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Critiques de André Chéret (69)
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Toujours aussi bon!

en intro, un article concernant les autres bandes dessinées sur la préhistoire, avant Rahan ( réaliste comme Tounga ou humoristique comme Alley Oop), souffrant d'un petit manque d'iconographie comme d'habitude, et en épilogue, quelques belles illustrations couleur en médaillon sur fond noir, plutôt récentes à en juger par le style...

Et entre les deux, des histoires de méchant diplodocus, d'oasis, de cimetière de mammouths, de tarentule géante, de poteries cassées, de leçons de pêche... De l'ordinaire pour Rahan! La colorisation est cependant parfois un peu déroutante: dans "la marque de la peur", les hommes que rencontre Rahan ont la peau bleue ( bleue, mais bleue hein! genre bleu électrique, bleu martin-pêcheur), dans "le dernier homme", la peau du clan rencontré est d'un magnifique jaune canari... Et le gars dedans qui est censé avoir des cheveux blonds comme Rahan a de jolies bouclettes bleu-gris, allez comprendre...

Mais on passe dessus assez facilement pour se laisser emporter par le plaisir de la lecture!
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Ce tome 1 de l'intégrale nous propose tout d'abord une genèse et une remise en contexte de la série Rahan, avec les précédents travaux de Lecureux et de Chéret. Documenté avec une bonne iconographie, l'article est intéressant.



Puis on commence les aventures de Rahan avec son enfance dans le clan de Craô, cette mythique enfance qui se terminera tragiquement par l'éruption du Mont-Bleu... On y apprend que Rahan est en fait le fils adoptif de Craô, qui l'a recueilli à la mort de ses parents (un couple d'une beauté et d'une blondeur éclatante, de vrais mannequin de pub) tués par de vilains goraks quand il était bébé... On voit au dessin de Chéret que cet épisode (assez long) est tout récent.



Puis on passe enfin au vrai tout premier épisode de Rahan, celui qui date de 69 (69, année pré-historiiique...) et du premier Pif nouvelle formule, avec le gadget dedans. Intitulé "le secret du soleil", Rahan, un grand blond costaud avec un coutelas, découvre le kangourou, le boomerang, la mer, le sport et le fait que la Terre est ronde! Eh oui, il est comme ça Rahan, c'est Fred et Jamy à lui tout seul. J'ai énormément aimé le fait que pour une fois, ce soient des noirs qui accueillent pacifiquement un blanc et lui apprennent ce qu'on peut appeler le sport: se poursuivre en pirogue, pour s'amuser, sans se faire la guerre... Par contre le coup de comprendre que la terre est ronde c'est un peu gros, surtout qu'en prenant un kangourou pour un humain il passait pour un peu con à peine quelque pages plus tôt... mais bon, il est bien sympathique ce jeune homme préhistorique, on veut bien lui accorder ça.



Les découvertes des aventures suivantes seront plus modestes: la loupe, l'échelle, le tremplin, le fait que se bourrer la gueule au vin dans un monde où trainent des tigres à dents de sabre géants c'est caca, des essais d'étuis pour son fameux coutelas (on sent qu'il débute dans la maroquinerie), etc.



On mesure sur ce volume l'évolution du dessin de Chéret: l'épisode de 69 nous montre un bon gars costaud, l'air bonasse, un peu épais par rapport au Rahan d'aujourd'hui, plus souple et fin.

Mais ce qui ne bouge pas, c'est la confiance en l'ingéniosité et la bonne volonté. Rahan est une rares oeuvres à véhiculer tout à la fois les valeurs de l'intelligence, de la générosité et de l'entraide, au premier degré, sans être irrémédiablement niais. Légèrement naïf, peut-être, mais d'une naïveté enfantine, fraîche et pure, qui parle d'espoir en l'avenir. Bien sûr Rahan va se heurter plus souvent qu'à son tour à l'obscurantisme, à la brutalité, la méchanceté avec des hordes qui ne songeront qu'à lui faire la peau et devant qui il devra s'enfuir sans rien pouvoir leur apporter... Mais jamais il ne se découragera, bien que parfois méfiant ( l'expérience aidant), il arrivera parfois à faire bouger les choses dans certains clans; tout ça grâce à sa rencontre avec le clan noir du premier épisode qui lui redonne foi dans l'humanité, "ceux qui marchent debout"! Alors oui, il peut agacer et faire ricaner les cyniques par cet esprit boy-scout, mais je pense qu'on a quand même un besoin urgent de ces valeurs de solidarité, de respect et de partage des connaissances, surtout en ces temps d'actualité troublée...



Bref, Rahan c'est cool, lisez-le!
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Les commentaires visent particulièrement à saluer le créateur André Chéret qui remodela (c’est le cas de le dire) avec ingéniosité et simplicité son Rahan et Romero qui le remplaça avec brio très brièvement (comme il le fit pour Modesty Blaise) Quels coups de crayon!



Dessins d'une beauté suffocante, victoires toujours méritoires, préhistoires pleines de fantaisie. La sensualité très peu farouche des dessins d'Enrique Badia Romero (période 1976/1978) colore d'une énergie renouvelée et contagieuse ce héros attachant, généreux, courageux, solaire et solitaire.



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Revue Rahan, n°4 : Les monstres

3 histoires avec des animaux soit venus du fond des âges (en l’occurrence ceux des dinosaures) soit de l’imaginaire (des félins géants).

Des histoires qui mêlent donc le fantastique aux inventions de Rahan pour éliminer ces monstres géants.

Même si je trouve une petite incohérence, les chasseurs réussissent à tuer un dinosaure géant avec des armes conventionnelles mais pas des félins géants moins gros et au cuir moins épais (?!), les histoires sont intéressantes. Les histoires des Rahan étant assez courtes, on est parfois déçu qu’elles ne soient pas assez développer comme par exemple ce début de romance de Rahan avec une prisonnière libère où encore un peu plus de suspense dans la lutte contre ces bêtes terribles.
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Une bande-dessinée dont les dessins surprennent mais dont l'histoire séduit très rapidement le lecteur.

L'histoire est celle de Rahan, un jeune garçon dont les parents sont morts en le sauvant. Le lecteur suit les aventures de ce personnage sauvage curieux et cherchant des réponses à tous les mystères qui l'entourent.

Le personnage de Rahan est attachant par sa curiosité et son espèce de candeur.

Les dessins m'ont d'abord un peu rebuté étant donné les graphismes et dessins plus modernes dont j'ai l'habitude mais j'ai très rapidement apprécié cette originalité.

Je recommande vivement cet ouvrage dès la 4e.
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Une saga bédé découverte dans le magazine PIF GADGET et vue ensuite à la télévision sous la forme de dessins animés. Bien sûr, il y a eu avant la série Tounga qui a réjoui ma jeunesse, mais quand même Rahan reste une valeur sûre et me fait l'effet d'une madeleine de Proust et chaque fois que j'ouvre un volume. Le script est élaboré, jamais naif et le dessin plaisant. Evidemment, on ne sait rien ou peu de choses de la préhistoire sur le plan historique (hormis de sdécouvertes archéologiques) et c'est tout ça qui fait le charme de cette bande dessinée imaginative que je place volontiers sur un même plan que La guerre du feu de J. Rosny. Ici, la couleur est un plus absente de la version que je connaissais .de l'hebdomadaire PIF GADGET
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Après deux premiers tomes plutôt sur l'enfance de Rahan, dans un ordre un peu chaotique, ce troisième volume enchaîne huit aventures dans un ordre chronologique plus logique. S'il fallait lui trouver un fil rouge comme les précédents, ce serait les poisons, qui reviennent à plusieurs reprises dans les histoires de ce tome 3.



Toujours aussi amusantes et riches en action (avec des peuples presque toujours hostiles, au moins au début, et un affrontement à mains nues contre un mammouth !), ces nouvelles aventures sont très inventives (à l'image de Rahan qui invente entre autres la couture et le nœud coulant) et toujours aussi plaisantes à lire et regarder.

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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Si l'envie ne me manquait pas de relire les aventures de Rahan depuis quelque temps, la mort de son dessinateur en mars 2020 a été le déclencheur, et je pense (re)lire l'intégrale (du moins les tomes que je possède, environ les deux tiers, mais je compte bien compléter ma collection), en même temps que mes filles découvrent ces aventures, à raison d'un tome par mois.



Et voici donc le premier tome, qui rassemble sept histoires, précédées par quatre pages d'introduction sur la genèse de cette BD. La première histoire, celle de son enfance, est certainement la plus intéressante, qui raconte comment sont morts ses parents puis sa famille adoptive, faisant de lui un jeune homme toujours sur la route (enfin les sentiers) à la rencontre de ceux qui marchent debout.



Suivent d'autres aventures, toujours riches en affrontements, découvertes et rencontres, mais rarement très crédibles, tant par leurs rebondissements que par les légèretés historiques prises par les auteurs, qui mélangent les périodes de la préhistoire et les niveaux de développement, sans parler de quelques animaux disparus depuis des millions d'années.



Les dessins de Chéret sont très riches, il est aussi à l'aise pour les animaux que les humains et les décors variés et sait leur donner beaucoup de dynamisme.



Les premières aventures d'une longue et généreuse saga, vivement le mois prochain !

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Rahan - Intégrale N&B, tome 4

L’inventeur génial des âges farouches.

Le tome 4 de l’intégrale en noir & blanc du saigneur des goraks déroule sur un beau papier dans un grand format lisible 14 courts récits de 20 planches parus entre juillet 1972 et novembre 1973 dans le journal d’obédience communiste Pif gadget (1969-1993). Dans la première aventure, « Le démon des marais », Rahan aide le clan des marais à vaincre leur frayeur et leur macabre superstition en piégeant Kariak-le-Démon (diplodocus survivant de l’ère secondaire). Accessoirement, il sauve d’une mort sacrificielle la belle Onoo du clan des collines. Un rapprochement sensuel a lieu mais Rahan conserve une attitude chevaleresque, la ramenant main dans la main vers sa tribu. Ensuite, « L’île du clan perdu » voit Rahan, pris par une tempête, s’empêtrer dans les peaux tendus lui servant de voile sur son radeau. Rejeté inconscient sur le rivage d’une île, il bénéficie d’une ventilation artificielle effectuée par la jeune et séduisante Orooa. A son réveil, face à l’apparition d’un tel ange torse nu juché sur son torse, il s’exclame : « Rahan n’imaginait pas ainsi le territoire des ombres ! ». Le fils des âges farouches va devoir se concilier les bonnes grâces des deux chefs d’un clan famélique, Arturk et Traor. En imaginant un piège à poissons et à oiseaux, Rahan est enfin écouté mais l’île est néanmoins incapable de pourvoir aux besoins des hommes. Dans « Les chasseurs de foudre » Rahan assiste, médusé, à l’avancée de chasseurs, protégés par des boucliers de bois, cherchant à embraser leurs torches dans la lave incandescente. Il sauve l’un deux et le ramène vers les siens mais Trao, le chef, voit d’un mauvais œil l’arrivée de Rahan qui maîtrise le feu et remet ainsi involontairement en question l’autorité de Trao. Dans « L’herbe miracle », Rahan, à bout de force, arrive en rampant dans une oasis pour y découvrir des hommes ne maîtrisant pas les armes mais connaissant les vertus de plantes médicinales et la domestication du chameau. « Le retour des goraks » pourrait constituer un des récits phares du recueil avec l’apparition de tigres à dents de sabre colossaux contre lesquels Rahan met au point une arbalète géante pour en venir à bout. « Les hommes sans cheveu » est un récit où Rahan s’oppose au sorcier Araya qui : « préfère manger le gibier que les autres capturent ». Lonoo, fille de Granook, ancien chef aujourd’hui défunt, s’oppose à Araya mais le poussah retors dispose de Taurk, un buffle puissant et agressif et d’arènes naturelles. Rahan va s’improviser toréador et picador. « Les larmes qui volent » voient l’apparition des bulles de savon, objets insaisissables décuplant la convoitise et la frustration des chasseurs. « Les coquillages bleus » posent le principe de l’offre et de la demande, les coquillages bleus, rendus difficiles d’accès par la proximité des peaux bleues (des squales agressifs) deviennent rares, précieux, déclencheurs de vols et de meurtres. « Ceux de la terre haute » est l’occasion pour Rahan d’inventer le monte-charge (Rahan vient d’expérimenter accidentellement le phénomène du contrepoids). Dans « Celui qui avait tué le fleuve », Rahan met au point le trident, arme qui en fait un petit dieu de la pêche mais des chasseurs embusqués le voyant piquer le fleuve pour en extraire des poissons et découvrant l’eau devenir rouge sang (du fait d’un effondrement de terrain en amont suite à une éruption volcanique), ils attaquent Rahan, pensant qu’il a tué le fleuve. « L’arme à trois bras » permet à Rahan de concevoir les bolas, des armes de jet utilisés depuis la préhistoire jusqu’à nos jours par les gauchos argentins. Cheveux de feu rencontre aussi Tanaou, jeune femme aux cheveux nattés. Jeté dans un cul-de-basse-fosse, Rahan saura tirer profit de ses découvertes, l’entrelacement de lianes reliant trois masses sphériques (des crânes humains) pour s’extirper d’un piège mortel. « Le petit homme » constitue peut-être la seconde aventure majeure du recueil. Des hommes de très haute taille doivent régulièrement traverser une rivière empoisonnée et empoissonnée de piranhas pour aller chercher de l’eau potable sur l’autre rive. Avec des bambous, Rahan va concevoir un système d’irrigation pour sauver de la soif tout le clan des géants. « La mère des mères » est l’occasion pour le scénariste humaniste de dénoncer le racisme et l’esclavagisme. Rahan va concevoir le déplacement d’une masse de pierre colossale en forme de femme déifiée (une Vénus paléolithique) sur un roulement de troncs d’arbre. Il amorce le principe de la roue. A noter que le sorcier Baha, despote raciste ressemble à André Chéret lorsqu’il se caricature. Enfin « Celui qui fait des nuages » permet à Rahan de trouver une utilité aux signaux de fumée qu’il établit à partir des volutes de fumée d’un feu qu’une palme fractionne en petits nuages.

Les récits concoctés par le scénariste inspiré qu’était Roger Lécureux et par André Chéret, dessinateur magistral, peuvent se déguster à raison d’une ou deux aventures le soir, posologie idoine avant de s’endormir du sommeil du juste. Les hommes sont perfectibles et le progrès technique leur permet de s’affranchir. Rahan travaille à la circulation de l’information et des savoirs. Il est résolument moderne mais est-ce suffisant pour être heureux ? Déjà de gros malins (chefs brutaux, sorciers fielleux) essaient de faire trimer les autres à leur avantage. Le ver semble être dans le fruit comme le serpent dans l’esprit des hommes. Rahan a du pain sur la planche savonnée de l’humanité mais ses histoires défient le temps et veulent croire en un futur enchanté.
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Revue Rahan, n°3 : Les clans sauvages

Pour la première histoire, Rahan voit plusieurs épreuves lui tomber dessus et sa chance légendaire lui être d’un grand secours : une chute qui aurait dû être mortelle, un combat contre un fauve entravé des mains et des pieds et la même chose face à un saurien. Bref, la chance mais surtout une sacré force physique.

Ensuite, Rahan fuira devant d’étranges apparitions venues du territoire des ombres ... avec à la fin une conclusion amusante.

La troisième histoire le fera rencontrer un chef violent et dure.

3 histoires sympathiques qui donnent le ton des aventures de Rahan faites de rencontres terribles, étranges mais aussi heureuses.
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Revue Rahan, n°18 : L'île des morts vivants

Une histoire intrigante où Rahan va être confronté à des squelettes kidnappant les chasseurs de 2 clans sous la coupe, encore une fois, d’un sorcier fourbe et mauvais. L’histoire est assez palpitante car de nombreux éléments composent le récit : un fait surréaliste, un sorcier fourbe, un couple mixte des 2 clans qui se cachent, une grotte qui cache un secret ... malgré une histoire courte comme tous les épisodes de Rahan, c’est un récit très réussi.

La seconde histoire en pâti évidemment où on retrouve une banale guerre de territoire entre un clan trop doux et faible face à des guerriers sans pitié. Une occasion pour Rahan de sortir une morale toujours juste.
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Revue Rahan, n°16 : Au pays de l'étrange

Une première histoire peu intéressante sur un clan vénérant un crâne géant et le territoire des ombres. Une occasion pour Rahan de louer au contraire la vie.La seconde histoire n’est guère plus développée mais tourne autour de la même idée de profiter de la vie et surtout des échanges avec les autres hommes. Et enfin la troisième reprend la thématique de la vie où Rahan va subir une de ses plus terribles épreuves où il sera enfermé de longs mois dans une grotte peu lumineuse. Le manque de nourriture et de luminosité marqueront Rahan.

Et c’est en toute ironie que l’album se termine par un duel à mort avec un Rahan qui va accomplir un acte qu’il se refuse à faire habituellement.

Je trouve cet album bien construit par ces histoires qui se suivent et qui sont liées les unes aux autres par leur moralité.
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

J'ai littéralement dévoré les "Rahan" poussiéreux (cartonnés et non cartonnés) lors de ma découverte de ce héros dans la chambre de mon cousin, alors que j'avais l'âge farouche des adolescents des années 80. Je ne me suis lassé d'aucun et il a bien fallu que je renonce à en lire la totalité, devant tristement me contenter de ceux que le cousin avait laissé dormir sur sa petite étagère derrière la porte... Depuis, ni mes finances ni mes préoccupations majeures ne m'ont laissé le loisir (ou la présence d'esprit) de combler cette -- terrifiante -- lacune (terrifiante quand on songe à l'avidité avec laquelle je les ai avalé et je ne m'en glorifie pas). Je serais donc heureux de revenir un jour prochain sur ces pages ou celles que j'ai loupé, qu'elles soient jaunies ou fraîches d'allure, dont j'adorerai à jamais le personnage que fut ce héros à la fois fragile et exemplaire...
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Ici, plus d'article, mais une bibliographie des épisodes de Rahan parus dans Pif Gadget. Ensuite, on passe dans le vif du sujet.

Dans "la falaise du sacrifice", Rahan, pieds et poings liés et sans son coutelas, doit échapper à un tigre à dents de sabre puis à un crocodile. "La flèche blanche" se passe sur une île dont les hommes sont partis chasser; les femmes capturent Rahan, qui ne veut pas attendre le retour des chasseurs; mais il n'arrive pas à échapper aux flèches de l'adroite Lahita... Une fuite éperdue devant un incendie avec une magnifique case de décomposition du mouvement, c'est le gros de l'histoire du "peuple des arbres". Rahan, pour récupérer " Le coutelas d'ivoire" pris au piège d'un trou d'eau, devra ruser un fois de plus... Dans l'épisode suivant, il fuit toute la nuit des silhouettes gémissantes dans un marais et croit s'être égaré sur "le territoire des ombres"... Ensuite, Rahan s'engage à ramener à sa tribu "Le tueur de mammouths"; mais pourquoi ce dernier est-il devenu à ce point assoiffé de sang? "Le clan du lac maudit", aux prises avec l'éruption d'un volcan, rappelle de bien mauvais souvenirs à Rahan, qui devra en plus composer avec un sorcier féroce et borné... Enfin, les échos de"la terre qui parle" raconteront longtemps comment des leçons de nage peuvent réconcilier deux clans.



Un excellent tome, où le dessin et la mise en page de Chéret magnifient les scénarii de Lecureux.Il y a un bon équilibre entre clans hostiles et clans amicaux, entre poursuites et aventures, et quelques beaux personnages: Lahita la belle archère, Karok le pêcheur blessé, ou Ho-Nak, le chasseur de Deux-dents, fou de tristesse... Les aventures de ce MacGuyver préhistorique sont plus agréables que jamais à suivre!
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Est-ce vraiment une bonne BD ?

La question ne se pose pas : on la lit pour les souvenirs d'enfance qu'elle fait revivre !
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Ce tome 5 de l’intégrale Rahan comprends 8 récits tous de bonnes factures. Des histoires qui se terminent avec une belle morale (la marque de fabrique de la série), peut-être des fois un peu trop naïve et avec beaucoup d’affrontements : Rahan fait mordre la poussière à des lions, des panthères et même un dinosaure !

Il survit à tous les coups qu’il reçoit (et parfois extrêmement violents), ce qui en fait un peu le super-héros de l’époque !
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Rahan - Intégrale N&B, tome 3

Celles-et-ceux-qui-marchent-debout.

Couvrant la livraison mensuelle voire bimensuelle au journal Pif Gadget des récits de Rahan formatés en 20 planches en noir & blanc sur la période courant de juin 1971 à mai 1972, le tome 3 de l’intégrale propose la quintessence du duo Lécureux/Chéret. Les aventures développent les thèmes récurrents de la saga préhistorique : guerres des clans, sorciers malveillants, chefs brutaux, humiliations, sauvagerie mais aussi observation, apprentissage, mémorisation, transmission des savoirs, communication, psychologie, fraternité, force, courage, remise en question… André Chéret est au sommet de son art. Son trait virtuose transmet l’élan, la vitesse quand son travail sur les détails densifie les textures et les chairs, incarnant les hommes et les bêtes. Les cadrages sont audacieux et surprenants. Le travail des ombres est époustouflant. André Chéret invente et insuffle son génie passionné dans chaque case. Il semble exulter à dessiner les animaux : karaka (stégosaure carnassier), longue-crinière (lion), wampa (ptérodactyle), deux-nez (rhinocéros), quatre-mains (gorille), deux-dents (mammouth), deux-cornes (gazelles), longue-corne (buffle), peau-de-bois (crocodile), etc. Le bestiaire est varié et criant de vitalité. Il est impossible de distinguer un des récits tant l’ensemble est d’une haute tenue narrative et visuelle. Quel enfant n’aurait pas envie de décalquer ou de reprendre à main levée le stégosaure (anachronique et dénaturé, les stégosaures étant éteints et de surcroît herbivores) quand il arrache un palmier et semble gratter le sol à la manière d’un taureau furieux au moment ou Rahan le provoque. Les ombres portées de ses plaques osseuses, les plis de sa peau, le trait finement hachuré des contours, les aplats noirs s’exténuant dans le blanc aveuglant des lumières crues dimensionnent extraordinairement le dinosaure et le gravent au burin dans la mémoire. André Chéret s’en est allé rejoindre jeudi (noir) 5 mars 2020, à l’âge de 82 ans, le « territoire des ombres » plus de vingt ans après le merveilleux scénariste de bandes dessinées pour la jeunesse, Roger Lécureux (1927-1999). Si une page est tournée et toute une époque révolue, demeurent des productions artistiques et populaires, exigeantes et accessibles, du nanan pour les générations à venir de celles-et-ceux-qui-marchent-encore-debout.
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Rahan, fils des âges farouches - Intégrale, tom..

Dans ces huit aventures, nous retrouvons le Rahan tueur de monstres (Mort à la Manta), découvreur au hasard du noeud coulant (le nouveau piège) et de l'aiguille et du fil à tricoter (le rivage interdit). Les sorciers seront encore nombreux à croiser sa route et à perdre leur autorité néfaste suite aux démonstrations de Rahan de leur perfidie surtout dans l'histoire de « comment aurait fait Crâo » ou du « Chef des chefs ». Les mauvais chefs auront aussi la vie rude comme dans « le collier de griffes », « l'arme qui vole » ou encore « l'arbre du démon ».

Même si le côté chanceux de Rahan est parfois irritant (après c'est pas le premier héros à faire preuve de chance exubérante !), c'est parfois la trop grande facilité de résoudre les problèmes qui est agaçant dans ces histoires, sans parler des incohérences ou du réalisme. Le format particulier (des histoires plus ou moins longue mais d'environ 20 pages) en fait une BD particulière qui ne permet pas de développer une intrigue très longue et donc les soucis de Rahan sont généralement vite expédié à coups d'inventions qui tombent à pic : il pourrait faire appel à des découvertes plus anciennes mais c'est toujours la découverte du moment qui est étrangement adaptée au soucis du moment. Les ennemis deviennent aussi rapidement des amis voire meurent ou s'exilent presque volontairement !

J'apprécie malgré tout beaucoup cette série qui développe de bonnes morales et dont le héros est très attachant, même si il mériterait des fois de vivre des histoires plus longues et peut-être plus aventureuses...
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Rahan - Intégrale N&B, tome 1

Les débuts d’un bon Aryen.

A peine édité, déjà indisponible, le 1er tome d’une intégrale Rahan en noir & blanc à paraître en 10 volumes aux éditions Soleil est en passe de devenir un objet de collection alors que l’esprit des créateurs de la série, Roger Lécureux et André Chéret, était à l’origine ouvert au plus grand nombre. La bande dessinée, en 1969, quand Rahan est né, était populaire et accessible. Pauvre du lumpenprolétariat, il était encore possible d’arriver à grappiller les centimes nécessaires à l’achat de Pif gadget et si ce n’était pas le cas, de troquer, d’échanger, de marchander afin de constituer des collections d’illustrés à bon marché, de Blek le Roc à Cap’tain Swing, d’Akim à Tarzan, de Mandrake à l’Ombre qui marche. Aujourd’hui, il faut débourser en conséquence pour retrouver les odeurs d’imprimerie de l’enfance et surtout les qualités d’impression incomparables d’antan sur un papier granuleux d’époque. La nostalgie se monnaye et le plaisir se frelate alors que la surenchère d’images de synthèse bien lissées bat son plein. Bien sûr, il peut être difficile d’apprécier le propos quand Rahan tue à bras raccourci les fauves et tous les animaux menaçants, crocodile, serpent, sanglier, etc. La protection de la grande faune n’était pas à l’ordre du jour et il était encore moins question de la 6e extinction animale de masse programmée. Seul le message de fraternité, de justice et de tolérance était essentiel. Le premier récit complet de 20 pages qui ouvre le recueil s’intitule « Le secret du soleil ». Rahan est en Australie avec ses kangourous et ses boomerangs. Il poursuit le soleil afin de dénicher son repaire. Heureusement, la métaphore d’une course en pirogues autour d’une île met la puce à l’oreille au fils des âges farouches. Rahan a l’intuition que les sphères gravitent dans l’espace ou du moins que la Terre est ronde. C’est osé mais ça passe. Le lecteur opine du chef à la trouvaille du scénariste. Le dessin un peu amidonné des débuts de Chéret s’assouplit rapidement au fil des épisodes. Déjà le 4e récit, « Le tombeau liquide », montre un dessinateur en phase avec son personnage et le bestiaire de la préhistoire. Rahan acquiert ses traits définitifs. Les histoires s’enchaînent et le plaisir de la redécouverte est constant. Des bonheurs graphiques, des astuces scénaristiques agrémentent sans cesse le parcours jubilatoire du lecteur conquis à vie. Certains dessins sont des merveilles. Il est difficile de mettre en avant une histoire plutôt qu’une autre. Peut-être que celle du « Petit d’homme » est la plus séduisante quand Rahan recueille un bambin fugueur à quatre pattes et fait la nounou ? Alors qu’il épargne Baghaé la panthère, en apercevant ses petits, Rahan se trouve récompensé par l’animal plus tard. Celui-ci s’étonnera : « Les bêtes seraient-elles plus loyales, plus reconnaissantes que ‘Ceux qui marchent debout’ ? » Les enfants savent souvent attendrir les cœurs solitaires des chasseurs les plus endurcis. Rahan reprendra vite ses habitudes ensuite et le coutelas d’ivoire sèmera la mort à nouveau. Dire que les auteurs ont produit 170 épisodes pour un total d’environ 3 500 planches ! Il fallait bûcher pour croûter mais le résultat est bien là. Rahan est une somme et le psychanalyste peut déjà fourbir ses armes car le personnage est un cas.
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Revue Rahan, n°11 : Rahan et les petits d'h..

Dans cet album thématique sur les « petits d’hommes », Rahan fait preuve encore de courage, de force, de bonté ... et de chance il faut bien le dire (je soupçonne que Rahan et Tintin ait le même Dieu protecteur, à moins que Tintin soit la réincarnation de Tintin ... bon je m’égare...hihihi).

Toujours avec de nobles morales, les histoires sont palpitantes et intéressantes.

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