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Carlo Monterossi tome 2 sur 3

Paolo Bellomo (Traducteur)Agathe Lauriot-dit-Prévost (Traducteur)
EAN : 9782815939225
368 pages
L'Aube (02/09/2021)
3.45/5   37 notes
Résumé :
Carlo Monterossi, détective à ses heures perdues, est ravagé par la culpabilité : après avoir pris un verre avec Anna, une escort girl avec laquelle il a partagé un moment de surprenante sincérité, il est parti de chez elle sans fermer derrière lui, laissant le champ libre à un meurtrier tortionnaire. Les pistes suivies par la police semblent annoncer une intrigue d’une complexité effarante, mais Alessandro Robecchi la détricote avec habilité et malice pour le plus ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Qu'on se le dise, Milan est une ville qui a toujours été épargnée par le vent. Quand celui-ci vient s'engouffrer dans les rues de cette capitale de la mode, cela n'annonce rien de bon... Est-ce que la découverte d'Anna, une escort-girl sauvagement assassinée et d'un concessionnaire retrouvé baignant dans son sang sont-ils à l'origine de ce phénomène inexplicable ?
Carlo, est la dernière personne à avoir vu Anna quelques heures avant sa mort. Ce producteur de télé-réalité désabusé et pleins de rage face à ce meurtre va se lancer dans les investigations avec le brigadier Ghezzy en repos forcé et son sous-brigadier Carella.
Seule la réponse et la justice sera la clef pour que le vent arrête de souffler !

Suite de "ceci n'est pas une chanson d'amour", ce 2ème tome peut se lire indépendamment du premier. Pourtant je pense que sa lecture me manquait car beaucoup de références concernant les personnages y sont faites. Même si j'adore les romans policiers à l'humour noir et caustique, mon intérêt pour lui est vite redescendu au bout d'une centaine de pages. C'est dommage qu'un courant d'air ait fait retomber ce soufflé qui avait l'air pourtant si beau et bon...

#item 42
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Un concessionnaire de voiture de luxe est abattu. Ghezzi, un policier sous couverture, déguisé en moine et témoin du crime se fait assommer… Carlo Monterossi, écrivain qui semble avoir réussi dans la vie, rencontre Anna, une escort girl, au bar d'un restaurant où il vient de dîner avec le patron de « la grande Usine à merde » qui l'embauche pour écrire les scénarios d'une émission populaire. Carlo veut lâcher ce travail qui le dégoûte. Anna lui propose de prendre un verre chez elle, ils discutent sans aller plus loin, elle lui confie qu'elle possède un trésor avant de s'endormir, il s'en va en refermant simplement. le lendemain, Anna est retrouvée morte, affreusement torturée… Très vite, la police et le brigadier Carella chargé de mener l'enquête concluent que les deux meurtres sont liés. Alors qu'un froid glaçant s'est installé et qu'un vent tenace et inhabituel souffle dans les rues de Milan, Carlo, poussé par une rage qu'il a des difficultés à s'expliquer, face au meurtre de cette femme qu'il connaît à peine, décide de mener sa propre enquête, aidé par Ghezzi et son ami Oscar.

J'ai réellement apprécié la lecture du roman « de rage et de vent » d'Alessandro Robecchi. L'intrigue que l'auteur nous propose est très bien ficelée et vraisemblable bien que complexe. Elle ne se détricote pas en un tour de main et c'est réellement prenant de remonter les différentes pistes en même temps que nos enquêteurs amateurs. Les personnages ont beaucoup de corps, ils sont profondémement humains surtout par cette rage qui les habite et qui oscille entre révolte contre l'injustice et désir de trouver une réponse à leurs questions. L'auteur n'hésite pas, de manière subtile, sans tomber dans la caricature, à employer différents niveaux de langage et à mélanger discours direct et indirect dans un même dialogue, ce qui donne beaucoup de corps au récit. Il commente ça et là les actions de ses personnages, interpelle son lecteur sans faire trop intrusion dans le récit, ce qui permet de donner l'impression qu'on est un peu aux côtés personnages. Alessandro Robecchi pose aussi un regard cynique et sarcastique sur la société milanaise, où se côtoient malfrats et riche bourgeoisie bien pensante. Il faut connaître un peu l'Italie du Nord et la culture italienne pour bien cerner certaines références et certaines piques que l'auteur pose là, l'air de rien, tantôt avec humour, tantôt avec beaucoup de sérieux. En ce qui me concerne, cela n'a pas été un frein, j'ai d'ailleurs souri plusieurs fois mais je comprends que cela puisse être un peu compliqué et donner l'impression de passer à côté d'une part de l'intérêt de ce roman.

Merci à Babelio et aux éditions de L'aube noire pour la découverte de ce polar qui me donne envie de lire l'autre roman d'Alessandro Robecchi, en version originale cette fois, pour profiter pleinement du style de l'auteur.
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Carlo Monterossi, personnage récurrent des polars de Robecchi, travaille pour la télé, la
Grande Usine à Merde, comme il l'appelle. Un soir de déprime et de vent piquant, il
rencontre la belle Anna, ils se parlent au bar, entre un Oban et une coupe de champagne, le courant passe entre eux, elle l'invite dans son cabinet élégant. Ils partagent leur solitude et se rapprochent autour d'un dernier verre. Au petit matin, Monterossi s'éclipse discrètement la porte se referme sur un dernier « clac », qui résonnera longtemps à ses oreilles. Parce que le corps sans vie d'Anna est retrouvé le lendemain, elle a été assassinée, mutilée, « salement » comme le lui apprennent les policiers qui l'interrogent ce même jour. La fureurqui monte en lui, Monterossi s'en sert de carburant pour se lancer avec ses acolytes, notamment son ami journaliste Oscar et l'ami de Anna, Meseret dans une enquête bien ficelée, sans grande originalité certes mais séduisante à bien des égards.
En effet, l'univers de Robecchi est extrêmement plaisant. Il y a d'abord une galerie de
personnages attachants, à commencer par l'enquêteur au coeur tendre, Carlo, et sa
cuisinière/ange gardien Katrina, le flic-justicier Ghezzi, et bien d'autres personnages
secondaires efficacement croqués. Il y a aussi des dialogues souvent drôles dans lesquels les répliques fusent dans un franc-parler réjouissant (tellement italien dans l'esprit!), égratignant au passage les institutions, la télé, les populismes de tous bords et l'hypocrisie généralisée des donneurs de leçons. Jusqu'à ce que le vent retombe, et la rage De Carlo avec lui. Une (autre) série à suivre !
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Alessandro Robecchi soumet une nouvelle enquête à son personnage Carlo Monterossi. « de rage et de vent » développe son intrigue à Milan, univers urbain glacé par un vent violent. le roman débute efficacement : un concessionnaire de voitures de luxe est assassiné, le tueur est poursuivi par un moine qui s'avère être un policier en service, Tarcisio Ghezzi. Carlo Monterossi est le concepteur d'une série télévisée à succès « Crazy Love ». Abordée par une « escort girl », il la suit chez elle. L'échange se limite à quelques palabres, mais, le lendemain, la jeune femme est retrouvée assassinée….Carlo Monterossi, convoqué par la police, culpabilise. En partant, il a simplement claqué la porte laissant le champ libre à l'assassin. L'enquête apparaît complexe, les deux affaires sont liées et associent Carlo Monterrossi à Oscar, journaliste, et à Ghezzi, brigadier de police en congé maladie. Alessandro Robecchi « donne chair » à ses personnages. Les dialogues associent humour, sarcasmes à… une critique sans fard de la société milanaise, de la télévision, « grande usine à Merde »…. Dans la lignée d'Andréa Camilleri (avec Montalbano) ou de Manuel Vasquez Montalban (avec Pepe Carvalho), les personnages sont pétris d'humanité. Carlo Monterrosi utilise les talents culinaires de Katrina, qui apporte une touche moldave au roman. Les échanges entre Ghezzi et son épouse Madame Rosa sont savoureux, dans la lignée de la représentation de la mama italienne. Les rebondissements se succèdent. L'intrigue s'avère complexe, s'essouffle quelque peu à mi-chemin. Elle demande une explication finale quand l'assassin est arrêté et passe aux aveux. La réussite du roman tient à la verve déployée, aux registres de langue, à l'authenticité des personnages. L'intrigue suscite l'intérêt, frôle l'excès, mais ici l'invraisemblable se réalise en interprétations cinématographiques. Un bon policier.
Merci à Babelio, à l'Opération Masse Critique et aux Editions « l'aube Noire » pour cette découverte.
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Lu dans le cadre du Prix des lectrices Elle.
Un vendeur de voiture assassiné, un flic déguisé en moine rudement molesté, une prostituée torturée, un trésor à trouver, tel commence ce roman italien qui se déroule à Milan.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, beaucoup de personnages aux noms très proches, des histoires d'émissions télé qui semblaient arriver comme un cheveu dans la soupe. Mais bon, il a fallu que je persévère et bon an mal an, l'intrigue s'est installée.
Que des détectives hommes dans ce récit, des quelques romans policiers que j'ai lus jusqu'à présent, il y avait toujours un binôme ou un moins une collègue mais pas ici. Je le note car c'est une approche plutôt originale et donc un bon point. Concernant l'intrigue, je n'ai pas du tout anticipé le dénouement, et je n'imagine pas que cela soit possible, encore un bon point.
Pourtant, cette lecture n'a pas été marquante même si j'ai passé un moment agréable. le personnage qu'est GHEZZI m'a été très sympathique, Bianca beaucoup moins.
Une question me taraude : mais que vient faire le vent dans cette histoire ? Il n'y a jamais de vent à Milan et on nous en parle tout le temps, il se déchaine tout au long du récit et se trouve même dans le titre. N'aurai-je pas saisi une analogie ?
Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié les références à la culture italienne, que ce soit avec des phrases que nos voisins utilisent souvent, des références littéraires classiques qui ont d'ailleurs alourdi ma PAL ou encore des petits plats de chez eux plus ou moins connus (j'ai ainsi trouvé une recette alléchante).
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Je pouvais vous mettre dans le pétrin, Monterossi - entrave à la justice, obstruction à l’enquête, ces choses-là. Je ne l’ai pas fait pour une raison seulement : vous étiez enragé. Comme moi. (…) Pour une fille que vous avez vue deux heures, à moitié bourré, pour une fille que vous n’auriez plus jamais rencontrée. Ici, les gens pensent que je suis fou parce que j’en fait une affaire personnelle. Ils pensent que ça me fait commettre des erreurs, me tromper sur certaines évaluations… Mais vous voyez, Monterossi, je me trouve à un endroit délicat de la chaîne… après que les malheurs se produisent et avant qu’ils ne deviennent juste des classeurs aux feuilles froides, mal écrites, bureaucratiques. Je suis le derniers passage avant qu’une chose humaine… ou inhumaine, à vous de voir… avant qu’une chose humaine ne devienne bureaucratie, procès, dépositions, avocats, alinéas du code, circonstances atténuantes, aggravantes… Je vois le sang, Monterossi. Et ça me met en colère. J’ai vu chez vous le même colère, en un certain sens, je vous ai reconnu… (pp.318-319)
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Le voyez-vous, cet homme « descamisado », les mains dans les poches, qui défie le gel, qui scrute l’horizon jusqu’à la courbe des bastions, où les lumières des voitures deviennent des gribouillis rouges ? Mais pourquoi ne reste-t-il pas un peu tranquille, pourquoi s’agite-t-il autant ? Pourquoi ne se pacifie-t-il pas avec cette vieille ruse du il y en a qui souffrent plus que moi ? Pourquoi cette fureur maintenant ?
Comme s’il était sur le pont d’un navire balloté par le vent glacé, il pense que oui, encore une fois c’est Bob qui a raison : il se noie et il s’accroche à cette rage comme à un tronc qui flotte. Il sent d’une façon confuse et indistincte que le salut, la justice, ne peuvent se trouver que dans cette rancoeur. Il s’étonne de sa colère mais ne cesse de la cultiver, de la rappeler à lui comme une petite armée désespérée, comme si la haine combattait l’effroi, qu’elle pouvait la vaincre. (p.229)
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C'est donc comme ça que ça marche. Deux mondes et aussi deux lois, et aussi deux traitements différents. Il n'avait pas peur; là-bas, mais il savait qu'il pouvait y rester empêtré. Alors que, c'est incroyable, pour une fois il s'est trouvé du côté de ceux qui peuvent, et il est sorti presque de suite. Avec mille excuses. A qui ça arrive?
page 336.
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Tout tremble, tout vacille. Heureusement que la grappa n’est pas encore arrivée, sinon Katia devrait lécher la nappe.
Maintenant qu’elle a arrêté de faire l’agent, de penser en termes d’audimat et de clauses écrites en caractères invisibles… maintenant, oui, elle redevient humaine. Carlo la serrerait dans ses bras, si deux bras suffisaient.
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Censeur implacable de la morale, aspirant shérif, law, order et rhétorique populiste. Un de ceux qui conseillent aux citoyens de s’armer, qui chevauchent la vague xénophobe, qui demandent des peines exemplaires. Il le fait en parlant droit, en affichant son mépris, en indiquant l’ennemi aux malheureux ignorants. L’ennemi habituel, les plus pauvres d’entre eux : un consensus facile semé avec l’égoïsme et engraissé avec la haine. Les journaux de droite l’adorent, en parlent comme du prochain candidat pour tout, maire, gouverneur, chef de ceci et de cela, le prochain homme de la providence, matraque incluse, ah, s’Il était là, cher monsieur !
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Videos de Alessandro Robecchi (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alessandro Robecchi
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