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Critiques de Alessandro Robecchi (43)
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Je n'ai pas du tout accroché alors qu'il m'avait été recommandé. Son humour ne me fait pas rire, les personnages me laissent indifférents et je trouve l'intrigue épaisse et chiantissime. Perdu dans les situations, tous les personnages qui se chevauchent dans au final un polar assez banal et indigeste.
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

.) Nous sommes à Milan , Carlo Monterossi , créateur d’une émission de télé trash est à deux doigts d’être abattu par un étrange tueur . Comme il n’arrive pas à mettre le doigt sur la raison de ce geste , il fait appel à la police mais celle-ci dont l’auteur pointe du doigt l’inefficacité , ne cesse de se fourrer le doigt dans l’œil. Alors , avec l’aide de deux amis (ils sont unis comme les doigts de la main) , un enquêteur hors-pair et une hackeuse aux doigts de fée , il se lance dans sa propre enquête . Mais une fois le doigt dans l’engrenage , il touche du doigt la complexité de l’affaire : des néo-nazis, des gitans , des tueurs professionnels .. il risque bien de s’en mordre les doigts … Un bon polar avec deux doigts d’humour et même un doigt de féminisme .P-S : Contrairement à ce que peut laisser croire mon résumé le roman n’est pas consacré aux doigts de l’homme (ou de la femme) .Lisez et vous comprendrez.
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Un roman noir plein d’humour dans une Italie dépeinte à travers ses paradoxes et ses facettes moins reluisantes, sans fard. La société milanaise marche parfois sur la tête et plus particulièrement le petit monde de la télé. On peut compter sur Alessandro Robecchi pour nous le rappeler à travers son personnage Carlo Monterossi, homme de télé qui échappe à une tentative d’assassinat. À noter qu’une intrigue originale avec au centre une émission de téléréalité, on n’en croise pas tous les jours. Les dialogues sont percutants et on se laisse aller à décrocher des sourires devant certaines scènes. Bref, n’hésitez pas à vous laisser tenter par ce petit polar édité chez l’Aube. Un vrai bonbon à déguster pour cette fin d’année.
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Je connaissais l'humour anglais . Grâce à Alessandro Robecchi je connais maintenant l'humour italien qui égaie ce roman policier doublé d'une Comédia del Arte totalement réjouissante.

Un savoureux récit où l'un des personnages centraux est un producteur d'une chaîne de télévision privée dont l'émission phare « Crazy Love» fait un carton en deuxième partie de soirée , grâce à une présentatrice vedette qui écoute les déboires sentimentaux de femmes sur le plateau dont les séquences de pathos et de larmes à répétition sont savamment orchestrées .

Ce qui préoccupe Carlo Monterossi en ce moment ce n'est pas l'audimat mais plutôt c'est ce qui a pu pousser un individu à tenter de lui mettre une balle entre les deux yeux .

Et comme il sait que son verre de whisky ne pourra pas le sauver deux fois de suite , il décide avec l'aide de la jeune et brillante Nadia et de l'insaisissable journaliste Oscar de mener l'enquête alors même que les policiers qui s'en occupent semblent piétiner et préférer suivre les faits et gestes de Carlo .

Mais ses investigations vont croiser deux autres équipes beaucoup plus armés et beaucoup plus effrayantes que notre trio hétéroclite : des gitans en pleine vendetta et deux tueurs à gages sous contrat .

Gageons que cette équipée aux multiples visages et mue par des objectifs divers laissera quelques traces après leur passage .





Un roman à savourer al dente , après une journée de la labeur , à subir l'épreuve du masque sur le visage non stop.

Gavé d'humour latin , vous allez pouvoir mettre un peu d'huile ( d'olive évidemment) dans vos rouages fatigués.

A la fois satire de la télé spectacle, caricature d'une police italienne complètement amorphe et dépassée par les événements et véritable polar avec hémoglobine, cadavres plus très vaillants et une belle collection d'armes à feu de tout calibre .

Dans une prose et une narration vivifiante , des chapitres rythmés par les paroles de Bob Dylan , l'auteur nous offre une sacrée galerie de personnages qui valent vraiment le détour : de la volonté de fer à laquelle carbure nos deux gitans , en passant par les deux associés , professionnels de la gâchette jusqu'à ce Carlo , qui se surprend encore devant le succès rencontré par la médiocrité des émissions qu'il produit . Ou avec Nadia , cette belle jeune fille capable de dénicher une information sur l'aiguille qui se cache dans la botte de foin en quelques heures .

Un beau moment de lecture , rafraîchissant et au style allegro bougrement efficace .

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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Humour ravageur, génie de la comparaison, pointe acéré du regard social : des doigts dans le cul et du Dylan. Livre profondément drôle, mené de main de maître, Ceci n'est pas une chanson d'amour plaît tant par son intrigue que par la désinvolture attendrie avec laquelle il saisit ses personnages : des tueurs à gages clownesques, des gitans revanchards, une geek éperdue. Alessandro Robecchi, avec une belle discrétion, déconstruit nos discours, notamment sur l'amour.
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Une merveille, j'ai adoré.

Une critique acerbe de la société italienne via le prisme de la téléréalité, mais pas que. Robecchi avec un sens aigu de l'humour noir, arrive à nous tenir en haleine et à nous faire rire avec des personnages foutraques, grandiloquents et bien sentis, tout en attirant notre attention sur la bêtise humaine et certaines dérives du monde d'aujourd'hui.

L'écriture est originale, l'histoire tient la route avec un brin de folie, et nous agrippe de bout en bout à travers ce polar haut en couleur et de grande qualité.
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Un roman agréable, avec une écriture enlevée, réjouissante, baignée d'humour, de bons mots, de comparaisons des plus incongrues qui arrachent des sourires, une verve propre aux lombards, bref sur la forme, très raffraichissant, même exaltant. Sur le fond, c'est plus confus, pas toujours évident dans les tenants et aboutissants de cette intrigue, encore moins dans le message véhiculé par cette histoire, cela n'a pas l'air de trop préoccuper l'auteur, même si les thèmes abordés sont intéressants, la téléréalité, l'ascenseur social, la loyauté, là, ils sont survolés, ils ne sont que prétexes à instaurer une atmosphère délétère, faible sur les bases. Les personnages sont hauts en couleurs et plutôt attachants en ce qui concernent les récurents, puisque ce roman est le premier d'une série, que je suivrai certainement.
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Un scénario hollywoodien avec des clichés et des dialogues convenus. Heureusement notre héros est là : Carlo Monterossi, l'Homme Qui ..., producteur d'un programme populaire pour la Machine à Merde (pardon, pour la télévision), fait de métalangage pour critiquer tous les défauts du scenario. Les dialogues deviennent alors de purs Audiard !

L'histoire est rocambolesque : un malfrat bas de gamme est recherché par deux gitans, deux tueurs à gages, le mari et l'amant d'une même femme tuée par le malfrat, et par notre héros aidé par Nadia, un génie du numérique, et par Oscar, journaliste d'investigation à la ancienne. Tout ça enveloppé dans une sauce composée par escroquerie immobilière, groupes nazis, police incompétente et beaucoup d'armes modernes et anciennes. Si on déguste le plat avec un bon vin italien et un CD de Bob Dylan, le plaisir est complet !
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

La Milan d'Alessandro Robecchi n'est pas la ville de la mode, même pas celle du foot. Et le si blanc Duomo, splendeur gothique, mon dernier voyage à ce jour, n'y est jamais cité. Ceci n'est pas une chanson d'amour, certes non, car les cadavres s'y ramassent à la pelle, les baffes et les pruneaux aussi. Mais la ballade milanaise, sorte de Bas-fonds Tour, parkings, banlieues, campements, squats, ne manque pas de charme. Le fonctionnement de cette enquête repose sur trois duos, pas tous des parangons de vertu, qui recherchent les mêmes méchants, très.



Deux tueurs, qui font bien leur métier, pudiquement nommés le blond et l'associé, qu'on croirait sortis d'un film de Lautner. Deux gitans, j'allais dire qui font bien leur métier mais c'est un peu délicat. Et Carlo, producteur télé d'émissions de haute noblesse, ça s'appelle Crazy Love, vous voyez le genre, et son assistante Nadia. Ces trois tandems enquêtent en Lombardie sur plusieurs meurtres un peu compliqués. Bon, je vous la fais courte. Comme dans beaucoup de polars je n'ai pas tout compris des interactions entre les victimes et les assassins, parfois interchangeables. Des amis de Goebbels, un groupe rock nommé Zyklon B., etc...On s'en fiche comme de notre première escalope milanaise. Mais quelle chouette ambiance, presque parodique et surtout, surtout, souvent très drôle.



Dans un style assez cinématographique et rythmé, les dialogues pourraient être signé Michele Audiardo, et donnent tout leur sel à ce périple dans les arcanes, les entrailles plutôt de la capitale économique de l'Italie. Amateurs de Rome ou Naples, ce n'est pas pour vous et question couleur locale c'est nero su tutti i piani. A propos de Ceci n'est pas une chanson d'amour le Corriere della Sera cite Giorgio Scerbanenco, polariste italien que je révère, auteur entre autres de Les Milanais tuent le samedi ou A tous les rateliers. Pas faux même si Alessandro Robecchi lorgne presque sur le pastiche. Bon, je vous laisse à quelques aphorismes. Presque poétiques parfois. Surtout si l'on trouve que Lüger et parabellum riment bien avec Glock 17 et Smith & Wesson. Rendez-vous à la trattoria, entre la friche industrielle et le squat 38.



On dit qu'ici, entre Milano Centrale, le viale Brianza et la via Soperga, une fois, en 1924 après l'assassinat de Matteotti, un homme a trouvé une place pour se garer.



Carlo écoute et mange lentement. Il ne se rapelle pas précisément quel jour Dieu créa les gambas, avant l'homme mais après les étoiles, il croit, il pense, oui, bref, il devait péter la forme.



Ils sortent de l'autoroute et tournent à gauche, vers l'aéroport Malpensa. Le grand aéroport de Milan qui se trouve à Varèse, celui qui aurait dû devenir le hub italien, puis une usine à salaires pour cadres, puis le dernier bastion de sécessionnistes maîtres chez eux, qui est à présent le terrain de pétanque le plus long du monde.



J'allais oublier Bob Dylan, victime collatérale, enfin le poster de Bob Dylan, dont Carlo est un admirateur et qui a pris une fameuse bastos à sa place dans son appartement. Bob passera tout le bouquin avec un joli trou entre les deux yeux. Ses chansons ponctuent ainsi Ceci n'est pas une chanson d'amour. Parfaitement incongrues dans le contexte, c'est évidemment
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Quelle belle surprise !

Ceci n'est pas une chanson d'amour" d'Alessandro Robecchi, un polar délicieux.

En fait, à bien y réfléchir, dire polar est trop réducteur : le roman d'Alessandro Robecchi est une véritable explosion de couleurs, allant du jaune intense d'une histoire née entre le malaise mental d'un groupe de fanatiques de l'Allemagne hitlérienne et un sensationnel malentendu pour arriver au rouge plein de passion, en passant par les yeux gris de Nadia et le bleu de certains ciels milanais.

Tout d'abord : le protagoniste – absolument merveilleux ! – est Carlo Monterossi, auteur télévisuel d'une émission à succès ("Crazy Love"), une sorte de télé-réalité dans laquelle sont présentées les histoires sentimentales de gens ordinaires, exagérant outrageusement le commérage. 

Les réflexions sur l'éthique de son travail sont brusquement interrompues un soir par l'irruption d'un inconnu (armé d'un calibre 22) dans son appartement : Carlo réussit à s'échapper, et commence à enquêter - en parallèle avec une police peu efficace - avec l'aide de Nadia et Oscar, lui, épaules parfaites, elle, Nadia donc, aussi belle que mystérieuse...

C'est le point de départ d'une intrigue parfaitement calibrée, une histoire polyphonique qui comprend deux tueurs philosophes à moins qu'ils ne soient des philosophes tueurs – il faut bien gagner sa vie...

On rencontre aussi un groupe de gitans en quête de justice, un flic qui s'habille de son sourire Connard n°5 – celui des grandes occasions, une femme capable de dénoncer la maltraitance , un présentateur au quotient intellectuel d'un pot de yaourt, et mille et mille autres personnages et situations qui font sourire et réfléchir, entre ironie et portrait dramatique de la réalité.

Un cadeau inattendu ce livre enveloppé de ballades Bob Dylan …



Très fortement recommandé.
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Une drôle d’enquête que celle-ci: la police milanaise semblant patiner – le narrateur semble suggérer que telle est leur habitude – Carlo Monterossi décide, avec ses amis Nadia et Oscar, de mener lui-même l’enquête quant à la tentative de meurtre dont il a été victime.

De coupables qui deviennent victimes avec des mobiles qui évoluent au fil des pages, Alessandro Robecchi y perd un peu le lecteur. Certains passages bien décalés prêtent à sourire mais, de manière générale, le roman – bourré de références italiennes, heureusement avec des notes des traducteurs en bas de pages – s’enlise et s’essouffle. Une déception pour moi…
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

J'ai eu du mal à entrer dans ce roman à cause du style original, j'ai eu l'impression de tout survoler et de ne pas être concernée. je me suis un peu perdue dans tous les duo ... il y a de l'humour, on se moque bien de la téléréalité, du suspense mais il manque un petit quelque chose.
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Allez-y monter, n’ayez pas peur, M. Robecchi est un nouveau chauffeur, certes, mais il a l’habitude des rues de Milan et le trajet mouvementé qu'il nous a concocté promet son lot de surprises. N’oubliez pas d’attacher votre ceinture.

Embarquez donc dans ce polar polyphonique où chaque duo de protagonistes pourrait s’apparenter à un véhicule. Notre duo de Gitans vengeurs fait penser à un fourgon utilitaire. Fonctionnel mais efficace pour un travail sanglant qui ne laisse pas de place au hasard, un conseil si vous croisez sa route, changez de voie. Le second duo, constitué de deux assassins aux punchlines aussi percutantes qu'une rafale de mitraillette, pourrait évoquer une voiture italienne alliant prestige, élégance et puissance, une Ferrari Grancabrio par exemple. Enfin le véhicule emprunté par le personnage principal Carlo Monterossi aidé de la journaliste Nadia Federici, aux caractères bien trempé, pourraient être une ancienne voiture italienne, une fiat topolino par exemple. Rien d’éblouissant au premier abord dans la carrosserie mais la pratique a souvent démontré que ces vieilles carrioles en ont encore sous le capot, le démarrage peut-être un peu difficile parfois mais la mécanique est solide.

Voilà donc le voyage proposé par l’auteur dans les rues d’une ville de Milan où la misère côtoie le luxe. Un voyage mené à un rythme intense sans arrêts inutiles mais sans non plus de réelles surprises. La plume de l’auteur, non le moteur plutôt, rugit d'une férocité impitoyable qui ne laisse pas l’occasion de reprendre son souffle tandis que la narration, la carrosserie qui entoure toute cette mécanique, luit d'un humour mordant rappelant les meilleures scènes des tontons flingueurs. Les passagers attentifs remarqueront, ça et là, quelques petits chocs sur cette carrosserie qui sont autant de marques d'une certaine mélancolie qui s’invite parfois dans l’ouvrage, notamment par le biais du personnage de Carlo, moins flamboyant et épicurien que son image de producteur de télévision ne pourrait le laisser penser au départ.

Ce personnage est d’ailleurs le seul vraiment développé, les autres duos faisant plus office de ressort narratif. Ce pauvre bougre, qui se retrouve embarqué malgré lui dans cette folle course-poursuite, est un concentré de cynisme qui cache une profonde solitude et une amertume assumée envers le monde du spectacle audiovisuel.

Ce polar italien, mené sur les chapeaux de roues, s’avère une lecture très agréable, le compagnon idéal d'un été brûlant qui s’achève.

"Vous continuez à penser que Milan est une ville grise. Libre à vous. Mais il y a parfois des aubes, et pas si rarement, où un bleu pâle à couper le souffle se dispute l’horizon avec un rose qui ne veut pas partir, et c'est une danse qui vaut la peine d'être vue."



Culturevsnews.com
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Robecchi



Y ai-je cru ? Presque toujours. Ce qui signe pour moi un bon roman policier, même un bon roman en général, c’est ma capacité à m’y projeter. Les personnages et les situations doivent « être vrais ». On suit ici agréablement les actions et les pensées d’un personnage principal inventeur d’un jeu télévisé à succès qui se fait tirer dessus sans raison ; on suit aussi les affres de quelques autres gentils, de méchants et de nombreux personnages entre deux, sans compter les représentants de l’ordre qui en prennent pour leur grade. L’intrigue policière est bien ficelée, sans temps mort (mais avec quelques morts). La critique sociale est finement menée en parallèle. L’auteur a inventé un concept de programme télévisé qui est simplement et diaboliquement génial : « crazy love » et son slogan « l’amour fait aussi faire ça ». Ce livre datant des années 2000, je m’étonne qu’aucune chaîne n’ait repris ce concept, digne du pire de la « grande fabrique à m… » (sic). Peut-être en Italie, à Milan que Robecchi nous donne à voir et nous ferait presque aimer. Ses descriptions sont la plupart du temps ironiques mais parfois poétiques. Quelques répétitions volontaires font partie de son style. On peut aimer, j’ai trouvé qu’il en abusait un peu.
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De rage et de vent

Carlo Monterossi, personnage récurrent des polars de Robecchi, travaille pour la télé, la

Grande Usine à Merde, comme il l'appelle. Un soir de déprime et de vent piquant, il

rencontre la belle Anna, ils se parlent au bar, entre un Oban et une coupe de champagne, le courant passe entre eux, elle l'invite dans son cabinet élégant. Ils partagent leur solitude et se rapprochent autour d'un dernier verre. Au petit matin, Monterossi s’éclipse discrètement la porte se referme sur un dernier « clac », qui résonnera longtemps à ses oreilles. Parce que le corps sans vie d'Anna est retrouvé le lendemain, elle a été assassinée, mutilée, « salement » comme le lui apprennent les policiers qui l'interrogent ce même jour. La fureurqui monte en lui, Monterossi s'en sert de carburant pour se lancer avec ses acolytes, notamment son ami journaliste Oscar et l'ami de Anna, Meseret dans une enquête bien ficelée, sans grande originalité certes mais séduisante à bien des égards.

En effet, l'univers de Robecchi est extrêmement plaisant. Il y a d'abord une galerie de

personnages attachants, à commencer par l'enquêteur au cœur tendre, Carlo, et sa

cuisinière/ange gardien Katrina, le flic-justicier Ghezzi, et bien d'autres personnages

secondaires efficacement croqués. Il y a aussi des dialogues souvent drôles dans lesquels les répliques fusent dans un franc-parler réjouissant (tellement italien dans l'esprit!), égratignant au passage les institutions, la télé, les populismes de tous bords et l'hypocrisie généralisée des donneurs de leçons. Jusqu'à ce que le vent retombe, et la rage de Carlo avec lui. Une (autre) série à suivre !
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De rage et de vent

Tout d’abord, la couverture de ce polar ne donne vraiment pas envie et ne correspond pas du tout à la lecture, c’est dommage pour le livre, je ne l’aurais jamais acheté.



Dans un milan, plein de vent, deux assassinats ont lieu coup sur coup : un concessionnaire automobile et une prostituée de luxe, Anna Galinda. Deux équipes enquêtent : la police de Milan et une équipe beaucoup moins officielle constituée d’un policier en arrêt maladie, un scénariste d’émissions de téléréalité, un ami à lui et l’ancien homme à tout faire de la prostituée. Le scénariste, détective privé à ses heures perdues, est la dernière personne à avoir vu l’escort girl vivante.



Nous suivons ces deux équipes évoluer en parallèle pour résoudre l’enquête.



J’ai aimé le rythme de l’ouvrage et la description des personnages mais je trouve néanmoins dommage d’avoir au programme du prix un ouvrage qui est le deuxième d’une série et de ne pas avoir le premier ou au moins un résumé de celui-ci.

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De rage et de vent

Ceci n’est pas coutume mais le vent souffle sur Milan. Un vent glacé qui s’immisce jusqu’aux bas-fonds de la ville, une bise qui souffle dans les ruelles obscures. Et dans cette nuit froide, une série de meurtres. Un vendeur de voitures de luxe abattu devant sa concession, une escort-girl à l’identité incertaine, sauvagement torturée avant d’être tuée, meurtres auxquels se trouve plus ou moins lié un savoureux trio. Carlo, détective solitaire, scénariste à ces heures perdues dans « La grande usine à merde », émission de téléréalité d’une chaine privée. Oscar, journaliste indépendant « espèce de Batman aigri, loup solitaire […] mi-analyste de l’écosystème milanais et mi-Don Quichotte ». Et Ghezzi, brigadier en repos forcé après une affaire qui fait de lui la risée de son commissariat et qui cherche à échapper aux griffes surprotectrices de sa femme Rosa.



Ceci posé, ce polar avait tout pour me plaire, mais le soufflet de mon intérêt est retombé bien avant que le vent ne s’arrête de souffler sur Milan.

La force de ce roman et son intérêt tiennent avant tout à sa galerie de portraits picaresque. Des personnages hauts en couleur, des dialogues savoureux et truculents, des scènes cocasses rendent ce trio particulièrement attachant et attisent la curiosité du lecteur. Mais passées la surprise et la délectation des premières pages, j’ai vu mon intérêt s’émousser pour une intrique somme toute classique et je me suis perdue dans ces trop nombreux personnages. J’ai été séduite par l’humour sarcastique qui traverse l’histoire, par la critique non dissimulée de l’univers sans scrupule de la téléréalité et des institutions italiennes en proie au populisme, mais cette immersion n’aura pas suffi à me convaincre tout à fait.

Peut-être aurait-il fallu avoir lu le premier opus de cette série pour en savourer mieux celui-ci ? Un polar classique, intéressant pour son univers, mais sans plus.

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De rage et de vent

Un créateur d'émissions de téléréalité épris de justice s'associe avec plusieurs hommes dont un policier caméléon pour résoudre un crime. Milan ville lombarde aux multiples facettes en est le décor. La mort d'une femme escorte va les rassembler pour des raisons diverses avec une pointe d'humour malgré la situation dramatique.
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De rage et de vent

Ce deuxième volet de la série consacrée à Carlo Monterossi, un concepteur d'émissions télévisuelles grand public, détective amateur, nous ramène à Milan, avec cette fois-ci, une météo agitée, un vent glacial qui rend l'atmosphère particulièrement entêtante. L'intrigue est assez complexe, pas des plus originales, les personnages sont nombreux et bien caractérisés, pour les principaux protagonistes, pour les secondaires, c'est plus floue, les dialogues sont vraiment enlevés et imagés, la verve de l'auteur est exaltante. Doucettement, l'auteur nous dresse un tableau assez corrosif de la société milanaise, avec un regard acerbe sur les inégalités sociales, et l'exploitation de la misère humaine par quelques parvenus sans scrupules. Au final, une bonne lecture, et j'aurai plaisir à retrouver cet enquêteur pour un 3ème opus.
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De rage et de vent

Alessandro Robecchi soumet une nouvelle enquête à son personnage Carlo Monterossi. « de rage et de vent » développe son intrigue à Milan, univers urbain glacé par un vent violent. le roman débute efficacement : un concessionnaire de voitures de luxe est assassiné, le tueur est poursuivi par un moine qui s'avère être un policier en service, Tarcisio Ghezzi. Carlo Monterossi est le concepteur d'une série télévisée à succès « Crazy Love ». Abordée par une « escort girl », il la suit chez elle. L'échange se limite à quelques palabres, mais, le lendemain, la jeune femme est retrouvée assassinée….Carlo Monterossi, convoqué par la police, culpabilise. En partant, il a simplement claqué la porte laissant le champ libre à l'assassin. L'enquête apparaît complexe, les deux affaires sont liées et associent Carlo Monterrossi à Oscar, journaliste, et à Ghezzi, brigadier de police en congé maladie. Alessandro Robecchi « donne chair » à ses personnages. Les dialogues associent humour, sarcasmes à… une critique sans fard de la société milanaise, de la télévision, « grande usine à Merde »…. Dans la lignée d'Andréa Camilleri (avec Montalbano) ou de Manuel Vasquez Montalban (avec Pepe Carvalho), les personnages sont pétris d'humanité. Carlo Monterrosi utilise les talents culinaires de Katrina, qui apporte une touche moldave au roman. Les échanges entre Ghezzi et son épouse Madame Rosa sont savoureux, dans la lignée de la représentation de la mama italienne. Les rebondissements se succèdent. L'intrigue s'avère complexe, s'essouffle quelque peu à mi-chemin. Elle demande une explication finale quand l'assassin est arrêté et passe aux aveux. La réussite du roman tient à la verve déployée, aux registres de langue, à l'authenticité des personnages. L'intrigue suscite l'intérêt, frôle l'excès, mais ici l'invraisemblable se réalise en interprétations cinématographiques. Un bon policier.

Merci à Babelio, à l'Opération Masse Critique et aux Editions « l'aube Noire » pour cette découverte.

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