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Citations de Ananda Devi (314)


J'ai assez de colères pour remplir dix fois le panier percé de ma vie.
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Chaque bidonville, chaque mendiant éclopé, chaque enfant paralysé me rappelle que, si dans l'écriture on peut refuser, par peur, d'aller jusqu'au bout de ses mutilations, dans ce monde-ci, cette confrontation est un jour ou l'autre obligatoire.
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Qui voit à ce moment-là le silence se retirer comme une marée pour ne laisser que des débris de rêves
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Je ne me rendais pas compte que je suivais une route parallèle, que si je la cherchais ainsi, c'était parce que je voulais creuser mon propre tunnel pour m'échapper de ma prison, alors que les murs qui m'entouraient étaient ceux que j'avais moi-même bâtis : ils m'évitaient de confronter mes peurs.
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Je ne vous connais pas…



Je ne vous connais pas
J'ignore jusqu'à votre nom
Votre visage m'est étrange
Balafré de sa rage

Quand vous déchirerez ma page
Vous saurez qui j'étais
Un trou, un remous
Un déchet sur un rêve

Vous le maître de nos destins
Dont je ne connais pas le nom
D'où vous vient cette colère
Cette fureur sans pardon ?

J'ai eu beau fuir
Vous me ramenez
Me tirant par mes cheveux
Comme la dernière des damnées.
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«  Face aux travers de la fortune , jamais Veena n’a ployé.
Aujourd’hui, froide et figée , elle comprend que la route s’arrête là.
Mieux vaut qu’elle les tue toutes deux plutôt que d’offrir sa fille à Shivnath.
Cette vision d’avenir lui glace les os, lui perce les yeux , lui mord le cœur .
Lorsqu’elle tombe à genoux , ce n’est pas pour satisfaire un homme, mais pour contempler le gouffre .
Celui qui nous attend toutes » …
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«  Veena hausse les épaules .Quelle importance ?
À ses yeux , elles sont toutes infirmes, difformes, éclopées.
La vie se charge de leur briser un à un les membres avant de leur tordre le cou. Volailles dans leur poulailler , dont les plumes sont arrachées une à une jusqu’à ce qu’elles finissent parfaitement nues .
Ensuite , tout recommence .
Quelle importance ?
Leur existence est une longue suite d’abandons .
Pas besoin de mots, ni de larmes , ni de nom .
Peut - être l’existence de la petite est- elle le symbole de leur destinée : mourir en faisant semblant de vivre » .
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«  Une paroi la séparait de sa mère . Une paroi ?
Non : une interdiction .
C’était dans ce lieu hanté par les ombres , un renfoncement où seules les souris pouvaient faire leur nid , que sa mère Veena , la déposait avec l’ordre de ne pas faire de bruit et de ne pas bouger .
Pendant longtemps —- elle avait alors un ou deux ans —— elle se contentait de s’y recroqueviller et de pleurer en silence .
Cela pouvait durer des heures » .
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Ananda Devi
À quoi servent les oracles ? Les livres naissent malgré eux. Les livres sont faits pour taire les oracles.
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Comme quoi, oui, la colossale entreprise de vivre, pour une écrivaine, c'est de mourir
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« Tout artiste rêve de cela : celui ou celle qui sera muse et critique, autre et contraire et identique – et également compagne ou compagnon d’une vie. Cela n’existe pas, mais le sait-on, à vingt-quatre ans ? »
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Me joindrais-je à la horde prête à mordre si impunément dans leur intimité ? Ferais-je partie de ces intrus qui ne respectaient même pas la dernière porte fermée, celle sous laquelle suintait la fade odeur du gaz ?
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Peut-être est-ce ainsi que nous frôlons une sorte d'éternité : en nous efforçant de devenir des personnes et non des ombres glissant à l'orée des choses sans laisser de traces, en faisant acte de présence, en saisissant à la fois notre insignifiance et notre splendeur. En étant aussi fortement humain que nous pouvons l'être. En ne nous laissant pas happer par les besoins illusoires, la frénésie de consommation, les rhétoriques mensongères, le langage de la haine. Entrant de plain-pied dans une sorte de poésie de l'existence, où chaque instant est sublimement unique, à saisir par les sens ou la pensée ou le langage ou tout simplement un frémissement de la chair, cette sensualité de l'inédit, nous nous offrons à notre rêve d'immortalité, non par une quelconque prétention de la mériter davantage que d'autres, mais tout simplement parce que l'on aura été.
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Il y a quelque chose de déchirant dans la simplicité de cet adieu. Elle, impuissante à tarir les larmes de ses enfants. Préparer leur goûter, à cet instant précis, a dû lui sembler une tâche impossible. Mais elle le fait. Et, avant de mourir, elle posera une assiette contenant des tartines et deux verres de lait auprès de leur lit avant de calfeutrer leur porte afin que le gaz qui s’échappera du four dans lequel elle posera sa tête, tout à l’heure, ne les atteigne pas.
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Les êtres vraiment saints ne le crient pas sur tous les toits, ils risqueraient de mourir sur une croix.
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La pensée de Veena est une ruche où les abeilles vrombissent, tournent en rond, observent tout ce qui l’entoure, à l’affût du danger.
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Nous sommes des fourmis engluées , condamnées à suivre cette route entamée à la naissance et qui nous conduira à la mort.
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Imaginez un seul instant que cette déesse toute-puissante se manifeste à chaque fois que les femmes sont abusées des mille façons inventées dans ce pays d'excès et de dérives, dans ce pays où l'homme est la seule vraie religion et les femmes ses adoratrices subjuguées ! Il suffit qu'une femme soit seule sur un chemin mal éclairé, un soir, pour qu'elle ne soit plus qu'un corps offert. Ministre, femme d'affaires, médecin, enseignante, millionnaire ou villageoise intouchable, peu importe ce que tu es : la nuit, toutes les femmes sont chair. Corps offert en pâture. Hélas ! la religion a beau placer les femmes près des hommes, Shakti aux côtés de Shiva, Lakshmi aux côtés de Vishnou, parler de l'équilibre cosmique du yoni et du lingam, toutes ces conneries, à la fin, ne veulent rien dire, car c'est le lingam, le phallus de Shiva, sa puissance créatrice, le grand procréateur de l'univers, qui règne en maître absolu des destinées.
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Elle est saisie par une lumière d'étoile. Son visage semble décousu. D'étranges couleurs, les couleurs des coups, brouillent ses traits. Ses yeux sont si profonds et leur résonnance si métallique que j'ai du mal à la regarder. Ils vont au-delà de cette maison au-delà de Port Louis, au-delà du présent.
Ses yeux sont à demain, et demain n'existe pas.
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Je pense à Sad, pauvre petit couillon amoureux d'Eve.
Mais non, c'est pas un couillon. Si on n'aime pas à dix sept ans, quand est ce qu'on va pouvoir aimer ?
C'est ça mon problème, je crois. J'ai jamais aimé. J'ai rencontré personne. Peut être que j'ai pas essayé, que j'étais trop occupé à être en colère.
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