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Citations de André Soubiran (63)


Le diagnostic était facile ; tous les lieux de détention donnent une unique impression de férocité permanente et de vide. Peu importe le décor qui les environne ou le ciel qui les éclaire, ils font régner aux alentours leur âme morte. Ils ne se ressemblent pas. non, ils sont les mêmes.
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Du bout du soulier, l'homme poussa vers moi deux objets gluants qui avaient été des espadrilles. Je dus y introduire mes pieds. Cette crasse était beaucoup plus grave et plus froide que le ciment du couloir.
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Rien, absolument rien qui pût empêcher les murs d'être exactement nus, jaunes, lisses, rien qui se rapportât à l'occupant, rien qui pût même laisser supposer qu'il y en eût un ! L'évidence s'imposait qu'il n'y avait enfermé ici qu"un corps ne m'appartenant même plus. Le corps d'un homme qui n'était plus rien.
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Toute la soirée, j'ai repensé à l'inscription crayonnée sur la page de garde. J'y pensais en essayant de m'endormir et, plus encore que le jour où le "fou au notaire", en me confiant sa lettre, m'a posé un problème insoluble, malgré moi je me sentais sourdement saisi de honte.
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Pour devenir un bon médecin, il ne lui faudrait plus qu’un bon maître. 
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Mais il y avait aussi un petit groupe où n’étaient pas tous les meilleurs élèves, ni les plus réguliers ; mais où, fils de riches ou de pauvres, tous se reconnaissaient par un appétit de conquête et de domination ; ils voulaient s’imposer, ils voulaient imposer leurs idées, leur intelligence, leur force, ils voulaient arriver. On commençait à deviner parmi eux les futurs chefs de file, riches de ces deux grandes richesses : la volonté et l’imagination.
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 Si tu as trois fils, du moins doué fais un accoucheur, du plus sportif un chirurgien, du plus intelligent un médecin. » Tout de suite, avec une magnifique présomption, je choisis la médecine. Après qu’on eut dit devant moi : « Si votre fils est intelligent, qu’il passe les concours. La lutte est rude et longue, mais elle ouvre de beaux horizons.
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À ma honte, je m’aperçus que je venais de raisonner comme un non-médecin qui, de son médecin, attend chaque fois le miracle et, devant l’échec ou l’erreur, parle aussitôt d’ignorance ou d’assassinat. Fausse sensibilité, naïveté, inexpérience, romantisme, il y avait tout cela dans ma révolte !
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Étrange spectacle pour l’enfant secrètement passionné, qui écoutait cette comédie humaine, où, à côté des larmes, il y avait des rires, et le bonheur à côté de la souffrance, les beautés lumineuses et les beautés cachées, les misères en demi-teintes et les plus sombres dénuements, les bassesses, les emportements, les passions, et aussi les vices dont je pressentais, sous cette étiquette anonyme, la terrifiante multiplicité.
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Comme si c’était difficile de substituer des schémas théoriques aux réalités diablement plus complexes de la vie !
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On sait depuis longtemps qu’une goutte suffit pour analyser la mer.
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Et il m’a semblé que tout s’était déjà joué pour moi, qu’en dehors d’un miracle rien ne changerait plus dans mon avenir. Rien de bon ne pouvait m’arriver désormais. Finis aussi les promesses et les choix, et finies les victoires ! J’étais engagé sur la pente, j’avais franchi quelques-unes des portes que l’on ne repasse jamais plus et j’ai cru commencer devant ce miroir la définitive solitude.
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Déjà trente ans ! Finie la jeunesse, ma jeunesse toute proche, si proche que je ne l’avais pas lentement sentie partir ! Finis tous les départs, tous les espoirs, tous les courages !
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Et le silence devenait par moments tellement aigu que, pour atteindre à n’importe quelle paix désespérée, j’aurais voulu crier dans mon angoisse, si mon cri avait pu le rompre, mais rien ne semblait pouvoir le rompre, comme rien ne pourrait jamais annuler ce passé sorti de l’abîme, tellement abominable et présent qu’il ne me servirait plus à rien de vieillir. Seul, ce passé était vivant, réel. Je n’avais plus d’avenir.
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...ma vie ne m’a plus semblé faite que de vagues sursauts de dégoût, de repentirs d’un jour ou d’une seconde et d’immenses périodes de cynismes, d’ambition, de calculs, de bassesses, de faiblesses, de cruautés, de luxure sournoise, presque de crimes.
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On ne peut rien contre la venue des idées, des histoires, et pour leur qualité ; c’est comme pour la qualité des enfants à accoucher. La maladie de grossesse, c’est la non-expulsion des fœtus. L’aliénation, c’est la non-expulsion des idées qu’on s’est faites !... Eh bien, accouche !... dit-on. Voyez Léritault ! Le traitement consistera à faire accoucher-exprimer par langage parlé et mimique, et par langage écrit, tout ce qui est malade…
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Le maladroit ! […] Il ferait mieux de traiter M. Chalvon de salaud ou d’agent des soviets, plutôt que d’avoir ce comportement exaspérant et qui ne fournit aucune prise au docteur. Il vole vers la catastrophe !
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Isolement, dans un asile, ne signifie pas solitude, ou alors, c’est une solitude hargneuse et sans aucun des avantages qui rachètent les conséquences pénibles liées au fait qu’un homme est totalement retranché du monde.
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« Battre le dingue, c’est un moyen de moyenner ! »
Sa phrase ne me surprit pas. Dans l’argot des prisons, on dit d’un homme remis en liberté, soit parce qu’il s’est fait passer pour fou, soit parce qu’il l’est authentiquement, qu’il a « battu le dingue. La Toupie me rangeait d’emblée dans la première catégorie. Il me considérait en hochant la tête. Comme pour mieux expliquer sa pensée, il reprit :
« Battre le dingue, c’est un moyen de moyenner… Mais… »
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