Citations de Alexandre Galien (117)
Il veut arriver le plus tard possible, laisser aux parents d’Anaïs quelques derniers instant de paix. Retarder d’une poignée de secondes le début du premier jour du reste de leur vie
Les flics sont des chasseurs, les voyous des gibiers, et chacun a développé des capacités de perception qui vont dans le sens de sa survie.
P 200 : Il ne manquait finalement au grand banditisme que du franglais et du baby-foot pour ressembler à une start-up.
P 99 : Depuis le Nigeria, il savait regarder dans les yeux une journée gâchée sans plus ressentir la frustration.
P 201 : La vieillesse est un naufrage et t'as de plus en plus la tronche de Costa Concordia.
P 17 : On n'a pas deux fois l'occasion de faire une dernière impression.
Quand le banditisme rencontre le darwinisme, les flics divorcés se mettent à théoriser.
(…) une voix grave, teintée d’un accent marseillais à couper l’eau d’une mauresque bien tassée.
- La vieillesse est un naufrage, et t’as de plus en plus une tronche de Costa Concordia… Ou de Titanic, si tu préfères
(…) un sourire digne d’un contrôleur fiscal qui découvre un compte au Panama.
Pour Philippe, la musique est une sortie de secours, le seul moyen d’offrir à son cerveau le répit qu’il mérite. Quand Django gratte sa guitare, quand Louis se met à chanter, quand Chuck Berry ou Keith Richards font résonner dans ses enceintes des riffs de génie. C’est à ces moments précis que Philippe Valmy devient un être dénué de souvenirs, d’affect, de névroses.
Coincé entre un pressing et un immeuble style art dégueu des années 1960, le bâtiment de l'ambassade du Nigeria répondait un peu plus au standing de l'avenue Victor Hugo où elle avait élu domicile.
On ne meurt jamais sans laisser personne dans la douleur. Il y a toujours une famille, un ami, un collègue de travail à qui il faut apporter des réponses. C'est pour ça que, quand frappe la mort, une poignée de flics manque de sommeil.
Pendant un moment, ils sont comme une famille qui se réunit en période de deuil et dont toutes les émotions sont exacerbées. C'est ce que provoque la mort chez ceux qui la côtoient. Elle donne envie de se sentir plus vivant, quitte à faire trop de bruit.
Quand le banditisme rencontre le darwinisme, les flics divorcés se mettent à théoriser.
Amusé, Philippe ne peut s’empêcher de remarquer qu’il a l’attitude typique de celui qui se retrouve dans les bureaux de la BRP. L’endroit où les néons agressifs éclairent de façon brutale la misère qu’il fait le choix d’ignorer lorsqu’elle est habilement dissimulée derrière du mousseux tiède et des lumières tamisées. Depuis plusieurs heures, il a vu les filles qui l’entouraient pendant la partie fine défiler sous le regard protecteur des enquêteurs, qui les ont entendues l’une après l’autre pour étayer leur dossier et caractériser plus précisément encore les faits de proxénétisme dont il s’est rendu complice. En dehors de la pénombre, leurs visages juvéniles sont encore constellés de boutons d’acné à cause du maquillage cheap qu’elles utilisent pour les masquer. Leurs yeux sont tristes et cernés, comme si elles avaient perdu de vue la possibilité de consentir à ce que demandent leurs clients. À vingt ans, ces gamines en ont déjà trop vu.
Leurs yeux sont tristes et cernés, comme si elles avaient perdu de vue la possibilité de consentir à ce que demandent leurs clients. À vingt ans, ces gamines en ont déjà trop vu.
Depuis plusieurs heures, il a vu les filles qui l’entouraient pendant la partie fine défiler sous le regard protecteur des enquêteurs, qui les ont entendues l’une après l’autre pour étayer leur dossier et caractériser plus précisément encore les faits de proxénétisme dont il s’est rendu complice. En dehors de la pénombre, leurs visages juvéniles sont encore constellés de boutons d’acné à cause du maquillage cheap qu’elles utilisent pour les masquer.
Amusé, Philippe ne peut s’empêcher de remarquer qu’il a l’attitude typique de celui qui se retrouve dans les bureaux de la BRP. L’endroit où les néons agressifs éclairent de façon brutale la misère qu’il fait le choix d’ignorer lorsqu’elle est habilement dissimulée derrière du mousseux tiède et des lumières tamisées.
es idiotes maquillées comme des camions volés qui portent des vêtements bas de gamme achetés dans les boutiques de Pigalle ou de la rue Saint-Denis me dégoûtent. Elle m’attendrirait presque mais je n’oublies pas ce qu’elle est, et ce qu’elle fait pour gagner sa vie.
Elle ressemble à un tableau de la renaissance. Elle est l’innocence incarnée. Ca leur plaira beaucoup Puis, j’observe, ses vêtements. Son décolleté plongeant, sa robe, ses chaussures…. Heureusement pour moi elle ne ressemble pas à ce qu’elle est. Jamais je ne pourrais me montrer dans un lieu public avc un stéréotype de prostituée.
Il y a toujours une famille, un ami, un collègue de travail à qui il faut apporter des réponses. C’est pour ça que, quand frappe la mort, une poignée de flics manque de sommeil.