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Citations de Andrea Dworkin (158)


Le projet féministe est de mettre fin à la domination masculine – de la rayer de la surface de la Terre. Nous voulons aussi mettre fin aux formes d’injustice sociale qui découlent du modèle patriarcal de la hiérarchie masculine – à savoir, l’impérialisme, le colonialisme, le racisme, la guerre, la pauvreté, la violence sous toutes ses formes
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Woodhull était convaincue que l'accès au marché de l'emploi libérerait les femmes de la coercition sexuelle. Elle avait tort ; le marché de l'emploi est devenu, par la volonté des hommes, un autre lieu pour l'intimidation sexuelle, une autre aire de danger pour des femmes déjà aux prises avec trop de dangers. Woolf misait sur l'instruction et l'art. Elle aussi avait tort. Les hommes effacent les oeuvres ; la misogynie les déforme ; l'intelligence des femmes est encore punie et méprisée.
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L'histoire, du point de vue des femmes, en a été une d'enfermement: la limitation physique, les attaches, le mouvement interdit, l'action punie. Aujourd'hui encore, où que nous regardions, les pieds des femmes sont liés. Une femme ligotée est l'emblème libéral de notre condition, et partout où nous allons, nous voyons notre condition célébrée; des femmes ligotées, liées, attachées. L'acteur George Hamilton, un des nouveaux comtes Dracula, affirme que "toute femme a le fantasme d'un beau ténébreux qui la menotte. Les femmes n'ont pas le fantasme de manifester avec Vanessa Redgrave". Il ne semble pas se rendre compte que nous avons bel et bien des fantasmes où Vanessa Redgrave manifesterait à nos côtés.
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Les femmes n'ont que deux choix: mentir ou mourir. Les féministes essayent d'élargir un peu ces options.
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Andrea Dworkin
J'ai cessé de croire que la torture d'un homme en prison est pire que la torture d'une femme dans un lit.
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Andrea Dworkin
J'ai cessé de croire que ta liberté est plus importante que la mienne, que ton plaisir, que tes douleurs sont plus importantes que les miennes.
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Je me sentais isolée, enragée, furieuse, violée, blessée, et j’avais tellement peur
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La suprématie masculine est fusionnée au langage, de sorte que chaque phrase la proclame et la renforce
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Mais la vie d’une femme battue est moins vaste que la terreur qui détruit cette femme jour après jour
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Si la force n’était pas essentielle, elle ne serait pas endémique
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En tant qu'êtres sans phallus, les femmes sont définies comme soumises, passives, quasiment inertes. Depuis le début de l'histoire du patriarcat, nous avons été définies par le droit, la coutume et l'habitude comme inférieures à cause de notre corps sans phallus. Notre définition sexuelle est celle d'une « passivité masochiste »: « masochiste » parce que même les hommes reconnaissent la systématicité de leur sadisme contre nous; « passivité » non pas parce que nous sommes passives par nature, mais parce que nos chaînes sont si lourdes qu'il nous est impossible de bouger.
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En règle générale, on observe que la vie des violeurs a plus de valeur que la vie des femmes violées. Les violeurs sont protégés par la loi des hommes et les victimes de viol sont punies par la loi des hommes. Un système complexe de solidarité masculine soutient le droit des violeurs de violer, tout en réduisant au zéro absolu la valeur de la vie de la victime.
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La sorcellerie était un crime de femme, et le texte du Malleus explique amplement pourquoi. Premièrement, Jésus-Christ est né, a souffert et est mort pour sauver les hommes, pas les femmes; par conséquent, les femmes étaient plus vulnérables aux charmes de Satan. Deuxièmement, la femme est « plus charnelle que l'homme: on le voit de par ses multiples turpitudes! ». Cet excès de sensualité trouvait son origine dans la création même d'Ève: elle fut façonnée à partir d'une côte tordue. À cause de cette déficience, les femmes sont toujours trompeuses. Troisièmement, les femmes sont, par définition, malignes, méchantes, vaines, stupides et irrémédiablement mauvaises:
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Des femmes ont partagé leur chez-soi, leurs repas, leur coeur avec moi, et j'ai rencontré des femmes dans toutes les situations, des femmes bienveillantes et des femmes malveillantes, des femmes courageuses et des femmes terrifiées. Et les femmes que je rencontrais avaient subi tous les crimes, toutes les formes d'indignités: et j'ai écouté. « Le viol comme atrocité et le voisin de palier » (discours publié dans ce livre) a toujours provoqué les mêmes réactions:j’ai entendu parler d'un viol après l'autre; des vies de femmes me sont passées sous les yeux, viol après viol; des femmes qui ont été violées chez elles, en voiture, sur un banc, dans une ruelle, une salle de classe, par un homme, deux hommes, cing hommes, huit hommes, qui ont été frappées, droguées, poignardées, lacérées, des femmes qui dormaient, qui étaient avec leurs enfants, qui sortaient se promener ou faire des courses ou étaient sur le chemin de l'école ou au travail, au bureau, à l'usine ou dans la réserve d'une boutique, des femmes jeunes, des filles, des femmes vieilles, des femmes minces, des femmes grosses, des femmes au foyer, des secrétaires, des putains, des enseignantes, des étudiantes. Je n'arrivais plus à le supporter.
Alors j'ai arrêté de prononcer ce discours. J'ai cru qu'il allait m'achever. J'ai appris ce qu'il fallait que je sache, et plus qu'il ne m'était supportable de savoir.
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L’engagement à mettre fin à la domination masculine en tant que réalité psychologique, politique et culturelle fondamentale de la vie sur terre est l’engagement révolutionnaire fondamental. C’est un engagement envers la transformation du moi et la transformation de la réalité sociale à tous les niveaux. Le cœur de ce livre est une analyse du sexisme (ce système de la domination masculine), de son essence, de la façon dont il opère sur nous et en nous.
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Quand ils discutent des prétendues origines biologiques de la domination masculine, les mecs peuvent se permettre de se comparer à des babouins et à des insectes tandis qu'ils écrivent des livres et enseignent à l'université. Un professeur de Harvard ne refuse pas d'être titularisé sous prétexte qu'un babouin n'y a jamais eu droit.

- Les femmes de droite, p. 53
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Imaginons qu’aujourd’hui une femme dise – en le pensant vraiment – qu’un homme qui voudrait réussir à la fustiger devrait également réussir à la tuer. Imaginez l’existence d’une politique de libération fondée sur cette affirmation – un énoncé qui ne soit pas d’ordre idéologique, mais celui d’une révulsion profonde et tenace face aux violences subies, une affirmation ferme, une affirmation sérieuse portée par des femmes sérieuses
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Ce livre pose la question de savoir comment opèrent le pouvoir, le sadisme et la déshumanisation dans la pornographie – au préjudice des femmes, au profit des hommes – afin d’établir la subordination sexuelle et sociale des femmes vis-à-vis des hommes. Ce livre diffère de la plupart des autres livres sur la pornographie en ce qu’il se fonde sur l’intense conviction que le pouvoir est réel, que la cruauté est réelle, que le sadisme est réel, que la sujétion des femmes est réelle : le crime politique commis contre les femmes est réel. Ce livre dit que le pouvoir utilisé pour détruire les femmes est une atrocité. Pornographie, Les hommes s’approprient les femmes n’est pas et n’a jamais été conçu comme un exercice intellectuel sophistiqué. Je veux un changement réel, la fin du pouvoir social des hommes sur les femmes ; pour le dire sans ambages, ne plus avoir leur botte sur la gorge. Dans ce livre, je voulais disséquer la domination masculine, en faire une autopsie ; mais elle n’était pas morte. Au lieu de cela, il y avait des artéfacts – films, photographies, livres –, des archives pleines de faits et de preuves des crimes commis contre les femmes. C’étaient des archives vivantes, commercialement actives, carnivores dans leurs usages des femmes, saturant l’espace du quotidien, explosives et en expansion, essentielles parce que synonymes de sexualité pour les hommes qui les produisent et les hommes qui les utilisent – des hommes si imbus de leur pouvoir sur nous qu’ils publiaient les images de ce qu’ils nous faisaient, de leur façon de nous utiliser, s’attendant à notre soumission, à notre conformité ; nous devions nous plier aux ordres implicites de ces images. Au contraire, certaines d’entre nous ont compris que nous pouvions les voir – eux, les hommes – se révéler sur ces images. Connais-toi toi-même, si tu as la chance d’avoir un soi n’ayant pas été détruit par le viol sous toutes ses formes ; et ensuite, connais le salaud qui te chevauche. Ce livre parle de lui, le lui collectif ; qui il est ; ce qu’il veut ; ce dont il a besoin (la clé à la fois de sa rage et de sa vulnérabilité politique) ; comment il te baise, et pourquoi cela semble si tordu et si douloureux ; ce qui le maintient sur toi ; pourquoi il reste là ; ce qu’il faudra pour le désarçonner. Une nouvelle façon de l’envoyer en l’air. A-t-il peur ? Assurément
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Par définition, le premier amendement ne protège que ceux qui sont en mesure d’exercer les droits qu’il protège
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L’utilisation d’argent pour acheter les femmes a visiblement un effet hypnotique. Comme par magie, tout crime commis à l’encontre d’une femme se cautionné. Une fois la femmes payée, le crime est expié
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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