A lire
Albert Simonin dans ses confessions d'enfance, il me semble presque entendre parler les photos de Doisneau, de Boubat et surtout d'
Eugène Atget. Ce dernier photographia avec amour les vieilles rues de la capitale, les boutiques, petits métiers, passants, arrières cours insalubres…
C'était le
Paris de Simonin. Né en 1905, rue de la Chapelle.
Un
Paris de pauvres, de bas quartiers pouilleux. Il n'a pas disparu mais c'est transformé, transporté ailleurs.
Le petit bébert y survit avec sa famille et ses voisins, connait ses premiers métiers de misère et l'exploitation éhontée des gamins dès son certificat en poche.
Sans amertume, avec réalisme et sincérité,
Albert Simonin nous replonge dans cet univers sombre.
N'ayez pas peur de lire cet ouvrage pittoresque qui n'est pas « farci » d'argot, ce n'est pas vrai. Quelques mots de temps en temps qui donnent son sel au récit sans plus.
C'est un témoignage fort et inoubliable de ces misérables, non pas fait par un écrivain qui n'a pas partagé leur souffrance comme
Zola ou Hugo mais par un des leurs. A ce titre, c'est aussi une véritable étude sociologique du début du XXéme siècle.