AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alice Renard (200)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Colère et l'Envie

J'ai beaucoup aimé!

Isor ne ressemble à personne !

Elle est dans son monde...elle est incomprise de tous...

Elle voit une tonne de spécialiste mais en vain...

Parfois il suffit d'une seule personne pour changer son monde et elle a eu la chance de le trouver !

Parfois les duos sont étonnants et improbables!

Mais celui-ci fut formidable !

C'est un premier roman tres réussi... En tous les ça il m' à plu !



🗯️Il m'a dit qu'avec ma colère et mon envie je saurai vivre...

On vit peut être mieux que les autres...

Comment je remercie de ça ?

Parfois je m'assieds et je pense...

Si je peux je prends une fusée et on va voir la lune juste les deux...

❤️



📖Isor n'est pas comme les autres. Une existence en huis clos s'est construite autour de cette petite fille mutique rejetant les normes. Puis un jour, elle rencontre Lucien, un voisin septuagénaire. Entre ces âmes farouches, l'alchimie opère immédiatement. Quelques années plus tard, lorsqu'un accident vient bouleverser la vie qu'ils s'étaient inventée, Isor s'enfuit. En chemin, elle va enfin rencontrer un monde assez vaste pour elle.

Commenter  J’apprécie          70
La Colère et l'Envie

Si la construction de ce roman est intéressante, je suis passée complètement à côté du sujet qui avait pourtant tout pour me plaire !

Impossible de m’attacher à aucun des personnages, impossible de trouver un quelconque intérêt à cette jeune fille différente qui sans avoir jamais parlé se met à écrire, impossible de comprendre les réactions des parents, celles du vieil homme seraient peut-être les plus dignes d’intérêt.

Bref, un roman qui est encensé par beaucoup mais qui n’était sûrement pas fait pour moi. J’ai pourtant bien essayé d’écouter sa jeune auteure en parler. Rien à faire, je suis totalement hermétique ! Et pourtant, j’aimais l’idée de suivre une voix différente même, voire, surtout dans ses silences, et c’est ce que j’attendais d’Isor.

Ça n’a pas fonctionné et encore moins dans les lettres à la fois trop hésitantes et trop écrites, avec un vocabulaire parfois trop recherché pour une enfant n’ayant jamais été scolarisée.
Commenter  J’apprécie          50
La Colère et l'Envie

Père, Mère, et Lucien se partagent la narration. Ils racontent Isor. Chacun a sa façon. Chacun avec son ressenti.



Un roman dont j’entendais beaucoup parlé, qui a beaucoup plu, ou beaucoup déplu, et je voulais savoir!



Je fais partie du premier groupe, je suis vraiment ravie de ma lecture, c’est une très belle découverte et une écrivaine à surveiller. Indéniable talent !
Commenter  J’apprécie          110
La Colère et l'Envie

Isor est une petite fille pas comme les autres, « anormale » : elle ne parle pas, n'apprend pas, ne communique pas… C'est pourtant le trésor de « mère » et « père » qui, complètement désemparés, font tout pour comprendre. Elle est examinée par une multitude de médecins qui ne posent pas vraiment de diagnostic et ne soignent pas cette manière d'être hors norme.

Elle peut se mettre en colère et devenir alligator comme elle peut rester inerte comme une amphore.

Elle reste des heures à regarder des émissions étrangères qu'elle adore dont elle restitue des phrasés sonores.

C'est Isor.

La vie est difficile pour les parents qui se retranchent sur leur cocon, trinôme étrange, dévasté où chacun semble isolé. La situation nous est d'ailleurs présentée par de courts paragraphes où « mère » et « père » témoignent de leur ressenti, de leur accablement face à l'enfance, on ne peut plus chaotique, de leur fille. S'en suit la partie du vieux voisin qui raconte sa première rencontre puis sa relation privilégiée avec Isor, préadolescente. Sera-t-il son médicament ? Une troisième partie épistolaire, elle, nous éclaire sur l'Isor adolescente et jeune adulte. Se révèlera-t-elle ?



Ce premier roman d'Alice Renard est très original par sa structure comme par son sujet. Si ce roman est si touchant, sans doute est-ce parce qu'elle y met une belle part d'elle-même, enfant précoce et hypersensible ayant souffert certainement de sa différence. Un ouvrage plein d'espoir qui prône le droit à la différence, le devoir d'écoute sans jugement, la possibilité de se construire malgré les difficultés. Croire en soi, en l'autre, en l'avenir.

Commenter  J’apprécie          250
La Colère et l'Envie

Alice Renard : un nom à retenir !

Comme un peintre, l'écrivain doit trouver un style qui lui appartient, qui sera sa signature, s'il veut sortir du lot.

Il semblerait qu'Alice Renard ait trouvé sa voie : elle a su réunir ici tous les ingrédients nécessaires à la réalisation d'un chef d'oeuvre. C'est très bien écrit et l'histoire est superbe, le tout dans un style différent mais néanmoins accrocheur.

L'histoire d'une petite fille : Isor, de sa différence, dans un environnement familial où elle se sent enfermée.

L'histoire de Lucien, son voisin vieillissant, qui vit dans son coin, ne dérange personne, se laisse oublier.

La rencontre de ces deux-là va changer leur existence à tout jamais, ainsi que celle des parents prisonniers d'une certitude : la malédiction du sacrifice.

A découvrir pour se laisser surprendre par l'émerveillement.



Succès bien mérité !



Commenter  J’apprécie          130
La Colère et l'Envie

À trop vouloir nous mettre dans des cases, on finit par ne plus savoir qui l’on est. Isor est une petite fille apparemment différente des autres. Elle est mutique, neuroatypique, hypersensible. Ses parents sont désœuvrés face à sa sensibilité trop lourde à porter. Jusqu’au jour où l’amour s'offre à elle, un amour qui brise les tabous de l’âge. Un amour qui répare et qui apaise.



Alice Renard signe un premier roman troublant mais nécessaire où les mots forment un tout poétique. Dans ce texte polyphonique, chaque phrase est au service de la mélodie. La plume est à la fois mature mais innocente, vacillante mais maîtrisée.



En plus d’être le récit d’une émancipation, ce livre est un véritable message d’espoir. Parfois, il faut avoir le courage d’imaginer une vie qui nous correspond, qui accueille l’intensité de nos émotions. Si nous ne rentrons pas dans les cases, créons les nôtres !



@lecturesauhasard
Commenter  J’apprécie          70
La Colère et l'Envie

Il parait que c’est un O.L.N.I.

C’est à la mode, cette histoire d’objet littéraire non identifié, mais celui-ci a obtenu le surprenant Prix Méduse 2023. Pourquoi pas ? Ça convient tout à faire à ce livre étrange, écrit par la jeune Alice Renard. Tout le petit monde de la littérature connait désormais Alice, 21 ans, prodige neuro-atypique atteinte de précocité et d’hypersensibilité. Son ultra-médiatisation (deux pages dans le monde, des chroniqueurs sidérés…) a failli la faire passer pour un phénomène de foire.

Il faut absolument mettre tout cela de coté même si une petite voix me dit:

« C’est juste pas possible, on ne peut pas rentrer dans la tête d’une autiste, de ses parents, d’un vieux et d’une ado atypique. Mais c’est qui cette Renard ? Un nouveau Mozart de la littérature ? » La petite voix me souffle d’autres suggestions, encore plus méchantes. Alors je décide de l’étouffer définitivement et de prendre le livre comme il est, comme il vient, comme je le ressens.

Et c’est plutôt ébouriffant.

J’adore l’idée du triptyque.

Un:

« père » et « mère » racontent à tour de rôle leur désarroi face à Isor, leur fille « étrange » qu’ils comprennent si peu. Ils racontent les colères, les crises clastiques, son désordre effarant, le chaos qu’elle sème et qu’il tente de récolter comme ils peuvent, avec des cassettes VHS ou des marathons de télé japonais.

Ils racontent les énormités diagnostiques, les aréopages de savants, de soignants.

Ils racontent leur décision : « Désormais ce sera nous ». Isor ne sera jamais scolarisée…

Ce père d’origine italienne (Camillio) est spécialisé dans le lavage de vitres des grandes tours, la mère (Maude) est pompier. Je le précise, ce n’est pas commun.

Ils s’enferment donc dans un huis-clos mortifère qui durera jusqu’à l’adolescence.

La petite voix dans ma tête me susurre quand même : « Elle est juste totalement barrée cette gamine, j’en ai déjà vu quelques-unes comme ça etc. »

Les parents ont vidé tout leur stock de tendresse, leurs réserves sont épuisés. Moi aussi d’ailleurs. Et puis il se produit dans ma lecture une sorte de saut quantique.

Deux:

Lucien raconte Isor et ils tombent raides dingues l’un de l’autre.

Lucien est un voisin, c’est surtout un presque vieillard.

Et là je sors complètement de ma lecture « clinique »:

C’est une histoire, c’est un conte. Un conte hyper-réaliste et totalement baroque.

Ici, c’est le corps qui pense et qui ne se trompe jamais. C’est furieusement beau.

Trois:

J’accède au langage d’Isor. J’entends enfin sa langue gorgée de poésie dys-syntaxique.

Le travail d’Alice Renard sur les lettres d’Isor est absolument jubilatoire.

Il s’en dégage une joie solaire qui m’a enchanté et que je porte encore.

Mais il a fallu faire taire la petite voix en moi qui m’isolait du merveilleux et de l’inattendu.

Une petite réserve tout de même : le titre, qui fait un peu développement personnel...
Commenter  J’apprécie          5035
La Colère et l'Envie

Dans la première partie de ce roman, le père et la mère prennent chacun leur tour la parole pour parler de leur fille, différente, qui les oblige à vivre une vie qu'ils n'auraient pas du tout imaginée... On sait une immense colère chez le père et un immense amour chez la mère. Je me suis même demandée si le titre venait de là et si sous ce que je ressens comme de l'amour chez la mère, il n'y aurait pas de l'envie...

La deuxième partie, dont je ne dirai rien de plus, m'a mise mal à l'aise. Je n'arrivais pas bien à comprendre de quoi il retournait...

J'ai été emportée par la troisième partie dans un tournoiement d'émotions : surprise, soulagement, compassion, admiration...



Bref, un livre qui ne laisse pas indifférent, dont l'écriture très particulière est une véritable puissance !

Un premier roman à lire !!!
Commenter  J’apprécie          60
La Colère et l'Envie

Isor est une enfant différente. Elle a son propre univers, son langage, son besoin de liberté. Elle a ses colères, ses joies, son énergie et sa manière de danser. Personne ne la comprend, personne ne l’atteint… Pourtant Lucien, le voisin d’en face, va lier avec elle une profonde relation. Avec la sagesse de son âge, de ses expériences et de ses secrets, il ira la chercher doucement dans le monde qu’elle a construit…



Le premier roman d’Alice Renard, La colère et l’envie, réussi en quelques pages à nous emporter dans un monde différent, celui des regards, des silences, des petits bonheurs et des liens secrets. A travers le regard des âmes tourmentées qui entourent Isor, c’est l’amour et la lumière qu’il délivre qui nous cueillent par surprise.



Écrit et construit de manière originale et intelligente, ce roman est touchant. Si Isor en est le centre, ses parents et Lucien en sont les piliers. Et parce qu’il n’est jamais simple de comprendre et d’accepter ce qui est si différent de nous, à eux trois ils donnent l’équilibre nécessaire à cette enfant pour s’épanouir.



J’ai aimé les doutes, les douleurs, les questions qui animent les parents. Ils sonnent justes dans cette relation inédite. J’ai été touchée par le calme, la tranquillité et la sagesse de Lucien, lui qui ne croyait plus en l’amour, lui qui s’interdisait un quelconque attachement.



Et puis Isor, bien sûr, qui trouve le beau de ce monde, le simple, le juste. Cette jeune fille éprise de liberté, qui ressent les choses plus qu’elle ne les comprend. Cette jeune fille qui rêve d’un ailleurs, sans frontière, en quête de pardon. C’est elle, alors qu’on la croit muette, qui mettra des mots sur les silences et inondera de lumière les jours de ceux qui l’acceptent pour ce qu’elle est vraiment…

Commenter  J’apprécie          260
La Colère et l'Envie

LA COLÈRE ET L'ENVIE de Alice Renard



Une déception. Une lecture qui avait pourtant bien débuté avec les voix en alternance des parents de cette enfant « spéciale » mais on reste avec des impressions décrites et non ressenties. Par conséquent, il m'est difficile de croire à ces personnages et d'adhérer à l'histoire. Il me semble que Renard a forcé la note de l'originalité è tout prix...
Commenter  J’apprécie          60
La Colère et l'Envie

Bonsoir,



Je vous parle ce soir de "la colère et l’envie", premier roman d’une toute jeune auteure Auteure Alice Renard aux Éditions Héloïse d'Ormesson. Une merveille j’ai adoré même si le sujet est dur puisqu’elle parle d’inclusion, de handicap, d’amour. La manière de traiter le sujet est très originale, faire parler dans un premier temps le père et la mère de leur ressenti, leurs émotions face à leur fille Isor, puis la rencontre d’Isor et Lucien. Bref un excellent moment de lecture ! Je vous recommande.

Commenter  J’apprécie          100
La Colère et l'Envie

Isor a treize ans. Alors que les adolescents de son âge vont au collège, font du sport et passent leur temps avec leurs amis, Isor a une existence en huis clos. Car, elle est différente. Elle ne parle pas, ne s'exprime pas, ne semble avoir aucune réaction au monde qui l'entoure. Ses parents veillent sur elle mais, sans diagnostic médical précis, ils se sentent souvent démunis. Un jour, Lucien, le voisin de palier de la famille, s'occupe d''elle quelques heures. L'entente est immédiate. Lucien est heureux et sort de sa solitude. Et, Isor s'ouvre comme elle ne l'avait jamais fait.



"Je n'étais pas fait pour être le père d'une telle enfant point aujourd'hui, bientôt, d'ici peu, ce ne sera plus tout à fait une enfant point elle a grandi. Mais moi je ne serai toujours pas fait pour être son père."

"La colère et l'envie" fait partie de la rentrée littéraire du mois de septembre. C'est le premier roman d'Alice Renard, une jeune étudiante en littérature médiévale qui se lance dans l'écriture avec une histoire de différence et d'amitié.



Dans la première partie, il y a une alternance des paragraphes entre Maude et Camillio, les parents, dans lesquels ils expriment leurs sentiments envers cette enfant mystérieuse qui les confronte à leurs doutes.



Dans la deuxième partie, l'autrice donne la parole à Lucien jusqu'à ce qu'il tombe malade.

Puis, c'est le déclic.



La troisième partie ne se raconte pas, elle est à découvrir.



"La colère et l'envie" est le portrait d'une toute jeune fille enfermée dans son monde en raison de son handicap. C'est aussi l'histoire d'une amitié avec un vieil homme solitaire qui va lui permettre de s'épanouir.



L'écriture d'Alice Renard est poétique et douce. Chaque personnage a la parole. Et, à travers eux, elle parle d'amour, de relations humaines, de partage, d'acceptation et de bienveillance.



Un très bon premier roman qui vient d'obtenir le Prix Méduse 2023, un prix créé et destiné à récompenser de jeunes auteurs talentueux.



"Lucien lui c'est ma confiance. Dit qu'avec la colère et l'envie on vit peut-être même mieux que les autres."
Lien : http://labibliothequedemarjo..
Commenter  J’apprécie          300
La Colère et l'Envie



Isor est une enfant qui n'entre pas dans les cases. Elle refuse tout ce que font ses semblables : parler, manger proprement, apprendre le dessin, dormir dans un lit, aller à l'école...

« Comment elle fait pour vivre sans rien » s'interroge son père aussi impuissant que son épouse à comprendre son mutisme et ses colères. Quant aux médecins, ils seront incapables de se mettre d'accord sur un diagnostic posant des mots sur le mal dont elle souffre.

Rejetant les médicaments prescrits, la famille va vivre dans l'isolement. Mais Isor a des envies d'ailleurs...

Cet ailleurs qui va la sortir de sa prison intérieure s'appelle Lucien. Le voisin septuagénaire et la désormais adolescente vont en silence partager leurs blessures.

Premier roman d'une grande maturité et d'une grande justesse, « La Colère et l'envie » réussit le tour de force d'offrir une voix à la différence. Poignant.








Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          90
La Colère et l'Envie

Avec ce roman, l'auteur nous plonge dans un couple qui se retrouve avec une enfant autiste.

Le roman se divise en trois parties la première nous mettant clairement dans le bain.

La famille semble souvent perdue face à la situation et on entend ce que chacun des deux parents pensent, ce qui est bien différent et chacun réagissant face à cette situation de façon différente.

Par ailleurs, on voit qu'ils font face à une médecine qui ne va pas les aider et décident de faire face seuls.

La deuxième partie est la fameuse rencontre entre Isor, l'enfant autiste et le voisin âgé, Lucien.

On retrouve dans cette partie à la fois des moments d'humour, mais aussi des séquences remplies d'émotion.

Enfin, la troisième partie, on se retrouve cette fois avec Isor notamment dans ses écrits (lettre joliment écrit), et elle nous embarque dans un beau voyage.

J'ai bien aimé ce roman positif, même si non réaliste, et qui nous fait réfléchir sur l'autisme et son évolution.

Commenter  J’apprécie          60
La Colère et l'Envie

Très belle et émouvante dernière partie, en effet. Est ce que cette histoire est vraiment plausible ? C'est peut être pour cela que d'aucun parle de conte... Sentiment mitigé, et au vu des bonnes choses lues au sujet de ce livre, je me dis que je suis peut être passée à côté...
Commenter  J’apprécie          90
La Colère et l'Envie

Ce roman, c'est l'histoire d'Isor, petite fille qui ne rentre pas dans les cases. Isor ne parle pas, ne lit pas, n'écrit pas. Hors du monde, ou bien dans le sien, elle interroge ses parents impuissants qui tentent de trouver des réponses dans la médecine. Rien.

Alors ils brodent, comme tous les parents me direz-vous, mais ils se heurtent à leurs convictions, leurs rêves, leurs projections, et surtout, ils se heurtent aux autres.

Et puis, un jour, Isor rencontre Lucien, son voisin.



Ce roman, c'est aussi l'histoire de la révélation d'une écrivaine qui, à 21 ans, publie une œuvre d'une maturité exceptionnelle. Se glissant dans la peau de parents quadragénaires, elle propose un récit d'une étonnante profondeur.

La structure du texte, à elle-seule, mérite la découverte. Réflexions/ témoignage des parents, véritable récit de Lucien, puis place offerte à Isor. Des parties qui s’enchaînent de façon innovante et judicieuse.



L’intériorité de chaque personnage est d'une pertinence folle.

Les parents tout d'abord, aimants certes mais avant tout humains, ne cachent rien de leurs difficultés et faiblesses. Ingénieux, patients, angoissés, joueurs ou à bout, chacun des deux s'exprime sans limite. À nous de les écouter, sans jugement.

Lucien, ce vieil homme mélomane vivant seul par choix, voient sa vie bousculée par l'ouragan Isor. Ses digues ne tardent pas à lâcher, et chaque après-midi, ces deux-là jouent une partition qui n'appartient qu'à eux.

Et Isor, cette jeune fille mi-silencieuse mi-irascible, qui développe une passion inattendue pour les langues étrangères, qui cherche à se frayer un chemin vers elle-même.



Le duo poétique Lucien/Isor permette l'épanouissement de celle-ci, épanouissement que les parents, attérés, constatent mais ne comprennent pas. Que n'ont-ils pas fait pour y parvenir eux-mêmes ?



La dernière partie du roman dégagé une force brute. Les mots d'Isor déferle dans sa vie et sur la page. Faisant fi des règles grammaticales, elle se découvre et nous aussi.



Bilan :

Un magnifique premier roman !
Commenter  J’apprécie          61
La Colère et l'Envie

Premier roman de la toute jeune Alice Renard, et quel roman ! Je dois bien dire que j’ai le coup de cœur difficile, mais là le voici, mon coup de cœur de la rentrée littéraire 2023.



Des parents complètement dépassés par leur fille Isor, qui ne parle pas, qui ne joue pas, qui ne peux plus être scolarisée et dont le psychiatre conclue simplement « elle ne veut pas, elle pourrait mais elle ne veut pas ».



Puis Isor rencontre Lucien, un vieux voisin avec qui elle découvre la musique et les déguisements. Un coup de foudre improbable qui va les sortir chacun de leur « boîte ».



La rédaction du roman est atypique, nous naviguons entre la mère et le père à chaque paragraphe. La partie consacrée à la vision de Lucien est beaucoup plus fluide puisque nous sommes uniquement dans ses pensées. Quand à la fin du livre la communication est faite de lettres.



Je suis passée par toutes les émotions à cette lecture. L’empathie, la compassion pour ces parents abandonnés à leur impuissance. La colère contre ce père dont les pensées haineuses envers sa fille m’ont retournées le ventre. La joie et le rire avec ce bout de vieux bonhomme attachant mais dont les sentiments pour la jeune fille m’ont parfois mise mal à l’aise.



Et puis Isor, difficile à cerner, à comprendre, atypique en tout point, mais tellement attachante dans ses maladresses.



Ce n’est pas un roman qui se raconte, c’est un roman qui se vit, une lecture qui nous imprègne, un magnifique premier roman.
Commenter  J’apprécie          120
La Colère et l'Envie

A seulement 21 ans, Alice Renard vient de recevoir le Prix Méduse 2023 pour ce premier roman qui invite à écouter la voix de ceux que l’on range en dehors de la normalité.



C’est le cas d’Isor, petite fille mutique, déscolarisée, qui n’entre dans aucune case de la société. Ses parents sont désemparés, surtout que même le corps médical ne parvient pas à mettre un nom scientifique sur le mal dont elle souffre. Entre les poussées de colère violentes et les longues périodes de silence, l’étrange gamine observe, touche et développe même un goût bizarre pour les émissions de télé asiatiques. Du coup, le trio s’isole de plus en plus du reste du monde, jusqu’au jour où, dans l’urgence, ses parents doivent demander à Lucien, leur voisin septuagénaire, de garder Isor quelques heures. Là, tout bascule !



Ce court roman divisé en trois parties bien distinctes alterne les points vue afin de dresser progressivement le portrait de cette gamine enfermée dans le silence. La première partie donne la parole aux parents et permet progressivement de mieux saisir les troubles dont la fillette souffre, tout en partageant les émotions, les frustrations et l’immense détresse de ses parents. Lors de la deuxième partie, l’autrice installe un duo atypique en donnant la parole à ce vieux monsieur qui sort subitement de sa solitude et de son propre isolement. Puis vient la dernière partie, la véritable éclosion, la plus belle, celle qui laisse le lecteur sans voix ! Chacun son tour…



S’éloignant d’un réalisme dont on se détache finalement avec grand plaisir pour se rapprocher d’un récit qui vient tendrement flirter avec le conte tout en conservant une justesse de ton remarquable, Alice Renard trouve le chemin qui mène au cœur du lecteur. Au fil des pages, ce dernier assiste à la naissance d’une autrice et d’une héroïne qui, main dans la main, viennent briser le silence et s’extraire de cette case dans laquelle la société croît devoir ranger les choses.



Un premier roman merveilleux, qui tourne le dos à la normalité pour nous inviter à côtoyer la beauté dans sa forme la plus pure !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          1296
La Colère et l'Envie

Au vu des étoiles et des nombreux avis positifs de ce roman, je me suis lancée dans sa lecture....



Pour moi ça a été une grande déception, je n'ai pas aimé la plume. L'histoire aurait pu être bien mieux écrite je pense.



Voilà donc mon avis qui est tout à fait personnel . Mais je suis très déçue car j'en attendais beaucoup.
Commenter  J’apprécie          90
La Colère et l'Envie

J’ai aimé ses parents démunis devant leur fille qui ne parle pas, fait des crises inexpliquées et ne peut être scolarisée.



J’ai aimé l’alternance de leurs voix, chacun essayant de trouver une façon de communiquer avec Isor, d’échanger, de se rapprocher.



J’ai moins aimé la voix de Lucien, qui lui arrive à communiquer avec Isor, ses petits noms qu’il lui donne. Mais j’ai compris, en fin de lecture, pourquoi.



J’ai toutefois aimé sa litanie : Dis, dis, mon Isor, reviendras-tu demain après-midi ?



J’ai aimé que la romancière me fasse changer de point de vue sur les parents si attentionnés mais stressés avec un bébé qui n’est pas un bébé comme les autres.



Un roman tendre aux styles changeant qui parle d’une enfant différente, de ses parents démunis et d’une amitié hors-norme.



Une citation :



L’émotion est une violence.( p.18)



L’image que je retiendrai :



Celle du pull de laine bordeaux appartenant à Lucien et qu’Isor porte sans cesse.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-c..
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alice Renard (1008)Voir plus

Quiz Voir plus

Le joueur d'échec de Zweig

Quel est le nom du champion du monde d'échecs ?

Santovik
Czentovick
Czentovic
Zenovic

9 questions
1895 lecteurs ont répondu
Thème : Le Joueur d'échecs de Stefan ZweigCréer un quiz sur cet auteur

{* *}