"Les muses sont au nombre de neuf, et neuf femmes comptèrent aussi pour Gui, femmes qu’il aima sans forcément être aimé en retour. Figure du mal-aimé, habité par l’Éros, il s’incarna dans la tendresse autant que dans la bestialité." (P. 241)
Des travaux sont entrepris dans le cimetière du père Lachaise afin d'enlever des racines proches du caveau de Guillaume Apollinaire de Kostrowitzk. Philippe est en charge de ces travaux. Ami de Florent, il sait que celui-ci traverse une période noire. Alors, il lui propose de venir avec lui au cimetière du Père-Lachaise, afin de se changer les idées.
Florent, ne voulant pas gêner les ouvriers dans leur tâche, les observe depuis un arbre dans lequel il a grimpé. Il y a également trouvé un mystérieux morceau de bois, dont les cernes sont inhabituelles....
Rentré chez lui, Philippe, feuillète quelques titres du poète...et éprouve le besoin d'en savoir plus sur lui. Il parcours les librairies...et rêveur ne fait pas attention à la bicyclette qui va le renverser.
Il est hospitalisé et retrouve son épouse. Il prononcera à son réveil, des propos qu'elle ne comprend, lui parlera de Marie Laurencin, d'un peintre, des muses.....
Il se met en tête de découvrir le poète en lisant quelques uns de ses titres.
« Grâce à la vie du poète, à ses écrits, je m'affranchissais désormais de mes anciennes souffrances, elle dissipait ce vide qui me hantait depuis l'enfance et dont je n'avais jamais cicatrisé : l'absence de ma mère. »
Oubliant ses souvenirs scolaires, il se passionnera alors pour l'homme, pour le poète, pour son œuvre...qui l'interpelle...il y retrouve ses interrogations, ses états d'âme, ses propres failles. Il est littéralement habité par le poète et ses écrits qui lui permettent de s'interroger sur sa propre vie.
L'auteure nous promène entre les époques, notre époque contemporaine faite de la découverte de l’œuvre du poète et la vie de celui-ci , son passage au front, ses amours, ses rencontres, les muses qui l'inspirèrent.
Guillaume Apollinaire blessé, a été hospitalisé et est mort deux jours avant l'armistice de la grippe espagnole contractée à l'hôpital...il fut accompagné au cimetière par un jeune peintre, vivant mal de son œuvre...Pablo Picasso
Un beau moment de bonheur, de découverte d'Apollinaire, un beau voyage entre notre époque et les années 1910 et suivantes ...je ne suis pas familier de la poésie, des muses inspirant les artistes, du monde de l'art...mais le plaisir fut au rendez-vous.
Lien :
https://mesbelleslectures.co..