Citations de Aldous Huxley (1348)
Pour ceux qui vivent à l’intérieur de ses limites, les lumières de la ville sont le seul luminaire du vaste ciel. Les réverbères des rues éclipsent les étoiles, et l’éclat des réclames de whisky réduit même le clair de lune à une inconséquence presque invisible.
Pour ceux qui vivent à l’intérieur de ses limites, les lumières de la ville sont le seul luminaire du vaste ciel. Les réverbères des rues éclipsent les étoiles, et l’éclat des réclames de whisky réduit même le clair de lune à une inconséquence presque invisible.
La plupart des gens se conduisent bien dans les grandes circonstances qui se présentent occasionnellement, mal ou d’une façon quelconque dans les périodes intercalaires de routine banale. Mais si, dans les moments ordinaires, il nous plaisait de tenir une conduite ayant un quart de la qualité de celle que nous tenons dans les moments de crise exceptionnelle, la plupart de ces crises ne se produiraient jamais.
Quiconque prête quelque attention à ses processus mentaux ne tarde pas à découvrir qu’une forte proportion de son temps est dépensée à remâcher et à ruminer le passé et à goûter par avance l’avenir. Nous retournons au passé, parfois parce que des souvenirs naissent, au hasard, et mécaniquement, dans notre conscient ; parfois parce qu’il nous plait de flatter notre égotisme en nous rappelant des triomphes et des plaisirs passés, en censurant et embellissant des douleurs et des défaites passées ; parfois, aussi, parce que nous sommes écœurés de nous-mêmes, et, pensant « nous repentir de nos péchés », retournons, avec une sombre satisfaction, aux fautes anciennes. Quand à l’avenir, nous nous en préoccupons de façon parfois craintive, parfois compensatoire et afin de prendre nos désirs pour la réalité. Dans l’un et l’autre cas, le présent est sacrifié à des rêves de situations qui n’existent plus ou qui sont hypothétiques. Nul ne peut parvenir à la vie éternelle, s’il n’a, au préalable, appris à vivre, non pas dans le passé ou dans l’avenir, mais maintenant, dans le moment et au moment.
Reculer devant les choses, c’est affirmer implicitement que les choses sont encore fort importantes pour nous.
Comme l’a signalé naguère l’ex président Hoover, ce système ne peut fonctionner, à moins que la demande des choses non nécessaires soit non seulement maintenue, mais continuellement accrue ; et, bien entendu, elle ne peut être maintenue et accrue, que par des appels incessants à la cupidité, à l’esprit de concurrence, et à l’amour de la stimulation sans but. Les hommes ont toujours été la proie des distractions, qui sont le péché originel de l’esprit ; mais jamais jusqu’à notre époque, on n’a tenté d’organiser et d’exploiter les distractions, d’en faire, à cause de leur importance économique, le noyau et le centre vital de la vie humaine, de les idéaliser comme étant les manifestations les plus hautes de l’activité mentale. Notre époque est celle des incohérences systémiques, et l’imbécile que nous avons en nous est devenu l’un des Titans, sur les épaules de qui repose le poids du système sociale et économique.
C’est parce qu’ils se méfient de l’imbécile qui, dans le corps de tout être humain, cohabite avec le dément criminel, l’animal bon vivant, le bon citoyen, et le saint en puissance, non réveillé, profondément latent ; c’est parce qu’ils reconnaissent son pouvoir diabolique, que les contemplatifs ont toujours imposé à eux-mêmes et à leurs disciples une telle abnégation en ce qui concerne toutes les excitations distrayantes et incohérentes.
Aujourd'hui après deux guerres mondiales et trois révolutions majeures nous savons qu'il n'y a pas de corrélation nécessaire entre la technologie plus avancée et la morale plus avancée.
Ce que l'homme a uni, la nature est impuissante à le séparer .. ( page 40 )
si l'on veut vivre à chaque instant tel qu'il se présente, il faut mourir à chaque autre instant
il vaut mieux trouver le mauvais chemin que d'être totalement perdu
L’amour de la nature ne fournit de travail à nulle usine. On décida d’abolir l’amour de la nature, du moins parmi les bases classes, d’abolir l’amour de la nature, mais non point la tendance à consommer du transport.
Les petites choses faites dans un esprit d’amour fervent sont infiniment plus précieuses que des choses beaucoup plus grandes faites avec moins d’amour.
La terreur en tant que procédé de gouvernement rend moins bien que la manipulation non violente du milieu, des pensées et des sentiments de l’individu.
Le bonheur n’est jamais grandiose.
On n’aime jamais être insulté, même par ceux qu’on m éprise.
Le progrès de l’homme est venu de sa capacité d’organisation sociale.
La vie en Orient satisfait le plus profond, le plus puissant des instincts : celui de l’affirmation de soi.
Dieu n'est pas compatible avec les machines, la médecine scientifique, et le bonheur universel. Il faut faire son choix.
Le bonheur effectif paraît toujours assez sordide en comparaison des larges compensations qu'on trouve à la misère.