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Critiques de Alper Canigüz (45)
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L'assassinat d'Hicabi Bey

Ah quel livre ! Un livre comme je les aime :

Intelligent, drôle, inclassable

Merci à mon petit frère de m'avoir prêté ce petit bijou déniché je ne sais où, pour me remonter le moral lors de ce nouveau passage à l'hôpital : cette fois tu l'as mis dans l'Emile comme disait Jean Jacques Rousseau.



Il fut un temps où l'on pouvait lire aux passages à niveau cette mise en garde : Attention un train peut en cacher un autre. Mutatis, mutandis ;)) elle peut s'appliquer aux livres. Et, il n'y a rien que j'aime tant. Un policier ? Moi, je veux bien. Il s'agira d'ouvrir l'oeil et le bon, ou les deux, ch.1: Etre ou ne pas être.



"A cinq ans, on est au coeur de l'âge mûr. Ensuite commence la chute.

Je m'appelle Alper Kamu et j'ai fêté mes cinq ans il y a quelques mois."

Voilà notre narrateur, voilà notre détective, à ce patronyme, à cette première phrase je souris : il faut attraper le bon wagon ^^.



p.44 "Tout à coup, une étrange question a traversé mon esprit : Hicabi Bey avait-il vu le but avant de mourir ?" (L'enquête se déroule à Istambul, je commence à comprendre cette couverture)



A cinq ans tout vu, tout compris p.132 "Pour pallier l'insoutenable vide en Lui, Dieu a créé l'univers. Il a dispersé les planètes dans l'univers, la terre parmis les planètes, la vie sur terre et les humains dans la vie. Mais il n'a rien trouvé à mettre dans les humains. [...] la plus petite des insignifiantes créatures semble oublier une réalité : on écrit des livres pour remplir des pages vides."



Bien entendu on peut le lire comme un policier ordinaire L'assassinat d'Hicabi Bey. Mais à mon avis il n'est pas sage de la lire à ce niveau cette belle oeuvre d'Alper Canigüz si vous voulez en capter les petites notes dissonantes^^.



Je termine par ce que je disais dans ma critique de L'homme qui venait du passé de Driss Chraïbi. Ah vous ne connaissez pas ? Cela en fait donc deux pour votre liste à St Nicolas ;)) "L'humour c'est de l'intelligence au carré" et je vous invite à lire (ou relire) le développement que j'en avais fait sur son intérêt littéraire car mutatis, mutandis ...
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L'assassinat d'Hicabi Bey

Y’a plus d’jeunesse, ma bonne dame ! Regardez par exemple le jeune Alper Kamu… Non, je ne suis pas enrhubée et je ne suis pas en train d’ibiter un allemand qui barle, il se nomme bien Alper Kamu, le gamin !



Cinq ans, le gamin, et il te cause comme une sorte de Sheldon Cooper de 9 ans…



Son cynisme et son sens de la répartie sont toujours de sortie et il n’a pas peur de répondre aux adultes ou aux gosses plus âgés que lui.



Ma plus grande crainte, en entament ce policier où l’enquêteur a 5 ans, était de ne pas adhérer au personnage et, contrairement à ce que je pensais, je l’ai adoré, ce sale gamin plus intelligent que la moyenne.



Effectivement, ça ne fait pas très réaliste et on aurait plus l’impression de se trouver comme dans la série de « Détective Conan », avec un jeune homme coincé dans le corps d’un gamin suite à une malédiction.



Alors oui, Alper Kamu a beau être intelligent, ce n’est tout de même qu’un gosse de 5 ans qui ne va plus à la maternelle car sa place n’est pas là. Si ses amis lisent Petzi, lui, il se tape Dostoïevski, excusez- du peu. Ou Nietzche, pour se marrer.



On mettra le réalisme de côté pour profiter pleinement de la causticité du gamin, de son esprit éclairé, de sa vision réaliste du monde et de l’enquête qu’il va réaliser suite à l’assassinat de son voisin, le vieux grincheux Hicabi, ancien flic et entouré de bien des mystères.



L’enquête n’est aussi qu’un prétexte pour nous parler de la société Turque, de son administration corrompue (et tout le reste aussi), de la pauvreté de certains quartiers, de la délinquance, de la police… Disons ce qui est, l’auteur ne se prive pas de tirer à boulets rouges sur tout ça et il le fait bien.



L’enquête n’est aussi qu’un prétexte pour nous parler de la société Turque, de son administration corrompue (et tout le reste aussi), de la pauvreté de certains quartiers, de la délinquance, de la police… Disons ce qui est, l’auteur ne se prive pas de tirer à boulets rouges sur tout ça et il le fait bien.



Avec un final inattendu, à cent lieues de ce que l’on aurait pu croire, voilà un roman policier qui sort des sentiers battus grâce à un très jeune enquêteur, à d’autres personnages assez hauts en couleurs et une plume acide qui n’hésite pas à piquer le pays là où ça fait le plus mal.



Un petit détail qui m’a plu, ce sont les titres des chapitres, tous ayant une référence littéraire connue. Et puis, vous avouerez que les éditions Mirobole savent soigner leurs couvertures, c’est autre chose que l’édition de poche.



Mes deux seuls bémols – ben oui, il y en a – seront pour un chapitre fort onirique, suite à la consommation de champignons louches par Alper et le délire qui en a résulté.



Ce chapitre long et lourd ("Ainsi hallucinait Zarathoustra") a été indigeste à lire, alors que je venais de dévorer tout ce qui précédait, sans oublier le petit bémol sur le fait que ce n’est pas très réaliste d’avoir un enquêteur de 5 ans qui s’exprime de la sorte.



Quatre ans de plus, et ça passait mieux, mais alors, Alper Kamu aurait été en obligation scolaire. En tout cas, ça change de tout ce que j’ai pu lire jusqu’à présent, et ça, ça compte énormément aussi. Comme quoi, tout est toujours possible en littérature policière.



Un roman policier qui défrise et où suivre les monologues d’Alper Kamu, ainsi que ses pensées, ses traits d’esprits, est bien plus intéressant que de savoir qui a tué Hicabi Bey, le vieux grincheux qui écoutait sa télé à fond la caisse.



Faudra que je teste la suite, si j’ai du temps devant moi, vu que ma PAL est comme Alper Kamu : hors-norme elle aussi !


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L'assassinat d'Hicabi Bey

À cinq ans bien sonnés, Alper Kamu sent bien que la vieillesse et la décrépitude le guettent.

« À l’approche de mon anniversaire, j’ai passé le plus clair de mon temps posté à la fenêtre, à observer les gens au-dehors. Ils traversaient la vie tantôt accélérant, tantôt ralentissant, et émettaient toutes sortes de bruits, le regard sans cesse en mouvement. J’étais malade à l’idée qu’un jour je deviendrais l’un d’eux. Malheureusement, il n’y avait aucune autre issue possible ; le temps s’écoulait, inexorable, et je vieillissais vite. »

Admirateur de Chostakovitch, aimant à lire Nietzche pour rigoler un peu, Alper est un enfant un peu particulier qui aime aussi jouer au foot dans son quartier d’Istanbul et n’hésite pas à tenir tête à des grands de sept ou huit ans s’il le faut. Lorsqu’il découvre le cadavre de l’un de ses voisins, l’ancien policier Hicabi Bey, et que la police pense tenir le coupable en la personne d’Ertan le Timbré, l’idiot du quartier retrouvé sur les lieux du crime, Alper, armé de son pistolet en plastique, décide de mener l’enquête et, au passage, de reprendre sa vie en main.



Nous voilà donc face à un polar turc existentialiste dont le héros de cinq ans se plaît à faire la nique à la police tout en combattant les brutes du quartier qui en veulent au ballon de ses camarades. Il y a de quoi, au départ, être dubitatif. Pourtant, Alper Canigüz, par la force de sa propre conviction arrive à faire très vite accepter au lecteur son étrange postulat de départ et c’est finalement bien volontiers que l’on suit Alper Kamu dans ses pérégrinations stambouliotes. Tout juste si l’on n’oublierait pas parfois, comme ce procureur à parapluie pratiquant les arts martiaux, que l’on a affaire à un enfant de maternelle, n’étaient les apparitions régulières de traits caractérisant bien l’âge du héros : le pistolet en plastique, les relations avec les autres gamins du quartier, les stratagèmes à mettre en place pour traîner dans la rue le soir et cette fâcheuse tendance à vider les fonds de verre de raki dès que les adultes tournent la tête.



Intelligent, brillant même parfois, et bourré d’humour, L’assassinat d’Hicabi Bey vaut bien entendu plus pour les soliloques et autres considérations du héros sur la société turque dans laquelle il évolue, que pour l’enquête, élément accessoire qui sert essentiellement à donner un prétexte pour suivre Alper Kamu. Polar foncièrement original et étonnant, il démontre s’il en était encore besoin que l’on peut sans cesse renouveler le genre et que les jeunes éditions Mirobole excellent à dénicher de drôles de pépites.


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Une fleur en enfer

Alper Kamu possède clairement quelques talents : une finesse d’analyse quasi-irréprochable, une sensibilité exacerbée et soulignons-le, la dose juste d’entêtement. Sa perspicacité et le regard naif qu’il porte sur le monde, attisent la curiosité innée qui l’habite et le meut, le menant au cœur d’un réseau d’enquêtes aux multiples mobiles, tous bien différents. Un oncle qui meurt et qui laisse derrière lui une énigme amoureuse à résoudre, un nouvel ami qui revendique l’assassinat de son jeune frère handicapé mais qu’Alper sait innocent et qui mérite que l’on se batte pour lui. Et enfin, les mystères de l’amour qui demeurent au cœur de toute existence et qui mérite amplement son enquête personnelle.



Alper Kamu est un être d’exception, ne mâchons pas nos mots, extraordinaire, oui, avec ce qu’il faut de bizarre. Alper Kamu est apprenti détective et il n’a que cinq ans. Il est un héros monstrueux, biologiquement parlant, tant son intelligence dépasse l’entendement. Il est aussi porteur d’absurde en son code génétique même. Alper emprunte également les sentiers de la découverte, celle des soubresauts générés par l’amour. Une sorte de monstre dans un corps d’enfant, qui se découvre et sort peu à peu de cet état égocentrique, en apprenant ce qu’est l’empathie et l’ouverture à l’Autre. Un puissant alliage d’absurde et d’authenticité, paradoxale alliance d’une redoutable efficacité.



Alper Canigüz nous laisse flirter avec le jeu des invisibles, donnant évidemment un second souffle au maître-gourou de l’Absurde qu’était Camus et son Meursault, être de pleine conscience difficilement « au monde ». Le petit Alper est ce monstre-poète, mélancolique forcené, qui sonde l’agitation et la tristesse du monde du haut de ses cinq ans. Ce récit compose la mélodie spasmodique de ces existences absurdes qui errent et parfois se percutent. Alper est cet être démiurge qui se dissout dans la palette d’un monde monochrome.



Le bonheur avec un tel roman, c’est qu’il est bien possible de passer à côté de tout cela et de n’y voir qu’un gamin turque extrêmement futé pour son âge, un roman drôle et grotesque, une enquête policière décalée. Après tout, c’est le droit fondamental de tous lecteurs. Mais je ne peux que vivement vous recommander de gratter légèrement cette rugueuse surface afin de laisser Alper Canigüz vous attirer dans les méandres de la conscience et de la complexité que constitue l’Homme. Parce que cela est fait avec une telle virtuosité, que cela en devient absolument enivrant. Bien plus qu’un simple divertissement donc, un véritable coup de maître !
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L'assassinat d'Hicabi Bey

Alper Kamuz, stanbouliote de 5 ans est très en avance sur son âge. Armé de son pistolet en plastique, il cherche à innocenter "le timbré" suspecté du meurtre d'Hicabi Bey, commissaire de police à la retraite.



Doté d'un sens de la déduction hors du commun, notre petit héros va parcourir de long en large Istanbul à la recherche du coupable et ce, au grand déplaisir de la police locale.



Parfois attachant, parfois tête à claques, ce personnage atypique parvient à captiver l'attention et dénonce les travers de son pays (corruption, politique, justice).



Alors, pourquoi n'ai-je décerné que 2 étoiles ? Parce que même si le livre ne comporte que 240 pages, il y a de nombreuses digressions qui alourdissent le rythme de l'histoire (je pense notamment à 2 chapitres "Ainsi hallucinait Zarathoustra" et "Voyage au centre de la Terre").



L'intrigue n'est pas inintéressante, la découverte d'Istanbul est instructive, les personnages sont pittoresques, mais certaines élucubrations ont un peu gâché ma lecture. D'où mon manque d'indulgence.
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Une fleur en enfer

Une fleur en enfer marque le retour d’Alper Kamu, cinq ans, lecteur de philosophe, cynique, désespéré par la vie (« Je comprends la vie, seulement, je ne parviens pas à m’y résigner ») et enquêteur hors pair. Ici, Alper se trouve confronté à deux mystères. D’abord la mort de son oncle qui semble avoir vécu un amour déçu et/ou impossible, ce qui ne peut que toucher l’enfant qui tend à tomber amoureux de toutes les femmes qu’il croise. Ensuite celle du fils handicapé d’une drôle de famille qui vient de s’installer dans son quartier décrépit d’Istanbul. Et puis il y a bien sûr les tensions diplomatiques qui règnent entre les enfants du pâté de maison et ceux du quartier voisin qui pourraient tourner à la guerre ouverte…

On a déjà dit ici le plaisir que l’on avait eu à découvrir Alper Kamu avec L’assassinat d’Hicabi Bey. Il en va de même avec Une fleur en enfer dans lequel on retrouve les séduisants ingrédients du premier roman d’Alper Canigüz : un regard mordant sur la société turque, un sens aigu du décalage, de et une atmosphère oscillant entre la fable humoristique et le conte pessimiste.

Et si l’on peut toujours rester de prime abord circonspect face à ce narrateur de cinq ans à l’éloquence d’adulte, Canigüz parvient néanmoins à le rendre presque crédible en l’affligeant plus encore que dans son précédent roman de caractéristiques propres aux enfants de cet âge. Ainsi le voit-on s’endormir en pleine enquête à l’heure de la sieste, avoir le béguin pour toute les jeunes adultes qui lui portent de l’attention et, surtout, se prendre à rêver entre deux investigations, sur une magnifique voiture à pédales. Ce sont ce décalage constant, cette capacité à enchaîner les situations cocasses et les aphorismes cyniques de son personnage et ce portrait ciselé de la société stambouliote qui, une fois encore, permettent à Alper Canigüz d’attraper le lecteur pour ne plus le lâcher.


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L'assassinat d'Hicabi Bey

Ce roman policier est très plaisant à lire.

Le "héros" est un enfant de 5 ans hyper doué; il allie une intelligence stupéfiante au manque d'empathie et à l'égocentrisme courants des enfants de son âge. Il navigue entre la lecture de Nietzsche et les bagarres de rue à Istanbul. Un soir de match de foot à la télé, il découvre le cadavre d'un de ses voisins et va, sans se l'avouer vraiment au début, mener l'enquête, tout en adoptant un comportement qui n'est pas de son âge (alcool, drogues...)

Les personnages du quartier sont croqués sans condescendance de même que l'immense corruption qui touche les services publics en Turquie.

C'est un bon polar et même si les héros est un enfant, ce n'est PAS un livre pour eux.
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L'assassinat d'Hicabi Bey

Dans mon mini résumé, j'ai déjà placé deux adjectifs : étonnant et étrange. J'aurais pu en mettre davantage encore : curieux, décalé, loufoque, cinglé, ... tant ce bouquin est tout cela. Le décalage vient du personnage principal, Alper Kamu (toute ressemblance avec un nom connu est forcément délibérée), cinq ans qui s'exprime et raisonne comme un adulte -et parfois même mieux-, raconte l'histoire de son point de vue d'enfant qu'on qualifierait chez nous de précoce, mais reste à sa hauteur de petit garçon et garde ses préoccupations de gamin dur et prompt à la bagarre, paré pour la débrouille nécessaire dans les rues d'Istanbul, notamment dans certains quartiers dans lesquels il ne fait pas bon sortir si l'on exhibe des signes extérieurs de richesse. Certaines scène font penser à une nouvelle Guerre des boutons, urbaine version turque et polar : chamailleries, castagnes, jeux de ballons et autres, on entend presque le fameux : "Si j'aurais su, j'aurais pas venu" qui, je le rappelle n'existe que dans le film d'Yves Robert et pas dans le livre.

Cette parenthèse fermée, on suit agréablement Alper dans sa quête de la vérité, on sourit beaucoup et on rit. Alper ne sort pas sans son pistolet en plastique qui tire des balles de la même matière, et il fait bien, lorsqu'on se mêle de ce qui est brûlant on peut en avoir besoin : "Serrant encore très fort mon pistolet dans la main, je me suis affaissé et j'ai commencé à rire. Je vivais les jours les plus intenses de ma vie. J'étais entouré d'ennemis qu'il fallait combattre et de femmes qui voulaient être aimées. Certes, mon pistolet était en plastique. Mes femmes aussi. Mais c'était toujours mieux que rien." (p.116) Il croise des personnages peu recommandables, des gens dans la misère, d'autres fiers de leur petit pouvoir qui en usent et en abusent, des Turcs d'aujourd'hui. Car en toile de fond de ce roman il y a la Turquie avec ses difficultés et ses réussites, la vie à Istanbul, un peu de politique.

Néanmoins, malgré toutes ses qualités, je me dois de dire pour être totalement honnête que le livre est un peu long et que certains passages auraient mérité si ce n'est d'être supprimés au moins d'être allégés. Ce n'est pas rédhibitoire puisque globalement, j'ai bien aimé le roman, mais plus ramassé, plus court ce roman aurait gagné en punch.

Ceci étant dit, comme toujours chez Mirobole, c'est un livre à découvrir, un auteur qui promet et qui nous fait découvrir une facette de son pays et une belle tranche de son humour. En plus, la couverture est très belle, simple et le bouquin ne souffre d'aucun défaut. Ce serait dommage de passer à côté ce polar curieux.
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L'assassinat d'Hicabi Bey

A 5 ans, on est au cœur de l’âge mûr. Ensuite commence la chute. Ainsi parlait Zarathoustra, non Alper Kamu (ça vous dit quelque chose et bien moi ça me dit que ce patronyme n’a pas été choisi par hasard). Dans ce livre, Zarathoustra hallucinait…

Revenons à nos moutons, plutôt, notre mouton noir. Alpert Kamu, bambin de 5 ans. Bambin vous avez dit ? Non, ce qualificatif ne lui convient pas du tout. Surdoué magistral, parfois tête à claques, cet admirateur de Chostakovitch, Nietzche, connait Wu Zhaoji (et vous ?), J.J. Rousseau comprend les paradoxes de Zénon… S’exprime beaucoup mieux que vous et moi (enfin moi !). Heureusement, il a des réactions d’un gamin de son âge question castagne et jeux de billes et, surtout, son pistolet en plastique Dallas Gold et les balles en même métal. Ce pas-si-gentil gamin va, accessoirement, résoudre une énigme meurtrière dont il est le témoin.



Ce n’est pas possible dites-vous et bien, lisez ce livre et vous saurez. Petite précaution avant d’en entamer la lecture : laissez toute logique au placard sans aucune crainte, le meurtrier ne s’y cache pas, mais l’AEN peut s’y trouver. En entrant dans cette histoire, méfiez-vous des mangemémoires et des champignons



Un livre déjanté. Plusieurs fois, un instant de lucidité me faisait dire : mais non, ce n’est pas possible, un gamin de 5 ans, même surdoué…. Mais si, mais si.



Nonobstant son côté déjanté, Alpert Canigüz a écrit un livre brillant, voire intelligent où il décortique les magouilles de l’administration turque et stambouliote. Ce livre nous offre quelques pensées philosophiques d’Alpert. J’y ai trouvé, avec plaisir, cette liberté de culte qui a tendance à régresser.



Alpert Canigüz et les éditions Mirobole m’ont offert un beau voyage en absurdie. Pays que j’avais déjà visité avec « Des mille et une façons de quitter la Moldavie » de Vladimir Lortclenkov. Jamais deux sans trois dit-on…. Je vais continuer à découvrir ce royaume d’absurdie de Mirobole.


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Une fleur en enfer

Alper Kamu (ce nom ne vous rappelle pas un certain auteur français ?) a cinq ans et vit à Istanbul. A la lumière de ses réflexions ou des ses actes, c'est un enfant... carrément précoce ! Et évacuons tout de suite la question, sa "maturité" m'a quand même franchement gêné durant une bonne partie de la lecture. Je me disais sans cesse : "enfin, un gamin de cinq ans ne peut pas penser ceci, ne peut faire cela". Bref, j'avais beaucoup de mal à trouver cela crédible. Et puis, j'ai fini par m'y faire, dépasser le truc. Et je me suis mis à vraiment apprécier ce gamin, ses reflexions amusantes et pleines de naturel, ses enquêtes touchant à des secrets de familles (y compris la sienne), la vie de son quartier et son ambiance "guerre des boutons". "Une fleur en enfer "est un roman frais, léger, impertinent. Allez, je rajoute même une quatrième étoile, tiens !
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L'agence secrète

Alpert Canigüz délaisse dans l’Agence Secrète sont héros détective de cinq ans, Alper Kamu, pour offrir un roman une nouvelle fois hors des sentiers battus, flirtant avec le polar, la romance et la science-fiction.

Voici donc Musa, publicitaire au chômage, un peu alcoolique, un peu fleur bleue. Recruté par une agence au mystérieux nom d’Agence Secrète doté d’un tout aussi mystérieux unique client, l’École du Bonheur Intergalactique, Musa s’aperçoit d’abord que son nouvel employeur est un chat. Puis que des choses étranges se trament dans ces bureaux où il fait trop froid et dont certaines portes ne s’ouvrent que grâce à un code tapé sur un clavier portant des caractères inconnus. Si les collègues féminines sont charmantes – et même un peu trop pour le cœur d’artichaut de Musa – les collègues masculins sont bizarres. Et quand l’un d’eux est poussé du haut de son immeuble sous les yeux du jeune publicitaires, les choses commencent à vraiment mal tourner. Une conspiration est à l’œuvre, mais qui tire les ficelles ? Superman ? Des extraterrestres ? Une officine d’espionnage ultra-secrète ? Le prince Charles ?

Intrigue échevelée, personnages hauts en couleurs et interrogations existentielles ; on retrouve dans L’Agence Secrète les ingrédients qui ont fait le succès du décalé Alpert Canigüz. Pourtant, lent à se mettre en place, manquant parfois de cohérence, ce nouveau roman peine à véritablement tenir la longueur. Amusant d’abord, il finit par s’embourber dans une intrigue qui se traîne un peu avant de s’emballer soudainement pour entrer dans un délire qui tranche tellement avec ce qui précède que l’on en vient à se demander si l’auteur lui-même sait vraiment où il va. Le double twist final semble montrer que oui, en fait, Canigüz savait où il allait, mais si cela fait sourire c’est sans convaincre pour autant.


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Une fleur en enfer

Que les éditions Miroboles et ses représentant(e)s soient ici remercié(e)s à leur juste valeur : une stèle le sera élevée. Virtuellement… Après avoir adoré les premières aventures d’Alper Kamu, 5 ans, philosophe alcoolique dépressif et libidineux, voici la suite (et si Dieu le veut pas la fin) de ses élucubrations.



On retrouve ici tous les ingrédients ayant favorisé le succès du précédent livre mais incorporé selon des mesures différentes pour un résultant aussi bon mais… différent (merci de bien vouloir suivre). Les différences se jouent à peu de choses : un peu moins de références philosophies, un peu plus de polar, autant d’humour et un style toujours à la hauteur du fond et de la forme font de cette « Fleur en enfer » un nouveau très bel objet mirobolien.



On retrouve ici deux fils conducteurs : l’un se rapportant directement à la vie d’Alper et de ses glorieux aînés à travers la mort suspecte de son oncle et l’autre ayant trait à une famille installée depuis peu dans le quartier et dont l’un des enfants s’accusent d’avoir assassiné son petit frère handicapé. Alper Kamu ne croit bien entendu ni à l’un ni à l’autre. Ajoutez à cela qu’il est éperdument amoureux de sa nounou, qu’il s’est fait viré de la maternelle, qu’il picole quand il peut (ça l’aide à mettre les causes en face des conséquences…), qu’il a des tendances suicidaires… Alper Kamu est un anti-héros comme la littérature en commet peu mais comme il est jouissif d’en rencontrer et de les côtoyer le temps d’un livre.



Alper Canigüz ajoute à tout cela une réflexion sur la nature de la justice : ce qui est juste pour les uns sera injuste pour les autres, vouloir rendre la justice peut aboutir à faire éclore une injustice ailleurs. Alper Kamu s’interroge en ces termes sur le choix cornélien qui lui échoit entre dire la vérité ou la taire, les conséquences de l’un comme de l’autre se révélant néfaste, et sur le rôle endossé par celui à qui échoit le choix : « Serai-je une canaille orgueilleuse ou une canaille conformiste ? ».



Cher lecteur, que tu sois intéressé ou non par le roman policier et le roman noir, il serait dommage de passer à côté des romans d’Alper Canigüz. Rue-toi donc en librairie, achète et savoure !



Le lien vers le billet de l’excellent Encore du Noir qui souligne (raison pour laquelle je ne l’ai pas fait) avec brio le décalage entre le personnage d’Alper Kamu (oui, oui, vous pouvez faire le lien avec Albert Camus) et ses 5 ans avec les situations qu’il rencontre, la vision de la société stambouliote et la vision du monde proposée par son anti-héros.



« L’humidité atteignait un niveau propre à expédier tout asthmatique « ad patres » en une seule inspiration ».

« Si ma tante n’avait pas parsemé de mines antipersonnel les lieux qu’il ne fallait pas piétiner [dans son appartement], ce n’était dû qu’à la grande difficulté d’éliminer les taches de sang ».

« Sur le petit guéridon juste à côté trônait une bouteille de vodka. Bien que je sois enclin à considérer la bouteille comme à moitié vide dans la plupart des cas, je ne peux m’empêcher de me concentrer sur l’autre moitié lorsqu’il s’agit d’alcool. J’ai donc dévissé le bouchon et avalé une grande rasade de vodka bon marché. J’ai eu la bouche et la langue en feu, mais, songeant qu’un clou chasse l’autre, j’en ai absorbé encore une gorgée – à force de l’envoyer en cachette les fonds de bière de mon père, j’avais sans doute commencé à développer une sérieuse addiction à l’alcool. »

« Si Aristote avait connu ma mère, il aurait écrit autrement les règles de la tragédie : d’ailleurs probablement qu’après quelques vaines tentatives, il aurait entièrement renoncé à cette entreprise. »


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L'assassinat d'Hicabi Bey

Alper Kamu est un petit garçon de cinq ans surdoué, il faut le dire. Curieux voir même carrément fouineur, il ne peut s'empêcher de mettre dans nez dans les affaires des adultes. Participer aux discussions avec pertinence et piquant. Alper va jusqu'à se mêler d'une enquête à propos d'un meurtre.
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Une fleur en enfer

Après avoir découvert Alper Kamu dans "L'Assassinat d'Hicabi Bey", je le retrouve dans une nouvelle enquête avec "Une fleur en enfer". Même si ces deux intrigues sont indépendantes, il est préférable d’avoir fait connaissance avec le jeune enquêteur dans le premier tome pour pouvoir pleinement apprécier l’originalité du personnage. L’enfant est toujours aussi attachant, étonnamment mûr pour ses cinq ans, et le décalage entre son âge et ses comportements est particulièrement amusant.



Ici Alper met en cause la culpabilité d’un jeune voisin accusé du meurtre de son frère. Il s’interroge aussi sur le passé de son oncle récemment décédé en laissant des photos intrigantes. Ces deux affaires ne semblent a priori pas liées. Elles présentent en tout cas au moins un point commun : plonger Alper et le lecteur dans de sombres histoires de familles. Pendant longtemps, je me suis demandé si les recherches d'Alper permettraient de mettre en évidence des vérités cachées ou s’il s’agissait simplement d’élucubrations d’un enfant imaginatif en manque d’activité intellectuelle. Comme dans le premier tome, l’intrigue en elle-même est assez secondaire, même si elle a contribué à l’intérêt des cinquante dernières pages.



Si vous avez apprécié "L’assassinat d’Hicabi Bey", vous devriez aimer aussi ce second tome. Je mets cette fois seulement 3 étoiles, en raison de l’absence d’effet de surprise et non pas parce que cet opus m'a paru moins bon que le premier.

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L'assassinat d'Hicabi Bey

Alper Kamu est étrangement mûr pour ses cinq ans, même s’il participe aux jeux des enfants de son âge. Son intelligence précoce lui permet de raisonner plus intelligemment que la plupart des adultes de son entourage. Cette qualité s'avère utile lorsqu’il se met en quête du meurtrier d’un de ses voisins.



Un personnage tel qu’Alper ne peut probablement exister que dans un roman. Mais c'est cette originalité qui rend Alper et ce roman si attachants, dès les premières pages.

Je n’ai jamais franchement ri, je n'ai pas non plus été happé par un quelconque suspense. Je n'en ai pas moins apprécié l'ouvrage, pour la qualité de son écriture et pour le ton humoristique induit par le contraste entre la jeunesse d’Alper et sa grande maturité intellectuelle.

L’histoire se déroule dans la Turquie du début des années 2000, et l’auteur donne une image intéressante et critique du pays et de certains de ses travers (notamment la corruption). L’un des quinze chapitres ("Ainsi hallucinait Zarathoustra"), racontant un rêve d’Alep sur une longueur exagérée, m’a en revanche déplu à un point tel que je n’ai fait que le survoler.



Quelques caractéristiques de ce livre m’ont fait penser au célèbre roman de Günter Grass 'Le Tambour' (1959), dont la toile de fond et le propos sont nettement plus dramatiques.



En résumé : ceux qui ne cherchent pas dans 'L’assassinat d’Hicabi Bey' un traditionnel polar à suspense y trouveront probablement le moyen de passer un agréable moment de lecture.
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L'assassinat d'Hicabi Bey

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le petit Alper Kamu (5 ans) est une espèce de petit génie plus adulte que les adultes. (Si vous n’acceptez pas ce postulat de départ, inutile de lire le roman.)

Alper Kamu, qui a réussi à convaincre ses deux fonctionnaires de parents de ne pas l’envoyer à la maternelle, lieu le plus horrible qu’il connaisse, a sa bande copains, tous plus idiots les-uns que les autres.

Un soir, il découvre un commissaire retraité, Hicabi Bey, assassiné à son domicile, la gorge tranchée.

A partir de là, Alper va lancer sa propre enquête car il est persuadé qu’Ertan le Timbré, qui se trouvait dans l’appartement de la victime n’est pas le coupable idéal que la police imagine…

Ce livre est plein d’un humour qui ne plaira pas nécessairement à tout le monde, en particulier aux adeptes d’un réalisme pur qui ne veulent pas accepter le postulat de départ : un enfant de 5 ans, super intelligent, bien plus que les adultes…

Le livre est très plaisant jusqu’au chapitre « Ainsi hallucinait Zarathoustra », où sous l’effet de champignons hallucinogènes, notre héros se met à divaguer (à moins que ce ne soit l’auteur lui-même qui fut sous l’influence de produits psychotropes lorsqu’il écrivit ce passage).

Heureusement, après ce très ennuyeux chapitre, l’auteur se rattrape et clôture l’histoire d’une façon bien originale et inattendue.

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Une fleur en enfer

Cette deuxième aventure d'Alper Kamu, cinq ans, détective, est encore meilleure que la précédente. Nous continuons à suivre Alper dans son exploration du quartier et les rivalités entre les différents enfants. Comme dans le premier opus, il est confronté à la police et, cette fois, s'offre le luxe de résoudre deux meurtres: celui d'un vieil homme et celui d'un enfant de 8 ans dont le frère de celui-ci a reconnu être l'auteur. Alper va fourrer son nez dans cette famille quelque peu tordue et découvrir au péril de sa vie le fin mot de l'histoire.

Ce qui rend cet opus meilleur que le précédent est la place accordée à la famille d'Alper. Dans le premier volume, le lecteur appréhendait l'amour immense que celui-ci voue à son père, petit fonctionnaire écrasé par sa hiérarchie et marié à une femme qu'il supporte à peine. Le livre s'ouvre sur la mort de l'oncle paternel d'Alper et l'enfant découvre des photos qui vont mettre à jour son histoire familiale, d'une manière extrêmement douloureuse pour lui. A la fin du livre, Alper que le lecteur admire tout au long de ses aventures retrouve sa place de petit garçon de 5 ans, amèrement dupé parce que protégé par les adultes...
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L'assassinat d'Hicabi Bey

Au début, j'avoue j'étais dubitative face à un gamin haut comme trois pommes très éloquent et brillant. A 5 ans, les enfants sont plutôt dans une phase d'apprentissage avec beaucoup de questions. Lui, lit du Tchekhov pour se faire plaisir et n'hésite pas à tenir tête au caïd de son quartier. Il dégaine même son pistolet en plastique Dallas Gold. Pourquoi pas ne pas accepter cet étrange postulat, ce genre de chose assez étrange ne manque pas en littérature. Il boit même un peu d'alcool en finissant les verres de raki de certains adultes. Que va t'il devenir adolescent? L'auteur fera peut-être une suite pendant sa période adolescente avec les hormones en feu déjà qu'il pratique la masturbation de façon répétée. Et puis, dans les quartiers populaires il se passe toujours quelque chose n'hésitant une enquête. Cela pourrait donner un roman noir assez explosif avec mélange de sperme et de sébum. Bref, une fois que l'on a accepté l'âge d'Alper Kamu, je me suis laissée porter par l'histoire et surtout par la verve pointue, cruelle et cynique du gamin. Un chapitre sur la fin m'a terriblement ennuyé quand il discute avec son ami imaginaire dans « Ainsi hallucinait Zarathoustra ». Les champignons hallucinogène ce n'est pas bon non plus pour les auteurs par moment. Une pensée philosophique de trop à mon goût qui gâche la lecture et coupe le peu de dynamisme déjà présent. En conséquence, je patine un peu à continuer l'aventure et je suis ravie d'aller à la fin. Une certitude, je ne vais pas découvrir très rapidement un autre livre d'Alper Canigüz. 
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L'agence secrète

Le livre commence de manière assez banale, avant de nous plonger dans un univers de plus en plus loufoque, peuplé de gens bizarres pas très en adéquation avec notre monde. L'histoire est drôle et, même si elle part dans tous les sens reste quand même cohérente. Après, on est pas non plus dans de la grande littérature, mais le livre est très plaisant à lire. Et à la fin du livre, on se sent, comme Musa, un peu abandonné.
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L'assassinat d'Hicabi Bey

il faut tout de suite vous avertir qu’Alper Kamu n’est pas un petit garçon comme les autres, loin s’en faut ! Rien que son nom fait sourire… mais ce n’est que la partie immergée de sa personnalité, qui est absolument délirante. Alper est ce qu’on pourrait appeler un enfant surdoué. Alors qu’il fête son cinquième anniversaire, comprenez par là qu’il est obligé de se soumettre au simulacre de fête organisée par ses parents, et qu’il trouve cette réunion totalement stupide, il médite sur son avenir et la vie en général...





« À l’approche de mon anniversaire, j’ai passé le plus clair de mon temps posté à la fenêtre, à observer les gens au-dehors. Ils traversaient la vie tantôt accélérant, tantôt ralentissant, et émettaient toutes sortes de bruits, le regard sans cesse en mouvement. J’étais malade à l’idée qu’un jour je deviendrais l’un d’eux. Malheureusement, il n’y avait aucune autre issue possible ; le temps s’écoulait, inexorable, et je vieillissais vite. »





Alper Kamu est un grand admirateur de Chostakovitch, lit Nietzche, Shakespeare ou de la poésie quand il veut se détendre, ainsi que quelques classiques français, mais ne dédaigne pas pour autant taper la balle avec ses copains, ni une bonne bagarre de quartier de temps en temps, contre le quartier voisin ou les grands de 8 ans qui embêtent son groupe d’amis. Il est aussi un peu amoureux de Alev Abla, la jolie voisine, qui lui raconte des histoires qu’il connait déjà, mais qu’il aime entendre sortir de sa jolie bouche…

Suite sur Liliba
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