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Critiques de Alexis Michalik (439)
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Loin

N'hésitez pas : partez en voyage avec Antoine, Laurent et Anna!



Antoine, beau mec, carrière brillante sur le pont de démarrer, fiancé avec Jennifer, une parfaite jeune femme, Laurent, son vieux copain, apprenti journaliste, breton malgré ce qu'affiche son teint sombre, et Anna la soeurette décomplexée et espiègle : quelle mouche les a piquées ces trois là pour partir à la recherche d'un homme dont ils ont perdus la trace il y a si longtemps.



le père d'Anna et Antoine s'est barré lorsqu'ils étaient enfants, et depuis aucune nouvelle. Sauf que, par un miracle comme la poste sait en faire de temps à autre, le paternel déclaré mort par contumace, avait expédié une carte postale deux ans après on départ, et celle-ci a mis dix-sept ans pour parvenir à destination…



Tout est en place pour que démarre l'aventure : d'étapes en étapes, l'enquête progresse ou régresse, les entraînant toujours plus loin de leurs bases, sur les traces de l'homme aux multiples identités et qui parcourut lui aussi un périple à la recherche de ses racines.



C'est foisonnant, riche, largement illustré de documents historiques, et passionnant; on ne s'ennuie pas une seconde, avec ses trois là, d'autant que la vivacité des dialogues crée une ambiance sympathique. Les personnages sont bien incarnés et on perçoit sans problème l'évolution de chacun au cours de ce voyage initiatique.



Un très bon moment de lecture. le nombre de pages ne doit pas effrayer : ça se lit tout seul.
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Le porteur d'histoire (BD)

♫C'est vrai, je ne fus pas sage

Et j'ai tourné bien des pages

Sans les lire, blanches, et puis rien dessus

C'est vrai, je ne fus pas sage

Et mes guerriers de passage

A peine vus, déjà disparus

Mais à travers leur visage

C'était déjà votre image

C'était vous déjà et le coeur nu

Je refaisais mes bagages

Et poursuivais mon mirage♫

...(vous avez trouvé !!?)

-----♪---♫---🎶--🎵--🎶---♫--♪---



Le Savoir est la source de la vie

----ArBre-CaLice----

Symbole des LYsistrates

Adélaïde Edmonde de Saxe de Bourville

La tac-tac tique d'Alex Michalik

Qu'est-ce qu'une histoire ?

C'est le fondement d'une vie humaine

Chaque fiction cache un fait réel

Edmond D'Antés ! un Trésor, un livre rouge et noir

L'histoire est mouvante

comme Gravée dans le sable,

Ma dernière lecture, ancrée dans ma mémoire

Je craque , confusions, faut que je rallume

Conte de Cristaux, tout ça ne vaut pas un clair de lune

Souvent, le récit du vainqueur est celui qu'on retient

Histoire n'est pas gravée dans la Pierre

qui nous roule, Dumass fils ou le père

Moussent que Terre, De la Croix, Gégène peint

On reconnait la Fontaine sur un site algérien

S'il est bon de parler

meilleur est de me taire

♪C'est là que j'ai compris tout à coup

[...] Ma plus belle Histoire d'amour, c'est vous ! ♪

Barbara- 1967 -









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Loin

Alors, je vais être franche, je ne connaissais pas du tout Alexis Michalik (ni comme auteur de théâtre à succès , ni comme acteur ) , je pensais qu'il s'agissait du premier roman d'un illustre inconnu ; l'amie qui m' a prêté ce livre ne m'ayant rien dit . (Elle ne doit pas le connaître non plus...) .



Et je trouvais ça très ambitieux comme livre, très "boulimique", car il se passe dans pleins de pays, pleins d'époques et on n'y croise ( outre le trio principal) tout un tas de personnages.



Et ces personnages changent parfois de nom en cours de route, vu qu'ils veulent se la jouer incognito pour leur sécurité.



Très ambitieux, et très "philosophique" , car le roman commence ainsi : " Ami lecteur, avant de pénétrer dans les méandres du récit, je voudrais te poser une question : Qui es-tu ? " .



Et de méandres, il est question ! ( méandres géographiques, méandres historiques, méandres généalogiques... )



Antoine ( 26 ans) a vu son père partir quand il en avait six, et ne jamais revenir. Un jour, alors que sa vie est sur des rails de "normalité, une carte postale vieille de dix-sept ans, signée de son père , arrive dans la boite aux lettres parentale. le tampon est autrichien. Il en parle à son meilleur ami, ils décident de partir à la recherche de son paternel et d'une explication, , accompagnés de la petite soeur, un peu border-line.



Le père ne sera pas au rendez-vous, et sa recherche prend l'allure d'un jeu de piste, ce dernier n'étant jamais dans le pays où on l'attend, les secrets de famille surgissant comme des lapins d'un chapeau d'un magicien, les identités s'empilent comme des poupées russes... L'Autriche nazie, 'ex Allemagne de l'est, l'Arménie, la Turquie, La Nouvelle Calédonie... Ouille ! Je suis en plein décalage horaire...



En Lada, en avion, en train, le trio ne connaîtra pas de coup de mou. Entre deux "leçons d'histoire", ces jeunes gens,fougueux, aiment bien aller danser en boite ou draguer (ou plus si affinités, bien que Antoine soit fidèle à sa copine, jusqu'à un certain point... il faut bien que les corps exultent ), et le tout est "racoleur" et ne cadre pas avec les passages historiques et soulignent le décalage entre les générations d'une même famille et les problèmes géo-politico -historiques...



Et pendant ce temps là, on s'égare, car on s'éloigne de "La quête", du fil conducteur de l'auteur.



Et les voyages de s'enchaîner , Antoine payant pour tout le monde, [on se demande comment il fait, même s'il est sensé avoir des économies, il vit en couple à Paris...], on en perd un peu notre patience, notre attention, notre concentration.



Cela devient d'autant plus indigeste, quand le copain et meilleur ami, décide lui aussi, de partir à la recherche de ses racines, il est d'origine africaine. Trop c'est trop...



Il y a une volonté de dire des choses, une vraie ambition, un côté rocambolesque , aventurier et très sympathique. Il y a quelques très chouettes passages, mais l'ensemble, brassant un peu trop de sujets, m'a parfois laissée sur le chemin .



[ Loin, Loin et sans Lada ! ]
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Edmond (BD)

Paris, décembre 1895, théâtre de la Renaissance. Ce soir, la sublime Sarah Bernhardt joue une pièce en vers d'un jeune poète inconnu, "La princesse lointaine". Dans la salle pourtant comble, l'on s'ennuie, l'on se plaint de la longueur du texte qui, de plus, est en vers. Deux critiques sortent finalement, n'en pouvant plus. À cet homme posté devant le théâtre, ils lui souhaitent bon courage pour supporter ce véritable four. Ils ne se doutent évidemment pas qu'ils s'adressent à l'auteur même de la pièce, Edmond Rostand. Le directeur du théâtre le prévient d'ailleurs qu'il compte fermer d'ici une semaine étant donné les mauvaises critiques qui pleuvent. Edmond, déjà miné par l'invention des frères Lumière qui promettent de remplacer le théâtre par des images animées, se désespère. Il s'acharnera pourtant, pendant des mois, à écrire des comédies. Lorsqu'il reçoit la visite de Sarah Bernhardt, celle-ci lui apprend que le grand Coquelin cherche des pièces. Certaine qu'Edmond en a à lui proposer, elle leur a organisé un rendez-vous. Le moment venu, s'inspirant de tout ce qui l'entoure, improvisant plus ou moins, il lui vient l'idée d'un poète, appelé Cyrano, fin bretteur, avec une laideur ...



Léonard Chemineau adapte avec panache et frénésie la pièce à succès d'Alexis Michalik, "Edmond". Edmond Rostand, auteur reconnu aujourd'hui et notamment grâce à sa pièce "Cyrano de Bergerac" (pièce jouée plus de 20000 fois depuis sa création, devenant ainsi le plus grand succès du théâtre français), a travaillé dur pour en arriver là. De doutes en balbutiements en passant par des pièces huées, il écrira Cyrano en 1897, connaissant un triomphe immédiat. En 2016, Alexis Michalik en a fait une subtile mise en abyme, remportant pas moins de 5 Molière. Quelques années avant, ce fut Gérard Depardieu qui, grâce à son rôle de Cyrano, fut élevé au rang de star. Aujourd'hui, c'est au tour du 9ième art de s'approprier cette pièce. Et c'est Léonard Chemineau qui, grâce à une mise en scène enlevée, une cadence maintenue, un soin apporté à l'écriture, un trait délicat et expressif, une palette de couleurs éclatantes, des décors et des costumes magnifiques et enluminés, donne un nouveau souffle à cette version vaudevillesque. Un album riche et captivant !
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Loin

"Qui veut voyager LOIN ménage sa monture "...Oui , elle est facile , celle - là mais avant de partir ( J'ai entendu " il faudra bien te couvrir , dehors , tu vas avoir si froid "....) Non , pas du tout froid mais il vous faudra du courage ...et du temps .Le bébé , il nous fait ( non , pas ses dents , mince , laissez moi m'exprimer ... ) ses presque 800 pages et , croyez moi , il va vous emmener dans des aventures plutôt extraordinaires avec trois personnages qui n'ont pas fini de vous séduire , vous irriter , vous horripiler , vous faire rire à gorge déployée ou vous désespérer , voire vous faire rougir ( ou rugir , au choix.. ) de honte . Je vous recommande Anna . C'est , comme on dit , " du lourd " , le genre de fille que vous préférez savoir être celle des voisins plutôt que la vôtre . Et encore , pas les voisins d'à côté ...Et puis , il y a son frére ,Antoine , 26 ans , pas le même genre , et le meilleur copain , Laurent , meilleur copain d'Alexandre , précisons ,même si Anna aime un peu tout le monde , ce grand coeur .

Ah , au fait , si le père d'Alexandre a quitté femme et enfant , ce n'est pas à cause d'Anna : ils ne se connaissent même pas ! Non , c'est ....Ah oui , vous aimeriez bien savoir ? Et bien figurez vous qu'Alexandre aussi mais les histoires de famille , hein , une fois qu'on a mis ça sous le tapis , on évite de trop faire le ménage !!!! Et le pauvre Alexandre ....

Et c'est compter sans le Père ....euh , le hasard ...Une carte postale sur laquelle figure un étrange message ....et les globe-trotters se mettent en quête .Un long voyage vous ai je dit , plein de péripéties , de surprises , de coups de théâtre , de rebondissements . Des situations hilarantes , des passages violents et émouvants , une remontée dans l'Histoire , dans le temps ....Un champ de batailles d'émotions vers la quête du Graal , que dis je , de la vérité , d'une identité ....

Malgré son épaisseur , c'est un livre qui vous entraîne , vous fait tout partager avec ces personnages qu'il vous sera difficile de quitter tant vous serez devenus leurs frères et soeurs ( Oui , Oui ,même Anna ...En même temps , c'est un père qu'ils cherchent ...)

En cette " période de fêtes " , voici une bonne idée cadeau , vraiment , de quoi assurer quelques soirées de bonheur de lecture , de quoi permettre d'échapper ( un peu , et juste pour un temps, hélas ...)à la morosité ambiante , période où même le Père Noêl a le blues .J'en suis certain , vous avez envie de partir " LOIN "...N'hésitez pas ...Moi ? Ben j'en reviens et , croyez-moi , " Je pête le feu ".....Allez , à plus , les amis mais attention , les trains restent en gare ! Ben oui , même ça , ça va pas ....
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Loin

A la mort de sa mère, Antoine retrouve par hasard une carte postale adressée à celle ci, à son nom de jeune fille et dont l'expédieur, Charles n'est autre que le géniteur d'Antoine, disparu sans laisser d'adresses il ya plus de 20 ans et qui n'a plus donné signe de vie depuis.



Le voilà donc parti sur ses traces en Autrice, et décide d'embarquer avec lui dans une petite voiture sa soeur Anne et son meilleur ami laurent, à la recherche du moindre indice pour retrouver la trace de cet homme mystérieux.

Turquie, Arménie, Allemagne, Géorgie : nos trois compagnons vont suivre un périple assez fou semé d'embuches et de recnontres étonnantes, sur la trace d'une généalogie plus complexe qu'il n'en a l'air.



Ce road trip à 150 à l'heure, à travers les pays d'Europe truffé de références historiques et d'aller retours entre passe ét présent nous laisse peu de doutes: nous sommes bien chez Michalik, le petit prodige du théâtre, qui ne change pas de formule pour sa première tentative de fiction littéraire.



Le lecteur, pas trop regardant sur la véracité de certaines situations et l'épaisseur de certaines ficelles narratives ( le style Michalik passe certainement un poil mieux sur les planches que par écrit) ne boudera pas son plaisir devant l'indéniable talent de conteur d'un Michalik qui transforme en or tout ce qu'il touche .



Il faut dire que l'auteur dramaturge sait y faire pour ne jamais ennuyer son lecteur et rendre attachants tous ses personnages, même ceux qui pourraient irriter en certaines occasions et sait nous livrer un roman d'aventures aussi distrayant que roboratif : bref, après avoir lorgné du coté d'Edmond Rostand, pour son premier long métrage, Mister Michalik prend Alexandre Dumas comme modèle, on a vu pire comme référence!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Loin

Voilà, je viens de refermer le livre. ...Etourdie encore par ce voyage ! survoltée où après avoir sauté dans des avions, dans des trains, puis avoir parcouru les contrées de plusieurs pays...fatiguée ! ... J'ai quitté le jeune héros à la poursuite des traces d'un père inscrit " au abonné absent", comme une balle de ping pong, d'indice en indice, il va faire des milliers de kilomètres à bord d'une Lada, en compagnie de sa soeur et de son meilleur ami. de fil en aiguille, il arrive à remonter l'arbre généalogique de la famille, ouvrant ainsi une boîte de Pandore où secrets et non-dits le conduira à se retrouver lui-même et se confronter à sa propre quête identitaire.



Beaucoup de faits historiques sur les guerres des pays traversés, beaucoup de personnages rencontrés. Je m'y suis perdue un peu… à travers leurs nombreuses péripéties ; certes la plume est habile et l'auteur passionnné , les personnages sont pressés, impatients, on ressent le rythme effréné que l'on retrouve dans les mises en scène au théâtre de M. Michalik.

La plume est alerte, le ton enlevé, mais je me suis un peu "noyée " dans les 600 pages...de ce trépidant roman !

Je reste une inconditionnelle de son travail par ses merveilleuses productions théâtrales que j'ai la chance de voir au festival d'Avignon...

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Edmond (BD)

Quelle merveille ! Histoire, écriture, dialogues, dessins, humour. Les pièces de Edmond Rostand font un bide, jusqu’au jour où... C’est en se servant des personnes et situations autour de lui que va naître Cyrano de Bergerac. Époustouflant !
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Edmond

Edmond Rostand, marié, deux enfants, n’arrive plus à nourrir sa famille après l’échec de sa pièce "La princesse lointaine", pourtant jouée par la grande Sarah Bernhard. « Ses vers ampoulés viennent d’un autre siècle ».

Il cherche l’inspiration pour rebondir.

C’est à cause d’un service rendu à un ami (lui écrire des lettres pour une amie amante) qu’il trouve l’idée du personnage de Cyrano. Ce personnage a réellement existé et inspirait l’auteur, mais celui-ci ne savait comment le mettre en scène et ce Cyrano amoureux fera sa gloire.

Pourtant l’affaire n’était pas gagnée ! A l’époque, 1897, c’étaient Feydeau et Courteline qui tenaient le haut de l’affiche et remplissaient les salles avec leurs comédies. Alors écrire une pièce en alexandrins (Et dans quelles conditions ! Mais je vous laisse les découvrir), composée de cinq actes situés dans des lieux différents, avec une liste d’acteurs longue comme le bras, relevait de la gageure... Personne n’y croyait et surtout pas Edmond !

Alors, alors...



Alors, j’ai pris grand plaisir à assister à cet accouchement qui se révélera une petite merveille, avec son héros romantique, batailleur, matamore, farceur mais aussi timide et complexé. Un personnage hors norme ! Et si je ne devais choisir qu’un rôle à jouer dans tout le répertoire français, ce serait celui-là : plus de 1600 alexandrins et quel panache !


Lien : http://mespetitesboites.net
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Loin

Je dis souvent que la lecture est un voyage et bien ce fut le cas avec celle-ci et quel voyage! A partir d'une simple carte postale reçue avec 17 années de retard avec quelques mots : Je pense à vous, je vous aime. signé Charles, ce Charles que l'on croyait mort, Antoine 26 ans , Anna, 19 ans, les enfants de Charles et Laurent, le meilleur ami d'Antoine vont se lancer dans un voyage à travers le monde, d'Allemagne en Indonésie en passant par la Turquie, l'Autriche, la Roumanie, afin de découvrir cet homme, cet inconnu de père qui les a abandonnés et le voyage va se révéler être également un voyage dans l'Histoire et une quête identitaire pour chacun.



Certains avaient des certitudes, d'autres se cherchaient, le voyage avait un but mais ce qui va finalement les construire c'est le chemin qui y mène.



Un premier roman dont Alexis Michalik a mis trois ans à accoucher et dont les premières phrases font du lecteur son complice. Il s'adresse directement à nous, nous fait pénétrer dans le périple en nous posant la question : Qui es-tu ?. Sommes-nous sûr de notre sang, de nos origines ?



"Tout juste des questions, car les questions sont la vie même. Tant qu'il existera quelqu'un pour questionner, et pour se questionner, l'humanité vivra, avancera, reculera, s'effondrera, renaîtra de ses cendres ? (p9)"



Et quand on y réfléchit le monde s'est créé à partir de questionnements…..



On comprend très vite que l'auteur à travers son histoire va porter un regard sur nos certitudes dans une écriture vivante, faite de courtes phrases. On ressent le dynamisme de l'homme mais ne vous y trompez pas, ce roman a bénéficié d'un vrai travail de documentation. Alexis Michalik profite de ce voyage autour du monde pour nous rappeler à chaque pays traversé un peu de son histoire, de ses guerres, de ses invasions, afin de contextualiser la suite du récit.



J'ai passé un excellent moment de lecture à avancer pas à pas dans le labyrinthe de l'arbre généalogique d'Antoine et Anna, dans les multiples identités dont ils sont issus, dans lequel chaque élément, pièce du puzzle trouvera finalement sa place, où les pistes semblent parfois brouillées ou impossibles, parfois assombries par les sursauts des conflits ou intérêts pour finalement nous mener dans un voyage presque philosophique sur la recherche de soi pour les trois voyageurs.



Aucune longueur, aucun ennui, toujours un rebondissement, une piste qui semble impossible, improbable et pourtant. Il se permet même d'y glisser des touches d'humour.



Alexis Michalik est un homme qui touche à tout : comédien, scénariste, metteur en scène et le plus souvent avec succès (il remporta de nombreux prix dans tous ces domaines) et j'ai trouvé que ce roman était le scénario parfait pour un film, tout y est, les sauts dans le temps se font sans dommage, les personnages sont à multiples facettes, les pays défilent et de toutes façons l'auteur à tout prévu puisque un arbre généalogique en fin de livre (que j'ai photocopié pour m'en servir comme marque-page) permet de ne jamais se perdre….



J'ai aimé voyagé avec Antoine, le sérieux, le conventionnel, Laurent, son meilleur ami, noceur, fêtard mais fidèle en amitié, un presque frère si ce n'est la couleur de peau et Anna, cette jeune femme paumée, qui se cherche, qui ne fait rien comme tout le monde, qui disparaît pour mieux réapparaître, qui brûle sa vie par tous les bouts et qui est une source d'incompréhension (et d'inquiétude) pour son frère.



C'est un peu barré comme on dit mais que cela fait du bien de lire de temps en temps ce type de récit qui m'a fait penser à un film d'aventures mais dans lequel les histoires des aïeux sont particulièrement touchantes, émouvantes, alambiquées parfois, mais l'auteur maîtrise son récit et nous sert de guide.



Ce n'est pas un coup de coeur mais j'ai vraiment beaucoup aimé, je suis partie avec les trois compères, à bord de la Lada d'un autre temps, certains personnages et en particulier Hripsimé sont forts, mystérieux et à multiples facettes. Quelle imagination et surtout quelle réussite dans la construction pour que tout s'emboîte finalement à merveille.
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Edmond (BD)

Les trois coups de bâton frappés sur le plancher de la scène raisonnent et l'ombre chinoise d'un nez gigantesque se dessine sur le décor.

Comme je n'ai pas eu la chance de pouvoir assister à une représentation de la pièce d'Alexis Michalik et que je n'ai pas vu non plus le film qui en a été tiré, je lève le rideau sur l'adaptation BD de Léonard Chemineau. A quand le jeu vidéo, une série TV, un Cyrano Park, des mugs et des tee-shirts made in China ?

Pourtant, point d'overdose quand il s'agit de Cyrano et de son auteur. Ce n'est pas pour rien qu'il s'agit de la pièce la plus jouée, dernier chef d'oeuvre à mes yeux, à mes oreilles et surtout à mon nez, du théâtre en vers et l'idée de faire un petit tour dans les coulisses de sa création est… proéminente.

Accablé par l'échec de sa dernière pièce « La princesse lointaine », pourtant portée par l'immense Sarah Bernhardt, Edmond est en panne d'inspiration malgré le soutien de son épouse qui s'occupe de leurs deux enfants en bas âge.

Les muses taquinent à nouveau l'auteur au contact de l'immense acteur Coquelin, gloire aussi endettée que gargantuesque, qui lui demande de lui écrire une pièce en trois semaines. Edmond Rostand s'inspire alors de son meilleur ami qui vient de tomber amoureux d'une jeune et jolie costumière affublée d'une maladie du coeur, le romantisme. Trousseur invétéré, mal à l'aise avec les chichis des parades amoureuses, Leon demande de l'aide à son ami poète qui lui prête sa plume pour conquérir la belle par les mots. Celle-ci succombe aux vers et Edmond Rostand romance la réalité avec frénésie pour alimenter les premiers actes de la pièce. L'auteur théâtralise son quotidien pour alimenter son oeuvre. Edmond devient le metteur en scène de ses proches, un marionnettiste dont les fils se mélangent parfois car la vie a le goût de l'improvisation.

le panache de Constant Coquelin, ancien sociétaire de la Comédie Française et spécialiste des rôles gourmands (Figaro, Fanfan la Tulipe, Gringoire, Scapin), a également participé à la construction de Cyrano.

Les planches de la BD alternent avec habileté la préparation précipitée de la Première de la pièce (distribution improvisée, costumes, décors, répétitions) au Théâtre de la Porte Saint-Martin et la romance de boulevard qui l'inspire.

Les personnages sont dessinés avec gouaille et correspondent bien à notre représentation de cette fin du 19 ème siècle. En revanche, les tons pastel m'ont paru un peu fades pour une histoire et des personnages aussi truculents.

Dans Cyrano, Edmond Rostand réussit l'amalgame du théâtre dit classique, parfois un peu pompeux, avec le théâtre populaire. Il réconcilie l'alexandrin des balcons avec les rangées du fond. Cette bande dessinée lui rend un bel hommage. Baissé de rideau.



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Loin

Il faut accepter que ce roman soit un récit rocambolesque, voire loufoque, voire "trop" comme diraient mes filles. Une fois ce principe acté, moi, je suis me suis régalée. J'ai suivi avec plaisir Antoine et Anna, frère et soeur, ainsi que Laurent, ami du premier, dans la quête du père disparu des deux premiers. Evidemment on est loin du réalisme ou du naturalisme. Là c'est picaresque. On a l'épopée, les péripéties toutes plus loufoques les unes que les autres, et l'Histoire. Car outre le père, Antoine et Anna vont découvrir leurs aïeux au passé pas toujours sympathique, et vont se découvrir l'un l'autre. Nous, en les suivant, on va voyager de plus en plus loin.... D'un saut puce en Autriche, nos 3 héros vont se retrouver embarqués beaucoup plus loin dans cette quête familiale.

.

C'est drôle, relevé, en un mot ça m'a bien plu, je n'ai pas vu le temps passer ni les 768 pages d'ailleurs !

C'est bien écrit, m'a fait sourire, que demander de plus ?
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Edmond

Voilà longtemps que je n’avais pas lu une pièce de théâtre et je dois dire que je me suis régalée avec Edmond. Alexis Michalik était un parfait inconnu avant cette lecture et j’ai beaucoup apprécié la qualité de sa plume qui m’a véritablement transporté.



On suit ici Edmond Rostand (eh oui, rien que ça !) et l’écriture de Cyrano de Bergerac. Pari ambitieux pour un jeune auteur mais le livre lui rend un magnifique hommage et surtout nous donne envie de nous (re)plonger dans cette pièce devenue classique.



Ce genre théâtral est vraiment bien choisi et je ne pense pas que le rendu serait pareil sous la forme d’un roman. J’ai apprécié le fait de lire une pièce de théâtre, pour le coup, les répliques fusent, les quiproquos s’enchainent et l’humour est archi présent.



Les personnages sont terriblement attachants, Edmond, bien sûr, dont l’écriture de cette nouvelle pièce n’est pas une mince affaire. Son épouse qui croit toujours en lui malgré le manque de succès et les femmes qui lui tournent autour. Leo, le personnage don juan de la pièce et j’en passe.



J’ai passé un excellent moment avec cette pièce remarquable et je suis maintenant curieuse de voir ce que cela peut donner sur grand écran.




Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Une histoire d'amour

C'est une histoire d'amour comme il y en a des milliers d'autres, qui démarre comme la plus belle et la plus inattendue des rencontres, l'apprentissage de l'autre, les moments de bonheur et de grâce absolus, puis les jours plus orageux, la naissance de sentiments impossibles à contrôler comme la jalousie, la colère. Ce n'est pas un hasard si Alexis Michalik a employé cet indéfini pour parler de l'histoire de Katia et Justine. Car dans celle-ci, vous vous reconnaîtrez peut-être. Vous repenserez à cette histoire-ci, à cet amour-là.

souvent, et malheureusement, dans beaucoup d'histoires, le temps vient s'immiscer et faire son oeuvre, des idées a priori belles viennent faire basculer tout un équilibre : lorsqu'elles décident d'avoir un enfant, elles veulent tenter toutes les deux l'expérience de l'insémination artificielle....
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Loin

Peut-être avez-vous comme moi déjà eu le plaisir de vous laisser emporter par l’imagination effrénée d’Alexis Michalik à travers ses pièces de théâtre. Que vous ayez vu (ou pas encore) Edmond, Le porteur d’histoire, Intra-Muros et Le cercle des illusionnistes, ce premier roman ne peut que vous plaire si vous êtes féru d’aventures, d’humour et de rebondissements – autant d’éléments dont ce livre ne manque pas ! Pour son premier roman, Alexis Michalik suit Antoine, jeune homme un peu trop rangé, lorsqu’il se lance sur les traces de son père disparu vingt ans avant. Ce qui commence comme un simple petit détour sur le chemin des vacances devient rapidement une énorme toile d’araignée impossible à démêler pour Antoine, sa soeur Anna et son meilleur ami Laurent, les emmenant dans nombre de pays improbables, sur les traces de leur incroyable histoire familiale. Impossible de résumer ce roman, je vous laisse donc le soin de découvrir la pléthore de péripéties qu’il contient par vous-même !



Pour ma part, j’ai retrouvé dans ce récit tout ce que j’adorais déjà dans les pièces de l’auteur : le mouvement permanent, le talent de conteur un peu fou, les traits d’humour décalés, l’imagination débordante appuyée sur des faits historiques réels, les réflexions plus large sur le sens de la vie, la filiation, la quête de soi-même. En plus d’être une aventure trépidante, c’est un roman qui vous fait découvrir de nombreux us et coutumes des pays que traversent les personnages, le tout saupoudré d’une bonne dose d’Histoire contemporaine pour rendre tangibles les revirements de situation et autres événements fictifs. Une fois de plus, j’admire la maîtrise d’Alexis Michalik, cette capacité qu’il a de nous faire croire à tout ce qu’il nous raconte, que ce soit à travers la bouche de ses acteurs ou les lignes d’une page. Il sait si bien raconter les ambiances, les gens, les moments, qu’il nous plonge tout entiers dans son récit, jusqu’à nous faire totalement oublier la réalité.



Il y a longtemps qu’un livre ne m’avait pas autant fait voyager, rire et réfléchir en même temps – parce que oui, on se marre toutes les deux pages, on traverse une frontière toutes les vingt pages et le reste du temps, on prend de belles idées en pleine face. Tiercé gagnant donc pour ce roman qui dépayse son lecteur sans le faire quitter son siège, l’encourageant à avaler les pages sans s’arrêter pour avoir enfin le fin mot de cette histoire rocambolesque.
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Loin

de son père, qui a disparu il y a dix-sept ans ; dessus ces quelques mots « Je pense à vous, je vous aime. »



Il n’en faut pas plus à Antoine pour décider de rechercher ce père qui l’a abandonné ; il part pour une semaine avec sa sœur et son ami.



Une semaine ? C’est ce qui était prévu, mais au fil des pérégrinations, ils vont faire des découvertes qui les mèneront à faire un périple beaucoup plus long et ils vont partir… loin !



Cette quête va être aussi l’occasion pour Antoine de se remettre en cause ; a-t-il vraiment envie de suivre un avenir tout tracé ?



Petit cours d’Histoire, petits secrets familiaux, voyages, psychologie de l’abandon…



C’est un roman qui paraît assez léger mais entre les lignes se cachent de beaux sujets de réflexion ; il se lit très facilement et on arrive rapidement au bout.



Alors, envie de partir, Loin ?



À lire installé(e) sur la banquette arrière d’une voiture, en sirotant un thé glacé et en grignotant du Kürtoskalacs…



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Edmond (BD)

En 1897 né Cyrano de bergerac sous la plume d'Edmond Rostang, puis en 2016 la pièce d'Alexis Michalik au Palais royal à Paris qui retrace avec liberté la fin de l'élaboration de cette pièce par Éd.Rostand. Enfin,en 2018 Léonard Chemineau adapte la pièce de Michalik en bd. Une mise en abîme très réussie,pétillante, tourbillonnante, pleine d'humour et de vie. On croit se perdre dans les coulisses du théâtre comme de la vie de ce pauvre Edmond ! On a hâte et peur en même temps de monter sur scène, on espère une levée de rideau sans encombre et une ovation pas gagnée d'avance !

Au delà du plaisir du comique et des quiproquos, j'avoue avoir découvert les conditions de création du fameux Cyrano, avec un Edmond Rostang plus attiré par la poésie et le romantisme que par la comédie, mais pris à la gorge pour délivrer dans un délai effrayant, une pièce à succès. Le moins que je puisse dire c'est que cette bd a du panache! Ça court,ça crie,ça pleure, ça aime, ça jalouse, ça ordonne, ça vit à cent à l'heure! Les planches,comme l'histoire sont bien remplies,pas de place pour le vide! Les gueules sont expressives,les gestes sans équivoque, les couleurs,sans être criardes développent toute leur gamme pour colorier la vie dans tous ses états !

Une sacrée réussite que cette bd!
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Intra Muros

Richard est un metteur en scène sur le retour. Un peu prétentieux, fauché comme les blés, il n'a d'autre choix que d'accepter de faire des choses qui ne l'enchantent pas vraiment, comme, par exemple, dispenser un cours de théâtre dans une maison centrale - une prison reservée aux détenus qui purgent de longue peine. Heureusement, il est accompagné par une de ses anciennes actrices, Jeanne .



Pour son premier cours à la Centrale de Nevers, contrairement à ce qu'il attendait, ce n'est pas une foule excitée à l'idée de rencontrer un metteur en scène - jadis - renommé, mais deux détenus - seulement - qui se présentent : Kevin , une petite frappe, et Ange, un corse taiseux.



Ni l'un ni l'autre ne semblent particulièrement ravi d'être là, surtout quand Richard leur demande de participer à des jeux ridicules, comme à un lancer de balle imaginaire, ou à l'imitation de l'un par l'autre. Alice, une assistante sociale (Sophie de Fürst, en alternance avec Alice de Lencquesaing) à l'origine de ce cours façon art-thérapie, prend des notes tout en essayant de calmer les caractères un peu compliqués des uns et des autres.



Chez Michalik, nous sommes toujours sûrs d'une chose : c'est que l'on ne peut être sûr de rien. Que ce que l'on pense être vrai sera démenti quelques minutes plus tard. Que ce que l'on se tient pour dit va rapidement être contredit. Qu'un personnage que l'on pensait secondaire va subitement se retrouver sur le devant de la scène. Une mise en scène de Michalik, c'est toujours une merveilleuse machine, la mise en marche de mécanismes qui fonctionnent à chaque fois, une histoire qui s'imbrique dans une autre, qui elle-même, est imbriquée dans une troisième. C'est toujours la même magie qui opère dans ses créations, même s'il arrive à en modifier les formules.



Après avoir assisté à une pièce de Michalik, on ressort toujours heureux et épuisés par cette absence de répit et de temps mort, par ce rythme fou, ces enchaînements incessants, ces rebondissements

Celle-ci ne fait assurément pas exception!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Edmond (BD)

J’ai aimé le rythme trépidant de cette histoire, le mouvement perpétuel, le foisonnement, je me suis laissé prendre au jeu, mais après coup, mon enthousiasme retombe un peu. Plusieurs détails m’ont un peu gêné. Le graphisme, c’est foisonnant, ça grouille, et parfois l’œil s’y perd, les arrières plans jaunâtres et rosâtres absorbent trop la lumière et n’apportent rien, le trait n’est pas toujours très juste, on oscille entre un trait brut, pas trop travaillé et des silhouettes qu'on trouve dans le magazine Spirou, pour moi, ça ne colle pas. Bref, le graphisme ne m’a pas emballé.

Concernant l’histoire en elle-même, on est entre l’hommage à Edmond Rostand, et le récit biographique, et aussi la comédie d’humour, pour moi ça fait trop, et l’œuvre de Rostand ne me semble qu’un prétexte, un simple médium, comme l’huile dans la peinture à l’huile, je n’ai pas trouvé que l’hommage rendu au Cyrano de Bergerac soit à la hauteur. Pas très convaincu non plus par la façon de représenter l’inspiration, un peu comme une révélation, quasi biblique, ça m’a un peu agacé. Au final, je ne retiendrais que la comédie de boulevard, enlevée et rythmée, qui rend cette lecture distrayante, et c’est déjà pas mal, mais loin d’être suffisant pour en faire une lecture mémorable.

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Loin

Pfff...

377 pages lu et ressens que de l'ennui total et bah il est où ce fameux Dumas Contemporain ?...

Que c'est vulgaire à chaque chapitre aussi...

On se mélange dans tous les sens...

J'étais prêt à faire ma valise avec cette équipe bah c'est demi tour droite...

J'en ai marre d'avoir que des coups de déception en ce début d'année en lecture...

Et c'est beaucoup trop long !!
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