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EAN : 9782490403264
340 pages
Libre (22/07/2022)
4.94/5   8 notes
Résumé :
L’industrie pornographique, qui n’a cessé d’étendre son influence culturelle au cours des dernières décennies, rapporte désormais à ses producteurs plusieurs dizaines de milliards de dollars par an, et la violence de son contenu n’a fait que croître. Quarante ans après sa première parution, cette puissante analyse féministe de la pornographie nous appelle plus que jamais à l’action politique.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Vous allez devoir débarrasser mon cul de votre fantasme

« J'ai rencontré d'énormes difficultés à écrire et à publier cet ouvrage. La pornographie que j'ai dû étudier pour l'écrire a envahi ma vie et m'a plongée dans une grande détresse personnelle. J'ai beaucoup de difficulté à gagner ma vie pendant cette période, en partie parce que les magazines et les journaux refusaient, presque sans exception, de publier mes écrits. Les maisons d'édition ne voulaient pas publier ce livre. L'achèvement de ce livre est pour moi le triomphe d'une écrivaine se battant pour sa survie. de nombreuses personnes m'ont aidée et je ne les oublierai jamais. Il est à la fois juste et véridique de dire que j'aurais sombré sans leur aide ». Andrea Dworkin dans ses remerciements en fin de livre.

Il aura fallu plus de quarante ans pour que Pornography : Men possessing Woman soit enfin traduit en français. Il faut en remercier Ann Leduc et Martin Dufresne. J'aurais aimé lire un tel livre beaucoup plus jeune, pour moins m'égarer dans certaines lectures, au nom d'une conception bien masculiniste de la liberté sexuelle revendiquée. L'autrice ne joue pas sur les mots, elle utilise ceux du quotidien dans toute leur âpre nudité. Elle ne se laisse pas tromper par des allégations sur l'érotisme et l'encensement d'ouvrages ouvertement pornographiques et violents, elle nomme et analyse des livres, des images, des productions de l'industrie pornographique. Andrea Dworkin discute des violences masculines faites aux femmes, des conséquences sociales de la consommation de pornographie, des rapports de domination, de l'humiliation des femmes parce qu'elles sont des femmes. Elle aborde aussi des productions soi-disant scientifiques naturalisant la domination masculine, discréditant le non des femmes, justifiant la violence et le viol… Quarante après, un livre toujours d'actualité.

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Dans son avant-propos, Dora Moutot souligne, entre autres, que l'industrie porno a conditionné ses fantasmes et sa vie sexuelle, que Pornographie, Les hommes s'approprient les femmes est un pilier du féminisme radical, un livre visionnaire sur l'industrie pornographique et son impact sur les rapports femmes-hommes et sur la société.
La préfacière parle du site Pornhub, de la plateforme porno Jacquie et Michel.

La préfacière revient sur « une ordonnance de droit civil anti-pornographie » présentée par Andrea Dworkin et Catherine Mckinnon, « Leur ordonnance caractérisait la pornographie comme la subordination sexuellement explicite des femmes à travers des images ou des mots et comme une forme de discrimination sexuelle. L'ordonnance prévoyait entre autres que les femmes, actrices pornos ou pas, puissent facilement lancer des poursuites en invoquant la subordination des femmes contre les producteurs et distributeurs de porno agissant dans ce sens ». Elle souligne que la lecture d'Andrea Dworkin peut-être douloureuse.
« Ce livre parle de domination masculine, de sadisme et de déshumanisation des femmes à travers le médium de la pornographie ».

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Andrea Dworkin, dans son introduction à l'édition de 1989, , met en exergue une phrase de Frederick Douglas (1845) : « Je n'hésitai pas à faire courir le bruit que tout homme blanc qui se proposerait de me fustiger aurait aussi à me tuer ». (Vie d'un esclave américain, écrite par lui-même).

L'autrice parle, entre autres, d'abolitionnisme et de droits des femmes, de rejet catégorique de toute subjugation, « Pour dire les choses simplement, Frederick Douglass était un homme sérieux, un homme qui traitait avec sérieux sa quête de la liberté », de quête de liberté. « Imaginons qu'aujourd'hui une femme dise – en le pensant vraiment – qu'un homme qui voudrait réussir à la fustiger devrait également réussir à la tuer. Imaginez l'existence d'une politique de libération fondée sur cette affirmation – un énoncé qui ne soit pas d'ordre idéologique, mais celui d'une révulsion profonde et tenace face aux violences subies, une affirmation ferme, une affirmation sérieuse portée par des femmes sérieuses ». Deux phrases qui en disent plus long que maint discours.'

Dans cette introduction, magnifiquement écrite, Andrea Dworkin propose de ne pas discuter mais de mettre fin aux agressions contre les femmes, de rompre avec le parlé doucement exigé. Elle aborde de face le « rôle de mannequin contraint par le proxénète-ventriloque », celles qui n'ont pu s'échapper, les survivantes de l'inceste, la jeune fille poussée par quelqu'un dans la prostitution et la pornographie, le viol, celles qui sont en fuite des hommes qui ont tiré profit de leur exploitation, « A présent, l'esclave en cavale fait partie du mouvement ».

L'autrice décrit, souligne des vécus, « la pornographie est la destruction orchestrée des corps et de l'âme des femmes, animée par le viol, les violences, l'inceste, la prostitution ; la déshumanisation et le sadisme caractérisent cette destruction ; c'est une guerre contre les femmes, des agressions répétées contre la dignité, l'identité et la valeur humaine ; c'est une tyrannie ». Les vies des femmes valent si peu…

En 1983 la ville de Minneapolis a engagé Andrea Dworkin et Catherine A. MacKinnon pour rédiger une modification à sa loi régissant les droits civiques, « une modification qui reconnaîtrait la pornographie comme étant une violation des droits civiques des femmes, une forme de discrimination basée sur le sexe, une violation des droits de la personne ». L'autrice discute de la réception de cette proposition et souligne des possibles, « Pour les femmes à qui la pornographie porte préjudice, cette loi décrit simplement la réalité ; c'est la carte d'un monde qui existe réellement. Comme la loi leur permet d'intenter des poursuites contre ceux qui leur ont imposé cette réalité – en particulier les producteurs, vendeurs, diffuseurs et distributeurs de la pornographie –, elles détiennent un moyen de redessiner la carte »…

L'autrice revient sur un film de Joseph Goebbels et insiste particulièrement sur les processus de déshumanisation. Mais il ne suffit pas d'analyser des éléments du passé en fermant les yeux sur le pouvoir, le sadisme, la déshumanisation, aujourd'hui.

« Ce livre pose la question de savoir comment opèrent le pouvoir, le sadisme et la déshumanisation dans la pornographie – au préjudice des femmes, au profit des hommes – afin d'établir la subordination sexuelle et sociale des femmes vis-à-vis des hommes. Ce livre diffère de la plupart des autres livres sur la pornographie en ce qu'il se fonde sur l'intense conviction que le pouvoir est réel, que la cruauté est réelle, que le sadisme est réel, que la sujétion des femmes est réelle : le crime politique commis contre les femmes est réel. Ce livre dit que le pouvoir utilisé pour détruire les femmes est une atrocité. Pornographie, Les hommes s'approprient les femmes n'est pas et n'a jamais été conçu comme un exercice intellectuel sophistiqué. Je veux un changement réel, la fin du pouvoir social des hommes sur les femmes ; pour le dire sans ambages, ne plus avoir leur botte sur la gorge. Dans ce livre, je voulais disséquer la domination masculine, en faire une autopsie ; mais elle n'était pas morte. Au lieu de cela, il y avait des artéfacts – films, photographies, livres –, des archives pleines de faits et de preuves des crimes commis contre les femmes. C'étaient des archives vivantes, commercialement actives, carnivores dans leurs usages des femmes, saturant l'espace du quotidien, explosives et en expansion, essentielles parce que synonymes de sexualité pour les hommes qui les produisent et les hommes qui les utilisent – des hommes si imbus de leur pouvoir sur nous qu'ils publiaient les images de ce qu'ils nous faisaient, de leur façon de nous utiliser, s'attendant à notre soumission, à notre conformité ; nous devions nous plier aux ordres implicites de ces images. Au contraire, certaines d'entre nous ont compris que nous pouvions les voir – eux, les hommes – se révéler sur ces images. Connais-toi toi-même, si tu as la chance d'avoir un soi n'ayant pas été détruit par le viol sous toutes ses formes ; et ensuite, connais le salaud qui te chevauche. Ce livre parle de lui, le lui collectif ; qui il est ; ce qu'il veut ; ce dont il a besoin (la clé à la fois de sa rage et de sa vulnérabilité politique) ; comment il te baise, et pourquoi cela semble si tordu et si douloureux ; ce qui le maintient sur toi ; pourquoi il reste là ; ce qu'il faudra pour le désarçonner. Une nouvelle façon de l'envoyer en l'air. A-t-il peur ? Assurément ».
L'autrice termine sur les systèmes de « sujétion d'une catégorie e personnes en raisons de leur condition de naissance », l'exil d'être humains de la dignité humaine, la réalité de la pornographie, « Elle ne se trouve pas hors du champ de la réalité matérielle d'une part parce qu'elle est vécue par des femmes et d'autre part parce qu'elle mène les hommes à l'orgasme », les fantasmes des hommes plus réels « que le corps ou la vie des femmes », le pouvoir social des hommes qualifiant de fiction « une industrie d'exploitation des femmes qui rapportent des dizaines de milliards de dollars par an », l'organisation du pouvoir social des hommes (et non la biologie masculine), la dignité et l'égalité…

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Dans la préface à la première édition, Andrea Dworkin précisait que le livre ne traitait pas du premier amendement de la Constitution étasunienne, « Par définition, le premier amendement ne protège que ceux qui sont en mesure d'exercer les droits qu'il protège », mais bien plutôt d'établir « si la pornographie empêche les femmes d'exercer les droits que protège le premier amendement ». le livre ne traite pas non plus d'obscénité, ni de la différence entre pornographie et érotisme. C'est un livre « sur le sens de ce qui est montré ».

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Andrea Dworkin est une magnifique autrice. Elle sait ce que les mots veulent dire et ce qu'ils cachent, comment se construisent les légendes masculines. Elle discute ici de pouvoir, de violences masculines et de viols, de présomption du droit de l'homme à posséder les femmes et leurs productions, du pouvoir de l'argent et de la sexualité masculine, de culture de la virilité, de pénis et de chatte, d'inversion de responsabilité, d'humanité annulée. Elle analyse des livres, des auteurs, des films, et des images. Ses mots sont communs, ne travestissent pas les réalités.

L'autrice décrit en détail des scènes, souligne les gestes, analyse les comportements et les justifications, aborde Le Marquis de Sade et les valeurs sexuelles masculines, les lecteurs aveuglés de celui-ci, « L'utilisation d'argent pour acheter les femmes a visiblement un effet hypnotique. Comme par magie, tout crime commis à l'encontre d'une femme se cautionné. Une fois la femmes payée, le crime est expié », la philosophie de la révolution sexuelle sous domination masculine, le pouvoir du pornographe, « le pouvoir du pornographe est le pouvoir de l'agresseur/violeur est le pouvoir de l'homme », les objets non sujettes, les constructions scientifiques validant la domination, les attributs de la beauté, « du bandage des pieds au bandage de la taille, en passant par le bandage des seins, la beauté idéale exige souvent la déformation du corps dans son état naturel », la bandaison et les fétiches, l'interdit de « devenir elle-même », la force et son usage, le viol et la conviction qu'il n'y a nulle victime, le statut de l'opprimé, « L'essence du statut d'opprimés est d'être défini de l'extérieur par ceux qui se définissent eux-mêmes comme supérieurs en vertu d'un critère de leur choix », la vérité masculine de la sexualité, Georges Bataille et son Histoire de l'oeil, le coït et la mort, « La circularité incessante de la suprématie masculine est étourdissante », Siegmund Freud et Alfred C. Kinbsey, la fonction de l'épouse et celle de la prostituée, l'incapacité d'imaginer « une volonté sexuelle féminine », l'invisibilité construite des victimes, l'accès au corps féminin comme droit masculin, l'accord profond entre certains scientifiques et les pornographes, l'industrie de la pornographie, le contrôle « authentique de notre corps » en particulier le contrôle de l'accès physique à ce corps, les mots putain, salope, le mot liberté et son utilisation pour « capturer l'allégeance de femmes », les proxénètes de la pornographie « célébrés par la gauche comme des sauveurs et des savants », la nouvelle pornographie et le cimetière « où la gauche est partie mourir »…

Il n'y a ici aucune exagération, « Nous nous saurons libres lorsque la pornographie n'existera plus. Tant qu'elle existe, il nous faut comprendre que nous sommes les femmes qu'elle met en scène : utilisées par le même pouvoir, sujettes à la même évaluation, en tant que putains ignobles qui en redemandent »…

Le titre de cette note est extraite d'une citation de Therese Stanton, utilisée par l'autrice dans son introduction à l'édition de 1989
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Le style, l'impact, la lucidité puissante, voilà bien un essai d'Andrea Dworkin. Une oeuvre essentielle dont la publication tardive en français est bien mystérieuse. Peut-être que le démantèlement de l'idéologie sadienne aurait chatouillé un peu trop le public français ? En tout cas, à l'heure où les conséquences de la généralisation du crédo pornographique n'en finissent plus d'exploser à la face de toute la société, cet essai, fondateur, solide et passionnant sera d'une brûlante actualité encore longtemps.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ce livre pose la question de savoir comment opèrent le pouvoir, le sadisme et la déshumanisation dans la pornographie – au préjudice des femmes, au profit des hommes – afin d’établir la subordination sexuelle et sociale des femmes vis-à-vis des hommes. Ce livre diffère de la plupart des autres livres sur la pornographie en ce qu’il se fonde sur l’intense conviction que le pouvoir est réel, que la cruauté est réelle, que le sadisme est réel, que la sujétion des femmes est réelle : le crime politique commis contre les femmes est réel. Ce livre dit que le pouvoir utilisé pour détruire les femmes est une atrocité. Pornographie, Les hommes s’approprient les femmes n’est pas et n’a jamais été conçu comme un exercice intellectuel sophistiqué. Je veux un changement réel, la fin du pouvoir social des hommes sur les femmes ; pour le dire sans ambages, ne plus avoir leur botte sur la gorge. Dans ce livre, je voulais disséquer la domination masculine, en faire une autopsie ; mais elle n’était pas morte. Au lieu de cela, il y avait des artéfacts – films, photographies, livres –, des archives pleines de faits et de preuves des crimes commis contre les femmes. C’étaient des archives vivantes, commercialement actives, carnivores dans leurs usages des femmes, saturant l’espace du quotidien, explosives et en expansion, essentielles parce que synonymes de sexualité pour les hommes qui les produisent et les hommes qui les utilisent – des hommes si imbus de leur pouvoir sur nous qu’ils publiaient les images de ce qu’ils nous faisaient, de leur façon de nous utiliser, s’attendant à notre soumission, à notre conformité ; nous devions nous plier aux ordres implicites de ces images. Au contraire, certaines d’entre nous ont compris que nous pouvions les voir – eux, les hommes – se révéler sur ces images. Connais-toi toi-même, si tu as la chance d’avoir un soi n’ayant pas été détruit par le viol sous toutes ses formes ; et ensuite, connais le salaud qui te chevauche. Ce livre parle de lui, le lui collectif ; qui il est ; ce qu’il veut ; ce dont il a besoin (la clé à la fois de sa rage et de sa vulnérabilité politique) ; comment il te baise, et pourquoi cela semble si tordu et si douloureux ; ce qui le maintient sur toi ; pourquoi il reste là ; ce qu’il faudra pour le désarçonner. Une nouvelle façon de l’envoyer en l’air. A-t-il peur ? Assurément
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J’ai rencontré d’énormes difficultés à écrire et à publier cet ouvrage. La pornographie que j’ai dû étudier pour l’écrire a envahi ma vie et m’a plongée dans une grande détresse personnelle. J’ai beaucoup de difficulté à gagner ma vie pendant cette période, en partie parce que les magazines et les journaux refusaient, presque sans exception, de publier mes écrits. Les maisons d’édition ne voulaient pas publier ce livre. L’achèvement de ce livre est pour moi le triomphe d’une écrivaine se battant pour sa survie. De nombreuses personnes m’ont aidée et je ne les oublierai jamais. Il est à la fois juste et véridique de dire que j’aurais sombré sans leur aide
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la pornographie est la destruction orchestrée des corps et de l’âme des femmes, animée par le viol, les violences, l’inceste, la prostitution ; la déshumanisation et le sadisme caractérisent cette destruction ; c’est une guerre contre les femmes, des agressions répétées contre la dignité, l’identité et la valeur humaine ; c’est une tyrannie
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Imaginons qu’aujourd’hui une femme dise – en le pensant vraiment – qu’un homme qui voudrait réussir à la fustiger devrait également réussir à la tuer. Imaginez l’existence d’une politique de libération fondée sur cette affirmation – un énoncé qui ne soit pas d’ordre idéologique, mais celui d’une révulsion profonde et tenace face aux violences subies, une affirmation ferme, une affirmation sérieuse portée par des femmes sérieuses
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Nous nous saurons libres lorsque la pornographie n’existera plus. Tant qu’elle existe, il nous faut comprendre que nous sommes les femmes qu’elle met en scène : utilisées par le même pouvoir, sujettes à la même évaluation, en tant que putains ignobles qui en redemandent
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