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Citations de Alexander Sutherland Neill (78)


Je sais aussi que quand votre fils de cinq mois se réveille à deux heures du matin et pleure avec persistance sans raison apparente vous ne l'aimez pas beaucoup à ce moment-là. Soyez tranquille, il a une raison pour pleurer, même si vous ne la découvrez pas immédiatement. Si vous êtes irrité, tâchez de ne pas le montrer. La voix d'un homme est plus terrifiante pour un enfant que celle d'une femme et vous ne savez pas quelle peur permanente vous pouvez laisser s'infiltrer dans un bébé un criant très fort au mauvais moment.
"Ne prenez pas le bébé dans votre lit", dit le manuel d'instructions aux parents. Oubliez-le. Donnez à votre bébé autant de baisers et de caresses que vous pouvez.
Ne vous servez pas de vos enfants pour vous enorgueillir. Soyez aussi prudent pour louer que pour blâmer. C'est mauvais de chanter les louanges d'un enfant en sa présence. Oui, bien sûr, Mary travaille très bien. Première de sa classe ce mois-ci. C'est une enfant intelligente. Non pas que vous ne devez pas faire d'éloges à votre enfant. Il est bon de dire à votre fils : "C'est un bien joli cerf-volant que tu as fait là", mais les éloges au service des autres sont inutiles. Les jeunes oies dressent le cou aussi bien que les cygnes quand on les admire. Par contre, si votre enfant ne réussit pas ce qu'il fait, n'enfoncez pas le couteau dans la plaie. Même si le carnet de notes n'est pas bon, ne dites rien. Et si Billy rentre en pleurant parce qu'il a été vaincu dans une bataille avec les copains, ne lui dites pas qu'il est une mauviette.
Si jamais vous dites "Quand j'avais ton âge…" vous faites une grande erreur. En somme, acceptez votre enfant tel qu'il est et retenez-vous d'essayer de le faire vous ressembler.
Ma devise pour la maison, en toute circonstance, c'est Pour l'amour du ciel, laissez les gens vivre leur vie. C'est une attitude qui sied à toutes les situations.
C'est la seule attitude qui encourage la tolérance. On apprend aux enfants à être tolérants en leur montrant de la tolérance. (p. 168-169)
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La politique du pays en matière d 'éducation est un refus de la liberté. Nous persuadons par la crainte. Mais il y a une grande différence entre obliger un enfant à s'arrêter de jeter des pierres et l'obliger à étudier le latin. Jeter des pierres affecte les autres, mais étudier le latin ne regarde que l'individu. La société a le droit de restreindre la conduite antisociale d'un enfant parce qu'elle interfère avec la liberté d'autrui, mais la société n'a pas le droit d'obliger un enfant à faire du latin, car apprendre le latin est une affaire personnelle. Forcer un enfant à apprendre va de pair avec forcer un homme à adopter une religion par décret gouvernemental. C'est tout aussi idiot.
J'appris le latin étant enfant -- c'est-à-dire qu'on me remit des livres dans lesquels j'étais censé l'étudier. Je ne pus jamais m'y mettre, car j'avais l'esprit ailleurs. À l'âge de vingt et un ans, je découvris que je ne pouvais pas entrer dans une université sans connaître le latin. En moins d'un an j'en appris assez pour passer l'examen d'entrée. Mon intérêt personne me fit apprendre le latin. (p. 158-159)
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C'est cette distinction entre la liberté et l'anarchie que beaucoup de parents ne saisissent pas. Dans le foyer discipliné, les enfants n'ont aucun droit. Dans le foyer désordonné ils les ont tous. Le foyer équilibré est celui où les enfants et les adultes ont des droits égaux. C'est la même chose en ce qui concerne l'école. (p. 150)
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Seul un idiot permettrait que dans une pouponnière les fenêtres n'aient pas de barres d'appui, ou que la cheminée reste sans garde-feu. Pourtant, trop souvent, des jeunes enthousiastes de l'autonomie viennent nous rendre visite et sont surpris de notre manque de liberté parce que nous enfermons les fioles marquées "poison" dans un placard du laboratoire ou parce que nous défendons aux élèves de jouer dans l'escalier de secours de l'école. Le mouvement en faveur de la liberté est gâché et rendu détestable parce qu'un trop grand nombre de ses adeptes n'ont pas les pieds sur terre. (p. 149)
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Barbel, une Suédoise de quinze ans, resta chez nous pendant un an. Durant tout ce temps, elle ne trouva rien qui l'intéressât. Elle était venue trop tard à Summerhill. Pendant dix ans de sa vie, des professeurs avaient pris les décisions à sa place. Quand elle vint à Summerhill, elle avait déjà perdu toute initiative. Heureusement, elle était riche et était promise à une vie aisée. (p. 58)
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La religion prospère parce que l'homme ne veut pas, ne peut pas, faire fasse à son inconscient. La religion fait de l'inconscient le démon et ordonne aux hommes de fuir ses tentations. Mais rendez l'inconscient conscient et la religion n'aura plus d'utilité.
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L'amour et la haine ne sont pas des opposés. L'opposé de l'amour, c'est l'indifférence. La haine est de l'amour que des obstacles ont fait dévier. Elle contient toujours un élément de crainte. Nous le voyons dans le cas de l'enfant qui hait un jeune frère.
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Être choqué implique un intérêt obscène pour ce qui choque.
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Les tabous et les craintes qui sont à la base de notre conduite sexuelle sont les mêmes que ceux qui produisent les pervertis qui violent et étranglent les petites filles dans les parcs ou qui torturent les Juifs et les Noirs.
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Nous ne pouvons être justes parce que nous ne nous connaissons pas et que nous ne savons pas reconnaître en nous-mêmes nos efforts refoulés. C'est tragiquement injuste pour nos enfants, parce qu'un adulte ne peut pas éduquer au-delà de ses propres complexes. Si nous sommes prisonniers de peurs refoulées, nous ne pouvons libérer nos enfants, nous ne pouvons que leur transmettre nos complexes.
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Les nouvelles g
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Je professe l'opinion que le but de la vie, c'est la poursuite du bonheur, c'est -à-dire la recherche d'un intérêt. L'éducation devrait être une préparation pour la vie. Notre culture, dans ce domaine, a échoué. Notre éducation, notre politique et notre économie ne nous mène qu'à la guerre. Notre médecine n'a pas évincé la maladie. Notre religion n'a pas aboli l'usure et le vol. En dépit de nos prétentions à l'humanitarisle, l'opinion publique admet encore le sport barbare de la chasse. Les progrès de notre ère ne sont que des progrès mécanique - la radio, la télévision, l'électronique, les avions à réaction. De nouvelles guerres mondiales nous menacent parce que la conscience du monde est primitive.
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Les enfants agressifs que nous avons proviennent invariablement de foyers sans amour et sans compréhension.
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Nous sommes ignorons tout du jeu, car le jeu est pour nous une perte de temps... L'enfant qui a perdu la possibilité du jeu est psychiquement mort et constitue un danger pour tout enfant qui entre en contact avec lui.
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A mon avis, une Assemblée Générale hebdomadaire a plus de valeur qu'une semaine de travail académique.
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L'absence de crainte est la meilleure chose qui puisse arriver à un enfant.
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Nous ignorons tout du jeu, car le jeu est pour nous une perte de temps... L'enfant qui a perdu la possibilité du jeu est psychiquement mort et constitue un danger pour tout enfant qui entre en contact avec lui.
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Il est scandaleux qu'un enfant en arrive à dire : "Je déteste mon école."
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