Amélie C. Astier

« Je connais mes faiblesses avec les femmes, je connais mes limites et à quel point je peux être stupide lorsqu’on pique mon intérêt.
Mais surtout, j’ai peur de ce sentiment étrange qui électrice mon cœur et finit par endormir mon esprit.
J’ai peur de le laisser naître avec la sauveuse de mon dossier. Moi qui ne fréquente que des coups d’un soir, la seule femme avec qui je collabore est un feu d’artifice qui me hante. »

« – Je suis la femme parfaite pour votre enquête, muette comme une tombe.
– Si je n’étais pas fraîchement divorcé, je vous demanderais en mariage, je plaisante.
– Je préfère les hommes sourds, me répond Harper en tapant aussi vite que l’éclair, désolée.
Elle s’excuse pour les hommes sourds ou pour le fait que je sois « fraîchement » divorcé ?
Mystère.
– Alors nous sommes tranquilles. »

– C’est quoi ta règle préférée ? me demande Hurricane qui ne lâche rien.
[…]
– La dixième et la onzième.
– Ne laisse jamais tomber et n’abandonne jamais. Quelle que soit la difficulté, tu ne montres jamais la moindre faiblesse, un biker n’abandonne jamais. Et aide les autres, un biker n’abandonne jamais un frère, m’explique Hurricane.
– C’est ça.
– Je te comprends, moi aussi ce sont mes préférées avec l’obligation d’avoir une moto.
Je souris comme un idiot en entendant mon fils parler ainsi. On continue d’échanger sur l’importance d’un tel règlement, sur le respect de ces règles de vie. Et c’est là que Hurricane me surprend le plus.
– Pourtant, Papa, toi tu n’as pas respecté la règle, celle qui dit qu’on touche pas aux sœurs.

« – Vis bordel, et vis cet instant avec moi, je reprends. T’auras le droit de me détester après, on pourra continuer à se chercher, à se battre et à s’allumer. Mais couche avec moi, Asher. Laissons retomber la pression pour ensuite poursuivre l’affrontement sur le terrain. Je ne serais plus joueur et tu ne seras plus mon entraîneur durant ce moment.
– Kade… me menace-t-il.
Asher tremble, son esprit rejette cette idée, mais son corps me veut. »

« – On finit le cliché romantique par un baiser devant la porte ? je demande.
Il rit, mais son romantisme doit avoir ses limites, il se penche vers moi, sa main sur ma nuque et m’attire vers lui pour m’embrasser. Ce n’est pas le baiser de tout à l’heure, ce n’est pas aussi passionné, c’est plus doux et finalement plus romantique. Vide intersidéral, même s’il ne veut pas l’avouer, sait être romantique et je trouve ça encore plus charmant. »

« Je suis en train de vivre la mission, celle où on ne flirte pas seulement avec l’ennemi, mais avec sa propre loyauté.
Je porte mes doigts à mes lèvres encore sensibles. Mon cœur s’emballe, c’est l’ennemi, je sais ce que je veux, et ce n’est pas le premier à terriblement bien embrasser.
Mais c’est le premier qui me fait oublier, l’espace d’une soirée, qu’il est de l’IRA et pas moi. »

– Qu’est-ce que tu as en tête ? m’interroge le Père Noël, le souffle court, en s’écartant légèrement.
Mes mains glissent le long de son dos, pour venir serrer son cul. Je le rapproche pour le plaquer davantage contre moi et mon érection qui ne demande que son attention.
– Putain si tu savais, je réponds. Ce soir, c’est un jour spécial.
Klax me donne un coup de hanche, sa queue se frotte contre la mienne, je jure. Même avec nos jeans, je sens à quel point, l’ambiance ne le laisse pas indifférent.
– Ah ouais ? lance-t-il d’une voix un peu trop aiguë.
Je mordille la peau de son cou, avant de chuchoter à son oreille.
– C’est la presque fête nationale des Irlandais.
– Et ?
Sa tête bascule en arrière pour me laisser libre accès. J’en profite, je mordille et lèche cette zone qui le fait frissonner. Klax me maintient contre lui. Bordel s’il savait où j’ai envie d’aller fourrer ma langue, il ferait autre chose.
– C’est comme mon putain d’anniversaire, mais en mieux, je continue, la Saint-Patrick, c’est comme la Saint-Valentin, Noël, Thanksgiving, et le jour de l’an. C’est un prétexte de plus pour baiser comme des bêtes, Klax.

– Savage, poursuit Klax d’une voix calme, je ne te lâche pas, que ça te plaise ou non. Pourquoi je fais ça ? Parce que je t’aime enfoiré d’Irlandais. T’es mon mec, t’es à moi, tes emmerdes sont mes emmerdes, tu souffres, je souffre. Ensemble.

Le karma scelle nos âmes dans cette étreinte pour que plus jamais nos vies ne soient séparées.

— On pardonne toujours quand on aime, mais on n’oublie pas.

Je hais ces mecs, ceux qui ont tout et vous le balancent à la figure comme un besoin viscéral de se sentir puissant. À croire que les muscles ne suffisent pas, quant à leurs homologues féminins, les pom-poms girls en chef, je crois qu’elles me feraient vomir avec leurs faux sourires, leurs faux seins, leurs faux cheveux blonds et leurs faux cerveaux. Ils ne sont qu’apparence et chercher à gratter, c’est parier sur le mauvais cheval, il n’y a rien en dessous, à part une perte de temps.

Il me donne envie d’une paix que seul l’amour peut apporter, une utopie qui n’arrive que dans l’existence de deux êtres qui s’aiment, même en plein chaos et qui espèrent que cette réalité ne soit pas seulement la leur.

C’est pour ça que je me bats Eireen, pour que dans tes mains il n’y ait jamais de sang. Pour que ceux que j’aime soient en sécurité, pour pouvoir t’aimer sans avoir à me cacher.

Il a entendu parler d’un projet très intéressant pour la rentrée. Mais qui serai-je et où serai-je en septembre ? 

On ne peut pas vivre éternellement dans une prison dorée.

Croire ce n’est pas aller à l’autre bout du globe pour massacrer des gens et faire régner la terreur. C’est l’horreur et les mensonges qui lient Serhan et cette nouvelle famille. Pas ce que nous avions, même si c’était bancal et difficile.

Le désir me dévore avec violence, chaque stimulation de sa langue sur ma chair sensible me fait gémir. Sa bouche engendre un déchaînement dans mon corps, la chaleur se mélange au plaisir, je vibre autour de ses doigts qui Sloane n’hésite pas, à mon premier gémissement, il m’en donne un second. Le coup de langue sur mon clitoris gonflé par l’excitation me fait gémir de plus belle. Mes doigts tirent les cheveux de Sloane, sa bouche embrasse mon intimité avec plus de fougue. J’ai l’impression de décoller, les sensations sont dingues et enivrantes. Sa langue me lèche et titille cette partie sensible de mon anatomie. Sloane maintient mon bassin contre son visage, ses lèvres caressent et jouent avec mes nerfs, alternant coup de langue et succions contre mon clitoris. Je ferme les yeux en me cambrant davantage, ma voix résonne à certains instants. Des spasmes de plaisir palpitent dans mon ventre. À chaque caresse, chaque fois que sa langue me fouille et malmène mon intimité, je jure. Ses doigts s’enfoncent en moi, Sloane les bouge en rythme avec les assauts de sa bouche. Il n’épargne aucune parcelle sensible de mon sexe. Je suffoque, mon cœur s’emballe, les muscles de mon vagin se referment autour de lui. Mes yeux s’ouvrent, je sens que je suis sur le point d’exploser. Le désir me dévore avec violence, chaque stimulation de sa langue sur ma chair sensible me fait gémir. Sa bouche engendre un déchaînement dans mon corps, la chaleur se mélange au plaisir, je vibre autour de ses doigts qui découvrent l’étendue de mon excitation. Je me penche vers lui. Mon regard s’accroche à Sloane qui s’exerce avec talent pour me faire jouir. J’imaginais déjà cette langue entre mes cuisses lorsqu’elle effleurait la mienne durant nos longs baisers nocturnes, la réalité est nettement meilleure.

Les choses changent depuis plusieurs jours. C’est étrange, on croit pouvoir pressentir quand sa vie va basculer, mais ce n’est que lorsqu’elle bascule, qu’on réalise qu’un changement a commencé.

Mon cœur bat vite, cette femme, celle qui a tant besoin de moi et dont je ne peux plus me passer pour les mêmes raisons m’enflamme, parce qu’elle comprend, parce que nous sommes pareils, je la veux. Je veux un bout d’elle, même si ce n’est qu’un baiser.
Le sexe avec nos blessures invisibles, j’ai l’impression que c’est une mauvaise idée. On tangue, notre relation indéfinie est trop instable pour ça et je m’en voudrais de briser son cœur.

On doit apprendre à s’aimer avec nos imperfections en sachant qu’il y aura toujours quelqu’un pour les trouver belles.