Cette fille est devenue ma nouvelle drogue. Je le sais, car le manque se fait vite sentir quand elle n’est pas là.
On s’est accrochés l’un à l’autre pour pouvoir respirer suffisamment longtemps et trouver cette force de nous en sortir.
Ce baiser n'a rien à voir avec ceux qu'on a pu échanger auparavant, il est empreint d'urgence, de besoin et d'un sentiment que j'ai peur de nommer. Je recule juste un peu pour voir son beau visage, nos soufflent rapides se mélangent.
A cette seconde, j'ai la sensation d'exploser en un million d'étoiles, remplissant ainsi le ciel que Riley observe chaque soir.
« Il me semble que la barmaid a appelé ça le cocktail des Gros cons, mais je me dis que ça pourrait aussi être celui des mecs qui gâchent leur vie en prenant de la merde. Nikki, dégage maintenant. »
- Riley, reviens moi, s'il te plait. Je suis là, tout va bien. Excuse moi si je suis allé trop vite. Je t'aime, s'il te plait, reviens moi.
J'entrouvre les lèvres sous le coup de l'émotion.
J'y entends la voix de Logan me hurler encore et encore "J'ai besoin de toi."
C’est la beauté de la chose, m’explique Riley. En observant le ciel, on regarde le passé sans réellement s’en rendre compte.
— Ne me dis pas que tu veux déjà remettre ça ? je demande d’une voix étouffée.
— J’aimerais, mais mes parents ne devraient pas tarder à rentrer.
Une phrase innocente en somme, mais qui me glace sur l’instant. Je me fige et rouvre les yeux. Avec un soupir, il s’éloigne sentant que le moment est passé. Voilà notre plus gros sujet de désaccord, je désire faire mon coming-out auprès de nos proches afin que l’on puisse être nous-mêmes sans craindre d’être surpris. Andrew est plus méfiant. Il me dit qu’il préfère attendre que l’on ait fini le lycée pour l’annoncer. Mais j’en ai marre de faire semblant d’être quelqu’un que je ne suis pas. Les hétéros ne se rendent pas compte à quel point cette angoisse peut nous bouffer de l’intérieur.
La vie, c'est des étapes. La plus douce, c'est l'amour. La plus dure, c'est la séparation. La plus pénible, c'est les adieux. La plus belle, c'est les retrouvailles.
Garrett: Da-Re de me pardonner pour tout ça, et de nous laisser une chance de pouvoir enfin nous aimer, librement ?
Il m’attrape le menton pour me relever la tête, et je suis happée par son regard. Il navigue entre mes lèvres et mes yeux, comme s’il attendait mon ultime permission. La tension entre nous deux est palpable, mais aucun de nous ne bouge. Nous sommes figés dans le temps, enveloppés d’un silence total, troublé uniquement par notre respiration rapide. Je réalise alors que si Garrett m’embrassait, là, tout de suite, je ne le repousserais pas. Cette pensée me fait peur, me fait hésiter. Mais nous nous sommes engagés trop loin pour ne pas aller au fond des choses. Alors je franchis les derniers centimètres.
– Donc, vous me connaissez, j’ai fait confiance à mon frère, ceci a été ma première erreur. Et la seconde a été de ne pas écrire un discours plus long puisque celui-ci touche déjà sa fin. Donc Dawn, si tu veux sauver le peu de dignité qu’il me reste, c’est maintenant ou jamais. Car je n’ai plus que quelques mots à te dire : joyeux anniversaire, petite démone, alors qu’en dis-tu ? Da-Re de me pardonner malgré tout ?
« Garrett est mon meilleur ami, il n’a jamais voulu me faire de mal, et ce n’est pas aujourd’hui qu’il va commencer. Et, si je suis tout à fait honnête, il a raison en disant que cette lingerie ne m’attire pas plus que ça. Les tensions entre nous dues à notre éloignement ont faussé mon jugement sur ses paroles. J’ai cru qu’il m’attaquait, alors qu’au fond il essaie juste de me protéger, à sa façon. Il partage ma vie depuis vingt-trois ans maintenant, et il m’a vue plus d’une fois changer pour un homme. Et ça ne s’est jamais bien fini… Je m’approche de lui et le prends dans mes bras quelques instants. Je sens à quel point il est tendu au début, puis il se détend à son tour et me rend mon étreinte. Je lui glisse à l’oreille un « merci », avant de me reculer et de lui demander son avis sur mon plan de salle pour samedi.
Garrett décide sagement de ne pas commenter et se prend au jeu. Mais le petit sourire en coin qui ne le quitte pas parle pour lui. Alors pour continuer sur cette voie, je lance :
– Da-Re d’essayer de porter ce truc avant que je le renvoie ?
Un sourire illumine son visage comme rarement ces temps-ci. Il me contourne, attrape la boite et se dirige vers la porte de service menant à nos appartements.
– Laisse-moi un quart d’heure et attends-toi au meilleur show de ta vie !
– Parce que tu as besoin de préparation ? Je te pensais bien plus joueur que ça, Garrett, je le taquine.
Il s’arrête à quelques centimètres de la sortie, puis il se retourne, une lueur de défi dans les yeux. Je suis persuadée qu’il va se dérober, je m’attends presque à ce qu’il m’envoie balader. Cependant, il amorce le mouvement d’enlever une première chaussure. Il retire celle-ci, puis l’autre, le tout en tenant toujours la boite. Il s’approche dangereusement de moi pour la poser sur le comptoir, il enlève son T-shirt, puis rapidement son pantalon.
Quand il se penche pour sortir la nuisette, le doute semble s’immiscer en lui, et il passe la minute suivante à essayer de comprendre dans quel sens la mettre. Je commence à rigoler doucement, et c’est plus fort que moi, je sors mon téléphone pour immortaliser cette scène. Après avoir pris plusieurs photos, je décide de l’aider à tenter d’enfiler le vêtement.
Cela n’a rien de facile, car, étant donné la carrure de Garrett et la complexité de la nuisette, on se rend bien compte que je ne réussirai jamais à la fermer dans le dos. On est morts de rire tout du long et je sens les tensions s’évacuer de nous par vagues. Quand on s’avoue enfin vaincus, je me recule un peu pour une dernière photo.
– Prends une pose sexy !
Il s’exécute, mais il a l’air ridicule, cela ne m’empêche pas de le mitrailler. En revenant vers lui pour lui montrer le résultat, je remarque un détail.
– Tu as gardé tes chaussettes, ce n’est pas possible, Garrett !
Le fou rire que je pensais calmé revient en force, au point que mes abdominaux commencent à sérieusement me lancer. Il attrape son téléphone et me sert contre lui pour immortaliser cet instant.
Le bonheur que je ressens alors vaut tout l’or du monde. »
On s'est accrochés l'un à l'autre pour pouvoir respirer suffisamment longtemps et trouver cette force de nous en sortir.
Parce que quand l'amour s'en mêle, ça nous donne envie de déplacer le monde pour l'autre.
Voilà ce qui a changé.
Elle est entrée dans nos vies.
(...) je me rends compte que grâce à Storm, une énergie folle pulse dans mes veines. Je sais que rien n'est possible entre nous, mais ça, mon corps ne l'a pas enregistré, et il me torture un peu plus tous les jours.
Cette fille a le don de se glisser sous ma peau et d'y foutre le feu. Elle me fait passer par des montagnes russes d'émotions et je ne le supporte pas.