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Note moyenne 4.01 /5 (sur 135 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Perpignan , le 06/04/1907
Mort(e) à : Montpellier , le 29/09/1968
Biographie :

André de Richaud est un écrivain et poète français.

Son père meurt en 1914 lors d'un combat dans la Meuse et sa mère quelques années plus tard, en 1923. Il fréquente le collège de Carpentras dans les années vingt, période où il rencontre Pierre Seghers, André Gaillard, fondateur des "Cahiers du Sud" et Joseph d'Arbaud, directeur de la revue "Le Feu". Puis il suit des études de droit et de philosophie à Aix-en- Provence et écrit, pendant ses vacances de l'été 1927, "Vie de saint Delteil" qui sera publié l'année suivante.

Il devient professeur de philosophie en 1929 et continue d'écrire et de s'intéresser au théâtre. Grasset édite en 1930 "La création du Monde" et son premier texte pour le théâtre "Village" est joué cette même année au théâtre de l'Atelier. Mais c'est "La douleur", publié chez Grasset en 1931, qui le rend célèbre. En 1932, il fait son service militaire à Paris. Dans les années trente, il entreprend un voyage en Grèce qui le bouleverse et rencontre Fernand Léger chez qui il vivra quatorze ans en Normandie et à Paris. Il continue d'écrire pour le théâtre et de publier des romans chez Grasset : "L'Amour fraternel" en 1935, "La Barrette rouge" en 1938.

En 1943, il travaille avec Jean-Louis Barrault au projet du film "La fontaine des lunatiques" et fait de fréquents séjours chez les Léger, dans l'Orne, avec Picasso, Cocteau et Dominguez. L'année suivante voit paraître chez Laffont "La Nuit aveuglante" et son très important journal chez Seghers "La confession publique".
En 1950, il s'installe à Paris rue des Canettes d'où il ne bougera quasiment plus. Il cesse peu à peu d'écrire sans pour cela tout arrêter. En 1954, Seghers édite "Le droit d'asile", recueil de poèmes déjà paru en 1937 mais regroupant cette fois les poèmes des dix dernières années et pour lequel il obtient le Prix Apollinaire.

En 1958, il s'installe à Vallauris auprès de son amie Ginette Voiturin où il fait de petits travaux et fréquente de nombreux peintres. Après sa rencontre avec l'éditeur Robert Morel en 1965 et lors de la publication de "Je ne suis pas mort" (prix Roger-Nimier), la presse littéraire redécouvre Richaud. S'ensuivent de nouveaux projets d'écriture qu'il n'aura pas le temps de mener à bien. Il meurt de la tuberculose.

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Source : http://www.letempsquilfait.com
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André de RICHAUD – Une Vie, une Œuvre : 1907-1968 (France Culture, 1990) Émission "Une Vie, une Œuvre", par Jacqueline de Roux, diffusée le 3 mars 1994 sur France Culture. Invités : Maurice Baquet, Pierre Seghers, Pascal Mazzotti, Georges Abbé, Robert Morel, Léon Gabriel Gros et François Marie Lemonnier.

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Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
André de Richaud
Minuit vint.
Minuit disparut.
Minuit dix parut.
Minuit vingt.
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Au fond, peut-être suis-je mort et peut-être c'est cela l'Enfer : vivre seul, sans besoins et sans amours.
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Le repas se termina par les fruits qu’aimait Hugues : les pommes dont le feu ne réchauffe que l’épiderme et dont l’intérieur est comme un marbre frais. Les poires presque liquides, sur lesquelles le couteau glisse comme sur du cuir, puis qui se crèvent par surprise. Les raisins qui ont passé un mois sur les claies, à la chair plissée, dont le sucre s’est concentré et qui, déjà, après avoir été les choses les plus naturelles du monde, les présents directs de la terre, sont devenus des sucreries précieuses, comme nées de l’art des hommes.
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"Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?" Voila le grand mot lâché. L'enfant qui vient au monde le dit dans son langage, et c'est la dernière fois que sa parole cadre exactement avec ce qu'il veut dire !
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Les grands arbres faisaient une voûte au-dessus de la rivière et on avait l’air d’être dans une crypte verte. Par les interstices des branches, le soleil passait et faisait des ronds jaunes sur l’eau. De grands iris d’eau se miraient, dorés dans l’eau claire. Les végétaux de toutes sortes envahissaient les rives : longues guirlandes allant d’un arbre à l’autre, pierres moussues, graviers blancs, et, au-dessus de tout cela, ce grand silence, ce grand silence du monde dont le bruit de l’eau qui coule mollement, révèle la majesté...
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Quand on me parlait de ma facilité, c'était, bien sûr, pour sous entendre que je ne m'en servais pas assez. Comme si -- parce qu'on a quelque talent -- on avait été créé et mis au monde pour, tous les ans, ou tous les deux ans, faire son petit caca en trois cents pages ou en quatre actes !... p 16
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Thiodor

Mon père était comptable dans une grande épicerie, c'est-à-dire qu'aux odeurs écoeurantes qui règnent dans toutes les maisons très modestes, se mêlaient, quand il était chez nous, celles du fromage, du pain d'épices, et de l'alcool à brûler, odeurs qui me ravissaient (...)Pour les autres, sans doute, un pauvre niais derrière une petite grille et qui vous rendait la monnaie avec un être bête, entre deux pains de sucre. Pour moi, une sorte de Dieu, qui apportait d'un monde mystérieux, chaque soir, des senteurs magiques. (p. 10)
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-Au lecteur qui me connaît-

Vous insistez surtout sur -les inexactitudes- Inexactitudes en regard de quoi ? En quoi un rêve est-il inexact ? Et qu'est-ce qu'un vrai roman, sinon un rêve ?
Parce que vous avez reconnu certaines silhouettes parmi mes personnages. (...)
D'abord, posons une fois pour toutes que ce que vous avez lu est un roman, donc une oeuvre d'imagination. Ensuite que je ne suis pas-obligé- de faire rire ou d'émouvoir quelques lecteurs (voyez si je suis modeste !) périodiquement. Je ne travaille pas aux pièces. (p.29)
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Le Feu

-Tu ne serais pas fou, par hasard ? dit-il à Hubert.
Celui-ci savait la réponse exacte qu'il aurait pu faire à une question aussi naïve, mais il resta muet. Il lui avait toujours semblé que les choses qu'on dit, les fonds de l'âme qui se diluent dans l'air, ne vous appartiennent plus, se solidifient dans les mains des autres et peuvent devenir contre vous des armes redoutables. (p; 76)
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Le Feu

il regarda un moment Hubert avec curiosité. Le prisonnier pensa voir dans ses yeux une sorte de peur. Avec tristesse car, depuis son enfance, il aurait voulu être aimé de tout le monde. Plus précisément depuis le jour où il s'était rendu compte qu'il était orphelin. Tout un gros bouquet d'amour s'était effeuillé devant ses yeux, glaïeuls et chrysanthèmes mordorés et il s'était trouvé face-à-face avec le village qu'il ne connaissait pas et qui paraissait, lui, ne pas le voir. (p. 70)
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