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Critiques de Alex Berg (52)
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Zone de non-droit

Un mois seulement après les attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis se sont dotés d'une loi, ''USA patriot act'', censée améliorer leur réactivité en matière de lutte antiterroriste.

Considérée liberticide par des organisations de défense des droits de l’homme, cette loi controversée a servi de support au thriller “Zone de non-droit” publié en 2010 par Alex Berg.



Ce roman se déroule au sein des services secrets allemands et nord-américains appelés à coordonner leurs efforts pour prévenir tous risques d’attentat à Hambourg où doit se dérouler prochainement le sommet mondial intitulé “Le désarmement au profit du climat” et auquel participeront les principaux Chefs d'Etat de la planète.



Le personnage principal de “ Zone de non-droit” est une avocate d’affaires hambourgeoise, Valérie Weymann, mariée avec Marc et maman de jumelles préadolescentes.

Une aventure sans lendemain, vécue trois ans auparavant avec un syrien rencontré lors d’un voyage au Proche-Orient, alimente les soupçons à l’encontre de Valérie accusée aujourd’hui de collusion avec Al-Qaïda. Arrêtée un matin, elle se retrouve entre les mains d’un agent de la CIA aux méthodes particulièrement expéditives.

Pour son geôlier paranoïaque la fin justifie les moyens. Transférée dans une prison secrète située en Roumanie, la pauvre Valérie va apprendre à ses dépends l’envers de son bon droit.



Autant l’approche psychologique des personnages principaux est pertinente autant les phases d’attentats et de complots paraissent nébuleuses. De nombreux rebondissements empêchent toutefois le lecteur de trop longtemps se perdre en conjecture et au final l’auteure allemande réussit à mettre en exergue les failles et les dérives inhérentes aux lois d’exception.



Cette lecture à l'intrigue assez quelconque est cependant d’actualité : un projet de loi relatif au renseignement sera le mois prochain en discussion au Parlement français.

Notre démocratie s’honorerait à débattre sereinement des obscurantismes qui partout la menacent, à fixer un cadre légal aux mesures destinées à s’en prémunir, à garantir la liberté des citoyens malgré une surveillance de masse qui insidieusement se profile.

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Zone de non-droit

Alors que Hambourg s'apprête à accueillir le sommet international pour le climat et contre l'armement, les services de sécurité sont sur les dents. Copenhague vient de subir une attaque terroriste et allemands et américains travaillent en étroite collaboration pour que la même chose ne se produise pas à Hambourg. C'est dans ce contexte tendu que Valérie Weyman, jeune avocate mère de deux enfants, est arrêtée à l'aéroport. Sûre de son bon droit et de son innocence, Valérie n'est pas inquiète, juste énervée à l'idée de rater sa réunion professionnelle à Londres. Pourtant les faits qui lui sont reprochés sont graves. L'avocate est accusée de terrorisme ! Un ancien amant, sa meilleure amie et son fiancé seraient à l'origine des attentats de Copenhague et Hambourg est leur prochaine cible. Éric Mayer, du service de renseignement allemand, et Robert Burroughs, de la CIA, sont prêts à tout pour la faire parler, quitte à contourner la loi. Pour Valérie, l'enfer commence.



Un polar, court mais intense, qui dénonce les exactions des services secrets, surtout américains, en matière de lutte anti-terroriste. L'individu soupçonné est déchu de tous ses droits, exfiltré vers une prison officieuse, interrogé sans relâche et soumis à la torture. Tout cela dans la plus pure légalité... Traumatisés par le 11 septembre, les États-Unis ont en effet adopté des lois punitives et liberticides qu'ils appliquent à la lettre au moindre soupçon. Cette dérive autoritariste est incarnée par un agent de la CIA et par un spécialiste de la torture; deux hommes sans états d'âme, convaincus d'agir pour le bien de tous, même si leurs motivations sont différentes. le policier allemand représente, lui, l'Europe, coincée entre la volonté d'éradiquer le terrorisme et l'idéal de respect des droits de l'homme.

Si ce polar est efficace, il souffre tout de même de certaines faiblesses. L'agent de la CIA est un brin trop caricatural et la tension autour de l'innocence ou de la culpabilité de l'avocate mise en cause s'essouffle un peu vite. Mais dans l'ensemble, Alex BERG maîtrise son sujet et livre là une histoire suffisamment convaincante pour faire réfléchir. Une très bonne lecture.



Un grand merci à Babelio, Babel noir et la SNCF.

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Zone de non-droit

Alors qu'Hamburg s'apprête à recevoir les chefs d'état du monde, un attentat terroriste est perpétré dans la gare de la ville allemande. Entre fiction et réalité ce roman, qui résonne d'une étrange actualité à la lumière des derniers attentats de Paris, entraîne le lecteur dans une machination politique pleine de rebondissements. On suit avec stupeur la descente aux enfers d'une avocate internationale soupçonnée d'avoir participé à l'attentat. Ce roman s'attache à critiquer les activités des services secrets et plus particulièrement les méthodes contestables de la CIA, rappelant au passage le peu d'efficacité et les dérives d'un camp tristement célèbre. Si pour les besoins de ce roman un camp identique existe en Europe, on y emploie des méthodes identiques dont le but est de briser les accusés.

Internée dans ce camp, cette femme de caractère, mariée, mère de deux filles, saura-t-elle résister aux pires sévices, tant physiques et moraux que s'autorisent, sous couvert d'une enquête étrangement bâclée, des hommes que la raison d'état protège. Un excellent moment de lecture.
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Zone de non-droit

Alors qu'elle se rend à Londres, l'avocate allemande Valérie Weymann est arrêtée à l'aéroport de Hambourg. L'arrestation a lieu dans un climat de grande tension, car les Allemands ont reçu des menaces terroristes alors que la ville se prépare à recevoir les présidents des pays les plus industrialisés pour un sommet international.



Malheureusement pour l'avocate, pendant l'un de ses interrogatoires, une bombe explose à la gare de Hambourg. Et, soupçonnée d'être liée à une mouvance islamiste proche d'al Qaïda, elle est emmenée dans une prison secrète de la CIA en Roumanie. Dès lors, elle entre dans une « Zone de non-droit » où la lutte anti-terroriste autorise toutes les exactions.



Il est difficile d'entrer dans cette histoire d'arrestation d'une citoyenne lambda, tant les personnages sont caricaturaux et les retournements de situation improbables. C'est dommage, car Alex Berg soulève un problème fondamental, celui de la position des démocraties occidentales face au terrorisme et des limites qu'un Etat ne doit pas franchir au nom de la défense intérieure.





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Zone de non-droit

Depuis le 11 septembre 2011, les esprits des états occidentaux sont plongés dans un climat de tension et même de paranoia collective, dû évidemment à la montée du terrorisme et à l’influence d’Al-Qaïda.



Ce thriller politique glaçial et parfois terriblement éprouvant, écrit par Alex Berg ( qui est en fait le pseudo de la romancière allemande Stéfanie Baumm) l'illustre ce phénomène de la façon la plus convaincante qui soit.



Le roman suit en effet les traces de Valérie Weyman, une avocate allemande apparemment rangée et hors de tout soupson, qui va se retrouver plongée dans une véritable descente aux enfers, lorsque la police allemande l'arrête à l'aéroport d'Hambourg, ville où se déroule un sommet contre l'armement et pour le climat. Au fil des interrogatoires, de plus en plus musclés, et alors qu'elle va perdre tous ses droits les plus basiques, l'avocate va se rendre compte petit à petit, qu'elle est susceptée d'être directement liée à Al-Qaïda. Il faut dire que l'agent de la CIA, qui l'interroge , étant impliquement et personnellement investi dans cette lutte ( il a perdu sa famille dans les attentats de 2001), et n'a pas forcément le recul nécessaire pour évaluer s'il fait ou non fausse route.



En avant-propos de l'ouvrage, une phrase : « Dans les États occidentaux industrialisés, les hommes politiques tentent de protéger la liberté en l’abrogeant » donne la couleur de l'ensemble de ce livre qui s'attache à nous démontrer sans jamais que cela soit démonstratif, les dérives de cette lutte contre le terrorisme.



Voilà donc une intrigue captivante, qui va nous plonger dans l'enfer des privations de liberté que peut entrainer cette lutte contre le terrorisme lorsqu'elle n'est pas totalement maitrisée.



Mené par une écriture haletante, tendue, coupante et laissant peu de répit au lecteur, cette Zone de Non droit est le thriller idéal pour cet été !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Zone de non-droit

Une conférence sur le climat à venir, des attentats. Autant vous dire que lorsque j'avais choisi ce roman publié en 2010 en Allemagne, je ne m'imaginais pas que la lecture de ce livre aurait une résonance particulière.



Tout commence à l'aéroport de Hambourg, Valerie Heymann, avocate d'affaires, est arrêtée sans ménagement. Elle est suspectée d'être complice d'auteurs d'attentats survenus auparavant à Copenhague.



C'est le début d'une longue descente aux enfers pour cette femme. Interrogatoires, tortures, changements de lieux de détention.



C'est aussi une inquiétude pour son mari, qui se heurte à un mur de silence.



Il y a aussi les doutes d'un enquêteur allemand, Eric Mayer, et l'acharnement obsessionnel d'un membre de la CIA, Robert Burroughs.



L'ensemble de ces éléments forme une intrigue captivante et bien troussée à laquelle j'ai totalement adhéré. L'auteure, Alex Berg, combine action, suspense et psychologie des personnages avec talent.



Une lecture qui m'a convaincue à tel point que le second opus de l'auteure "La marionnette" est déjà dans ma bibliothèque.



Un grand merci à Babelio et au prix du polar SNCF qui m'ont permis de découvrir ce livre.

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Zone de non-droit

Quand un auteur est rattrapé par la réalité…



Une semaine après ce sombre vendredi 13 j’entame la lecture de « Zone de non droit » que m’avaient transmis Babelio et la Sncf, dans le cadre du prix Polar SNCF 2016.



Quelques jours avant Noël une jeune femAlex Bergme, Valérie, avocate se rend à l’aéroport de Hambourg afin de se rendre à Londres pour une réunion. Contre toute attente, elle est arrêtée et interrogée… : elle a des amis syriens qui sont soupçonnés d’être les auteurs d’un attentat à Copenhague.



Les officiers de la CIA et les services secrets allemands souhaitent prévenir tout risque d’attentat et arrêter ses amis syriens parce qu’un sommet international sur le désarmement et le climat doit se tenir à Hambourg dans quelques semaines.



Il doit réunir tous les chefs d’Etat de la planète, dont le Président des Etats-Unis



On ne peut qu’être troublé par ce rapprochement entre la fiction littéraire et notre actualité.



Petit rappel : après le 11 septembre les Etats Unis se sont dotés du Patriot Act, qui permet au gouvernement des États-Unis de détenir et d’interroger sans limite de temps et sans inculpation réelle toute personne soupçonnée de fomenter un attentat terroriste mettant en jeu la sécurité des Etats-Unis.



S’appuyant sur cette loi fortement critiquée par les associations de défense des droits de l’Homme, les agents qui l’interrogent vont garder Valérie, l’héroïne, au secret, sans possibilité de joindre son époux et ses enfants, sans qu’elle puisse non plus, être assistée par un avocat.



Alex Berg ira jusqu’à inventer, pour les besoins de son roman, un petit Guantanamo européen, Zone de non droit, créé par les Etats Unis et la CIA dans une prison désaffectée en Roumanie, dans lequel la jeune femme sera secrètement transférée, interrogée et torturée loin du regard des autorités allemandes.



Et les spécialistes américains de la torture sans trace deviendront encore plus soupçonneux, et plus méchants lorsqu’un deuxième attentat aura lieu sur le sol allemand.



J’espère que ces derniers points de fiction ne seront pas rattrapés par notre réalité.



Ce roman nous force à nous interroger, surtout au moment où j’écris ce commentaire, sur les moyens de prévention des attentats, sur le renforcement des services de renseignement, souhaités à la fois par une partie importante de la population, et par les partis politiques…en période pré-électorale, et sur les mesures prises par le Gouvernement : l’Etat d’urgence et les dérives potentielles limitant les libertés individuelles. « Il est intéressant de voir comment les gens s’accommodent de la restriction de leur liberté […] Tout d’abord il y a des protestations pacifiques ou violentes selon les régions, mais où bout d’un moment, la restriction s’installe dans le quotidien, elle fait partie intégrante de la vie et ne dérange plus personne. »



Mais a-t-on besoin d’un roman pour se poser ces questions?



Sinon « Zone de non droit » est un roman avec ses bons, avec ses vrais méchants, méchants et dangereux jusqu’aux dernières pages, avec ses méchants qui deviennent gentils, avec ses manipulations, sa violence, ses retournements de situations plus ou moins tirés par les cheveux, sa dose d’amour illégitime, sa dose d’amitié, le financement du terrorisme.…bref un bon polar classique qui vous permettra de passer quelques heures de détente....et de froid dans le dos



Merci à Babelio et à la SNCF
Lien : http://mesbelleslectures.com..
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Zone de non-droit

Raison d'Etat et Droits de l'Homme ne font jamais bon ménage.



Surfant sur la vague de psychose concernant le terrorisme international, Alex Berg offre un thriller-espionnage très actuel qui nous interroge sur les méthodes employées par les Etats pour traiter cette plaie de nos sociétés, la prévoir ou s'en protéger, avec les dérives que l'on peut en attendre.



Le livre fait un démarrage réussi sur une arrestation de citoyen ordinaire pris dans la moulinette de la lutte anti-terroriste, une situation d'autant plus angoissante pour le lecteur qu'elle est froidement crédible.....

Avocate allemande en déplacement professionnel, Valérie est embarquée par la police sans explication, arrêtée, interrogée, isolée de tous moyens de défense, légaux et familiaux. Coupable de connaître des auteurs d'attentats? Mauvais endroit au mauvais moment?

Dans la paranoïa de protection d'une conférence internationale, elle devient un jouet dans la lutte d'influence et de manipulation qui s'engage entre les différents services de contre espionnage, méthodes de cowboys de la CIA en tête.

Le calvaire de Valérie est atroce, incompréhensible, glaçant. Il lamine le corps et l'esprit.

Et derrière tout cela, qui a intérêt à saborder une conférence sur le désarmement?



La trame narrative est efficace et plutôt convenue, presque banale. Le livre y gagne en authenticité. L'approche psychologique est privilégiée pour stigmatiser un extrémisme en matière de sécurité nationale, et les méthodes de voyous de certains grands pays dits éclairés, leur impunité au mépris de tout respect des libertés individuelles. Et en filigrane, une charge lourde contre le cynisme et l'indifférence des institutions politiques, judiciaires, médiatiques, traitant les individus en dommages collatéraux négligeables.



Un livre proche du documentaire, qui fait froid dans le dos!

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Zone de non-droit

Un roman sur le terrorisme, Al-Qaïda, les attentats et avec une pointe de politique. Le résumé me faisait très envie mais quand je l'ai commencé j'ai eu un peu peur, puis finalement...



À Hambourg, alors que les préparatifs du sommet international contre l'armement et pour le climat battent leur plein, la menace terroriste est très présente. Valérie Weymann, avocate allemande, est arrêtée à l'aéroport puis interrogée par des agents de la CIA et du BND qui la suspectent d'être liée à Al-Qaïda. Après l'explosion d'une bombe dans la gare de Dammtor, l'avocate est conduite dans une prison secrète de l'Europe de l'Est. À compter de cet instant, Valérie voit sa vie de femme accomplie basculer dans l'horreur...



Avec ce thriller, je suis totalement sortie de ma zone de confort et j'ai très bien fait ! Découverte de l'autrice et de sa plume qui est incisive, sans fioritures et très accessible malgré les sujets complexes qui sont abordés. Par contre, il n'y a aucun chapitres dans ce livre, seulement trois parties, mais ça n'a pas été tellement dérangeant.



Première fois que je lis un livre sur le terrorisme et même si je pensais avoir du mal à tout comprendre, l'autrice ne s'étale pas en détails sur le sujet qui finalement est très prenant. Les terroristes, les bombes, les interrogatoires sous torture... Nous découvrons l'envers du décor et ce n'est pas joli joli !



J'ai beaucoup aimé le personnage de Valérie, cette avocate qui ce retrouve séquestrée, accusée de terrorisme qui va subir l'inimaginable. Une femme forte mais qui va me toucher profondément. Nous alternons régulièrement entre l'enquête pour retrouver Valérie, la vie de son mari qui essaie de comprendre, tout en s'occupant de leurs filles et la séquestration de celle-ci. Une construction qui a vraiment rendu le récit haletant et qui m'a donné l'envie de vite connaître le fin mot de cette histoire.



Un roman à l'atmosphère pesante, aux sujets forts et avec un personnage principal charismatique. Une très belle réussite qui me donne très envie de lire les autres titres de l'autrice !
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Zone de non-droit

Vous savez que je préfère toujours vous faire mes propres résumés des livres que je présente ici. Mais une fois n’est pas coutume, je trouve que la 4ème de couverture de ce roman reflète tellement exactement le contenu et l’esprit de ce roman que je vous la livre car je n’aurais pas fait mieux :





« Ça peut arriver à chacun d’entre nous. Tous les jours. Partout. Il suffit d’un malheureux hasard. Et notre vie n’est plus jamais la même. Nous passons brusquement d’un monde garant de la démocratie aux zones troubles du non-droit où seules prévalent les règles de la plus sale des guerres.

À Hambourg, les préparatifs du sommet international contre l’armement et pour le climat battent leur plein. Les services secrets ont reçu les premières menaces terroristes. Au même moment, l’avocate Valérie Weymann est arrêtée à l’aéroport. Au terme d’interrogatoires interminables, elle comprend que les agents de la CIA et du BNB la suspectent d’être liée à Al-Qaïda.

Et puis une bombe explose dans la gare de Dammtor. Vingt-quatre heures plus tard, Valérie, sur qui pèsent de graves soupçons, est conduite dans une prison secrète d’Europe de l’Est.

Un thriller qui ne vous lâche pas, un personnage féminin magnifiquement campé. »





*****



« Déclaration universelle des Droits de l'Homme Article 11, paragraphe 1:

Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. »





Ayant toujours été intéressée par ces zones de non-droit quand j’étais à l’université, j’ai mis ce roman dans ma PAL dès sa sortie, attendant le bon moment pour le lire. Quand l’état d’urgence a été déclaré en France au mois de novembre 2015, je me suis dit que ce moment était venu.





« Dans les États occidentaux industrialisés, les hommes politiques tentent de protéger la liberté en l’abrogeant. »





Après les derniers attentats, je pense que d‘une manière générale la population (et moi la première) a été plutôt rassurée d’entendre le Président déclarer l’état d’urgence, sachant que cela signifiait avoir plus de moyen pour mettre les terroristes hors d'état de nuire – les présents, comme les éventuels futurs. Et lorsque l’on n’a rien à se reprocher, il est encore plus facile d’accepter certaines restrictions de liberté et certaines possibilités de bafouer nos vies privées, puisqu’on pense n’être pas vraiment concerné, et que le jeu en vaut la chandelle.





« Il était intéressant de voir comment les gens s’accommodent de la restriction de leur liberté. Mayer avait pu le constater plusieurs fois au cours des dernières années. Tout d'abord il y a des protestations, pacifiques ou violentes selon les régions, mais au bout d'un moment, la restriction s'installe dans le quotidien, elle fait partie intégrante de la vie et ne dérange plus personne. »





Ce roman rappelle pourtant combien il peut être facile de basculer dans l’abus sans s’en rendre compte, de bafouer les limites que l’on s’était fixées ou que l’on pensait infranchissables de manière évidente : Lorsque l’héroïne est arrêtée et que ces premiers droits sont bafoués (d’avoir un avocat, de prévenir sa famille, de connaître les charges qui pèsent contre elle, etc…), elle est certes en colère, mais confiante. Avocate, elle croit en l’état de droit dans lequel elle habite et pratique, et dans lequel sont toujours bien présents les souvenirs des dérives des années 1940. Elle est certaine que les policiers vont se rendre compte de leur erreur rapidement, et qu’elle pourra rentrer fêter Noël chez elle.





Mais (l’auteur était visionnaire) les attentats précédents et le sommet sur le climat arrivant très vite, regroupant tous les plus grands chefs d’Etat en Allemagne, la police et tous les services de renseignements de tous les Etats sont sur les dents ; Ils sont présents à Hambourg où est arrêtée Valérie. Dans le duo principal qui l’interroge, le policier allemand cherche vraiment à connaître les liens véritables de Valérie avec d’éventuels terroristes pour stopper un éventuel attentat ; Le policier américain en revanche, qui a perdu sa famille dans le World Trade Center en 2001, est plus affirmatif et n’a qu’une idée en tête : L’envoyer dans une des prisons secrètes où la torture a raison de tous, et qu’une seule obsession : Obtenir des aveux de culpabilité à tout prix.





Même au détriment de la vérité ? C’est la question qui se pose au cours de ce thriller, celle de la dérive des moyens spéciaux ou exceptionnels que l’on peut mettre en oeuvre au nom de la sauvegarde de la démocratie et des libertés. Car si l’on souhaite des moyens importants pour arrêter les coupables, on comprend assez vite qu’il est contre-productif de se servir de la torture pour entendre le prisonnier « avouer » des choses fausses. Sur place, l’espoir du lecteur qui pénètre avec Valérie dans ces prisons clandestines, ces « Zones de non-droit » puisqu’aucun droit n’est applicable ni accordé au prisonnier, est que le policier américain se heurte à un pro de la torture – ce qui est étrangement et paradoxalement, le seul espoir des prisonniers puisqu’il sait reconnaître un aveu véritable d’un faux. Valérie pourra-t-elle être sauvée ? Saura-t-on protéger le sommet sur le climat ?





Je vous souhaite une très bonne lecture pour le savoir, car j’ai beaucoup aimé ce roman et son ambiance : Un véritable Thriller où, comme Valérie qui est à leur merci, on s’attache à certain « ravisseurs » policiers pour en craindre d’autres ; Mais c’est également un livre-réflexion sur l’Etat de droits, la démocratie, ses moyens de lutte contre ce fléau qui la gangrène de nos jours. Il me reste une seule incertitude sur un personnage, mais je ne peux en dire plus ici sans spoiler alors je serai ravie d’en parler par mail avec ceux d’entre vous qui l’on déjà lu –ou le liront !


Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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La marionnette

Si j'ai eu plaisir à retrouver les protagonistes du premier roman de cette auteure allemande, je n'ai pas été séduite par l'intrigue inaboutie.



Des questions se posent sur les ventes d'armes, les implications de certains gouvernements mais ça s'arrête là.



Les scènes d'action sont bien rythmées, les personnages bien construits.



Mais voilà, l'épilogue laisse sur la faim. Une lecture peu convaincante.
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La marionnette

Retour dans l'univers d'Alex Berg. En Allemagne, elle est connue pour sa série signée de son vrai nom Stéphanie Baumm avec l'inspecteur Armin Stahl non traduite. Seule la série signée sous son pseudonyme est éditée en français avec Valérie Weymann comme héroïne.

La marionnette est le deuxième titre, précédemment "zone de non droit" nous présentait les différents personnages.

C'est une écriture sèche, mettant en avant dans un premier temps juste les faits puis avec du recul, nous prenons conscience de la psychologie des personnages et la lecture devient plus agréable.

L'intrigue est très liée aux actualités internationales tournant autour des multiples zones de conflit de notre planète.

Les scènes d'horreur ne nous sont pas épargnées mais plus que la description précise du massacre, c'est les marqueurs qui restent présents dans notre conscience qui sont les plus pénibles car les plus lourds émotionnellement.

Un monument a retenu mon attention et ma curiosité, la porte de Brandebourg, ce symbole de la réunification allemande, l'un des plus emblématiques et chargés d'émotions d'Europe. (*)

Une lecture dense, qui lève des voiles sur les aspects purement économiques de certains conflits avec tout ce qu'ils ont de plus répugnants et d'une inconséquence folle pour la simple vie humaine.

Attention ... notre monde est en train de devenir fou !



PS

Un mot récurrent dans le récit, m'énerve ... laptop .... nom commun .... vient de l'anglais, mot composé de lap (genou) et de top (dessus). Il signifie ordinateur portable !



(*) Mejesaistout nous aide à découvrir un peu plus cet endroit devenu mythique :

L'histoire de la Porte de Brandebourg, cette énorme arche de grès en style néoclassique, est inextricablement liée à celle de Berlin et de toute l'Allemagne. Édifiée en 1791 pour marquer l'entrée dans l'avenue Unter den Linden, célèbre artère de Berlin, cette porte était à l'origine un symbole de paix. Elle s'inspire du Propylée de l'Acropole d'Athènes. Après la défaite des forces prussiennes en 1806, Napoléon s'offrit une marche triomphale sous la Porte de Brandebourg avant de s'approprier son quadrige, représentant la déesse de la Victoire sur son char. Il fut amené en France à titre de butin de guerre. Le quadrige fut restitué par la suite et retrouva sa place d'origine, en haut de l'arc. 
La porte fut aussi instrumentalisée par les Nazis qui s'en servirent comme outil de propagande. À la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, le monument réduit en ruines se retrouvera sur la frontière entre la RDA et la RFA. C'est à cet endroit que le président américain Ronald Reagan prononça cette fameuse phrase en 1987 : "Monsieur Gorbatchev, abattez ce mur !". Fin décembre 1989, le mur fut enfin rouvert entre l'Est et l'Ouest à la hauteur de la porte, qui devint un symbole de l'unité allemande retrouvée. 
Avant de passer sous la porte, passez un moment dans la Raum der Stille (Chambre du Silence), une simple pièce où les gens de toutes confessions religieuses et d'horizons différents sont invités à se recueillir et se rencontrer. Et lorsque vous traverserez enfin les cinq imposants passages couverts de frises représentant les héros de la mythologie grecque de la porte, vous vous sentirez sans doute un peu intimidé, à juste titre, car le poids de l'histoire est palpable en ces lieux. Vous pourrez satisfaire votre curiosité en lisant les panneaux d'information qui retracent les 2 siècles d'histoire du monument et d'évolution de sa portée symbolique.
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Zone de non-droit

Valérie Weymann, une avocate de Hambourg, se retrouve sur une photo avec une amie iranienne lorsqu'une bombe terroriste vient d'exploser. Alors qu'elle prend un avion pour Londres, elle est arrêtée à l'aéroport.

Un roman entre le policier et l'espionnage : l'intrigue est complexe mais l'écriture est sobre et d'une grande clarté. Les rebondissements sont bien amenés et la tension ne retombe jamais, avec juste ce qu'il faut de cynisme. Les personnages sont bien développés et ne tombent pas dans la caricature. Un auteur à suivre.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Ta fille morte

Besoin de précisions pour commencer,

Alex Berg, une journaliste allemande devenue écrivain,

situer les lieux.... Härjedalen, une ville de plus de dix mille habitants, moins de un habitant au km2, au milieu de la Suède à la hauteur d'Ålesund,

Rechercher ce qu'est la ride du lion, souvent qualifiée de ride d’expression, celle qui se trouve entre les sourcils quand on les fronce. Vous voyez, celle qui nous donne un air ultra sévère ?

En même temps, difficile de ne pas voir la ride du lion s’installer sur nos minois. Il faut dire qu’avec toutes les mimiques faciales que nous faisons (l’âge n'arrange pas les choses non plus), forcément, elle apparait et est généralement la première à se faire remarquer.



Une drôle d'histoire.

Ce n'est pas un roman policier, on ne recherche ni coupable, ni cadavre... on sait tout depuis le début ou presque.

La vérité est dévoilée très vite mais la psychologie des personnages est révélée tout doucement avec les histoires de famille enfouies sous des tonnes de non dit.

Bien sûr que cela reste improbable, bien sûr que de telles circonstances sont inimaginables dans la vraie vie, bien sûr que ...

Il n'empêche que les chagrins d'amour sont percutants, le bel amour est là tout au long de ces pages. On le touche, on le ressent, on y croit.

Le dénouement est certes lui aussi improbable mais c'est une belle métaphore, on a juste envie d'y croire . . Juste envie que cela puisse se passer comme ça .... car il s'agit encore et toujours d'amour de bel amour et de vrais sentiments.

Pour une fois soyons fleur bleue !
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Zone de non-droit

Après un attentat à Copenhague, toutes les polices et les services de sécurité sont en alerte. Le sommet pour le climat contre l'armement va se tenir d'ici peu à Hambourg. La tension monte lors d'un second attentat dans une garde Hambourg. Une jeune avocate Valérie Wevman est alors arrêtée alors qu'elle s'apprêtait à prendre un vol pour l'Angleterre.







A ce moment, Valérie accusée de terrorisme va voir sa vie basculer. Interrogatoires musclés, exfiltrée dans une prison secrète au fin fond de la Roumanie. Elle se retrouve dans un univers ou les droits des citoyens n'existent plus, elle n'existe d'ailleurs plus : l'enfer commence pour elle.



Un livre qui surf sur l'actualité, les attentats djihadistes comme toile de fond. Mais qui présente les lois liberticides, les dérives autoritaires afin de vouloir respecter les démocraties.



L'épigraphe du roman est entouré de deux citations. La première en exergue par Benjamin Franklin : "Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté essentielle pour obtenir temporairement un peu de sécurité ne méritent ni la liberté ni la sécurité". La dernière qui vient en conclusion est écrite par un officier de la CIA : Duane Clarridge en constat aux méthodes utilisées "This is exactly what the CIA does when it operates abroad. We break the laws of their countries. It's how we collect information. It's why we're in business"



Polar efficace, mais un tantinet bancal, des agents de la CIA un peu caricaturaux, certains thèmes auraient pu être développés mais délaissé ( filière de l'argent ), les raisons et la mécanique de ces attentats ne sont que survolés. Cette "Zone de non droit" ne se concentre sur les états émotionnelles de Valérie et les dérives des mesures anti terrorisme , mais la thématique est bien celle de B. Franklin : qu'est on prêt à donner pour la liberté ?
Lien : http://bookmaniac.fr/2015/12..
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Zone de non-droit

Le hasard fait parfois mal les choses. Quand j’ai commencé cette lecture, l’écœurement devant le contexte a failli me faire renoncer. Sans l’engagement de rédiger un avis sur ce roman sous un mois pour Babelio, je serais passée à autre chose.

On commence fort avec cette citation de Benjamin Franklin

» Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté essentielle pour obtenir temporairement un peu de sécurité ne méritent ni la liberté ni la sécurité. »

Nous sommes à Hambourg, un mois avant le sommet international sur le climat et le désarmement devant réunir de nombreux chefs d’état. Les agents de la CIA et du Service Fédéral de renseignement (BND) allemand sont sur des charbons ardents, prêts à tout pour arrêter les complices présumés du récent attenta de Copenhague.

Valérie Weyman, avocate, se fait arrêter à l’aéroport car elle était présente sur une photo avec Noor al-Almawi, sa meilleure amie, Mahir Barakat et Safwan Abidi, soupçonnés d’être des proches des auteurs de l’attentat.

Elle est interrogée par Burroughs, agent du CIA plein de haine depuis la mort de sa famille le 11 septembre et Eric Mayer, agent du BND.

Lorsqu’une bombe explose dans la gare de Dammtor alors que Safwan Abidi est repéré sur une caméra de surveillance, Valérie Weyman est emmenée sur un site américain en Roumanie, là, où loin de l’État de droit, les interrogatoires peuvent devenir violents.

Le scénario est parfaitement ficelé, tenant le lecteur dans le doute et le suspense.

Chaque personnage a sa part de mystère. Valérie connaissait parfaitement Noor et Safwan mais quelles étaient au juste leurs relations? Que cache Burroughs pour être aussi véhément contre Valérie ? Marc, le mari de Valérie, n’ayant aucune nouvelle de sa femme, parviendra-t-il à lui garder sa confiance et à trouver les bons interlocuteurs pour se faire aider ? Comment expliquer à ses deux petites filles que maman ne sera pas là pour les fêtes de fin d’année?

Bien sûr, il y a la violence de l’ambiance du terrorisme particulièrement difficile à supporter en ce moment mais ce roman est particulièrement bien construit avec sa dose de peur, d’incompréhension, de rebondissements. L’analyse psychologique des personnages est parfaite. J’ai ressenti la peur de Valérie, la folie de Burroughs, l’humanité de Mayer, la ténacité de Marc.

Zone de non-droit est un très bon roman noir qui résonne toutefois un peu durement avec l’actualité.
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Zone de non-droit

Avant tout, je tiens à remercier Babelio et la Sncf pour l'envoi de ce roman.



Je ne suis pas une adepte du roman noir, mais là, je dois dire que le sujet me semblait suffisamment d'actualité pour le choisir lors de masse critique. Et en effet, alors que je n'avais pas encore commencé le livre, un certain vendredi 13 sombrait sous le terrorisme.



Je dois avouer que j'ai regardé le livre ne sachant si je devais attendre pour le lire ou au contraire, lire ce sujet me permettrait de comprendre ce terrorisme galopant.



je referme le livre et je me dis, qu'on nous dit pas tout et surtout pas l'important, ce n'est qu'un roman, mais qui nous éclaire sur ces zones de non-droit pour ne pas dire ces zones de non-dit. Les droits de l'homme bafoués, un pouvoir qui se permet tout jusqu'à arrêter, et torturer une innocente.



Le rythme est soutenu, le lecteur n'est pas perdu dans le dédales des affaires politiques car finalement ce n'est pas le premier plan que j'ai retenu tout comme les histoires d'armement etc... l'auteur a su équilibré le côté actualité et point sensible malheureusement qui peut s'avérer véridique et tout un côté psychologique d'une détenue.

Comment une vie bascule suite à une erreur, comment on peut détruire un être par la souffrance, la peur et la violence au plus profond de son intime.



Les rebondissements nous tiennent en haleine, la chasse poursuite, et on attend la vérité du pourquoi du comment. Pourquoi cette avocate s'est retrouvée au cœur d'une affaire de terrorisme.



Un roman intéressant de part son sujet, et son écriture.



Franchement pas déçue même si je ne lis pas souvent des polars et même si parfois certaines scènes étaient dures, je peux dire oui, c'est un bon polar à lire et surtout dans un train qui vous emmène loin vers un ailleurs où on espère que le terrorisme n'est qu'un cauchemar qu'il n'aura pas la bonne idée de prendre le même train que vous.



Encore merci à Babelio et Sncf pour cette lecture.

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Zone de non-droit

Est-ce le début d’une longue série ? Dans ce premier thriller, Alex BERG a su nous tenir en haleine et maintenir le suspense. Nous sommes en apnée dès les premières pages, sans relâche jusqu’à la fin.

Valérie, une jeune avocate en déplacement professionnel vers Londres est arrêtée à l’aéroport d’Hambourg par des agents de la BKA allemande et la CIA pour un interrogatoire. Un attentat terroriste a eu lieu à Copenhague et un autre aura lieu à Hambourg pendant sa séquestration. Valérie a un caractère fort et ne collabore pas facilement. Elle est transférée en Roumanie dans une basse militaire tenue secrète par la CIA.

Tous les agents sont sur le qui-vive. Dans une semaine aura lieu, à Hambourg, le sommet international contre l’armement et les changements climatiques. Les agents de la cellule antiterroriste exploitent toutes les pistes et ne veulent surtout pas se laisser déstabiliser par des islamiques fanatiques et pour cela, tous les coups sont permis, peu importe le moyen.

La corruption, les dérives, le vrai, le faux, on se sent sur le fil. Dans cette histoire, Valérie s’est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Ce thriller fait réfléchir. Alex BERG a fait un immense travail de recherche pour nous immerger dans ce monde caché des interrogatoires et des tortures des agents de la CIA.

Ce livre fut un véritable coup de cœur. Un moment de lecture très agréable. On ne voudrait pas qu’il se termine. J’attends la suite avec impatience, si suite il y a.

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Zone de non-droit

Le 10 décembre ?

Connaissiez vous cette date ? Bien sûr, si c'est votre anniversaire ou celui de quelqu'un de proche, mais de façon universelle ?

Moi pas ... je n'en avais jamais entendu parler !

La Journée internationale des droits de l'Homme est célébrée chaque année partout dans le monde à cette date !

(Date choisie pour honorer l'adoption et la proclamation par l'assemblée générale des Nations Unies de la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen.)



Zone de non droit, un roman, une fiction avec des événements qui ne se sont pas passés où le livre les situe mais on reconnaît facilement d'autres villes, d'autres lieux, les participants sont malheureusement toujours les mêmes, des hommes de mains manipulés par des charlatans religieux d'un côté, de l'autre des hommes pétris de certitude, croyant avoir tant de bonnes raisons d'en vouloir à toute la racaille qui les entoure.

Et puis bien sûr au milieu de tout ça, de pauvres gens qui essaient simplement de faire respecter la loi, les principes que toutes les démocraties essaient d'imposer ...



Livre trouvé dans une boite à livre qui me donne envie de découvrir d'autres titres de cette journaliste au demeurant capable d'écrire un vrai thriller qui pose les bonnes questions, au bon moment, sur de vrais sujets de société.

L'aspect journalistique n'est pas ce qui ressort de plus marquant dans cette lecture, c'est vraiment un vrai roman avec une vraie intrigue qui ne fait que s'inspirer d'une actualité malheureusement souvent aussi tragique.

Passionnant, haletant, que pourrais je trouver encore comme superlatif pour vous louer ce livre .... par moment si on change les identités des personnages, on se rend très vite compte que nous ne sommes pas dans la fiction, mais dans la vraie vie !



Alex Berg une auteur allemande à découvrir, elle a écrit une série Valérie Weymann dont ce titre est le premier traduit en français et les titres suivants le sont aussi, et une série Armin Stahl Reihe, non traduite parue sous son vrai nom Stéphanie Baumm.

Une très bonne idée à suivre !
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Zone de non-droit

(Chronique rédigée dans le cadre d'une opération Masse critique.)

A quelques jours d'un sommet sur le climat à Hambourg, des attentats terroristes ont lieu dans la ville… Voici comment débute ce roman, que j'ai lu cette semaine et dont je rédige la chronique au lendemain des attentats de Paris. Ce roman, déjà particulièrement efficace, n'en est que plus saisissant tant il s'avère prémonitoire. Les différents rebondissements et aventures de cette histoire sont cependant ensuite très différents de ce qui se passe actuellement en France, relevant plus de l'intrigue géopolitique, mais permettent de se questionner sur les conséquences de tels actes criminels sur nos sociétés. C'est en effet le thème des mesures sécuritaires – allant jusqu'à la torture de citoyens lambda - qui est abordé ici : au motif de lutter contre les terroristes, jusqu'où nos sociétés démocratiques sont-elles prêtes à remettre en cause les libertés fondamentales de leurs citoyens ? Cette question – qui se pose depuis ce vendredi 13 novembre avec la déclaration d'état d'urgence et la façon dont on peut éviter que de tels attentats se reproduisent – trouve une réponse très claire de la part de l'auteure dans cette citation de Benjamin Franklin mise en exergue au début du livre : « Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté essentielle pour obtenir temporairement un peu de sécurité ne méritent ni la liberté ni la sécurité ». Le roman l'illustre ensuite parfaitement.

Au-delà de ces considérations politiques, et pour ceux qui ne cherchent après tout qu'à savoir si ce livre peut leur faire passer un bon moment - c'est bien le but de ces chroniques -, le roman est avant tout un thriller haletant, d'autant plus qu'il ne s'étire pas en longueur et se permet même quelques ellipses parmi ces évènements qui se déroulent en l'espace de quelques jours. C'est presque trop court d'ailleurs, tellement on est captivé par ce déroulé implacable, mais cela évite après tout d'en rajouter dans des rebondissements superflus et permet ainsi à l'histoire d'être d'autant plus crédible. L'héroïne, personnage fort et attachant, a apparemment déjà eu l'honneur d'autres livres de cette auteure, que je vais m'empresser de lire.



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