Citations de Anaïs Vanel (109)
Être décalé, c’est évoluer dans un système en ne l’acceptant pas tout à fait, mais en ne le critiquant pas non plus. C’est cette manière presque polie de se trouver au sein d’un groupe tout en n’en faisant pas partie. C’est le choix qu’on fait, avec plus ou moins de créativité, pour échapper au feu de l’insolence et à ce qui la génère. Durant toute ma carrière, j’ai été cette collègue décalée. J’avais fait ce choix, pour ne pas me consumer complètement.
Je cuisine tous les jours. Cuisiner me redonne le goût des choses. (...) J'apprends à manger quand j'ai faim. Pas parce que c'est l'heure.
Apprendre. Découvrir. S'émerveiller. Expérimenter. Se relier à la nature. Vibrer. Lâcher prise. Se connecter aux autres. Partager. Oser ne rien faire. Contempler. Improviser. Semer. Récolter. Donner. Rêver. Créer. Simplifier. Commencer. Imaginer. Se lancer. Exister. Respirer. Ressentir. Ecouter. Clarifier. Essayer. Apprécier. Grandir. Explorer. Rire. Sourire. Guérir. Aimer. Chanter. S'élever. Se libérer. Vivre.
Le bleu a toujours été la couleur de mon monde intérieur. La couleur de mes cartouches d'encre. La couleur de ma boîte de gouaches . La couleur de mes protège-cahiers, de la tapisserie de ma chambre. Je me souviens précisément de ces grandes bandes de bleu. le matin, je pouvais rester des heures allongée dans mon lit, observant ce bleu, le fixant du regard jusqu'à ce que les murs ondulent et que je plonge dedans. En revenant du stage de surf avec mon frère, j'ai compris que ma vie manquait cruellement de bleu.
Elle me rappelle que la sieste est un art. Et comme tout art, cela nécessite de la pratique.
Véritables expéditions, les départs en vacances de notre enfance ont dû lancer plus d'une carrière d'aventurier.
Il y a des gens dans les yeux desquels on se voit capables de réaliser tous ses rêves.
Je veux construire des souvenirs qui n'en sont pas encore.
Il y a peu de liens qui survivent aux changements. Qui résistent à la distance et au temps.
Apprendre. Découvrir S'émerveiller. Expérimenter. Se relier à la nature; vibrer. Lâcher prise. Se connecter aux autres. partager. oser ne rien faire. Contempler. Improviser. Semer. Récolter. Donner. Rêver. Créer. Simplifier. Commencer. Imaginer. Se lancer. Exister. respirer. Ressentir. Ecouter. Clarifier. Essayer. Apprécier. Grandir. Exploser. Rire.Sourire. Guérir. Aimer. Chanter. S'élever. Se libérer. Vivre
Moi j𠆚ime la répétition. Acheter des légumes. Les éplucher. Les cuisiner. Aller dans la forêt. Marcher. Pas après pas. Me mettre à lu. Ramer. Me lever. Glisser. Voir le soleil se lever, se coucher. Un coucher de soleil est comme une histoire d𠆚mour. C𠆞st une des choses les plus banales et les plus merveilleuses qui soient.
Sourire. Cette expression physique en apparence si simple. Certains jours, je me plais à aller me promener pour sourire aux gens que je rencontre. Les sourires qu’on me renvoie s’emplissent d’une grande tendresse. Sourire est-il quelque chose d’acquis ? D’inné ? Sourire à quelque, ça n’est pas rien.
C’est curieux comme on passe ses années d’enfance à rêver de fuir cette chambre pour explorer le monde, sans se douter qu’un jour, on s’évertue à la retrouver partout où l’on va.
Nous vivons le syndrome du vendredi soir. Cette injonction à se divertir pour oublier des semaines trop chargées. Il faut sortir. S'asseoir en terrasse avec des dizaines d'autres personnes à qui on ne parlera pas. Quelques heures plus tard, on les prendra dans ses bras, pour les recroiser la semaine d'après, inconnus à nouveau. J'en ai eu assez d'attendre le vendredi soir. Aujourd'hui, je veux goûter chaque jour qui passe avec la même intensité.
J'entends les oiseaux chanter le matin. A Paris, je pouvais choisir de me réveiller au son mécanique du ressac de l'océan, d'un ruisseau dans la forêt, de l'écoulement d'une rivière, du chant de la pluie ou de celui des oiseaux. Au bureau, l'été, il nous arrivait de passer en boucle des enregistrements de chants des cigales. Voilà où en était ma relation au monde de dehors. Voilà pourquoi, un jour, on prend la route avec un Berlingo plein à craquer direction la nature.
Il y a des gens dans les yeux desquels on se voit capables de réaliser tous ses rêves.
À leur contact, je retrouve l'envie de me lancer. Mais surtout, je réapprends petit à petit la nécessaire coordination des mouvements du corps. Perdue avec des années passées loin de lui. Des années avec un cerveau seulement.
Mon frère et moi avons toujours été épris d'aventure. C'est normal, avec un si grand jardin. Un grand jardin recouvert d'une pelouse verte et dense, qui se faisait plus sauvage à mesure qu'on en approchait la lisière. Ensuite, une grande forêt s'offrait à nous. pleine de mystères, de ronces, de passages et de secrets. Une ligne de pommiers traçait la première limite vers le merveilleux. Un grand hêtre. Majestueux. Nous l'avons très tôt investi pour y ériger des cabanes. D'abord maladroites. Puis élaborées. Robustes. Les cabanes dans les arbres sont la porte vers un monde enchanté. les fonds de jardin sont emplis de rêves d'aventure oubliés.
On nous apprend à avoir de bonnes notes, à choisir une voie, un métier. A faire des concessions. Mais jamais à choisir un endroit ou on se sentirait bien. Vivre dans un endroit ou on se sent vivant, c'est créer un environnement propice à faire émerger nos passions profondes. C'est choisir de s'implanter sur un terreau fertile pour y laisser pousser nos rêves.
"Les années d’enfance demeurent dans la mémoire de chacun comme les temps légendaires de sa vie. "
Giacomo Leopardi, Pensées