Roman de jeunesse de Carpentier, il nous décrit dans son style truculent, sensuel et pittoresque la vie d'un noir de Cuba, Menegildo, ses amours, ... C'est surtout un prétexte pour évoquer les rituels magiques de l'île aux alentours de 1900. D'ailleurs, le titre est une référence expresse à l'un de ces rituels. Le livre est truffé de termes de patois local, qui dans ma version, sont explicités dans un glossaire final. Le roman, qui est le premier de Carpentier, reste un peu brouillon, ce qu'il reconnaît lui-même, n'assumant plus son contenu, et ne l'ayant republié que pour combattre une version pleine d'erreurs qui était la seule en circulation.
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La plume inimitable de Carpentier nous mène dans un passionnant voyage dans ce roman !
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Livre court mais compliqué dans son écriture et l'histoire qu'il narre. C'est un militant révolutionnaire réfugié dans un théâtre de la Havane qui est l'objet de cette chasse prétexte prétexte à une analyse des prémices de la révolution cubaine.
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Le roman d’Alejo Carpentier est une invitation à un voyage initiatique autant qu’une exploration des confins de la forêt vierge amazonienne.
Les prémices du roman se déroulent à New York, où un jeune musicologue à la dérive, aux ambitions déçues et au désir d’amour inassouvi mène une vie médiocre avec sa compagne Mouche. Son insatisfaction le conduit à l’ennui et à la mésestime de soi : il est dans l’impasse.
Son tuteur au sein de l’Université lui confie alors une mission : partir à la découverte des origines de la musique, en un lieu reculé de la forêt amazonienne (sans doute vénézuélienne) auprès de peuples amérindiens aux instruments et à l’art musical encore inexplorés.
Cette expédition, dont l’objectif était de redonner un sens aux journées du protagoniste et de fournir un exutoire à sa lassitude, va se transformer en révélation existentielle : au gré des étapes inattendues de son périple (dont une révolution locale) et à mesure qu’il s’enfonce dans la jungle, c’est l’éloignement de son monde et la découverte d’un monde nouveau, d’un peuple nu, d’un amour pur, d’un absolu de vie que le héros va découvrir.
Un bonheur primordial que rien encore n’a encore souillé, loin des dérives d’un monde moderne qui se cherche et se perd. Un voyage initiatique où la musique est un fil d’Ariane qui mène aux sources d’une vie simple dans une nature intacte et grandiose. L’évidence est là : le futile cède la place à l’essentiel, pur, paradis originel dont la découverte est un privilège offert au héros. Mais un paradis vite perdu si l’on ne sait saisir l’instant, comme le suggère le titre (original).
Ce qui bouleverse dans ce récit, c’est sa portée philosophique, en forme de fable : il nous propose une réflexion profonde sur l’essence même de la vie.
Au talent de conteur, Alejo Carpentier ajoute un style poétique de toute beauté. Les descriptions des éléments naturels, du fleuve, des montagnes, de la forêt et du peuple qui les habite, nous laissent imprégnés d’images fortes et durables. C’est une ode à la splendeur de ce monde sauvage et rude.
Le Partage des Eaux offre un grand moment de lecture, un voyage vers un ailleurs splendide et mystérieux, au cœur de cette Amérique Latine dont Carpentier est originaire, doublé d’un questionnement sensible et profond sur la nature humaine.
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LE RECOURS DE LA MÉTHODE d’ ALEJO CARPENTIER
On est en plein « réalisme magique » sud américain que l’on retrouvera plus tard chez Garcia Marquez entre autre. C’est le portrait d’un dictateur ( Machado ) les descriptions sont truculentes et le récit avancé au fil des coups d’état manqués et des amours dictatoriales. On sent même poindre une certaine tendresse pour ce dictateur chez Carpentier. Pas très étonnant puisqu’il a servi plus tard un autre dictateur Castro.
Grand livre pour moi si on supporte ce style.
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Quelle verve littéraire ! Alejo Carpentier est un prodige dont les mots bout à bout forment une douce mélodie.
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