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Critiques de Anaïs Llobet (202)
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Des hommes couleur de ciel

Des Hommes couleur de ciel. Pour nous, c’est juste un beau titre. En Tchéchénie, c’est une condamnation à mort. Être un « homme couleur de ciel » est une faille qui déshonore une famille sur plusieurs générations et que les hommes du clan, père, frère, cousin, oncle, laveront par le sang. Quoi qu’il arrive.



Une faille qui peut amener un frère ayant le sentiment d’avoir été trahi par son ainé à mettre un lycée à feu et à sang.



Oui, c’est un livre sur un attentat. Mais c’est bien plus que cela. À travers les personnages de Oumar, Kirem et Alissia, leur professeur de russe, nous découvrons une culture aux traditions séculaires, un peuple oublié à la jeunesse sacrifiée.

C’est percutant. C’est très bien écrit et ça se lit comme un polar, l’auteure ayant abandonné le style journalistique qui m’avait gênée dans son premier roman.

Ici, on s’attache vite aux personnages, tous complexes, et qui jusqu’au bout, nous ferons douter.



C’est un livre sur l’intolérance, la résignation, l’amour d’une mère, l’aveuglement, l’intégration…

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Des hommes couleur de ciel

COUP DE CŒUR pour ce livre qui aborde les thèmes comme l’exil, l’intégration, l’intolérance, l’homosexualité et relate l’histoire de trois tchéchènes réfugiés aux Pays Bas.



Une bombe explose dans la cantine d’une école dans la ville de La Haye, soit disant accueillante et tolérante, où Kirem étudie. Des enfants et enseignants sont tués, C’est l’horreur !



Alissa, professeur de russe dans cette école cache sa véritable identité afin de mieux s’intégrer. Elle a Kirem comme élève, soupçonné de suite comme l’auteur de cet attentat. Elle ne comprend pas pourquoi elle n’a rien vu venir, rien deviner.



Le frère de Kirem, Oumar est homosexuel, il pense avoir trouvé sa liberté aux Pays Bas et vivre comme il le souhaite.



Un livre dense, j’en suis ressortie secouée, émue, bouleversée. Une construction qui fait que je ne l’ai pas lâché. Roman puissant que je recommande fortement.



Bravo à l’auteure et merci aux fées « 68 » pour m’avoir fait découvrir ce petit bijou.

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Des hommes couleur de ciel

Ce que j’avais pris pour un énième roman sur les attentats s’avère un récit beaucoup plus complexe et passionnant que j’ai lu d'une traite.

Anaïs LLobet a situé l’action de son roman aux Pays-Bas où un attentat est commis dans un lycée par un jeune Tchétchène. A la recherche d’éventuels complices la police fait appel à sa professeure de Russe. Cette jeune femme de même origine fait tout pour se fondre dans la société néerlandaise jusqu’à renier ses racines. Elle se pose beaucoup de questions. Elle nous montre la difficulté à s'extraire de sa culture d'origine, le poids des traditions, l’isolement de l'immigré et aussi sa responsabilité d’enseignante qui n'a pas compris ce qui se tramait. Face à elle, il y a la colère du jeune qui n’accepte pas son nouvel environnement contraire à la tradition des hommes de son clan.

Il y a bien évidemment aussi les hommes couleurs de ciel et celui qui préfère le statut de terroriste qu’avouer sa vérité.

Les situations sont finement analysées, les personnages émouvants, le rythme soutenu, les mots sonnent juste. Ce second roman, après Mains Lâchées, est une belle réussite. L'auteure, journaliste, ayant travaillé à Moscou et en Tchétchénie sait de quoi elle parle et connaît la violence de la société qu’elle décrit, violence qui ne s’arrête pas à la frontière du pays. (Et je n'ose pas penser au statut de la femme dans cette civilisation pourtant pas si éloigné de chez nous).
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Des hommes couleur de ciel

« Wahou ! », c’est ce qui m’est venu à l’esprit en découvrant la splendide couverture Des hommes couleur de ciel, et « Wahou ! », c’est ce qui s’est échappé de mes lèvres après l’avoir lu…

Anaïs Llobet , journaliste ayant travaillé et séjourné en Russie et Tchétchénie, écrit là un roman qui frappe juste et fort, pile où ça fait mal, dans ce territoire encore un peu flou de l’inconscient collectif où s’agglomèrent de terrifiants souvenirs, de ceux qui jalonnent l’Histoire au fer rouge, rouge sang, rouge honte, rouge colère. Elle nous invite à suivre, avec délicatesse et humanité ces fils ténus, ces fins ruisselets souterrains qui, avant d’exploser en bruyantes et dangereuses cataractes, trouvent leur source dans une terre âpre, labourée d’une histoire violente. Elle se lance un défi terrible, qu’elle relève avec élégance, finesse et sensibilité : ne pas excuser l’inexcusable, ne pas expliquer l’inexplicable, mais donner des pistes, des clefs, pour tenter de comprendre le chemin vers l’incompréhensible.

On le sait, dans chaque famille, l’enfer est pavé de non-dits, damés, génération après génération, du poids des traditions et des obligations. La grande famille humaine n’échappe pas à la règle et il est certaines surfaces du globe où ce poids compte triple, entravant les pas de celui qui veut fuir. On aura beau déguiser son corps, son nom, ses mots, ses gestes, être né quelque part ne laisse, quelques fois, que fort peu de place au hasard, surtout si c’est sur cette parcelle de terre où tous les vestiges de la tragédie classique semblent avoir trouvé refuge : haine fratricide, amours impossibles, honneur chatouilleux, famille tentaculaire. L’exil ne guérit rien, il diffuse ; le silence ne gomme pas, il ronge. Et la douleur individuelle devient drame collectif.

Le ciel de ces hommes-là est bien lourd et l’on pleure devant ces vies gâchées, mais l’on ne peut qu’applaudir à ce très beau roman qui jette une lumière crue sur une douloureuse actualité.



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Des hommes couleur de ciel

C’est l’histoire d’Oumar et Kirem. Deux frères tchétchènes. Deux frères en exil qui ont fui leur pays pour reconstruire leur vie en Europe. Oumar se fait appeler Adam, sort en boîte et embrasse des hommes. Kirem, lui, est en colère, se renferme sur lui-même. Deux frères que tout oppose et pourtant si semblables. Deux frères qui seront montrés du doigt. L’impensable se produit. Un attentant dans un lycée. La police est formelle : c’est un lycéen tchétchène qui est à l’origine de la tragédie. La professeur de russe, Madame Zoubaïeva est perplexe, affolée. Elle aussi cache son identité, ses origines. Mais quand Oumar est mêlé à l’histoire, elle décide de coopérer. Elle doit comprendre.



Un roman qui vous emmène dans son tourbillon de mots et d’atmosphère lourde. Qui est coupable ? Comment déceler le vrai du faux ? Qui est Oumar ? Quelle est la véritable personnalité de Kirem ? Un roman fort qui traite de l’immigration, de l’homosexualité, de l’intégration, du jugement. Un roman qui choisit comme trame narrative un attentat, une (en)quête policière, identitaire. Des sujets forts, qui touchent, percutent. Des personnages avec une culture particulière, qui m’était méconnue. On essaie de comprendre, de cerner. Au même rythme que Mme Zoubaïeva – Alissa – on cherche à remonter le temps. Le temps où Oumar était lycéen, avide d’apprendre, joyeux, entouré d’amis. Tout le contraire de son frère, mutique et réservé. Le temps de la vie en Tchétchénie. De la souffrance d’un peuple. Des messages de haine et de détresse lancés comme une bouteille à la mer. Une plume vraiment percutante, d’actualité, qui maîtrise les mots, le sujet. Dans la retenue, le respect de l’autre, les croyances de chacun. Une plume qui comprend, essaie de transmettre. Un message. Quelques mots.



Cette impression d’inachevé à la fin du roman m’a toutefois chagrinée bien que je pense que cela fait la force du récit d’Anaïs Llobet. Ne pas connaître le sort réservé à un personnage en particulier est toutefois assez frustrant.



Tellement emballée, je le conseille à ma tante qui le lit en quelques jours. Ce sentiment d’inachevé, elle aussi l’a ressentie. Elle avait cette impression d’un roman parfois non abouti, qui aurait mérité quelques pages supplémentaires. Cela vaut, selon elle, pour plusieurs chapitres qui auraient mérité d’être développés un peu plus. Des éléments sont tus, volontairement, mais cela peut laisser le lecteur sur sa faim.



Un roman que je vous conseille bien évidemment !
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Des hommes couleur de ciel

La Haye. Ce matin là, jamais aussi proche de la haine. De celle que l’on ne comprend pas, ne saisit pas. Celle qui laisse en cette douce matinée ensoleillée une vingtaine de familles endeuillés.



Une bombe vient d’exploser en plein cœur du lycée. Le choc et l’horreur s’inscrivent sur les visages.

Qui peut vouloir s’attaquer à leurs enfants ?

La réponse est sous leurs yeux. L’attentat a été commis par un élève, Kirem, jeune homme d’origine tchétchène.

Rapidement la police s’intéresse à son frère, Oumar... Adam pour d’autres. Dans ces deux vies bien compartimentées, le jeune homme s’est créé une autre identité. Il est Adam dans ces boîtes de nuit gay qu’il peut ici fréquenter sans peur, bien que cette dernière soit sa compagnie la plus fidèle... Qu’est-ce qu’être homosexuel pour son peuple ? Pour Oumar ?

Il n’existe pas de mot pour cela.



Ces deux frères, Alissa, professeure de Russe d’origine tchétchène elle aussi, les a eu en cours.

Elle a pu voir les ressemblances et les différences de ces deux hommes pourtant relié par le même sang.

Alors que l’origine du terroriste est connu, Alissa se retrouve impliquée dans l’enquête.

Impliquée... et responsable ?

La question, elle se la pose elle même. Comment ont-ils pu ne pas voir ? S’apercevoir ? Malgré les indices gravés sur chaque copie de Kirem. « Des hommes couleur du ciel » est de ces romans coups de poing. Coup au cœur.

Les nombreux sujets terriblement actuels sont traités avec une profonde justesse, maîtrisant justement cette idée de justice et de jugement dont pourrait se nourrir l’écriture.

Roman sur l’Autre, avec un grand A.

Le fatalisme qui en ressort est doublé d’une profonde injustice qui nous questionne sur nous-même, nos sentiments et ressentiments.



À lire pour les sujets importants évoqués au travers de cette histoire bouleversante !

Publié aux éditions @editionsdelobservatoire !
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Des hommes couleur de ciel

Beaucoup de talent pour cette jeune écrivaine qui réussit à partir de faits réels à construire un livre mi-roman, mi-documentaire qui tient en haleine sur plus de 200 pages. Dès le début, on suspecte le dénouement, mais on n'ose pas y croire tant les héros du roman sont sympathiques. Outre l'énigme, le style et la capacité à traduire les émotions sont remarquables. Cet ouvrage nous ouvre un peu plus les yeux sur les persécutions et les atrocités dont sont victimes les homosexuels en Tchétchénie, et sur certaines de leurs conséquences.
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Les mains lâchées

Ce livre est à mi chemin entre le témoignage et le roman. On découvre une terre ravagée par un tsunami, les Philippines. Madel, journaliste, survit. Elle nous décrit l'horreur qu'elle voit. Son émotion nous saisit, sa culpabilité aussi et pourtant, qui aurait pu gagner contre le climat ?
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Au café de la ville perdue

C'est une fresque familiale se déroulant sur l'île de Chypre que nous conte Anaïs Llobet.

En toile de fond, l'histoire d'amour réunissant Ioannis (chypriote grec) et Aridné (chypriote turque), sorte de Roméo et Juliette des temps modernes, en proie à la violence et au racisme intercommunautaire régnant sur l'île du début des années 60 jusqu'au coup d'État de juillet 1974.

De nos jours, leur petite fille Ariana, mène une enquête personnelle sur ses origines et son héritage. En particulier sur la maison du 14 rue Ilios (soleil en grec) où ses grands-parents ont vécu et qui se retrouve maintenant dans la zone tampon. Elle rencontre une journaliste (l'auteure du livre) et va lui demander d'intégrer son histoire familiale dans le roman qu'elle est en train d'écrire.

J'ai eu un réel intérêt historique à la lecture de cet ouvrage et j'ai beaucoup appris sur la partition de Chypre. J'avoue par contre avoir été un peu perdu entre les nombreux personnages et les différentes temporalités abordées. Un « figuier » généalogique est dessiné dès la première page cependant tous les protagonistes n'apparaissent pas car ils n'appartiennent pas à la famille principale. La plupart des chapitres se déroulant dans le passé sont datés contrairement aux autres et j'aurais préféré pouvoir me repérer plus facilement à chaque tête de chapitre.

J'ai par contre apprécié l'originalité des courts chapitres sous forme de listes insérés dans le roman : liste des souvenirs d'Andreas concernant Varosha, contenu du carton marqué Affaires d'Ioannis… Un peu moins le personnage de la journaliste qui ne m'a pas semblé si nécessaire au déroulement de l'intrigue.

« J'avais cru le 14, rue Ilios éternel (…) En réalité, tout changeait ; il n'y avait que l'écriture qui figeait les instants et prétendait les enraciner dans la mémoire. »

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Au café de la ville perdue

Un livre très bien écrit qui nous plonge tout de suite à Chypre, dans les années 70 et de nos jours.

Une histoire de secrets, de non-dits sur un fond de guerre et de partition de l’île.



L’atmosphère est particulièrement bien rendue.

On se croirait assis à l’ombre d’un figuier, à discuter avec les autres, le regard perdu à travers les barbelés



Et même si je me suis un peu lassée vers la fin, le dénouement mérite vraiment d’aller jusqu’au bout.



Merci @babelio pour ce conseil
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Des hommes couleur de ciel

Je ne connaissais pas du tout l’autrice, ni le thème central du roman. Ce fut une très bonne surprise et une lecture très belle et riche. Le héros qui fuit son pays à cause de son homosexualité, son frère qui le rejoint mais « tourne » mal. Connaît-on vraiment les gens que l’on côtoie au plus près ? Lorsqu’un attentat est commis tous les regards se portent vers eux et on ne peut que lancer dans cette lecture afin de savoir si les soupçons sont fondés. Excellent roman , qui aborde des thèmes forts et d’actualité, tout en douceur et émotions.
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Au café de la ville perdue

Au café de la ville perdue de Anaïs Llobet aux éditions de l’Observatoire nous emmène à Chypre aux abords de la ville fantôme et martyr de Varosha que se sont battue les turcs et les grecs dans la deuxième moitié du 20è siècle. C’est aussi la ville d’où sont originaires Giorgos, Andreas et par filiation, Ariana. Depuis le café où se jouent désormais leurs quotidiens, ils voient les barbelés qui leur interdisent l’accès à la zone. A la zone et à leurs passés. A la résolution des questions restées tant d’années sans réponse. La présence de cette écrivaine sur une petite table du café sera cette fois l’occasion de reconstituer l’histoire.

l permet un voyage dans la chaleur de Chypre. Il donne quelques éclaircissements sur ce conflit majeur de la Méditerranée. Il dépeint des personnalités complexes que l’on imagine parfaitement réelles. La ville de Varosha elle-même est un personnage à part entière. L’histoire familiale se tient et les secrets sont révélés au fur et à mesure, garantissant une tension agréable pendant la lecture. Je suis passée par beaucoup d’émotions et ai fini ma lecture avec une pointe de colère. Inhabituel et donc plaisant !!
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Des hommes couleur de ciel

Un attentat terroriste dans un lycée qui fait apparaître de dangereuses vérités



Alissa, jeune professeure dans un lycée de La Haye, aux Pays-Bas, dissimule ses origines tchétchènes à tous. C'est également le cas d'Oumar, son ancien élève, rebaptisé Adam, qui vit son homosexualité en cachette. Le jour où Kirem, l'élève de l'une et le frère de l'autre, tue une vingtaine de personnes, ils font tous les deux face à leurs mensonges.



J'avais eu un coup de cœur magistral pour le troisième roman de l'autrice Au café de la ville perdue, et j'ai retrouvé sa plume avec une immense joie.



Les mots sont magnifiques, et le sujet tellement poignant.



Anaïs Llobet rend ses personnages vivants dès les premières lignes, elle nous parle de l'horrible violence sans jamais tomber dans le sensationnel ou le glauque.



La Tchétchénie, je n'en savais rien ou si peu, et j'ai eu un aperçu ici des guerres subies, des violences perpétrées sur les homosexuels, de l'histoire terrible de cette république dictatoriale sous l'emprise russe. C'est ce que j'aime avec les romans de cette autrice, elle maîtrise totalement son sujet et on ressort de notre lecture plus instruit !



Des hommes couleur de ciel : un beau titre pour une terrible réalité. Un roman qui prend aux tripes, qui éveille, qui remue.
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Des hommes couleur de ciel

Comment concilier d'un côté une vie aux Pays-Bas de jeune homme homosexuel parfaitement intégré, et de l'autre la pression de sa famille, le poids de la culture et de la tradition de son pays d'origine, la Tchétchénie, pays dans la langue duquel on n'évoque l'homosexualité que par des périphrases ? Quand sa famille comprend qu'elle a été abusée, et alors que le pire advient, que le fossé entre son frère et lui devient impossible à combler, Oumar ne peut se résigner à dénoncer sa famille. Le récit d'un jeune homme tiraillé entre intégration, désir de vivre sa vie en accord avec ses envies, et l'obligation morale de fidélité à tout prix.
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Au café de la ville perdue

Ariana a grandi à l'ombre du 14, rue Ilios. Sa famille a perdu cette maison pendant l'invasion de Chypre en 1974, lorsque l'armée turque a entouré de barbelés la ville de Varosha. Tandis qu'elle débarrasse les tables du café de son père, elle remarque une jeune femme en train d'écrire. L'étrangère enquête sur cette ville fantôme, mais bute contre les mots : la ville, impénétrable, ne se laisse pas approcher. Au même moment, Ariana apprend que son père a décidé de vendre la maison familiale. Sa stupeur est grande, d'autant plus que c'est dans cette demeure qu'ont vécu Ioannis et Aridné, ses grands-parents. Se défaire de cet héritage, n'est-ce pas un peu renier leur histoire?? Car Ioannis était chypriote grec, Aridné chypriote turque, et pendant que leur amour grandissait, l'île, déjà, se déchirait. Ariana propose dès lors un marché à la jeune écrivaine : si elle consigne la mémoire du 14, rue Ilios avant que les bulldozers ne le rasent, elle l'aidera à s'approcher au plus près des secrets du lieu. Page après page, Varosha se laisse enfin déchiffrer et, avec elle, la tragédie d'une île oubliée. Livre de journaliste sans style et lourdement traduit. Chypriotes grecs contre turcs et lycée de versailles, je n'arrive pas à m'y intéresser. En tout cas pas comme ça. Bib ched.
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Au café de la ville perdue

Ariana a grandi à l’ombre du 14, rue Ilios. Sa famille a perdu cette maison pendant l’invasion de Chypre en 1974, lorsque l’armée turque a entouré de barbelés la ville de Varosha. Tandis qu’elle débarrasse les tables du café de son père, elle remarque une jeune femme en train d’écrire. L’étrangère enquête sur cette ville fantôme, mais bute contre les mots : la ville, impénétrable, ne se laisse pas approcher.



Au même moment, Ariana apprend que son père a décidé de vendre la maison familiale, dans laquelle ont vécu Ioannis et Aridné, ses grands-parents. Se défaire de cet héritage, n’est-ce pas un peu renier leur histoire ? Car lui était chypriote grec, elle chypriote turque, et pendant que leur amour grandissait, l’île, déjà, se déchirait.



Ariana propose dès lors un marché à la jeune écrivaine : si elle consigne la mémoire du 14, rue Ilios avant que les bulldozers ne le rasent, elle l’aidera à s’approcher au plus près des secrets du lieu. Page après page, Varosha se laisse enfin déchiffrer et, avec elle, la tragédie d’une île oubliée.



« Au café de la ville perdue » est un livre poignant qui nous immerge au cœur de la situation tragique de Chypre depuis la seconde moitié du vingtième siècle. Au travers du roman, le lecteur peut se rendre compte que la situation est bien plus complexe que l’idée qu’il pourrait en avoir. L’histoire est bien équilibrée entre les deux camps qui ont peut-être être finalement autant subi la situation l’un que l’autre. La construction du livre est très intéressante avec cette trame qui fait alterner les points de vue ainsi que les périodes historiques, des troubles ayant mené à la partition à l’époque contemporaine. Anais Llobet montre bien comment ont pu évoluer les mentalités au cours du temps. Malgré tout, certaines choses ne changent pas et rendent l’évolution des rapports Nord/Sud encore particulièrement complexe. Les différents personnages sont véritablement réussis, parvenant à communiquer au lecteur les diverses émotions qui peuvent les traverser. Il apprend à les connaître, les découvrant et les apprivoisant petit à petit. Les premières impressions évoluent au fil des pages au fur et à mesure que leurs parcours et leurs motivations émergent.



Un roman à découvrir absolument !
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Les mains lâchées

J’ai été émue par Madel et sa collègue qui filment les ravages du tsunami sur la population délaissée.



Les secours mettent du temps à arriver et médecins et infirmiers manquent de tout.



Si la collègue de Madel cherche l’image choc pour chaque nouveau reportage, elle va découvrir une réalité qui dépasse son entendement et la choque littéralement.



J’ai aimé découvrir à hauteur de rue les ravages humains de la catastrophe.



Malgré le titre, les mains lâchées pendant la catastrophe ne m’ont pas émues plus que cela. J’ai trouvé que le propos de l’auteure était ailleurs.



Un roman qui montre que l’homme est impuissant face à la nature.



L’image que je retiendrai :



Celle des corps qui pourrissent dans l’eau.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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Des hommes couleur de ciel

A La Haye, deux bombes explosent dans la cantine d’un lycée.



Kirem, un jeune tchétchène récemment arrivé aux Pays-Bas, est tout de suite identifié comme étant le terroriste.



Rapidement, Oumar, son frère aîné, solaire et parfaitement intégré, est arrêté.



Une situation qui bouleverse Alissa, leur professeure de russe, elle même originaire de Tchétchénie, ce qu’elle a toujours caché à son pays d’adoption.



Un roman magnifique, puissant et bouleversant.



A lire en terrasse, à l’abri des parasols.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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Des hommes couleur de ciel

Un jeune homme entre dans un lycée à l'heure du déjeuner et tue une vingtaine d'enfants et deux professeurs. Nous sommes à La Haye, Pays Bas, en 2017. Alors pourquoi Kirem (ou peut être est-ce son frère Oumar ?) a fait feu sur ses camarades ? Ce qui est certain c'est que Makhmoud, le cousin fanatique en est l'investigateur. Et cette pauvre Taissa, mère courage de Kirem et Oumar, obsédée par l'obtention du bac de ses fils, but ultime de la réussite... Oumar, gai, intégré veut devenir cinéaste et puis il aime les hommes même si aucun mot n'existe en langue tchétchène pour le nommer ; Kirem lui est taiseux, ombrageux, sombre, ne s'exprime qu'en tchétchène à l'écrit pendant le cours de russe. Alissa, sa professeur qui renie sa foi musulmane, son pays, ses origines jusqu'à changer son prénom en Alice pour s'intégrer totalement, oublier la guerre en Tchétchénie. Mais les deux frères ne sont pas dupes... Écrit comme un thriller, Anais Llobet soulève avec une écriture brillante, la question identitaire, l'adaptation à une langue, une culture aux antipodes de la nôtre. Un roman qui ne porte aucun jugement dans lequel elle a creusé la complexité du sentiment d'appartenance (ou pas !) à une culture, elle a creusé le déracinement, l'exil, cherché s'il y avait une vérité ou des vérités. On peut dire c'est un roman coup de poing sur bien des plans.

Je dis un grand NON pour la couverture Folio (ces couleurs semblant sortir de la bouche du mec tellement peu en adéquation avec le récit !
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Des hommes couleur de ciel

Un roman qui ne peut pas laisser indifférent. Il aborde des thèmes d'une actualité brûlante tels que l'immigration et, avec elle, le désir (ou non...) d'intégration, l'homosexualité qui reste passible de mort dans certains pays, la quête d'identité après un déracinement, du sentiment d'appartenance à une religion, ... Un livre puissant qui provoque autant la colère et l'indignation que la tendresse pour quelques personnages que la vie à placés au mauvais endroit au mauvais moment...
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