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Critiques de Alexandra Koszelyk (377)
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À crier dans les ruines

C’est l’histoire d’un déracinement pour survivre, mais aussi une histoire d’amour à laquelle on rêve, ça devient un conte d’enfants, une légende . Quel choix difficile de tout laisser derrière soi sans rien prendre et ne jamais se retourner, fuir à tout prix. J’ai aimé cette histoire que j’ai lu assez rapidement, j’ai pu dire au revoir à ma panne de lecture. J’était à Pripiat avec Ivan, c’est son histoire qui m’a le plus touchée.

Un très beau roman sur un sujet encore très actuel, Il y a juste une seule chose qui m’a empêchée d’avoir un coup de cœur, il m’a manqué l’émotion ! Je ne dis pas qu’il n’y en a pas mais j’aurais aimé encore plus d’effervescence !


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La dixième muse



Alexandra Koszelyk confirme, pour moi, dans ce deuxième roman son grand talent de conteuse.



Remplissant habilement les blancs laissés par la biographie de Guillaume Apollinaire qu’elle maîtrise parfaitement , elle lui associe par l’intermédiaire de son narrateur Florent, qui peu à peu perd ses repères, un deuxième personnage, la nature, qui se personnifiant va gagner en ampleur ... et quelle ampleur !



Un peu de magie, beaucoup d’amour, l’ombre de la mort qui rôde, et tout à coup une sensation d’appartenance à quelque chose de plus grand ...



Merci, du fond du cœur, pour ce roman 🙏🏼
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À crier dans les ruines

Le 26 avril 1986, Lena et Ivan n'étaient que des adolescents de 13 ans qui s'aimaient d'un amour tendre et profond, alors que le réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl explosait.

Une catastrophe écologique et humaine qui a jeté les 40.000 habitants de Pripiat sur les routes, les obligeant à quitter leur terre natale pour un exil forcé.

La famille de Lena quitte l'Ukraine pour la centrale de Flamanville en France où son père est embauché comme ingénieur nucléaire.

Celle d'Ivan s'installe dans un camp à Kiev, abandonnant sa ferme et ses cultures polluées pour toujours par les radiations.

Alexandra Koszelik nous fait vivre cette catastrophe de l'intérieur comme l'ont subie les victimes, avec brutalité et incompréhension. En nous glissant dans la peau de ses deux personnages que le destin a séparés, elle nous amène à ressentir l'effroi et la douleur d'une population sacrifiée.

En faisant revenir Lena à Pripiat 20 ans après, l'auteure nous laisse espérer qu'un avenir est toujours possible dans ces ruines devenues une attraction touristique.

Entre déracinement et déchirement, ce roman parle de la difficulté à se reconstruire loin de ses racines, de la vie qui prend le dessus malgré tout, des souvenirs qui restent au delà de l'absence, des origines que l'on n'oublie jamais.

L’histoire d’un exil qu’un amour naissant, brisé avant d’éclore, a rendu si difficile. A travers la vie de Lena, nous découvrons une face méconnue du traumatisme mais j’ai regretté que le devenir d’Ivan, et de toute cette jeunesse restée en Ukraine, ne soit évoqué que brièvement en fin de récit.

C’est néanmoins un beau roman que j’ai pris du plaisir à lire, malgré ce petit goût de manque sans lequel je l’aurais trouvé passionnant.



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À crier dans les ruines

J'ai été très touché par ce livre. Je n'avais jamais lu de roman sur Tchernobyl et il faut dire que ce récit est prenant. On se rend mieux compte de l'horreur de cette tragédie nucléaire.

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Les descriptions sont très bien écrites. D'un côté, la beauté de la nature avant la catastrophe et d'un autre, les ruines de toute une ville.

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L'histoire entre Léna et Ivan est également passionnante. De caractère sensible, je ne pouvais que m'attacher à ce récit entre ces deux amants. La plume est juste et les sentiments semblent réalistes.

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La grand-mère de Léna est également incroyable. Le récit de son enfance met en avant certains événements abominables dont je n'avais jamais entendu parler.

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À crier dans les ruines

Un premier roman qui ne vous laissera pas indifférent. J’ai été captive dès la première ligne. Un style incisif qui mêle poésie et drame humain, réalité et fiction mais n’enlevant rien à la force du roman, nous plongeant dans le chaos apocalyptique de ce 24 avril 1986.



« Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d’exister; mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l’univers me deviendrait complètement étranger, je n’aurais plus l’air d’en faire partie. »

Les Hauts de Hurle-Vent, Emily Brontë (cité en première page)



Alexandra Koszelyk nous parle de Tchernobyl et de son impact sur les hommes à travers le destin de deux êtres, deux âmes sœurs, que la catastrophe nucléaire va séparer. Elle nous parle de leur amitié inconditionnelle depuis l’enfance, deux inséparables, promis à un avenir radieux avant ce matin d’avril. On va suivre l’exil de Léna en Europe et la destinée d’Ivan, déplacé, meurtri, assistant à l’après et espérant chaque jour le retour de l’être aimé.



suite sur mon blog avec de nombreuses citations et la photo qui a inspiré l'auteur.
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À crier dans les ruines

26 avril 1986, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Cet accident nucléaire majeur va conduire à une évacuation massive (et tardive) de la population. Il y certains habitants qui, travaillant à la centrale, vont très vite comprendre l'ampleur de la catastrophe et qui vont pouvoir se permettre de fuir rapidement, il y a ceux qui resteront dans l'ignorance et qui seront évacués bien trop tardivement, il y a ceux qui resteront attachés à leur terre jusqu'au bout et qui reviendront, il y a ceux qui seront envoyés avec des protections dérisoires pour tenter de limiter les conséquences de l'accident...



C'est un morceau de leur histoire qui est proposé aux lecteurs par Alexandra Koszelyk. C'est à travers les yeux de Lena, brusquement arrachée à sa vie, son environnement et son ami (et amour) par ses parents qui vont fuir vers la France peu après la catastrophe, que le lecteur va vivre ce récit. Ivan va lui rester et croire, du moins pour un temps, au retour de Lena.



L'écrivaine trouve les mots justes dans ce magnifique roman pour évoquer des sujets difficiles comme le déracinement, l'intégration (voir parfois l'assimilation) ou bien des sujets de préoccupations d'une petite fille qui va devenir adolescente puis jeune femme au cours du récit. Ces sujets sont divers, on parle scolarité, tolérance, amitié, amour, liens familiaux...



Le récit est très prenant et se lit très facilement grâce à cette écriture fluide, contemporaine qui arrive parfaitement à véhiculer des émotions au lecteur. La psychologie des personnages est parfaitement cernée.



Il faut également noter que le contexte historique n'est pas oublié. Ainsi, l'écrivaine évoque bien sur la catastrophe industrielle de Tchernobyl qui est la raison de cette histoire d'exil mais elle va aussi au cours du récit évoquer la guerre froide ou encore la chute du mur de Berlin. Enfin, le devenir de la zone de Tchernobyl est abordé, cette zone est devenue une attraction touristique mais pas seulement... C'est aussi une zone ou la nature a repris petit à petit ses droits. La nature qui prendra d'ailleurs une place de plus en plus importante au fur et à mesure de l'avancement du récit.



Même si il est certain que ces sujets, ces faits historiques ont déjà été largement abordés en littérature, ce roman (qui est un premier roman, il est toujours bon de le préciser) n'en reste pas moins très intéressant. Il interpellera le lecteur par sa sensibilité, sa beauté, la justesse des mots, son côté mélancolique...



Un roman fort que je recommande donc et une écrivaine que je vais suivre attentivement à l'avenir !
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À crier dans les ruines

Il y a des livres dont nous sommes sûrs qu'ils vont nous plaire sans vraiment savoir de quoi ils parlent. Parfois juste le bruissement sur les blogs et/ou les réseaux sociaux suffisent à nous interpeller. A crier dans les ruines d'Alexandra Koszelyk fait partie de ceux-là. Depuis la lecture du roman de Rivers Solomon - L'incivilité des fantômes - je scrute les publications de la maison d'édition Aux Forges de Vulcain dont les couvertures sont reconnaissables entre toutes.



Avril 1986, la catastrophe de Tchernobyl va bouleverser à jamais la vie de Léna et Ivan, deux gamins inséparables d'une douzaine d'années. Pendant que Lena et sa famille quittent précipitamment la Russie pour la France, Ivan va être ballotté entre Kiev et la zone de l'accident. Vingt années plus tard, Lena se doit de retourner sur les terres de son enfance pour retrouver ses racines...



Tchernobyl fait partie de notre histoire commune mais comme pour beaucoup d'entre nous le nuage radioactif s'est arrêté à la frontière. Je ne m'étais jamais posé la question des conséquences directes de l'accident sur la population locale. Avec ses descriptions glaçantes de réalisme l’autrice nous plonge au coeur du désastre et nous dévoile une réalité méconnue. Excellemment documenté le récit ne manque pas de précision, parfois cru il ne tombe à aucun moment dans le voyeurisme.



A travers Lena et Ivan, Alexandra Koszelyk nous narre également une histoire d'amours adolescentes qui auraient pu être ordinaires. Les événements en ont décidé autrement. Mais A crier dans les ruines nous parle avant tout des exilés, de ces familles déracinées à la recherche de leur identité, de l'oubli (ou de la mémoire !). L'autrice ausculte les blessures les plus profondes d'une nation à jamais meurtrie.



Avec ce premier roman Alexandra Koszelyk nous offre un conte moderne, une peinture mémorable de notre histoire contemporaine, passionnant de bout en bout, parfois dérangeant mais qui ne laissera personne indifférent.




Lien : http://les-lectures-du-maki...
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À crier dans les ruines

Comment ne pas être envoûté par ce roman ?



Dès que Léna pose le pied en Ukraine, « chez elle », après des décennies d'absence, on sent bien le pèlerinage, le doute, la nostalgie, et un manque… le manque de quelqu'un…



A partir d'un fait historique et dramatique basé en avril 1986 –et je me souviens encore de l'annonce à la radio de l'explosion de la centrale nucléaire -, Alexandra Koszelyk nous entraîne dans les pas de plume de Léna, dans sa vie d'avant et surtout dans sa rencontre, sa relation avec Ivan… son double, son autre, son miroir, son tout… Car Léna et Ivan, tout petit, s'aimaient, comme des enfants s'aiment, à la folie, exclusivement… et en grandissant la double face est devenue plus étanche que jamais… Pourtant, ils venaient de deux milieux différents dans cette Union Soviétique… elle, fille d'ingénieurs, lui fils de paysan.



A crier dans les ruines, est bouleversant par petites touches, par mot, par frôlement, par odeur, par compteur interposé. On touche du doigt la catastrophe, l'amputation d'un amour, d'une vie…



J'ai eu le coeur serré à plusieurs reprises (en fait, il m'a arraché le coeur !)et je peux donc dire que mon premier coup de coeur 2020 est celui-ci !!
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À crier dans les ruines

"À crier dans les ruines" est un roman traversé par plusieurs interrogations majeures sur les vicissitudes de l’Histoire et sur tout ce que celle-ci amène comme « perte de territoires, perte d’identité » chez un peuple déchiré qui voit sa nature déchiquetée par une catastrophe technologique. Au milieu de tout cela, Léna et Ivan, deux jeunes qui tentent de résister par ce qui le lie le plus : leur innocence et leur amour. Pour son premier roman, Alexandra Koszelyk réussit une performance très remarquée faite de maîtrise narrative et de grande humanité dans la construction de ses personnages.



Elle nous parle ici de la genèse de son roman et des grandes lignes qui le construit.
Lien : https://lettrescapitales.com..
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À crier dans les ruines

Si je devais défendre un seul premier roman en littérature française pour cette rentrée littéraire ce serait celui-ci : À crier dans les ruines.



Ce premier roman annonce déjà les débuts prometteurs et très remarqués d'Alexandra Koszelyk qui, en plus d'être une bloggeuse talentueuse, est à présent une écrivaine incontournable ! J'ai aimé énormément de choses dans ce livre et je vais essayer de les énumérer sans pour autant faire une liste, d'essayer de rendre hommage à ce roman du mieux que je peux.



Tout d'abord j'ai été fascinée par le cœur de l'histoire, par la thématique de Tchernobyl. C'est une partie de notre Histoire qui est extrêmement importante et qui pourtant n'a pas eu la place qu'elle devait dans la littérature et l'art en général. Dès lors j'ai trouvé que ce thème était original mais en plus il permettait de mettre en exergue toute l'ampleur qu'a pu et a encore cette catastrophe. Il est aussi indéniable que cette tragédie a un écho prépondérant dans l'actualité de nos jours.



En plus de ce sujet capital et unique, j'ai tout de suite adoré les protagonistes. J'ai aimé la façon dont l'auteure mêlait, alternait leur histoire respective, nous entraînant au fur et à mesure vers la rencontre qu'on attend tous. Entre passé et présent, entre enfance et âge adulte, entre espoir et drame, entre lumière et ténèbres; l'écrivaine nous offre une très belle partition jusqu'au dénouement final qui laisse au lecteur un champ de possibles, un choix à faire.



Ce roman se lit d'une seule traite du fait de chapitres courts et efficaces mais aussi et surtout grâce à cette plume d'une grande fluidité, qui nous happe dès les premières pages et nous tient la main tout le long de la lecture.



En définitive, voilà un premier roman à lire, à dévorer, à partager. Vivement le prochain roman d'Alexandra Koszelyk !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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À crier dans les ruines

Léna et Yvan grandissent à Pripiat, en Ukraine, à 3 km de la centrale nucléaire de Tchernobyl autour de laquelle gravite toute activité. Les deux adolescens savourent les moments qu’ils passent ensemble à discuter littérature et bruits de la Nature, s’aimant avec l’insouciance des jeunes de leur âge, malgré les différences sociales qui les séparent.



Un bonheur un peu trop beau, soufflé par l’explosion d’un réacteur, à l’aube du 24 avril 1986. Quelques heures plus tard, il n’y a, pour Dimitri, le père de Léna, ingénieur à la centrale et plus que tous conscient de la tragédie qui s’annonce, pas une minute à perdre. Il faut fuir avant que la région ne se vide de ses quarante mille habitants, que ses bêtes ne deviennent folles et ne soient abattues, que la terre s’imprègne de mortelles radiations. Que Pripiat devienne la Zone, une ville fantôme. Léna, ses parents, sa grand-mère Zenka, quittent donc précipitamment Pripiat avant que le chaos ne s’installe, et rejoignent Kiev en bus. Direction : la Normandie, en France. Les deux adolescents n’ont que quelques minutes pour se dire au revoir, se promettant de se revoir bientôt. Ce n’est qu’au terme du trajet que le Dimitri dira à sa fille ces mots incompréhensibles : Nous ne reviendrons jamais.



C’est le début pour Léna d’un exil de vingt ans, s’éloignant physiquement d’Yvan qu’elle croit mort, et moralement de ses parents, désespérée de les voir si vite faire le deuil de l’exil, n’ayant aucun mal à s’occidentaliser en France, refusant tout net d’évoquer leur ancienne vie si proche et pourtant déjà si loin, et encore moins, un éventuel retour.



Au début, Yvan écrit à Léna, comme si elle était partie en vacances et que son retour était imminent. Mais les jours et les mois passent, sans nouvelles d’elle. Le chagrin dû au manque laisse place à l’incompréhension, à la colère. Il lui faudra attendre vingt ans pour la revoir enfin.
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À crier dans les ruines

Léna participe à une visite très encadrée de la ville de Pripiat, dans la zone irradiée par la catastrophe de Tchernobyl. Elle y a vécu enfant, et l'a quittée avec ses parents et sa grand-mère le lendemain de l'explosion, pour aller s'installer en France, à Cherbourg. Elle a laissé derrière elle son amour d'enfance, Ivan, dont elle est sans nouvelles depuis vingt ans, qu'elle n'a pourtant jamais oublié.



C'est le souvenir d'Ivan, justement, son absence, l'ignorance même de savoir s'il est vivant, qui a suscité la décision de Léna de revenir sur les lieux de son passé. Ivan qui lui écrit des lettres sans jamais pouvoir les lui envoyer, puisqu'il ne sait où elle vit. Léa entreprend une quête vers son passé : elle part à la recherche de son amour perdu, mais aussi de ses racines, qu'incarnait sa grand-mère Zenka et qu'elle retrouve en parlant le russe et l'ukrainien. De facture assez classique, avec une longue partie centrale consacrée aux vingt ans que Léna a passés en France, c'est un roman de la nostalgie, de l'amour perdu, de la difficile acclimatation à une autre langue, une autre culture, qui permet également de découvrir "de l'intérieur" les circonstances de l'explosion de la centrale nucléaire, la façon dont elle a été traitée par les autorités russes et ses conséquences pour les habitants de la région. Le récit est bercé par une sorte d'onirisme incarné par les deux santons sculptés par Ivan pour Léna, et qui trouve un joli point d'orgue dans les retrouvailles de ces deux êtres qui n'ont jamais cessé de s'aimer : "Ils avaient encore plus d'une demi-vie à partager : une demi-éternité".



Roman lu dans le cadre des "68 premières fois".


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À crier dans les ruines

Inoubliable Tchernobyl qui a marqué les cœurs et les esprits à l’encre indélébile. Lorsque survient la catastrophe, aux premières heures du 26 avril 1986, Léna et Ivan, âgés de 13 ans et liés par une profonde amitié amoureuse ignorent que leur destin est sur le point de basculer. Fille de scientifiques, Léna évacue la ville contaminée de Pripiat avec sa famille, direction la France ; Ivan, lui, ne quittera jamais l’Ukraine. Pendant 20 ans, sans nouvelles l’un de l’autre, ils tentent chacun à leur manière de survivre au manque et surtout à l’absence, cette invisible et insupportable compagne qui empoisonne les âmes de son insidieux poison.



« L‘appel de la patrie et de ses racines est plus fort que ces radiations invisibles« .



Un très joli premier texte d’Alexandra Koszelyk, tout en nuances et en symboles. Dans cette épopée moderne, l’écrivaine rejoue le mythe de l’Odyssée à travers l’errance de Léna qui ne peut oublier sa terre natale et son amour d’adolescence, franchissant les étapes de sa vie de femme comme si elle n’était pas réellement présente à elle-même. Si elle tente au début de se faire violence et de refouler son attachement à ses souvenirs, le bouillonnement intérieur ne cesse de gronder jusqu’à ce que l’évidence explose sous ses yeux : sa vie est ailleurs et un voyage nécessaire et salvateur est à entreprendre pour retrouver, symboliquement, le paradis perdu. J’ai également trouvé très intéressant les parallèles avec les cités antiques ayant elles aussi péri sous les flammes impitoyables et les nuages de cendres, à l’image de Pompéi et d’Herculanum. Là encore, joli clin d’œil que de faire de Léna une archéologue, jamais aussi heureuse que lorsqu’elle exhume des vestiges de cités oubliées.



Cet attachement à une terre, à une langue, à des racines profondément implantées m’a passionné. Il se dégage une grande intensité du personnage de Léna qui lutte pour faire taire l’exilée en elle, pourtant convaincue d’échouer dans ce combat perdu d’avance tant son ancrage originel demeure puissant, malgré l’éloignement et le temps qui passe. Lorsqu’elle brise enfin les carcans qui l’entourent pour laisser libre court à sa nature passionnée et repartir à Pripiat, quelle exultation pour la lectrice que je suis !



Un très beau roman d’amour – à un homme, à une terre – sublimé par l’exaltation et la passion de l’âme slave!
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À crier dans les ruines

Avril 2006. Lena, une jeune femme ukrainienne de trente-trois ans, qui vit depuis 20 ans en France se rend dans sa ville natale, la ville fantôme de Pripyat. Avec un groupe de touristes elle suit les pas d'une guide vigilante aux dangers encourus. Tous sont équipés de dosimètres. Nous sommes dans une ville qui avait été créée de toutes pièces pour loger les employés de la Centrale à dix kilomètres de Tchernobyl.



Sans qu'aucune explication ne lui ait été donnée, Léna a dû fuir son pays avec sa famille le surlendemain du 26 avril 1986 laissant derrière elle Ivan, son ami dont elle était inséparable. Les deux jeunes de treize ans étaient issus de deux mondes opposés. Le père d'Ivan était un paysan qui avait foi en la nature, les parents de Léna étaient des communistes convaincus, son père travaillait comme ingénieur à la Centrale.



Ce roman retrace le destin de ces deux jeunes reliés par une magnifique histoire d'amitié puis d'amour. Léna, déchirée d'être séparée d'Ivan, refuse de croire son père qui lui affirme qu'il ne peut qu'être mort et vit les douleurs de l'exil dans un monde d'occidentales privilégiées. Une distance se creuse entre elle et ses parents qui veulent tirer un trait sur l'Ukraine, ce rejet de leur origine est inacceptable pour Léna, ses parents deviennent des étrangers pour elle. Dans les jours qui suivent la catastrophe, Ivan écrit à son amie alors qu'il est déplacé avec sa famille dans un camp près de Kiev. Ce sont d'émouvantes lettres qu'il garde dans une boîte pour les donner à la jeune fille à son retour, les années suivantes il lui écrira chaque 26 avril.



L'auteure sait nous immerger de façon saisissante dans un pays, dans un contexte historique, dans une atmosphère d'après catastrophe dans une ville devenue "un tombeau à ciel ouvert". Elle nous met face à la folie des hommes qui sacrifient la nature et les hommes et qui ne seront même pas capables de tirer de leçon de la catastrophe qu'ils auront provoquée. Les personnages sont tous magnifiquement incarnés. Léna qui vit avec le fantôme d'Ivan, Ivan qui vit dans l'attente du retour de Léna, rempli d'espoir puis de déception et de colère, sans oublier le très émouvant Pavel. Ce sont tous des personnages que j'ai quittés à regret.

J'ai aimé l'idée que l'appropriation d'un pays passe par la découverte de ses légendes comme le fait Léna, l'idée que l'identité se loge dans les histoires de son pays, l'idée que les mythes et les contes constituent nos fondations, l'idée que les lectures peuvent nourrir, Léna "lit comme on respire. Par soif, par nécessité." L’auteure explore la douleur de perdre ses origines, montre la nécessité de savoir d'où l'on vient pour décider de son avenir. L'émotion va crescendo avec la poignante confession de la grand mère de Léna, le retour de la jeune femme dans le décor post apocalyptique de sa ville natale et l'histoire d'Ivan, d'une génération, d'une patrie entière brisées. Mais ce roman élargit le propos en reliant Tchernobyl à la chute du mur de Berlin, au rêve de l'Ouest et parle aussi de fatalité familiale, du poids des traumatismes familiaux qui éclairent le lent cheminement de Léna.

Une économie de mots pour dire l'indicible, une écriture joliment poétique, parsemée de symboles que l'auteure manie avec subtilité. Ce roman engagé doté d'un magnifique titre qui fait référence à "Poème à crier dans les ruines" d'Aragon m'a fait passer de l'émotion à la révolte. Un roman qui fait écho au bouleversant livre de Svetlana Alexievitch La supplication.


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À crier dans les ruines

« On ne se rend pas compte que l’on passe de l’autre côté, ça arrive, c’est tout. » C’est avec sa grande douceur et beaucoup de simplicité qu’Alexandra Koszelyk, bloggeuse littéraire de longue date passée de l’autre côté du roman, partage ce constat. Cette rentrée est sa rentrée, celle de son très beau, très sensible et très original premier roman, « A crier dans les ruines ».

Les ruines dont elle parle là ne sont pas celles d’une guerre, elles n’ont pas non plus la noblesse patinée de siècles d’Histoire de celles qui ont fait la gloire des grandes civilisations antiques, elles sont bien plus sournoises, invisibles, souterraines. Ce sont celles de l’Histoire en marche, celles d’un monde qui n’existe plus, où l’homme, trop vaniteux ou inconscient, plaçait une foi aveugle dans la sûreté de l’énergie atomique, le monde de l’avant Tchernobyl. Ce sont celles, aussi, de la vie de milliers d’Ukrainiens, effondrée brutalement dans la nuit du 25 au 26 avril 1986 sous les décombres du réacteur de la centrale, les condamnant à l’exil loin de leur terre, passée du paradis à l’enfer en quelques heures, ou à l’acceptation tacite du mensonge officiel le plus vieux de l’Histoire : « La situation est parfaitement maîtrisée ». Ce sont celles de l’histoire naissante de Lena et Ivan qui, du haut de leurs 13 ans, n’auront d’autre choix que celui de leurs parents respectifs. L’une goûtera au vertige jamais tout à fait guéri de celui que l’on prive de ses racines, tandis que l’autre se consumera d’attente, d’aigreur et d’irradiation rampante dans un décor de nouveau monde faussement rendu à la vie normale.

C’est vrai, ce premier roman n’est pas sans défaut, la plume se cherche et se heurte parfois à l’une ou l’autre image un peu éculée par de nombreux prédécesseurs, mais lorsqu’il est traversé par la grâce, c’est avec une fulgurance qui en fait un récit à part, un récit qui interroge sur les nouveaux contours de l’exil, sur le devenir d’un monde finissant, sur une nature devenue mutante faute de mieux, sur les silences qui parfois modifient l’Histoire. Un récit d’une grande justesse, qui touche au cœur et à la mémoire et consacre Alexandra Koszelyk comme auteure à suivre.

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À crier dans les ruines

Léna retourne à Pripiat. Résidant en Bretagne, elle n’a pourtant pas oublié son enfance ukrainienne quand, coiffée de tresses et d’un ruban rouge, elle chantait fièrement l’hymne du pays à l’école. Revoir la forêt qu’elle connaît comme sa poche lui rappelle Ivan, le garçon avec qui elle avait partagé tant de secrets. Où est-il aujourd’hui ? A-t-il survécu à l’explosion ? La catastrophe de Tchernobyl a bousculé l’union des deux enfants, le père de Léna, ingénieur de la centrale sort la famille de Pripiat et l’emmène en France, celui d’Ivan, simple technicien, restera à Pripiat, faute d’argent. Léna et Ivan ne pourront pas communiquer et le courrier écrit par le garçon ne sera jamais envoyé…



Un très beau roman sur les sentiments, sur l’amitié, sur des choix qu’on fait dans la vie, sur la transmission. Un grand coup de cœur !

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À crier dans les ruines

Un très beau roman sur la force de l'amour entre deux enfants, Léna et Ivan, 13 ans.

💗💗💗





Rien ne préparait Lena et sa famille, à tout abandonner du jour au lendemain !



Tout quitter, en laissant derrière eux, ce qui leur est cher.



Pour Léna, c'est renoncer à son meilleur ami, son école, sa maison...

Un tel déchirement signe la fin de l'insouciance et le début des désillusions.



Fuir son pays, suite à l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl.



Une catastrophe à l'échelle mondiale.



Pour toute sa famille, c'est le déracinement et l'exil.



Un nouveau départ en France mais Léna n'oubliera jamais son ami Ivan malgré leur séparation.



Deux êtres liés aux destins inséparables, tous deux, ne vivent que pour des retrouvailles qu'ils espèrent prochaines.



Seulement, le futur s'annonce autrement et auront-ils l'espoir de se revoir un jour...



Je vous laisse évidemment le découvrir en lisant ce très beau récit.







📖📖📖



Léna se battra pour connaitre la vérité sur ce départ précipité et tabou, voulant absolument garder en elle, ses racines et son histoire personnelle.



Un combat difficile dont elle fera preuve de ténacité et de courage pour trouver la force de revenir vingt ans plus tard en Ukraine.



C'est une histoire forte, passionnante et poignante que nous conte l'auteure.



A travers de ces deux personnages bouleversants, le lecteur suit le parcours de leurs vies diamétralement opposées.



J'ai suivi avec beaucoup d’intérêt, l'histoire dramatique de Tchernobyl et ses conséquences catastrophiques sur tout un pays et son peuple.



Crier dans les ruines est une magnifique histoire d'amour, magistralement orchestrée par Alexandra Koszelyk.



Un texte vibrant

Une lecture qui reste en mémoire, tant l'histoire est belle et poétique

Un premier roman fort réussi

qu'il faut découvrir vite...



Un roman solaire à lire de la rentrée littéraire.




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À crier dans les ruines

Lena et Ivan sont deux adolescents amoureux. Il vivent à Prypiat, non loin de la centrale de Tchernobyl. En 1986 la centrale explose et ils sont brutalement séparés. Lena, fille d'un ingénieur, fuit en France avec sa famille. Son père fait partie des rares personnes qui savent l'ampleur de la catastrophe et partent mettre leur famille à l'abri. Ivan, quant à lui, reste dans la zone. Son père est agriculteur ici, il ne se voit pas quitter sa terre. Les deux adolescents grandissent et affrontent le monde d'après Tchernobyl mais sans jamais vraiment s'oublier l'un l'autre. Vingt ans après Lena fait le chemin inverse et retourne dans la zone irradiée pour retrouver son passé et chercher les traces d'Ivan.



Ce qui est intéressant avec ce livre, c'est qu'il montre deux situations très différentes qu'ont dû affronter les victimes de la catastrophe. Lena fait partie des privilégiés puisqu'elle a pu se rendre en France, se protéger des radiations. Néanmoins, elle traîne une forme de honte, de secret. C'est parents lui imposent le silence sur ses origines et lui ordonnent d'aller de l'avant car le nom de Tchernobyl fait peur. Ils tirent un trait sur l'Ukraine et attendent de leur fille qu'elle en fasse autant. Léna a en elle une mélancolie, une douleur qu'elle n'arrive pas à effacer. Malgré la tentative de se reconstruire une nouvelle vie, elle reste hantée par son passé. Le besoin de savoir ce qui reste de sa ville natale se fait criant. Sa grand-mère lui raconte les contes d'Ukraine et tente de préserver un lien avec son pays natal. Elle est son lien avec son passé et leur relation est extrêmement belle. La littérature, les histoires servent de pansements sur les blessures invisibles. Comment devenir adulte quand on doit taire son enfance ? Où trouver sa place ? Alors Léna étudie l'histoire et cherche dans les ruines des réponses à ses questions. L'autrice nous raconte l'exil d'une manière vibrante. Nous sommes au plus proche de Léna et sentons se manque qui la mine. C'est poignant.



Ivan lui aussi est arraché à sa terre natale pour être parqué avec d'autres réfugiés dans des cités construites à la hâte pour les accueillir. Paysan proche de la terre, ils se retrouvent enfermer dans le béton et la promiscuité. Alors l'alcool se met à couler à flot pour tromper le désœuvrement. Certains retournent dans la zone car leur vie était là-bas. On a des nouvelles de lui par les lettres qu'il envoie à Lena et qui n'arriveront jamais. Lettre après lettre, on sent grandir son découragement, son amertume. Ses mots sont déchirants et révoltants, il y eu tant d'injustices et de drames dans la gestion de cette crise.



Le roman est parsemé de références à l'Antiquité. Quand Léna revient vingt ans plus tard à Prypiat elle fait le parallèle avec Pompéi. Deux villes martyres, deux villes figées dans le temps et désormais devenues attractions touristiques. Ces références donnent une dimension universelle à l'histoire. On ne peut alors s’empêcher de penser aux prochaines villes détruites par d'autres catastrophes nucléaires ou écologiques. L'autrice décrit aussi très subtilement la nature qui devient un refuge, un apaisement nécessaire.



Si l'histoire m'a touchée, je n'ai pas été emballée par le style parfois trop lyrique pour moi. Mais l'autrice a un grand talent de narratrice et nous offre deux personnages tellement vivants. Une proximité se crée très vite avec eux et nous fait nous attacher à eux. Elle raconte avec justesse le destin particulier de gens qui ont tout perdu à cause . de la catastrophe pour nous rappeler, que derrière les chiffres et les faits, il y a des vies humaines.



Une belle découverte et une autrice que je vais suivre.



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À crier dans les ruines

« À crier dans les ruines », Alexandra Koszelyk, RL2019, Aux forges de Vulcain



Ce roman c’est l’histoire d’une déracinée, qui fera sûrement écho à tous les déracinés de la Terre, obligés de fuir une guerre, une catastrophe naturelle, un holocauste, une mort certaine…

Cette déracinée c’est Léna, heureuse et insouciante gamine dans son Ukraine natale, partagée entre son amour pour les livres et son amitié pour Ivan. Une amitié qui à l’adolescence se transforme en amour, comme une évidence.



Mais en moins d’une heure, son paradis soviétique s’effondre, car Léna vit à quelques kilomètres de la centrale de Tchernobyl. Un de ses réacteurs, sans aucune considération pour toute vie alentour, vient d’exploser et de vomir ses radiations sur Hommes, bêtes et nature.



La fuite s’impose, mais c’est une fuite auréolée de non-dits, de préméditation et de mensonges.

Léna recevra comme injonction de s’intégrer et d’être heureuse, en France, terre d’accueil c’est bien connu… Mais à 13 ans, à l’âge du doute et de la recherche de soi, comment trouver une identité et planter des racines ? Et Ivan, dont on lui martèle qu’il est mort, comment le rayer de la carte comme ses parents ont rayé l’Ukraine ?



Le retour aux sources, à la terre, à la « zone » est indispensable.



J’ai aimé la construction du récit, ce personnage dont on saisit progressivement la détresse du déracinement sans mélodrame, et la plume évocatrice d’Alexandra Koszelyk qui sait raconter des histoires.
Lien : https://carpentersracontent...
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À crier dans les ruines

Magnétique, puissant, « A crier dans les ruines » d’Alexandra Koszelyk est ce rare qui change la couleur du monde. L’écriture est œuvre. Ciselée, pragmatique, maîtrisée jusqu’à l’intelligibilité la plus extrême. On dévore le mot précis, habile et délivrant. Mature, doué, ce roman est la clé de voûte d’un édifice littéraire. On devine une force intrinsèque venue de cette terre originelle, emblématique, une fleur invisible, résistante et altière. « A crier dans les ruines » dont le titre est une magnifique allégorie. Cette histoire aux multiples chemins au-delà du sombre irrécusable est lucide. L’incipit : « Quand Léna arrive à Kiev elle s’attend à rien plutôt à tout. Des odeurs de son enfance, la musique de sa langue natale, les dernières images avant son grand exil…. Des silhouettes la frôlent et semblent appartenir à un autre temps…. » « Chaque feuille projette son éventail de couleurs, dans lequel reflète l’incendie qui a dévoré cette région un certain 26 avril 1986. » Pripiap, « La nouvelle Babel des années 1970… anéantie par l’accident nucléaire de Tchernobyl. » Léna et Ivan, sont une dualité cornélienne. Plus qu’un amour écartelé entre deux rives idéologiques, au cœur de cette histoire, l’analyse des conséquences de ce drame interplanétaire, voué à l’éternité revêt une finesse sociologique, géopolitique. L’habitus déformé tel un monstre dont les griffes acérées blessent voire tuent. L’histoire change de camp, son réalisme attise les flammes. Au-delà des faits, les paraboles mythologiques sont des formidables bouquets d’Eternelles, ces fleurs dont l’essence ésotérique plus que des cris sur les ruines sont cardinales et source de vie. L’auteure, enseignante, brillante, délivre subrepticement, ce langage des Sages. Celui qui octroie le miracle de la philosophie, de la mythologie à portée de conscience. La culture, avec un grand C, est un levier. « Cito, longe, tarde » »Tu sais ce qu’elle veut dire ? » « Vite, loin, tard. » « En gros : » « Fuis vite, loin, et reviens tard. » « Ses rêves furent teintés de la quête de Poliphile, des percées haussmanniennes, de la poésie des ruines. »Léna le blanc, Ivan le noir… « Il est des images que l’on garde à l’abri, dans le creux de nos cicatrices. Elles possèdent le goût de la glaise fraîchement retrouvée et le bruit de la pelle qui heurte les cailloux. » « A crier dans les ruines » est un hymne à « Ces femmes qui se sont un peu éloignées de la Zone, à quelques kilomètres. Elles le font pour les enfants, dont elles serrent le visage et le corps de leurs bras totem. » Ce roman est le symbole de l’avant et de l’après apocalyptique. Où les fantômes de Tristan et Iseut, Héloise et Abelard, Solal et Ariane s’épanchent vers Léna et Ivan, parabole d’un XX ième siècle irradié à jamais. Lire « A crier dans les ruines » est une nécessité venue d’Ukraine. Un appel à témoins littéraires. Lire ces lignes si délicates et humbles c’est communier avec le mémoriel. Marcher dans les ruines et s’arrêter dans l’astre du silence le plus intense. Ce roman grave, engagé, sensoriel, bénéfique puissamment vivant est une espérance en devenir. Une ode à la patience. Un cri salutaire. Les illustrations de la première de couverture, d’Eléna Vieillard, si pavloviennes et fidèles au sceau de Vulcain, sont un enchantement. Publié par les Editions Aux forges de Vulcain , « A crier dans les ruines » est un premier roman, majeur , né depuis des millénaires.
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