec un sympathique humour et une certaine poésie des mots, Albert Simonin, lui, propose aux lecteurs un argot certes plus authentique, mais bien moins agréable à lire ou à entendre, du moins, pour moi.



Du coup, je n'ai jamais réussi à totalement entrer dans l'histoire et dans le roman du fait de cette langue qui prend beaucoup de place lorsqu'elle n'est pas distillée de façon fluide.



L'histoire, elle, demeure assez classique, avec cet ancien truand obligé de reprendre du service par loyauté et qui va devoir subir la vengeance de la concurrence.



Une histoire d'amitié, de double amitié, même, puisque Max et Pierrot sont amis de toujours et Max et le Mexicain l'étaient également.



Amitiés viriles, donc, qui se défendent à coup de flingues.



Cependant, force est de constater que Simonin parvient à décrire la lassitude du héros qui se serait bien passé de reprendre les armes.



Une lassitude qui trouvera son paroxysme dans un final émouvant.



Si vous connaissez les « Tontons flingueurs » par coeur, cela ne vous empêche pas de lire ce roman tant les deux histoires dévient très rapidement.



Au final, un roman qui restera moins dans mon esprit que l'adaptation cinématographique, du fait d'un langage plus brute de pomme. Malgré tout, la lecture n'est pas déplaisante et je tenterais une autre incursion dans le monde d'Albert Simonin, probablement avec la trilogie du Hotu.
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Touchez pas au grisbi !

Cette histoire là, mecton, elle est pas bidon. Là où le Max passe, les autres trépassent. Faut dire que des gaziers de sa race, il y en a plus des masses. Sûr que pour garder son oseille, faut être prêt à distribuer le passeport pour les anges, le retour à la maison mère. Bref, au fil des pages, on s'embarque dans un drôle de voyage. Avec Simonin, c'est le terminus des prétentieux.
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