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Citations de Allan W. Eckert (17)


Elle s'endormit profondément, et sa respiration un peu sifflante se fit calme et régulière. Il semblait incroyable qu'en si peu de temps elle ait perdu son compagnon, ses petits, sa tanière, et même une partie de sa patte avant droite. Elle souffrait toujours énormément et, de plus, ses glandes mammaires, gorgées de lait maintenant inutile, étaient très douloureuses. Mais elle survivrait. Car au milieu de la nature sauvage, l'instinct de survie est d'une force prodigieuse.
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La lèvre de Ben se mit à trembler, mais il ne dit rien. Son père lui pressa l'épaule, regrettant de ne pas trouver les mots qu'il aurait fallu pour faire comprendre à un petit garçon de six ans que la vie est une chose terriblement fragile et que la mort, aussi douloureuse qu'elle soit, fait partie de la vie ; et que prendre conscience de cela, et l'accepter, fait partie de ce qu'on appelle grandir ; mais que ce n'était jamais facile, pour personne.
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Alors, elle commença à ronger sa propre chair, l'arrachant à petits coups de dents, ses efforts ponctués de grognements et de gémissements. Cela lui prit du temps, et le soleil était à son zénith lorsque le dernier tendon blanc céda enfin. Elle était libre.

Ignorant la douleur qui continuait à irradier de sa patte, elle se hâta vers le terrier et s'engouffra dans le tunnel en glapissant pour s'annoncer. Mais ses petis ne répondaient pas. Ils étaient étendus sur le sol de la tanière lorsqu'elle y entra. Le premier qu'elle flaira était froid et déjà rigide. Le deuxième, un petit mâle, était souple, encore chaud, et réagit un peu quand elle le poussa du bout du museau. Le troisième était mort.

Elle reporta toute son attention sur le petit mâle et le pourlécha en jacassant à mi-voix. Puis elle s'alongea sur le flanc, lui présentant ses mamelles enflées et douloureuses, mais il était si faible qu'il n'arrivait pas à soulever sa tête plus d'une ou deux secondes à la fois. Gémissant encore, elle s'arrangea pour lui presser un téton sur le museau. Il fit une ou deux tentatives pour téter, mais il n'arrivait pas à serrer le téton assez fort, n'avait même pas la force de téter? A la nuit tombée, lui aussi était mort.
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Il allait sans hâte, goûtant ce sentiment de totale liberté qui accompagnait toutes ses escapades.
Il était à peine à plus d'un kilomètre de la ferme lorsqu'il s'arrêta pour observer un petit épervier aux formes profilées qui était apparu soudain, à quelque dix mètres de haut, ses ailes étroites et pointues tour à tour battant l'air ou immobiles quand il se laissait planer. De nouveau, Ben sentit monter en lui le désir violent de pouvoir lui aussi voler.
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Les secondes s’écoulaient; bientôt une minute,puis deux, puis trois...Ils continuaient à se regarder, les yeux dans les yeux, immobiles.
Vincent B.
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A mesure qu'il reprenait et développait ses récits, toute la famille était impressionnée par l'étendue de son vocabulaire, lui qui autrefois ne s'exprimait guère que par monosyllabes. Il était maintenant évident que si, avant son aventure, il n'avait jamais beaucoup parlé, il avait en revanche écouté et retenu beaucoup plus de choses qu'on ne l'imaginait au milieu des conversations familiales. Et bien qu'à son retour il eût pesé sensiblement moins lourd qu'avant, il avait, à ses propres yeux autant qu'à ceux des siens, acquis un poids inattendu. Il en était fier et parfaitement conscient.
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Ce livre de mon point de vue n'est pas très imaginatif et emportant.
Je trouve que le début prend énormément de temps à commencé. Au début on voit les personnages qui je trouve son très mal présenté et donc nous prenons du temps à comprendre qui est qui.Et ce qui est dommage dans cette histoire c'est que l'histoire débute à peu près à la 140 èm pages et la fin de " l'histoire" est à la 200 èm pages.
Et cela gâche l'histoire.
Mais la fin par contre est décevante parce que déjà la scène de combat n'est pas bien écris et je n'arrivais pas à comprendre se qu'il se passais.
Surtout que en plus la fin se termine sur un coup de tête ou un quelques-un meurt et en faite non et puis on dit qu'elle ne pourras pas supporter toutes cette souffrance et donc ont dis qu'elle vas peut-être mourrir et que le père va aider le garçon a l'enterrer et c'est comme sa que sa se termine.
Donc ont ne sais même pas si elle est morte ou pas.
Même si cela était une bonne idée ce livre à été mal écris.
DOMMAGE !!!?????!!!!?
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La petite taille du garçon, son incapacité à se défendre, sa totale impuissance, tout cela décuplait son angoisse et William se prit à imaginer le pire : on ne parlait plus d'accidents dus aux loups ces dernières années, mais le petit offrait une proie si facile... Les blaireaux aussi pouvaient se montrer dangereux, et Ben disait en avoir rencontré un récemment. Et les ours? Les grands ours noirs, patauds, étaient plutôt timorés et inoffensifs en temps normal, mais si on les dérangeait, ils n'hésitaient pas à attaquer... Et les carcajous, qu'on voyait de temps en temps par ici? Ne les appelait-on pas aussi "gloutons"? Dieu merci, on en rencontrait plutôt l'hiver, venus du nord. Mais comment savoir... Des images terribles assaillaient l'esprit de MacDonald. Il se secoua comme pour s'en débarrasser et repris ses recherches.
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Benjamin MacDonald suivait une souris.
Il n'y avait là rien d'extraordinaire : Ben suivait souvent des souris. A vrai dire, il suivait aussi les oiseaux, lorsque ceux-ci se promenaient sur le sol, bien sûr, et les écureuils rayés qui creusent des terriers, et les lièvres bruns qui sont blancs en hiver, et tous les autres animaux qui voulaient bien le laisser faire. Parfois, il suivait même des insectes. Le plus étonnant n'était pas tant qu'il soit en train de suivre cette souris, mais plutôt que, de toute évidence, elle se laissait suivre sans s'affoler ni s'enfuir.
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Ben n'était pas, comme semblait le penser son père, une espèce de demeuré, un handicapé mental. Il était, à sa manière, tout à fait intelligent. Il était capable de réfléchir et d'analyser tout ce qui l'entourait d'une façon remarquable pour son âge. Simplement, il gardait pour lui ce qu'il avait appris. Il n'aimait pas parler aux gens. Il avait en quelque sorte toujours l'impression qu'on exigeait de lui plus de choses qu'il n'était prêt à en donner, ou encore que les autres n'avaient pas vraiment envie d'entendre ce qu'il avait à dire.
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Le jour de la disparition de Ben Esther MacDonald ne s'était pas vraiment fait de souci jusqu'à midi. Elle av ait regardé dehors à plusieurs reprises et, ne voyant pas son petit dernier, s'était prise à espérer que Ben était avec son père et que William en profitait pour développer le lien fragile qui semblait s'être établi entre eux. Deux fois au cours de la matinée, elle avait failli se rendre à l'écurie pour se rassurer, puis elle s''était raisonnée, craignant de gâcher un moment privilégié.
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Ce sont les Indiens qui connaissaient le mieux cette puissante rivière coulant vers le nord. Près de sa source, les Sioux Dakotas l'avaient appelée rivière Boisée à cause des arbres denses qui poussaient le long de ses rives dans un pays où les forêts étaient rares. Les Indiens Crees, plus près de son embouchure, l'appelaient Eau trouble, ce qui dans leur langue se disait Winnipeg. Puis vinrent les Blancs qui la baptisèrent rivière Rouge.
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Car pour la première fois de sa vie Ben avait des choses importantes à raconter, des choses dont les autres étaient soudain curieux. Ce qu'ils voulaient savoir, surtout, c'était bien sûr ce qui lui était arrivé après sa disparition.
Et il leur racontait tout ; pas de façon parfaitement chronologique, sans doute, car tous ces souvenirs se bousculaient dans sa mémoire, mais il leur livrait en vrac les épisodes de son histoire... (...)
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Ben, à la lumière du jour, remarqua deux choses. La première était l'oreille droite du blaireau ; il sourit en voyant qu'elle portait une entaille profonde.
"Alors c'est bien toi, dit-il à voix basse. Je t'ai donné à manger, tu te rappelles, les bébés souris?"
La bête, instinctivement, se remit à gronder faiblement au son de sa voix, tout en soufflant entre ses dents, mais elle penchait la tête de côté, comme intriguée par ces sonorités nouvelles. Elle s'approcha encore un peu et c'est alors que Ben remarqua aussi que sa patte avant droite était déformée par une enflure énorme et amputée de deux doigts. il fronça les sourcils avec un grognement de sympathie.
"Tu t'es blessé la patte? dit-il. Ca doit faire drôlement mal. Je me demande comment tu t'es fait ça."
La grosse bête inclina de nouveau la tête, en jacassant à intervalles réguliers.
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Ben s’était figé mais, bizarrement, il n’avait pas vraiment peur. Il était sur ses gardes, certes, et il était aussi profondément ému, mais ce n’était pas de la peur. La bête semblait d’ailleurs à peu près dans le même état d’esprit. Son cou s’était hérissé, ce qui la faisait paraître encore plus impressionnante, et ses babines étaient toujours retroussées, mais son grondement s’était calmé. Silencieuse, elle ne quittait pas l’enfant des yeux. Les secondes s’écoulaient; bientôt une minute, puis deux, puis trois… Ils continuaient à se regarder, les yeux dans les yeux, immobiles. Soudain la bête lâcha un bref grognement guttural. Entièrement concentré, Ben répliqua en imitant l’intonation du blaireau à la perfection. A l’écho de son grognement, la grosse femelle cligna des yeux et son regard sembla s’adoucir.
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La fatigue commençait à marquer les visages. Les yeux rougis par le manque de sommeil, cillaient douloureusement. Les joues bleues de barbe, les hommes se frottaient le menton en échangeant des regards sceptiques. Et pourtant, ils continuaient à chercher. Tout ce jour-là et la nuit suivante, où la pluie ne tomba pas, ils continuèrent à arpenter les alentours, et l’on voyait leurs lanternes vaciller au loin dans l’obscurité de la Prairie désolée comme autant de lugubres feux follets. La deuxième nuit, certains rentrèrent vers minuit et, fourbus, s’écroulèrent sur le plancher de la maison, d’autres dans la grange. Mais après un somme d’une heure à peine ils étaient de nouveau debout et repartaient. Pendant deux nuits et deux journées entières ils battirent la campagne et ce ne fut que peu avant le coucher du soleil, le deuxième jour, alors que la pluie s’était calmée et que le vent était tombé, que cinq coups de feu à la suite résonnèrent dans la cour de la ferme. Jusque loin dans les collines les hommes de la battue les entendirent et, avec un soupir de soulagement, tournèrent bride en direction de Hawk’s Hill.
William MacDonald se trouvait alors à l’extrême limite de la zone de recherches, et sa fatigue aussi était extrême car il n’avait ni fermé l’œil, ni mangé, ni pris le moindre repos depuis le début ; mais lui aussi tourna bride vers la maison et força Dover à prendre le galop à contrecœur – la pauvre bête était aussi fourbue que lui – dès que le bruit assourdi de la salve lui parvint.
Tout le monde, ou presque, était déjà là lorsqu’il arriva. Le murmure des conversations s’éteignit et les regards se tournèrent vers lui. Il n’y avait pas un sourire.
« On l’a trouvé ? » s’écria MacDonald en sautant de son cheval pour courir vers la compagnie assemblée devant la maison. « Il va bien ? Où est-il ? »
Esther jeta ses bras autour de lui et enfouit son visage contre l’épaule de son mari.
« On ne l’a pas trouvé, Will. On n’a pas retrouvé notre Ben. »
Les joues de MacDonald s’enflammèrent, son regard durcit et balaya les figures sombres.
« Qui a tiré ? demanda-t-il d’une voix cassante. Qui a tiré alors qu’on ne l’a pas encore retrouvé ? »
Joe Billington se détacha du groupe. Par contraste avec ses grands échalas de fils, c’était un homme petit et trapu, au torse large et puissant.
« C’est moi qui ai tiré, MacDonald, dit-il. Je voulais qu’on parle. Ça n’est plus la peine de continuer. On ne trouvera pas le gosse. »
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